Accueil« Un passé qui ne passe pas » : mémoire(s) des totalitarismes en Europe contemporaine

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« Un passé qui ne passe pas » : mémoire(s) des totalitarismes en Europe contemporaine

"A past that won't pass": memories of totalitarianism in contemporary Europe

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Publié le mardi 03 juillet 2018

Résumé

Nous invitons les chercheurs actifs dans de divers champs des disciplines socio-humaines (histoire et historiographie, (psycho)sociologie des phénomènes identitaires, études littéraires, anthropologie culturelle, anthropologie de la mémoire, Cultural Memory Studies, histoire des idées et des mentalités, études politiques, pédagogie, journalisme, communication interculturelle etc.), à exprimer leurs points de vue – dans une perspective inter- et transdisciplinaire – sur des thèmes tels que : Goulag /vs/ Shoah : mémoire(s), histoire(s), oubli(s) ; mémoire du communisme en Europe : Occident /vs/ Orient ; « lieux de mémoire » en Europe contemporaine ; « guerres de mémoires » et narrations identitaires en Europe contemporaine ; « post-mémoire » des totalitarismes en Europe contemporaine : horizons d’attente /vs/méta-narrations légitimatrices ; la « hantise du passé » dans les productions littéraires, artistiques et cinématographiques en Europe post-totalitaire.

Annonce

Argumentaire

L’Université « Dunărea de Jos » de Galati - Roumanie, Faculté des Lettres et le Centre d’études culturelles Dialogis en collaboration avec l’Université de Limoges – Faculté des Lettres & des Sciences Humaines organisent Le Colloque International  « Un passé qui ne passe pas » : mémoire(s) des totalitarismes en Europe contemporaine Galaţi, 23 – 24 novembre 2018

Dans un contexte marqué par les tentatives de délégitimer « l’idée d’Europe », manifestées notamment dans certains pays de l’ancien bloc communiste, les réflexions visant « les abus de la mémoire » instrumentalisés dans le but de « fragiliser » les grandes narrations identitaires sont plus actuelles que jamais. On a beaucoup parlé, surtout depuis les années ’90, des pathologies et des politiques mémorielles telles que la « mémoire volontairement tronquée » qui témoignent, dans les contextes post-totalitaires, d’une survivance, sinon d’une « hantise » des spectres des totalitarismes. « L’oubli organisé » qui est à l’origine de la « mémoire tronquée » des post-totalitarismes européens fait écho à la « manipulation concertée de la mémoire et de l’oubli » (Ricœur, 2000) accomplie par les idéologues des anciens régimes totalitaires.

C’est aussi dans cette perspective que l’on entend traiter le « symptôme de hantise », concept utilisé par Henry Rousso pour désigner l’abus de mémoire par la surenchère du « devoir de mémoire ». Cet ensemble de pratiques / politiques témoignant d’un « culte de la mémoire pour la mémoire » et engendrant une « mémoire saturée » qui « pourrait bien n’être qu’une figure de l’oubli » vient renforcer, en dépit des apparences, ce spectre totalitaire représenté par les « politiques de l’oubli ».

Le « passé qui ne passe pas », qui fera l’objet des réflexions suscitées par le colloque organisé les 23 – 24 novembre 2018 dans le cadre de la Faculté des Lettres de Galati, renvoie donc en même temps à deux attitudes opposées et à deux ensembles de pratiques associées quant à l’instrumentalisation contemporaine de la mémoire historique et culturelle des totalitarismes du XXe siècle. Il s’agit, d’une part, des usages et des mésusages du travail sur la mémoire au nom du « devoir de la mémoire » et, d’autre part, d’une conservation plus ou moins consciente, au niveau du champ du pouvoir, des pratiques totalitaires de manipulation. Il s’agit également des effets pathologiques de ces pratiques au niveau de la mémoire collective et, implicitement, des « aliénations identitaires » qu’elles engendrent.

Cette dynamique marquée par des « conflits » ou « guerres de mémoire » repérable au niveau des mémoires nationales met son empreinte sur ce « champ de bataille » qu’est la mémoire historique de l’Europe. Dans ce contexte, qu’en reste-t-il de l’unité européenne, des valeurs communes, de l’identité européenne, de « l’idée d’Europe » ? Quel est l’impact des « guerres des mémoires » et de la « hantise du passé » sur cette construction culturelle-identitaire ? Est-ce que « la survie de l’utopie socialiste », ce spectre qui menace se réincarner dans certains pays est-européens (pour ne pas parler de la Russie postsoviétique), met en péril la solidité de cette entité déjà dénoncée comme « utopique » ou « imaginaire »?

Nous invitons les chercheurs actifs dans de divers champs des disciplines socio-humaines (histoire et historiographie, (psycho)sociologie des phénomènes identitaires, études littéraires, anthropologie culturelle, anthropologie de la mémoire, Cultural Memory Studies, histoire des idées et des mentalités, études politiques, pédagogie, journalisme, communication interculturelle etc.), à exprimer leurs points de vue – dans une perspective inter- et transdisciplinaire – sur des thèmes tels que :

  • Goulag /vs/ Shoah : mémoire(s), histoire(s), oubli(s) ;
  • Mémoire du communisme en Europe : Occident /vs/ Orient ;
  • « Lieux de mémoire » en Europe contemporaine ;
  • « Guerres de mémoires » et narrations identitaires en Europe contemporaine ;
  • Pédagogies mémorielles dans l’ancien bloc communiste ;
  • « Post-mémoire » des totalitarismes en Europe contemporaine : horizons d’attente /vs/méta-narrations légitimatrices ;
  • La « hantise du passé » dans les productions littéraires, artistiques et cinématographiques en Europe post-totalitaire.

Les actes du colloque feront l’objet d’un volume qui sera indexé dans plusieurs bases de données internationales. Les langues de publication seront le français (prioritaire), l’anglais et l’allemand.

Comité scientifique

  • Professeur émérite, Dr. Dr. h. c. Henning Krauss, Universität Augsburg, Philologisch-Historische Fakultät, Allemagne
  • Professeur émérite, Dr. Hans Peter Lund, Université de Copenhague, Faculté des Sciences Humaines, Danemark
  • Professeur émérite, dr. Jean-Marie Grassin, Université de Limoges, EHIC EA 1087 – « Espaces Humains et Interactions Culturelles », France
  • Professeur des universités, dr. Bertrand Westphal, Université de Limoges, Directeur de l’Equipe d’accueil 1087 « Espaces Humains et Interactions Culturelles », France
  • Professeur des universités, dr. Pierre-Yves Boissau, Laboratoire de Recherche LLA-CRÉATIS – Université de Toulouse Jean Jaurès, France
  • Professeur des universités, dr. Jacqueline Bel, directrice de l’Unité de recherche sur l’Histoire, les Langues, les Littératures et l’Interculturel, EA 4030, Université du Littoral Côte d’Opale, France
  • Dr. Pascal Plas, Université de Limoges, Faculté de droit et des sciences économiques, directeur de l’IiRCO – L’Institut international de recherche sur la conflictualité, responsable de la Chaire d’excellence Gestion du conflit et de l’après-conflit, France
  • Chercheur scientifique I, dr. Silviu B. Moldovan, Académie Roumaine, filiale Iasi, CNSAS Bucarest, Roumanie
  • Chargée de cours, dr. Cristina Preutu, Faculté d’Histoire, Université « Al. I. Cuza », Iasi, Roumanie

Comité d’organisation

Direction du colloque : Prof. univ. dr. Alina Iorga, Prof. univ. dr. Till Kuhnle

Membres : Prof. univ. dr. George Enache, Chargé de cours dr. Matei Damian, Maître de conférences dr. Gina Necula, Prof. univ. dr. Carmen Andrei, Prof. univ. dr. Michaela Praisler, Maître de conférences dr. Ionel Apostolatu, Doctorante Cristina Stan

Contacts      

Alina Iorga - alina.crihana@gmail.com; Till Kuhnle – till.kuhnle@unilim.fr

Informations pratiques concernant l’organisation et le déroulement du colloque

Délais

  • Envoi de l’intention de participation dans une fiche préliminaire qui comprenne: le nom et le prénom de l’intervenant, son degré universitaire, ses coordonnées complètes (adresse, téléphone, télécopie, courriel), son rattachement institutionnel, un curriculum vitae abrégé, le titre de la communication, le résumé (200 mots au maximum) et les mots-clés (5-6) en français : avant le 12 juillet 2018 ;
  • Notification aux auteurs : avant le 15 juillet 2018 ;
  • Envoi des communications in extenso (par courriel électronique) : avant le 15 octobre 2018.

Frais de participation (couvrant les matériaux de présentation du colloque, les pauses café, le déjeuner collectif et, partiellement, les frais d’édition et d’expédition des actes) - 80 euros.

Les langues de communication seront : le français, le roumain et l’anglais. Les communications peuvent être présentées en roumain, mais elles seront rédigées en vue de la publication en français (prioritaire), en anglais ou en allemand. Les communications rédigées dans une langue étrangère par les participants de Roumanie seront accompagnées par leurs versions en roumain.

Consignes de rédaction

La communication sera rédigée en Windows, Microsoft Word, format A4, police TNR, 12, interligne simple, justifié.

La communication ne doit pas dépasser 10 pages (y compris la bibliographie).

Mise en page:

  • haut et bas: 2 cm
  • gauche et droite: 2,5 cm
  • l’alinéa : 1,25 cm

Titre de la communication : caractères gras, au centre, TNR, 12.

Titre universitaire, nom et prénom : caractères italiques, justifié, TNR, 11, au-dessous d’un interligne simple.

Institution de provenance/ d’affiliation : caractères italiques, justifié, TNR, 11, au-dessous d’un interligne simple.

Résumé : TNR, 11, caractères italiques, suivi d’un blanc (rappel : le résumé sera rédigé en français), au-dessous d’un interligne simple.

Mots-clés (5-6): TNR, 11, caractères italiques, suivis d’un blanc (en français).

Les titres mentionnés au cours de votre article et les mots/syntagmes que vous voulez mettre en évidence seront écrits en italiques. Evitez, si possible, les gras (bold). On ne soulignera pas!

Les citations courtes (jusqu’à 4 lignes) seront inclues dans le texte. Les citations plus longues seront détachées du contexte (1 cm à droite et à gauche), en utilisant le 10.

Les références seront insérées dans le texte, en utilisant les parenthèses droites, selon le modèle : [Ricoeur, 2000: 69] et se retrouveront dans la bibliographie placée à la fin de l’article.

Les notes de fin de texte (TNR, 10) seront introduites manuellement (n’employez pas la fonction automatique « notes sous le texte »). On emploiera seulement des notes explicatives.

Entre les notes et la bibliographie : un interligne simple.

Les références bibliographiques seront enregistrées en ordre alphabétique (TNR, 11), selon le modèle :

Assmann, Aleida (2016). Formen des Vergessens. Göttingen: Wallstein Verlag

ou

Hartog, François & Revel, Jacques (éds.) (2001). Les usages politiques du passé. Paris : Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales

ou

Rousso, Henry (2007). « Vers une mondialisation de la mémoire ». Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 94, pp. 3 – 10

ou

Wolfzetel, Friedrich (2006). « La littérarisation de l’horreur ». In Garscha, Karsten, Gelas, Bruno, Martin, Jean-Pierre (dir.), Écrire après Auschwitz. Mémoires croisées France – Allemagne (pp. 73-94). Lyon : Presses Universitaires de Lyon

La communication envoyée en pièce jointe aura comme type de fichier doc. ou docx.

Lieux

  • Faculté des Lettres - 111, rue Domneasca
    Galaţi, Roumanie

Dates

  • jeudi 12 juillet 2018

Contacts

  • Alina Iorga
    courriel : alina [dot] crihana [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Alina Iorga
    courriel : alina [dot] crihana [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« « Un passé qui ne passe pas » : mémoire(s) des totalitarismes en Europe contemporaine », Colloque, Calenda, Publié le mardi 03 juillet 2018, https://doi.org/10.58079/10jv

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