AccueilLe Sahara, territoire fragile et convoité

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Le Sahara, territoire fragile et convoité

The Sahara, a much sought-after, fragile territory

Gouvernance, gestion et marketing des ressources territoriales dans les espaces fragiles

The governance, management and marketing of territorial resources in fragile spaces

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Publié le mardi 07 août 2018

Résumé

L’évolution de l’urbanisation et de ses paysages induits dans les zones désertiques de beaucoup de pays du Sud a conduit, dans les dernières années, à de nouvelles formes de territorialisation de l’action publique et de la gouvernance à travers lesquelles les agglomérations sahariennes ont pu affirmer un positionnement souvent mitigé. Aujourd’hui, l’action publique en matière d’aménagement et de développement urbains dans ces territoires fragiles et convoités connaît des mutations sensibles notamment dans les pays du Maghreb. Occupés par une population locale en difficulté économique, le développement, dans ces espaces sous contraintes et précaires, représente, aujourd’hui, une problématique à part entière. En effet, avec un potentiel en termes d’aménités naturelles et culturelles, l’environnement humain et les écosystèmes oasiens sont confrontés à un ensemble de facteurs liés à la modification des pratiques de gestion traditionnelles, à des stratégies de patrimonialisation et de mise en tourisme souvent incontrôlées.

Annonce

Argumentaire

L’évolution de l’urbanisation et de ses paysages induits dans les zones désertiques de beaucoup de pays du Sud a conduit, dans les dernières années, à de nouvelles formes de territorialisation de l’action publique et de la gouvernance à travers lesquelles les agglomérations sahariennes ont pu affirmer un positionnement souvent mitigé. Aujourd’hui, l’action publique en matière d’aménagement et de développement urbains dans ces territoires fragiles et convoités connaît des mutations sensibles notamment dans les pays du Maghreb. Occupés par une population locale en difficulté économique, le développement, dans ces espaces sous contraintes et précaires, représente, aujourd’hui, une problématique à part entière. En effet, avec un potentiel en termes d’aménités naturelles et culturelles, l’environnement humain et les écosystèmes oasiens sont confrontés à un ensemble de facteurs liés à la modification des pratiques de gestion traditionnelles, à des stratégies de patrimonialisation et de mise en tourisme souvent incontrôlées. Avec un phénomène caractérisé par le développement et l’extension des morphologies urbaines souvent sans cohérence, les paysages urbains notamment des sites et des cités historiques commencent à refléter les nouvelles hiérarchies sociales confrontant, en même temps, des stratégies d’acteurs et des actions publiques divergentes. L’action (ou l’inaction) de l’Etat dans ses territoires de marginalisation questionne les "politiques publiques" à l’œuvre et interroge l’émergence de nouvelles formes de vulnérabilité économique et sociale qui s’exprime par l’incohérence des modes de gestion territoriale et la remontée en vitesse des informalités.

L’organisation spatiale des agglomérations sahariennes semble, aujourd’hui, perturbée sous la pression des dynamiques qui la traversent. Au-delà de leurs dimensions globales, les notions de paysage, patrimoine et tourisme sont très présentes dans la gestion des espaces fragiles et des centres anciens et posent la question de savoir par quelles adaptations ces cultures et ces identités, qui représentent le véritable patrimoine humain saharien, peuvent y survivre sans tomber dans les travers de l’acculturation, de l’assujettissement ou de la folklorisation (Minvielle, 2009).

Bref, la valorisation des aménités patrimoniales et environnementales dans ces espaces sahariens fragiles et vulnérables amène à repenser les considérations environnementales et sociales qui sont aussi importantes que les variables de rentabilité et qui devraient être au centre de toute réflexion sur le développement territorial (Boukherouk, 2012 ). Le marketing territorial qui part du principe de la valorisation du potentiel local, nécessite une réflexion profonde sur l’image du territoire et son inscription globale et locale dans les démarches de planification stratégique. Pour s’en tenir au contexte international, l’une des conclusions essentielles du sommet de Rio (1992) était que la protection de l’environnement et la réduction des inégalités sont en grande partie liée au développement économique qui doit contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des hommes sans compromettre la qualité du patrimoine naturel ou culturel que ce soit dans villes, les espaces ruraux, les montagnes, les espaces sahariens, les zones sensibles, etc. (CNUED, 1992). Ce cadre universel inhérent aux enjeux globaux de la durabilité impose désormais aux pays et aux territoires locaux de nouveaux défis dictés par les onze objectifs de développement durables (ODD) du nouvel "Agenda 2030", auxquels les politiques publiques devraient s’aligner.

Face à de tels enjeux, défis et dynamiques à l’œuvre, il était indispensable d’inscrire les travaux ce colloque dans une approche pluridisciplinaire qui essaye d’interroger ces problématiques et d’ouvrir des horizons de recherche inédits et induisent de nouveaux questionnements autour de notions tels que la gouvernance territoriale, le marketing territorial, le rôle des acteurs du développement local, les perceptions et la valorisation de sites patrimoniaux, la qualité des paysages et leur médiation, la mise en tourisme des aménités naturelles et culturelles sahariennes dans une perspective d’alléger l’acuité des déséquilibres sociaux et spatiaux dans ces espaces.

Les propositions peuvent aussi interroger les liens entre patrimoine, tourisme, paysage et territoires sahariens. Ces liens ne fonctionnent pas souvent à sens unique, ils sont marqués par des dynamiques d’aller-retour et d’hybridations consubstantielles (Guinard, 2018).

Axes thématiques

Compte tenu de ce qui précède, le  colloque se focalisera sur la discussion des principaux axes suivants :

Axe 1 :  Il y a lieu de s’interroger sur la gouvernance pour la mise ou remise en tourisme des territoires et sur les différentes méthodes de création des images pour les destinations, villes et territoires touristiques sahariens. Comment le tourisme, peut assurer une nouvelle vie aux espaces fragiles et un développement aux zones en déclin notamment dans les pays du Sud ? Quelles sont les formes de tourisme et de mise en tourisme développées et à développer?   Quels sont les défis et enjeux découlant  de la promotion territoriale dans ces espaces ? Comment ces dynamiques sont-elles à l’œuvre dans les pays du Sud et sur le marché touristique? Quelles stratégies développées par les  acteurs du secteur touristique ?

Axe 2 :  Dans cet axe, il importe d’articuler les démarches en cours de mutation et la gestion différentielle du patrimoine naturel et humain qui s’avère souvent délicate quand il s’agit de concilier la rentabilité économique avec la préservation de l’environnement, des sites et des monuments. Les acteurs  sont-ils  arrivés à concilier sauvegarde et utilisation économique du patrimoine ?  Peut-on faire vivre son patrimoine en renouvelant la pratique touristique ? Comment penser un processus de patrimonialisation couplant valorisation, préservation et participation citoyenne au regard de certains risques.

Axe 3 : Dans cet axe, nous proposons de questionner les éléments  de gouvernance et de médiation des paysages sahariens.  Le paysage comme instrument de gouvernance des territoires fragiles ?  Quels sont les démarches, les outils, les acteurs actuellement mobilisés face à l’urbanisation et à l’artificialisation de l’espace et des modes de vie?  Les expériences récentes ont-elles une incidence pérenne sur le processus de prise de décision, les rapports entre les acteurs ? Quelles configurations nouvelles d’acteurs dans la gouvernance des territoires sahariens mettant le paysage dans leurs projets territoriaux ?

Axe 4 : Cet axe interroge les politiques publiques au prisme de l’action de l’Etat et des pouvoirs locaux. Il questionne  les modes de gestion des territoires vulnérables et tentera de donner des éclaircissements sur les modes d’agir et de légitimer, d’une manière formelle ou informelle, l’action publique mais aussi l’action citoyenne. Comment les pouvoirs locaux ont réfléchi le marketing territorial dans une période de transition et à travers "leurs" outils de planification territorial. Quelle re-configuration a-t-on des acteurs locaux face aux défis de la décentralisation ? Comment la société civile se positionne dans le processus de démocratisation du développement locale, et quelles compétences singularisées peut-on attribuer aux expériences émergées?

Types de communications attendues

Tous types de présentations, de la théorie au cas d’étude en passant par les réflexions méthodologiques par des spécialistes de différentes disciplines.

Valorisation des communications sélectionnées

Les résumés des communications acceptées seront   publiés dans un volume qui sera remis à chaque participant à l’ouverture du colloque. 

Les contributions et communications retenues pourront faire l’objet d’une valorisation dans un numéro spécial de revue pluridisciplinaire et pourront servir de support de discussion au montage d’un projet exploratoire pluridisciplinaire

Modalités de soumission 

Les propositions de communication sont à envoyer à najda1900@gmail.com

pour le 15 octobre 2018 au plus tard,

sous forme d’un titre, d’un résumé et de cinq mots clef, d’un total n’excédant pas une page environ. En haut dans la même page, le ou les auteurs préciseront leur nom, prénom, fonction et institution(s) de rattachement.

Calendrier

  • 15 octobre 2018 : date limite d’envoi des propositions

  • 20 octobre 2018 : Réponse du comité scientifique du colloque : refus/acceptation ; communication classique/poster/participation à une table ronde.
  • 30 Janvier 2019 : envoi des textes complets (30 000 caractères espaces compris maximum)
  • 15 février : Dépôt en ligne du programme du colloque
  • 20-22 Février 2019 : colloque
  • Octobre 2019 : publication dans un ouvrage collectif des textes sélectionnés du colloque.

Lieu : Tozeur (un hôtel de la place) 

Frais d'inscription

Les frais d’inscription et de participation seront régler sur place :

  • 150 Dinars Tunisiens (50 euros) pour les doctorants.
  • 300 Dinars Tunisiens  (100 euros) pour les enseignants chercheurs et autres.
  • L’inscription au colloque couvrira les frais d’hébergement et de restauration (2 nuités), de participation aux activités  et les pauses-cafés.
  • Des sorties et visites des sites touristiques de Nefta, Tozeur, Kebili seront organisées (le programme de ses sorties sera prêt avant le début du colloque). 

Comité scientifique

  • Najem Dhaher Université de Carthage Tunisie
  • Hichem Rejeb Université de Sousse Tunisie
  • Abid Sebei Université de Carthage Tunisie
  • Dorra Ismail Université de Carthage Tunisie
  • Taoufik Belhareth Université de Tunis Tunisie
  • Philippe Violier Université Angers  France
  • Fadhila Aloui Université de Mannouba Tunisie
  • Mohamed Berrian Université de Rabat Maroc
  • Mimoun Hilali Université de Tanger Maroc
  • PhlippeViallon Université de Strasbourg  France
  • Christophe Demazière Université de Tours France
  • Antonio Zarate Martin Université UNED Madrid Espagne
  • Boujemaa Khalfallah Université de Msilla Algérie
  • NataliKoussoumnaLibaa  Université de Maroua- Cameroun
  • Enrico Costa Università degli Studi Mediterranea di Reggio Calabria- Italie
  • Foued Ben Ali Université de Gafsa Tunisie
  • Abdelhamid Hagui Université de Carthage Tunisie
  • Hatem Kahloun Université de Carthage Tunisie
  • Mohamed Hlel Université de Carthage Tunisie

Comité d’organisation

Président du comité d’organisation

  • Najem Dhaher

Coordinateurs

  • Hatem Kahloun,
  • Foued ben Ali,
  • Mohamed Hlel,
  • Abdelhamid Hagui

Membres

  • Yasmine Attia
  • Abdelala Bounouh
  • Raoudha Ben Ayed
  • Aya Abbes Belghith
  • HazarSouissi
  • Akram Hamrouni
  • Nabil Gasmi
  • Mohamed Ouerghi
  • OlfaYahyaoui
  • AmiraBoussetta
  • Amira Belhaj
  • Ilhem Channoufi
  • Wadii Othmani
  • Dhiaa Essouaied
  • LabibToumi
  • Mounir Haddada

Lieux

  • Tozeur, Tunisie (2200)

Dates

  • lundi 15 octobre 2018

Mots-clés

  • Sahara, gouvernance, gestion, marketing, ressource territoriale, espace fragile

Contacts

  • Dhaher Najem
    courriel : colenvimed2022 [at] gmail [dot] com
  • najem_dhaher@yahoo.fr
    courriel :

Source de l'information

  • Najem Dhaher
    courriel : colenvimed2022 [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le Sahara, territoire fragile et convoité », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 07 août 2018, https://doi.org/10.58079/10qa

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