AccueilOrigines et fondations des œuvres et des institutions au Moyen Âge

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Origines et fondations des œuvres et des institutions au Moyen Âge

The origins and foundation of works and institutions in the Middle Ages

Orient-Occident, VIe-XVe siècle

East-East, 6th-15th centuries

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Publié le mercredi 04 juillet 2018

Résumé

Le thème retenu, Origines et fondations des œuvres et des institutions au Moyen Âge. Orient-Occident, VIe-XVe siècle (histoire, histoire de l'art, littérature, musicologie), invite à s'intéresser à la création des institutions (fondation d'une institution religieuse, d'une ville, d'une université, d'un gouvernement communal...) et des œuvres (architecturales, artistiques, littéraires, musicales, liturgiques) médiévales. D'abord en recherchant les motivations, les intérêts, les objectifs poursuivis : pourquoi faire naître quelque chose de nouveau ? Ensuite en examinant les modalités concrètes : qui sont les acteurs ? Qui sont les commanditaires ? Comment la réalisation est-elle financée ? Quels sont les choix techniques (au sens large, techniques rhétoriques, littéraires et stylistiques comprises) opérés pour donner sa forme à l'œuvre ? Et quelles sont les conséquences, quel est l'impact de l'œuvre ou de l'institution au moment de sa réalisation ?

Annonce

Argumentaire

L'Equipe CEMM cherche à dynamiser son fonctionnement pluridisciplinaire et à rassembler l'activité des chercheurs et des doctorants autour d'une thématique commune qui servirait de fil conducteur au Séminaire mensuel pour les années universitaires 2018-2019 et 2019-2020.

Le thème retenu, Origines et fondations des œuvres et des institutions au Moyen Âge. Orient-Occident, VIe-XVe siècle (Histoire, Histoire de l'Art, Littérature, Musicologie), devrait permettre aux collègues et aux doctorants de l'équipe, ainsi qu'à des invités, de confronter leurs travaux et leurs démarches autour d'un questionnement commun.

Il s'agit de s'intéresser à la création des institutions (fondation d'une institution religieuse, d'une ville, d'une université, d'un gouvernement communal...) et des œuvres (architecturales, artistiques, littéraires, musicales, liturgiques) médiévales (la création littéraire pourra prendre en compte la dimension linguistique : envisager la promotion des langues vernaculaires comme langues littéraires comme un processus de création, l'institution d'une forme écrite de la langue). D'abord en recherchant les motivations, les intérêts, les objectifs poursuivis : pourquoi faire naître quelque chose de nouveau ? Ensuite en examinant les modalités concrètes : qui sont les acteurs ? Qui sont les commanditaires (et que peut-on savoir de leurs rôles et de leurs intérêts respectifs ?) ? Comment la réalisation est-elle financée (les aspects économiques seront autant que possible pris en compte) ? Quels sont les choix techniques (au sens large, techniques rhétoriques, littéraires et stylistiques comprises) opérés pour donner sa forme à l'œuvre ? Et quelles sont les conséquences, quel est l'impact de l'œuvre ou de l'institution au moment de sa réalisation ?

Le CEMM ne comporte pas de spécialiste de l'Histoire des sciences et des techniques, mais les propositions d'intervention sur ce sujet seront les bienvenues.

Ainsi, on prévoit déjà que quelques thèmes devraient se dessiner :

L'auteur ou l'artiste, et son rapport au processus de création : la part d'initiative, la part de créativité personnelle, la part des modèles et des codes du genre. En ce qui concerne les œuvres textuelles, on abordera aussi bien les textes « littéraires » de fiction, de divertissement ou à caractère pédagogique (allégorie) que les œuvres narratives de récit factuel (hagiographie et histoire), elles-mêmes avec leur part de fiction et d'imaginaire. On pourra aborder là la question de l'auteur et de l'artiste sous l'angle de son ego : dans quelle mesure peut-on dans certains cas (entre)voir celui-ci, face à l'idée reçue selon laquelle la civilisation médiévale ne lui laisse pas d'opportunité d'expression (du moins avant le XIIe siècle) ?

Le processus de commande, dans sa dimension personnelle (les intérêts du commanditaire) et interpersonnelle (le raport entre commanditaire et créateur), ainsi qu'avec ses implications sociales et politiques (accroître son prestige) et économiques (payer le créateur et l'œuvre, montrer sa magnificence).

La question de l'innovation : le créateur de l'œuvre cherche-t-il et/ou a-t-il conscience de faire œuvre innovante ? En ce qui concerne les institutions, on posera la question du rapport entre innovation et « réforme » : l'institution fondée cherche-t-elle à recréer ce qui n'aurait pas dû cesser d'exister, ou à faire advenir du nouveau ? Sur ce point, il sera peut-être possible, dans certains cas, de dépasser le cliché selon lequel toute innovation médiévale se justifie, en se cachant derrière, par un discours de retour aux origines.

Unicité ou multiplicité de ce qui est créé : se trouve-t-on faceà un cas unique, à une entreprise sans véritable équivalent, ou au contraire face à une série de créations comparables (par exemple, la composition d'un corpus de textes avec une même thématique ou un même objectif par un auteur ou un groupe d'auteurs, ou la fondation d'une série de villages neufs par un même propriétaire ou seigneur) ? Dans ce cas, on pourra éventuellement observer pour chaque cas des différences en fonction du contexte ou des circonstances à l'intérieur d'un processus d'ensemble.

Le thème de l'origine pourra être abordé dans une double dimension :

D'abord dans sa dimension immédiate : on étudiera le processus de naissance lui-même, dans sa chronologie propre, à partir des sources contemporaines et/ou de l'œuvre elle-même.

Ensuite dans la perspective de la mémoire des origines : les discours sur les origines, avec tout ce qu'ils comprennent de relecture, de réécriture et de reconstruction, entrent pleinement dans la thématique. Les participants pourront par exemple s'efforcer de rechercher des cas où l'on peut à la fois saisir le processus de création sur le moment, et sa relecture un certain temps plus tard.

Le choix d'un thème général ne doit pas masquer la variété des situations et des domaines d'activité humaine envisagés : rien ne dit a priori que la conception et la rédaction d'une œuvre littéraire, le chantier d'un château ou l'établissement d'une commune urbaine soient comparables ou puissent être étudiés selon des questionnements similaires. La confrontation des différentes approches disciplinaires devrait être ici pertinente et éclairante, de façon à montrer la variété des situations, mais à condition de problématiser au maximum les approches afin de ne pas se contenter d'un simple catalogage des différences.

Au total, il s'agit, dans un large éventail de disciplines, de saisir les hommes du Moyen Âge aux prises avec la création et la nouveauté, que ce soit dans le scriptorium, sur le chantier ou dans l'atelier.

Directrice

  • Isabelle Augé

Soumission des propositions

Les interventions au Séminaire du CEMM se tiennent le jeudi après-midi, de 14h à 17h. Dans le cas où plusieurs propositions aborderaient un thème commun, il serait possible de les regrouper en une journée d'étude, éventuellement décalée au vendredi ou au samedi. Les frais de transport et éventuellement de séjour seront à la charge du CEMM.

Nous envisageons pour l'instant de publier en un recueil, au bout des deux ans, les contributions les plus significatives, à condition qu'elles forment un ensemble scientifiquement cohérent.

Nous invitons donc l'ensemble des chercheurs, titulaires et doctorants, à soumettre leurs propositions (thème/titre provisoire de l'intervention, dates possibles et/ou période envisagée, y compris pour 2019-2020) à Thomas Granier : thomas.granier@univ-montp3.fr

avant le 15 juin 2018.

Comité Scientifique

  • Isabelle Augé, Professeur d'Histoire du Moyen Âge, Université Paul-Valéry Montpelier 3, Directrice du Centre d'Études Médiévales de Montpellier
  • Thomas Granier, Maître de Conférences HDR en Histoire du Moyen Âge, Université Paul-Valéry Montpelier 3

Lieux

  • Université Paul-Valéry Montpellier 3, site Saint-Charles - Rue du Professeur Henri Serre
    Montpellier, France (34)

Dates

  • samedi 15 juin 2019

Mots-clés

  • commande, création, écriture, fondation, innovation, récits d'origine

Contacts

  • Thomas Granier
    courriel : thomas [dot] granier [at] univ-montp3 [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Thomas Granier
    courriel : thomas [dot] granier [at] univ-montp3 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Origines et fondations des œuvres et des institutions au Moyen Âge », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 04 juillet 2018, https://doi.org/10.58079/10kn

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