InicioQuestion raciale, questions urbaines : frontières territoriales et racialisation

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Question raciale, questions urbaines : frontières territoriales et racialisation

Racial issues, urban questions: territorial borders and racialisation

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Publicado el viernes 06 de julio de 2018

Resumen

Des politiques publiques ou des modes de relation en principe color blind peuvent participer à la production de frontières raciales symboliques. Les dispositifs publics qui ciblent officiellement des zones « sensibles » voient réapparaître le marqueur racial qu'il s'agissait de contourner. Et dans les représentations ordinaires ou médiatiques, l'idée de « quartier sensible » renvoie couramment à des représentations raciales. C'est cette imbrication entre frontières raciales et territoriales à l'échelle du quartier qu'il s'agit d'interroger. Quels rapports se nouent entre race et quartier, au niveau à la fois de l'action publique, et des catégories ou des modes de pensée de sens commun ? Il s'agit d'éclairer la façon dont opèrent et se reconfigurent les modes contemporains de racialisation : comment les frontières raciales dépendent de processus institutionnels qui les rendent opératoires ? Ou comment les transformations d'une question sociale / urbaine invitent à repenser la question raciale ?

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Université Grenoble Alpes, Sciences Po Grenoble, 12-13 février 2019

Argumentaire

Comment le fonctionnement des sociétés démocratiques donne sens et saillance à des catégories raciales, perpétuant ainsi la race comme construction sociale ou frontière symbolique1 (Fassin & Fassin, 2013 ; Guillaumin, 1972 ; Lamont, Molnár, 2002; Omi, Winant, 2014) ? A côté des phénomènes qui relèvent d'une intention raciste ou d'une prise en compte explicite de la race, des travaux ont porté l'attention sur des formes plus diffuses de racialisation (Jounin, Palomares, Rabaud, 2008). Des politiques publiques ou des modes de relation en principe color blind peuvent ainsi participer à la production de frontières raciales ou les reconduire. C'est le cas s'agissant spécialement de dispositifs ou de rapports sociaux qui prennent pour référent le niveau du quartier. Ainsi, les dispositifs publics qui ciblent officiellement des zones « sensibles » ou « prioritaires » voient réapparaître, de différentes manières, le marqueur racial qu'il s'agissait de contourner (Doytcheva, 2007). Et dans les représentations ordinaires ou médiatiques, l'idée de « quartier sensible » renvoie couramment à des représentations raciales (Garcia, Retiz, 2011). C'est cette imbrication entre frontières raciales et territoriales à l'échelle du quartier qu'il s'agit d'interroger. Quels rapports se nouent entre race et quartier, au niveau à la fois de l'action publique, et des catégories ou des modes de pensée de sens commun ? Comment appréhender empiriquement le lien entre ces deux niveaux ? Et comment le rapport privilégié qu'entretient l'idée de race avec celle de « zone sensible » contribue à définir ou à redéfinir sa signification ? On pourra étudier également, en lien avec les questions posées dans cet appel, d'autres types de quartiers (bourgeois, gentrifiés, etc. (Launay, 2014), en rapport notamment à l'idée de whiteness (Laurent, Leclère, 2013).

Aux Etats-Unis, le lien entre l'imaginaire de la race et celui du ghetto, s'il n'est pas toujours interrogé pour lui-même, est bien documenté. E. Anderson (2015) rapporte qu’un Noir inconnu est perçu par défaut, dans les « quartiers blancs », comme un habitant du ghetto, d'autres travaux montrant l'imbrication, au niveau du quartier, des identifications raciales et territoriales (Jackson, 2001 ; Kefalas, 2003). En parallèle, Hinton (2016) a étudié la manière dont les politiques fédérales visant les quartiers pauvres ont contribué à criminaliser les Noirs. Si les phénomènes raciaux à l'échelle du quartier, en Europe et en France, sont moins documentés, des travaux ont montré comment les dispositifs publics ciblant les zones « sensibles » mobilisent, de manière plus ou moins officieuse, des catégories raciales (Kirszbaum, à paraître ; Lorcerie, 2003). De même sur ces territoires, le marqueur identitaire que constitue le quartier fait signe vers la race, les deux étant de fait mêlés (sur les identifications spatio-raciales ou « ethno-territoriales » : Hamidi, 2010). A cela s'ajoute le fait que les contrôles policiers « au faciès » mobilisent des critères d'appartenance raciale et aux quartiers « sensibles » (quartiers eux-mêmes « racialisés »), etc.

Ainsi, l'injonction color blind et le recouvrement de la question raciale par une question urbaine n'annulent pas la race comme catégorie de pensée et d'action. Mais elle affecte, dans différents contextes, l'articulation des catégories raciales et territoriales, empêchant la formulation explicite d'une question raciale, ou en brouillant les enjeux (Escafré-Dublet, Lelévrier, 2018). Il s'agit donc d'étudier à la fois la production et l'emploi, par l'action publique, de catégories raciales / territoriales au niveau du quartier, et les usages de ces catégories par les acteurs ordinaires. Comment peut-on analyser ensemble ces deux dimensions de l'action publique et des perceptions ordinaires (Schneider, Ingram, 1993) ? Partant du constat que les discours concernant la banlieue renvoient implicitement à une question raciale (et vice versa), il s'agit d'interroger la co-détermination des modes de pensée ou de perception relatifs à la race et à des territoires – c'est-à-dire à la fois la genèse, les modalités et les conséquences de leur imbrication. On pourra distinguer la racialisation de la question sociale d'un côté, de l'occultation d'une question raciale de l'autre. L'attention portera à la fois sur les « zones sensibles », et les logiques raciales au sein de quartiers perçus comme non-racialisés, afin de penser ensemble la construction du minoritaire et du majoritaire (Clerval, 2014 ; Guillaumin, 1972) Il s'agit d'éclairer, in fine, la façon dont opèrent et se reconfigurent les modes contemporains de racialisation : comment l'existence de frontières raciales dépend de processus institutionnels qui les rendent opératoires ? Ou comment les transformations d'une question sociale / urbaine invitent à repenser la question raciale (Fassin & Fassin, 2013) ? Deux axes sont privilégiés :

1. Production et usages de catégories raciales / territoriales par l'action publique

Comment les acteurs de l'action publique produisent, mobilisent et surtout articulent des catégories raciales et territoriales ? Il s'agit de prolonger les travaux interrogeant les usages de catégories raciales (ou « ethniques »), au travers notamment des dispositifs de zonage des politiques urbaines (voir spécialement Tissot, Poupeau, 2005). Ceci au niveau des politiques urbaines, scolaires et policières (ou sécuritaires, voire aussi pénales : Léonard, 2015). Si la référence au quartier permet d'euphémiser les enjeux raciaux officieux des politiques urbaines (comme le « seuil de tolérance ») ou « d'éducation prioritaire », les considérations raciales orientent les pratiques officielles (via la « culture d'origine » par exemple) et informelles (Van Zanten, 2001 ; Lagier, 2011), ou les critères du zonage (Tissot, 2004), et modulent l'impératif participatif des pouvoirs publics locaux (Palomares, Rabaud, 2006). De même, l'action policière mêle profilage racial (ou contrôles « au faciès » : Jobard et al., 2012) et ciblage de quartier perçus comme « sensibles » (Bonelli, 2008 ; sur les implications de « l'anti-radicalisation » à l'échelle du quartier : Vermeulen, 2014). Il s'agit d'étudier plus précisément :

  • La manière dont les catégories de l'action publique, mais aussi les discours ou les schèmes pratiques de ses acteurs, articulent la race avec le territoire. Ceci afin de mettre au jour les rationalités ou les modes de pensée soutenant, de manière plus ou moins implicite, cette articulation (Doytcheva, 2016), et pouvant renvoyer à l'idée d'un « cumul de handicaps », d'un « seuil de tolérance », d'un communautarisme ou de « groupe à risque » (Feeley, Simon, 1992), etc. Comment intervient en particulier l'idée de risque social (Cartuyvels, 2009 ; Sparks, 2001) et comment ce risque est-il ici construit ?
  • La façon dont ces processus qualifient les groupes-cibles de l'action publique. Comment est-ce que des groupes se voient ici attribuer, de manière directe ou indirecte, des caractéristiques saillantes pouvant jouer comme stigmate (groupes réputés vulnérables, dangereux, communautaires, etc.) ? Quelle image les acteurs de l'action publique se font des groupes ciblés (sur les représentations policières des quartiers de banlieue : Morelle, 2017 ; voir aussi Paugam et al., 2018) ?
  • La manière dont les logiques ou les catégories de l'action publique se diffusent dans la société. Quelles médiations les rendent perceptibles ou sensibles, et peuvent leur conférer une force d'évidence : rapport du public aux agents de l'Etat (Schneider, Ingram, 1993 ; Spire, 2016) tels qu'enseignants, policiers, etc., reprise médiatique des discours produits par les acteurs publics (Bonelli, 2008 s'agissant de la police) et vice versa, etc.

Les études d'histoire du temps présent (ou socio-historiques, en étendant si besoin la chronologie) sont ici bienvenues (sur l'étude historique du stigmate : Plumauzille, Rossigneux-Méheust, 2014). Ceci à partir de l'idée notamment de classe dangereuse (Kalifa, 2007), notion elle-même racisante (Balibar, 2017 ; Guillaumin, 1972 ; Saada, 2006). Ou en mettant au jour des continuités (post-)coloniales au niveau des groupes focalisant l'attention publique et de leur catégorisation (Français musulmans d'Algérie...), ou de modes spécifiques de gestion urbaine (De Barros, 2005 ; Saada, 2006).

2. Les usages ordinaires des catégories raciales / territoriales

  • Comment est-ce que les catégories du quartier et de la race fonctionnent comme marqueurs identitaires ? Il s'agit de montrer la manière dont chaque marqueur s'articule à l'autre, sur le mode de la concurrence ou de l'imbrication (Hamidi, 2010 ; Roux, 2018 en lien avec la perception de la police), du point de vue des acteurs ordinaires ou militants (sur les relations identités – citoyenneté – quartier : Neveu, 2004 ; Bacqué et al., 2011 sur les recompositions identitaires liées aux politiques de « mixité sociale »).

En sociologie de l'ethnicité, le caractère mouvant (selon les situations) et parfois incertain des identifications est bien établi (Brubaker et al., 2004 ; Lamont, Molnár, 2002 ; Omi, Winant, 2014). Ainsi, on pourra étudier la façon dont les individus mobilisent des marqueurs identitaires différents en fonction des contextes (public ou privé, ou selon les thèmes abordés au niveau des discours, etc.) On se demandera ici comment les catégories ordinaires « répondent » aux catégories de l'action publique. Dans une perspective intersectionnelle, on pourra interroger aussi le rôle d'autres marqueurs identitaires (classe, genre, âge, religion, etc.) Comment est-ce que les modalités pratiques d'articulation de la race au territoire dépendent de l'appartenance à d'autres groupes sociaux (Dantec-Lowry L., 2009 ; Guérandel, Marlière, 2017) ? On se demandera plus précisément :

  • Comment les membres des groupes-cibles perçoivent les dispositifs qui les visent (policiers, éducatifs, urbains) ? Dans quelle mesure les logiques qui sous-tendent ces politiques, ou leurs conséquences, sont-ils vus comme une forme de stigmatisation (ou sont-il ressentis de manière univoque, diverse, etc. : Hargreaves, 2014) ? Et le cas échéant, quelles réactions est-ce que ces politiques suscitent (Garbin, Millington, 2011), au niveau à la fois des représentations ordinaires, et des mobilisations politiques ?
  • Comment appréhender, par-delà le vécu des groupes-cibles, le pouvoir stigmatisant de certaines catégories ou modes d'action publique ? Comment les politiques publiques territorialisées participent à la construction de la race comme rapport social ? Ici encore, on pourra interroger le rôle de la perception et de la construction d'un risque. L'évolution historique des discours, notamment médiatiques, et de leur rationalité interne pourront être étudiés (sur le thème du communautarisme : Dhume, 2010), en visant à dépasser les constats connus.

Les propositions s'efforceront de suggérer des éléments d'articulation entre les axes 1 et 2 (ou des pistes en ce sens). Elles mobiliseront un matériau empirique. Les comparaisons (au niveau inter- ou infra-national) et les travaux documentant, de façon précise, des recompositions historiques sont encouragés.

Modalités de soumission

  • 17 septembre 2018 : soumission des propositions (5 000 signes environ : angle analytique en lien avec les axes de l'appel ; terrain mobilisé ; résultats attendus).
  • 2 octobre 2018 : sélection des propositions (examen par le Comité scientifique).
  • 15 janvier 2018 : envoie des textes (30 000 signes ou plus).
  • Publication prévue.
  • Envoie des propositions et contact : guillaume.roux@umrpacte.fr

Organisation

  • ANR Eodipar
  • Pacte, UGA
  • Sciences Po Grenoble
  • Guillaume Roux (Université Grenoble Alpes)

Comité scientifique

  • Emmanuel Blanchard (Université de Versailles-Saint-Quentin)
  • Fatiha Belmessous (Université de Lyon)
  • François Bonnet (Université Grenoble Alpes)
  • Anne Clerval (Université Paris-Est)
  • Elisabeth Cunin (Université Nice Sophia Antipolis)
  • Milena Doytcheva (Université de Lille)
  • Renaud Epstein (Université de Cergy-Pontoise)
  • Didier Fassin (Princeton University / EHESS)
  • Camille Hamidi (Université Lumière Lyon-2)
  • Fabien Jobard (Centre Marc Bloch)
  • Thomas Kirszbaum (Université Paris Nanterre)
  • Lydie Launay (Université Fédérale de Toulouse)
  • Aurélien Lignereux (Université Grenoble Alpes)
  • Claire Marynower (Université Grenoble Alpes)
  • Catherine Neveu (EHESS)
  • Elise Palomares (Université de Rouen)
  • Alexandre Piettre (GSRL – EPHE/CNRS)
  • Anaïk Purenne (Université de Lyon)
  • Guillaume Roux (Université Grenoble Alpes)
  • Julien Talpin (Université de Lille)
  • Sylvie Tissot (Université Paris 8)

Bibliographie 

Anderson, E. (2015). The white space. Sociology of Race and Ethnicity1(1), 10-21.

Bacqué, M. H., Fijalkow, Y., Launay, L., & Vermeersch, S. (2011). Social mix policies in Paris: Discourses, policies and social effects. International Journal of Urban and Regional Research35(2), 256-273.

Balibar, E., “Le racisme de classe”, in Balibar, E., & Wallerstein, I. (2017). Race, nation, classe: les identités ambiguës. La Découverte, p. 272-287.

Bonelli, L., La France a peur... Une histoire sociale de" l'insécurité". La Découverte, 2008.

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1Les notions mobilisées dans cet appel, et l'idée notamment de frontière symbolique (Lamont, Molnár, 2002) pourront être questionnées.

Lugares

  • 1030 Avenue Centrale, 38400 Saint-Martin-d'Hères
    Grenoble, Francia (38)

Fecha(s)

  • lunes 17 de septiembre de 2018

Palabras claves

  • Racialisation, politiques urbaines, quartier, identités, catégorisation, racisme systémique, stigmatisation

Contactos

  • Guillaume Roux
    courriel : guillaume [dot] roux [at] ucaldas [dot] edu [dot] co

Fuente de la información

  • Guillaume Roux
    courriel : guillaume [dot] roux [at] ucaldas [dot] edu [dot] co

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Para citar este anuncio

« Question raciale, questions urbaines : frontières territoriales et racialisation », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el viernes 06 de julio de 2018, https://doi.org/10.58079/10ld

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