Announcement
Argumentaire
La schizoanalyse créée par Gilles Deleuze et Félix Guattari est critique-clinique. Elle est critique en tant qu'elle conjugue divers savoirs et pratiques en dégageant contre tout réductionnisme la transversalité des flux qui trace une problématique. Clinique puisqu'elle porte contre tout apriori et aporie sur les manières dont ces flux se déclinent dans cette même problématique. La schizoanalyse s'intéresse ainsi à production de la subjectivité dans une situation donnée non pas en termes d'identité et de signification, mais en termes de devenirs et de rencontres; elle ne tente pas de juger et prescrire, mais invite à expérimenter et libérer. Elle est résolument axée sur la pratique. Prendre comme point de départ la conceptualisation d'un inconscient social et historique permet de définir la critique-clinique comme une pratique micropolitique qui, à partir de l'analyse de la relation entre désir et production sociale, historique et économique, trouve sa formulation dans la question: Comment voulons-nous vivre? En s'engageant dans une cartographie des conjugaisons et déclinaisons des flux concordant à la production de subjectivité, aujourd'hui encore trop souvent enlisée dans la normopathie et le fondamentalisme, la schizoanalyse vise à transmuter et à remettre la subjectivité en mouvement. Le présent appel à contribution vise à entamer une présentation des pratiques actuelles se réclamant d'un tel engagement schizoanalytique. De surcroit, il est une invitation à mobiliser la puissance des outils conceptuels de la schizoanalyse pour saisir la complexité des situations cliniques et la transversalité des enjeux de la vie quotidienne.
La schizoanalyse a profondément influencé la pratique d'importantes références de la psychologie sociale en Argentine et en Uruguay, puis au Brésil, en particulier les membres du Grupo Plataforma (dissidents de l'association de psychanalyse internationale). Parmi ceux-ci se distingue Gregorio Baremblitt, qui l'introduit en Amérique latine en s'engageant dès 1973 dans une importante et vaste diffusion, et en s'appliquant à la formation de schizoanalystes avec l'aide, au Brésil, d'Osvaldo Saidón. La plus importante contribution de Baremblitt est sans contredit l'invention du schizodrame comme méthode d'application clinique. En résonnance, Eduardo Pavlovsky et Hernan Kesselman développent leur méthode de multiplication dramatique et reformulent la clinique de groupe conséquemment – « nous étions deleuziens sans le savoir », affirmaient-ils – rendant ainsi compte d'une union pratique avec les affinités schizoanalytiques que leur méthode portait déjà. Puis Armando Bauleo et Juan Carlos De Brasi firent écho avec le Grupo Operativo créé par Enrique Pichón Riviere. Nous pouvons sentir la créativité de cet agencement collectif d'énonciation dans la saga appelée « Lo Grupal », livre-magazine dirigé par Pavlovsky qui fut publié tout au long des années 80 et qui ouvrit la voie dans cette région du globe en donnant la première poussée au déploiement de la puissance d'une clinique schizoanalytique à venir.
Toutefois, cette stimulante et favorable réception de la schizoanalyse en Amérique du Sud est sommes toute plutôt exceptionnelle. Non seulement nous ne trouvons nulle part ailleurs des analystes qui se réclament de la schizoanalyse, mais elle est même encore aujourd'hui largement ignorée dans les milieux cliniques. De surcroit, considérant que L'Anti-Œdipe est sans contre dit la référence la plus mobilisé avec, dans une moindre mesure, Mille plateaux, n'est-ce pas surprenant que l'œuvre de Guattari qui théorise et pratique explicitement la schizoanalyse demeure marginale ? Rappelons qu'il a travaillé toute sa vie à la Clinique de La Borde et qu'il a entre autres écrit L'inconscient machinique. Essais de schizoanalyse et Cartographies schizoanalytiques, puis Chaosmose où il affirme clairement l'importance de la schizoanalyse dans son écosophie. C'est aussi Guattari qui était impliqué dans le mouvement de Psychothérapie Institutionnelle avec François Tosquelles et Jean Oury et dans le Réseau International Alternative à la Psychiatrie qui réunissait des gens comme Mony Elkaïm, Franco Basaglia, David Cooper et Ronald Laing. Quelle place accorder aujourd'hui à la pratique clinique de Guattari et à son militantisme pour des alternatives? Quelle actualité, quelle force reconnaitre à son écosophie et à sa métamodélisation des agencements collectifs d'énonciation alors que le cognitivisme a épousé le béhaviorisme et que la psychanalyse ne semble pas avoir été perturbée?
À Montevideo, en Uruguay, le Centro Félix Guattari s'est consacré depuis sa fondation en 2000 à la recherche et à la production de connaissances et de pratiques schizoanalytiques dans différents contextes cliniques, institutionnels et communautaires en étant guidé par une perspective écosophique et un paradigme éthico-esthétique. C'est évidemment dans les registres individuel et collectif qu'il a implanté ses pratiques pour développer une conception étendue de la clinique, comprise comme cartographies et déviations (clinamen) de la recomposition de la subjectivité. « Ce qui m'intéresse, disait Guattari en 1992, c'est de voir justement, comment, à partir des ritournelles de vie quotidienne, des ritournelles esthétiques, on peut trouver un point de bifurcation qui engendre un processus de resingularisation. » (Guattari, Qu'est-ce que l'écosophie?, p.316) C'est dans cette perspective que cet appel à contribution souhaite engager une présentation des différents développements théoriques et pratiques de la schizoanalyse qui affectent actuellement l'exercice de la psychothérapie, bien qu'en réalité cet aspect soit en permanence débordée. On désire ainsi identifier les perspectives cliniques qui ont proliféré dans le sillage de la schizoanalyse pour tracer une cartographie des pratiques cliniques émergentes.
Conditions de soumission
Dates limites: Nous faire parvenir le Texte intégral (20 000 – 50 000 caractères, espaces incluses)
avant le 15 janvier 2019.
Envoyer à: redazione@ladeleuziana.org
Consultez nos normes de mise en page et notre politique d’évaluation.
Langues acceptées: Français, Italien, Espagnol, Anglais.
Calendrier
- 15 janvier 2019: date limite d’envoi des propositions
- 1er mars 2019: résultats des évaluations à l'aveugle
- 1er avril 2019: date limite d’envoi des propositions révisées
- 1er mai 2019: approbation des versions définitives
- 15 mai 2019: publication en ligne
Comité scientifique
- Eric Alliez (Paris 8)
- Daniela Angelucci (Università di Roma Tre)
- Riccardo Baldissone (Birbeck College, London)
- Laura Bazzicalupo (Università di Salerno)
- Gianvito Brindisi (Suor Orsola Benincasa, Napoli)
- Stefania Consigliere (Università di Genova)
- Eleonora de Conciliis (Istitituto Italiano Studi Filosofici)
- Francesco Galofaro (Politecnico di Milano; Università di Bologna)
- Flore Garcin-Marrou (LAPS, Paris)
- Rodolphe Gasché (Buffalo University)
- Yuk Hui (Leuphana Universitat, Luneburg)
- Giovanni Leghissa (Università di Torino)
- Federico Luisetti (University of North Carolina)
- Iain MacKenzie (University of Kent)
- Roberto Marchesini (Centro studi filosofia Postumanista, Bologna)
- Gonzalo Montenegro (Universidade São Paulo)
- Bruno Moroncini (Università di Salerno)
- Fabio Polidori (Università di Trieste)
- Antoinette Rouvroy (University of Namur)
- Anne Sauvagnargues (Université de Paris-Nanterre)
- Guillaume Sibertin-Blanc (Université de Toulouse)
- Bernard Stiegler (UTC, IRI/Paris)
- Aidan Tynan (Cardiff University)
- Salvo Vaccaro (Università di Palermo)
- Francesco Vitale (Università di Salerno)
- Eduardo Viveiros de Castro (Universidade Rio de Janeiro)
Argumentos
El esquizoanálisis creado por Gilles Deleuze y Félix Guattari es una propuesta crítico-clínica. Es crítico, ya que combina conocimientos y prácticas diversas para liberar de todo reduccionismo la transversalidad de los flujos que trazan una problemática. Es clínico, en tanto se opone a cualquier a priori y aporía sobre la forma en que estos flujos vienen a combinarse en cada situación. El esquizoanálisis se enfoca así en la producción de subjetividad en una situación dada, no en términos de identidad y significado, sino en términos de devenir y encuentro; no trata de juzgar y prescribir, sino que invita a la experimentación y la liberación. Por lo tanto, se trata de una propuesta firmemente centrada en la práctica. Tomando como punto de partida la conceptualización de un inconsciente social e histórico hace posible definir el trabajo clínico como una práctica micropolítica, y es a partir del análisis de la relación entre el deseo y la producción social, histórica y económica, que encuentra su formulación en la pregunta: ¿cómo queremos vivir?Al emprender un mapeo de conjugaciones y declinaciones de flujos consistentes en la producción de subjetividad, aún demasiado a menudo sumida en la normopatía y el fundamentalismo, el esquizoanálisis pretende transmutar y poner a la subjetividad en movimiento. El objetivo de esta convocatoria es comenzar una presentación de las prácticas actuales que afirman tal compromiso esquizoanalítico. Además, es una invitación a movilizar la potencia de las herramientas conceptuales del esquizoanálisis para comprender la complejidad de las situaciones clínicas y la transversalidad de los problemas de la vida cotidiana.
El esquizoanálisis influyó profundamente en la práctica de referentes importantes de la psicología social en Argentina, Uruguay y Brasil, en particular los miembros del Grupo de Plataforma (disidentes de la Asociación Psicoanalítica Internacional). Entre ellos se destaca Gregorio Baremblitt, quien lo introduce en América Latina al involucrarse en una importante y amplia difusión desde 1973, y se aplica a la formación de esquizoanalistas con la ayuda, en Brasil, de Osvaldo Saidón. La contribución más importante de Baremblitt es, sin dudas, la invención del Esquizodrama como método de aplicación clínica. En resonancia, Eduardo Pavlovsky y Hernán Kesselman desarrollan su método de multiplicación dramática reformulando la clínica grupal al afirmar: "éramos deleuzeanos sin saberlo", dando cuenta de una prática que demostraba su afinidad con el esquizoanálisis. Luego, Armando Bauleo y Juan Carlos De Brasi se hicieron eco del Grupo Operativo creado por Enrique Pichón Riviere. Podemos percibir la creatividad de este agenciamiento colectivo de enunciación en la saga llamada "Lo Grupal" libro-revista comandada por Pavlovsky que fue publicado a lo largo de los años 80 y principios de los 90, abriendo el camino en esta zona del mundo, y dando el primer empuje para generar las condiciones de una futura clínica esquizoanalítica.
Sin embargo, esta recepción estimulante y favorable del esquizoanálisis en América del Sur es bastante excepcional. No solo no encontramos en ningún otro lugar a analistas que se digan esquizoanalistas, sino que incluso hoy en día es ignorado en gran medida en los círculos clínicos. Además, teniendo en cuenta que El AntiEdipo es sin dudas la referencia más clara al respecto, junto con, en menor medida, Mil Mesetas, ¿No resulta sorprendente que el trabajo de Guattari que teoriza y practica explícitamente el esquizoanálisis permanezca marginal? Recordemos que trabajó toda su vida en la clínica de La Borde y escribió entre otros textos “El inconsciente maquínico”, “Ensayos de Esquizoanálisis” y “Cartografías esquizoanalíticas”, luego “Caosmosis”, donde establece claramente la importancia del esquizoanálisis en su ecosofía. También fue Guattari quien estuvo involucrado en el movimiento de la psicoterapia institucional con François Tosquelles y Jean Oury y en la Red Internacional de Alternativas a la Psiquiatría que reunió a gente como Mony Elkaïm, Franco Basaglia, Ronald Laing y David Cooper. ¿Qué lugar debería asignarse hoy a la práctica clínica de Guattari y su activismo por las alternativas? ¿Qué actualidad, qué fuerza reconocer en su ecosofía y su metamodelado de los agenciamientos colectivos de enunciación mientras el cognitivismo se ha casado con el conductismo y que el psicoanálisis no parece haber sido perturbado?
En Montevideo, Uruguay, el Centro Félix Guattari se dedica desde su fundación en el año 2000 a la investigación y producción de conocimientos y prácticas esquizoanalíticas en diferentes ámbitos clínicos, institucionales y comunitarios, orientados por una perspectiva ecosófica desde el paradigma ético-estético. Se desarrolla una concepción ampliada de la clínica, entendida como cartografías y desvíos (clinamen) para la recomposición de la subjetividad. “Lo que me interesa, dijo Guattari en 1992, es ver exactamente cómo, desde los ritornelos de la vida cotidiana, ritornelos estéticos, podemos encontrar un punto de bifurcación que genere un proceso de resingularización.” (Guattari, ¿Qué es la Ecosofía?, p.316) Es desde esta perspectiva que el presente llamado a contribuciones desea mostrar una presentación de los diferentes desarrollos teóricos y prácticos de esquizoanálisis que afectan actualmente el ejercicio de la psicoterapia, aunque en realidad esta perspectiva se vea permanentemente desbordada. El objetivo es identificar las perspectivas clínicas que han proliferado a partir del esquizoanálisis para mapear prácticas clínicas emergentes.
Modalidades de proposiciones de ponencia
Plazos: envíenos el texto completo (20,000 - 50,000 caracteres, espacios incluidos)
antes del 15 de enero de 2019.
Enviar a: redazione@ladeleuziana.org
Consulte nuestros estándares de diseño y nuestra política de evaluación.
Idiomas aceptados: francés, italiano, español, inglés.
Calendario
- 15 de enero de 2019: fecha límite para enviar propuestas
- 1 de marzo de 2019: resultados de evaluaciones ciegas
- 1 de abril de 2019: fecha límite para el envío de propuestas revisadas
- 1 de mayo de 2019: aprobación de las versiones definitivas
- 15 de mayo de 2019: publicación en línea
Comité científico
- Eric Alliez (Paris 8)
- Daniela Angelucci (Università di Roma Tre)
- Riccardo Baldissone (Birbeck College, London)
- Laura Bazzicalupo (Università di Salerno)
- Gianvito Brindisi (Suor Orsola Benincasa, Napoli)
- Stefania Consigliere (Università di Genova)
- Eleonora de Conciliis (Istitituto Italiano Studi Filosofici)
- Francesco Galofaro (Politecnico di Milano; Università di Bologna)
- Flore Garcin-Marrou (LAPS, Paris)
- Rodolphe Gasché (Buffalo University)
- Yuk Hui (Leuphana Universitat, Luneburg)
- Giovanni Leghissa (Università di Torino)
- Federico Luisetti (University of North Carolina)
- Iain MacKenzie (University of Kent)
- Roberto Marchesini (Centro studi filosofia Postumanista, Bologna)
- Gonzalo Montenegro (Universidade São Paulo)
- Bruno Moroncini (Università di Salerno)
- Fabio Polidori (Università di Trieste)
- Antoinette Rouvroy (University of Namur)
- Anne Sauvagnargues (Université de Paris-Nanterre)
- Guillaume Sibertin-Blanc (Université de Toulouse)
- Bernard Stiegler (UTC, IRI/Paris)
- Aidan Tynan (Cardiff University)
- Salvo Vaccaro (Università di Palermo)
- Francesco Vitale (Università di Salerno)
- Eduardo Viveiros de Castro (Universidade Rio de Janeiro)
Argomento
La schizoanalisi creata da Gilles Deleuze e Félix Guattari è critico-clinica. È critica, in quanto coniuga saperi e pratiche distinte, liberando contro ogni riduzionismo la trasversalità di flussi che tracciano una problematica. È clinica, nella misura in cui mette in scacco ogni a priori ed aporia rispetto alle maniere in cui i flussi si declinano all’interno di quella stessa problematica. Nello stesso senso, la schizoanalisi si interessa alla produzione di soggettività in situazioni date non tanto in termini d’identità e significazione, quanto in termini di divenire ed incontri; non tenta di giudicare o prescrivere, ma invita a sperimentare e liberare. Ed è decisamente orientata alla pratica. Prendere come punto di partenza la concettualizzazione di un inconscio sociale e storico permette di definire tale critica-clinica come una pratica micropolitica che, a partire dall’analisi della relazione tra desiderio e produzione sociale, storica ed economica, trova la sua formulazione nella domanda: come vogliamo vivere?Impegnandosi in una cartografia delle coniugazioni e declinazioni di flussi che si associano nella produzione di una soggettività oggi ancora troppo spesso impantanata nella normopatia e nel fondamentalismo, la schizoanalisi cerca di trasmutare e rimettere in movimento questa stessa soggettività. La presente call for papers si propone allora di avviare una ricognizione delle pratiche attuali che si rifanno a un tale impegno sul piano schizoanalitico. Inoltre, rivolge un invito a mobilitare la potenza degli strumenti concettuali schizoanalitici, al fine di cogliere la complessità delle situazioni cliniche nella trasversalità delle poste in gioco della vita quotidiana.
La schizoanalisi ha influenzato profondamente la pratica di importanti referenti della psicologia sociale in Argentina ed Uruguay, ed in seguito in Brasile: ci riferiamo in particolare ai membri del Grupo Plataforma (dissidenti dell’associazione di psicoanalisi internazionale). Possiamo ad esempio ricordare il lavoro di Gregorio Baremblitt, che a partire dal 1973 si è impegnato in un’operazione di diffusione vasta ed importante, introducendo di fatto la schizoanalisi in America Latina e formando in questo senso vari schizo-analisti, con l’aiuto, in Brasile, di Osvaldo Saidón. Il principale contributo di Baremblitt è senza dubbio l’invenzione dello schizodramma come metodo di applicazione clinica. In risonanza, Eduardo Pavlovsky e Hernan Kesselman sviluppavano il loro metodo di moltiplicazione drammatica riformulando conseguentemente la clinica di gruppo – «eravamo deleuziani senza saperlo», affermavano – esplicitando di fatto sul piano delle pratiche quell’affinità con la schizoanalisi che il loro procedere conteneva già. In seguito, Armando Bauleo e Juan Carlos De Brasi avrebbero fatto eco al Grupo Operativo creato da Enrique Pichón Riviere. Possiamo saggiare la creatività di questi concatenamenti collettivi d’enunciazione nella saga chiamata «Lo Grupal», un lbro-rivista diretto da Pavlovsky che fu pubblicato durante tutti gli anni ’80, vero detonatore in questa regione del globo, capace di dare i primi impulsi alla potenza di una clinica schizoanalitica a venire.
In ogni caso, questa stimolante e favorevole ricezione della schizoanalisi in America del Sud è rimasta piuttosto eccezionale. Non solo non si trovano da nessun’altra parte analisti che si rifacciano direttamente alla schizoanalisi, ma la stessa è oggi largamente ignorata negli ambienti clinici. E considerando che L’anti-Edipo è senz’altro il riferimento più citato assieme, seppure in misura minore, a Mille piani, non è altrettanto sorprendente come l’opera di Guattari, che teorizza e pratica esplicitamente la schizoanalisi, continui ad essere considerata marginale? Ricordiamo la sua dedicazione costante alla Clinica di La Borde, ma anche la stesura di opere come L’inconscient machinique. Essais de schizoanalyse, o Cartographies Schizoanalitiques, oppure Caosmosi, nelle quali afferma chiaramente l’importanza della schizoanalisi nella sua ecosofia. Ed è lo stesso Guattari ad essere implicato nei movimenti della psicoterapia istituzionale con François Tosquelles e Jean Oury, così come nella Rete Internazionale Alternativa alla Psichiatria, che riuniva persone del calibro d Mony Elkaïm, Franco Basaglia, David Cooper e Ronald Laing. Che ruolo si potrebbe attribuire, oggi, alla pratica clinica di Guattari e al suo militantismo per una alternativa alla psichiatria? Che attualità, che forza si può riconoscere nella sua ecosofia e nella sua metamodellizzazione dei concatenamenti collettivi di enunciazione, in un momento in cui il cognitivismo ha sposato il comportamentismo e la psicoanalisi ha sembrato non esserne turbata?
A Montevideo, in Uruguay, il Centro Félix Guattari si è consacrato già dal 2000, anno della sua fondazione, alla ricerca e alla produzione di saperi e pratiche schizoanalitiche in differenti contesti clinici, istituzionali e comunitari, guidato da una prospettiva ecosofica e da un paradigma etico-estetico. È evidentemente a livello dei registri individuali e collettivi che si impiantano le sue pratiche, per sviluppare una concezione estesa della clinica, intesa come cartografia e deviazione (clinamen) della ricomposizione della soggettività. «Ciò che mi interessa – diceva Guattari nel 1992 – è giustamente di vedere come, a partire dai ritornelli della vita quotidiana, dei ritornelli estetici, si possa trovare un punto di biforcazione che genera un processo di risingolarizzazione» (Guattari, Qu’est-ce que l’écosophie, 316). Seguendo questa prospettiva, ma anche riconoscendo che nella realtà essa viene permanentemente debordata, la presente call for papers intende generare un dibattito tra quei diversi sviluppi teorici e pratici della schizoanalisi che informano attualmente l’esercizio della psicoterapia. Verso una cartografia delle pratiche cliniche emergenti, che proliferano e si moltiplicano nel segno della psicoanalisi.
Modalità di partecipazione
Date limite: Si prega di inviare i testi (di lunghezza compresa tra le 20 mila e le 50 mila battute) in versione integrale
entro il 15 gennaio 2019.
Inviare a: redazione@ladeleuziana.org
Si prega di prendere visione delle nostre norme editoriali e delle politiche di valutazione.
Si accettano testi in: italiano, inglese, francese, spagnolo.
Calendario
- 15 gennaio 2019: data limite per l’invio dei contributi
- 1 marzo 2019: risultati della valutazione double blind
- 1 aprile 2019: data limite per l’invio delle proposte riviste
- 1 maggio 2019: approvazione delle versioni finali
- 15 maggio 2019: pubblicazione online
Comitato scientifico
- Eric Alliez (Paris 8)
- Daniela Angelucci (Università di Roma Tre)
- Riccardo Baldissone (Birbeck College, London)
- Laura Bazzicalupo (Università di Salerno)
- Gianvito Brindisi (Suor Orsola Benincasa, Napoli)
- Stefania Consigliere (Università di Genova)
- Eleonora de Conciliis (Istitituto Italiano Studi Filosofici)
- Francesco Galofaro (Politecnico di Milano; Università di Bologna)
- Flore Garcin-Marrou (LAPS, Paris)
- Rodolphe Gasché (Buffalo University)
- Yuk Hui (Leuphana Universitat, Luneburg)
- Giovanni Leghissa (Università di Torino)
- Federico Luisetti (University of North Carolina)
- Iain MacKenzie (University of Kent)
- Roberto Marchesini (Centro studi filosofia Postumanista, Bologna)
- Gonzalo Montenegro (Universidade São Paulo)
- Bruno Moroncini (Università di Salerno)
- Fabio Polidori (Università di Trieste)
- Antoinette Rouvroy (University of Namur)
- Anne Sauvagnargues (Université de Paris-Nanterre)
- Guillaume Sibertin-Blanc (Université de Toulouse)
- Bernard Stiegler (UTC, IRI/Paris)
- Aidan Tynan (Cardiff University)
- Salvo Vaccaro (Università di Palermo)
- Francesco Vitale (Università di Salerno)
- Eduardo Viveiros de Castro (Universidade Rio de Janeiro)
Argument
The schizoanalysis created by Gilles Deleuze and Félix Guattari is critical-clinical. It is critical as it conjugates various knowledge and practices by freeing against all reductionism the transversality of the flows that trace a problematic. Clinical since it bears against any a priori and aporia on the ways in which these flows are declined in this same problematic. Schizoanalysis thus focuses on the production of subjectivity in a given situation not in terms of identity and meaning, but in terms of becoming and encounters; it does not try to judge and prescribe, but invites experimentation and liberation. It is firmly focused on practice. Taking as a point of departure the conceptualization of a social and historical unconscious makes it possible to define clinical-critical as a micropolitical practice which, from the analysis of the relationship between desire and social, historical and economic production, finds its formulation in the question: How do we want to live?By engaging in a mapping of conjugations and declensions of flows contributing to the production of subjectivity, today still too often mired in normopathy and fundamentalism, schizoanalysis aims to transmute and put subjectivity back into motion. The purpose of this call for papers is to begin a presentation of current practices that claim such schizoanalytic engagement. Moreover, it is an invitation to mobilize the power of the conceptual tools of schizoanalysis to grasp the complexity of clinical situations and the transversality of the issues of everyday life.
Schizoanalysis has profoundly influenced the practice of some important reference points in the social psychology of Argentina and Uruguay, and later in Brazil, particularly members of Grupo Plataforma (dissidents of the International Psychoanalytical Association). Among these is Gregorio Baremblitt who was instrumental in its widespread dissemination throughout Latin America in 1973, and who invested himself in the training of schizoanalysts with the help, in Brazil, of Osvaldo Saidón. The most important contribution of Baremblitt is undoubtedly the invention of the clinical method of schizodrama. Resonating with it, Eduardo Pavlovsky and Hernan Kesselman developed their dramatic multiplication method and reformulated the group clinic accordingly. "We were Deleuzians without knowing it", they affirmed, thus accounting for the practical union with the schizoanalytic affinities that their method already bore. Then Armando Bauleo and Juan Carlos De Brasi echoed with through the Grupo Operativo created by Enrique Pichón Riviere. We can feel the creativity of this collective assemblage of enunciation in the saga called "Lo Grupal", a book-magazine edited by Pavlovsky that was published throughout the ‘80s and that paved the way, in this region of the globe, for deploying the power of a schizoanalytic clinic to come.
However, this stimulating and favourable reception of schizoanalysis in South America is quite exceptional. Not only do we find nowhere else analysts who claim to be schizoanalysts, but even today it is largely ignored in clinical circles. Moreover, considering that Anti-Oedipus is indisputably the most mobilized reference along with, to a lesser extent, A Thousand Plateaus, is it not surprising that the work of Guattari who explicitly theorizes and practises schizoanalysis remains marginal? Recall that he worked all his life at the clinic of La Borde and that he wrote among others The Machinic Unconscious: Essays in Schizoanalysis and Schizoanalytic Cartographies, then Chaosmosis where he clearly states the importance of schizoanalysis in his ecosophy. It was also Guattari who was involved in the Institutional Psychotherapy movement with François Tosquelles and Jean Oury and in the International Network of Alternative to Psychiatry which brought together people like Mony Elkaïm, Franco Basaglia, David Cooper and Ronald Laing. What place should today be accorded to Guattari's clinical practice and his activism for alternatives? Which actuality, what force to recognize to his ecosophy and to his metamodelisation of the collective assemblages of enunciation while cognitivism has married the behaviourism and that the psychoanalysis does not seem to have been disturbed?
In Montevideo, Uruguay, the Centro Félix Guattari has been dedicated since 2000 to researching and producing schizoanalytic knowledge and practices in different clinical, institutional and community contexts, guided by an ecosophical perspective and an ethico-aesthetic paradigm. It is obviously in the individual and collective registers that it implanted its practices to develop an extended conception of the clinic, understood as cartographies and deviations (clinamen) of the recomposition of subjectivity. "What interests me," said Guattari in 1992, "is to see exactly how, from the ritornellos of everyday life, aesthetic ritornellos, we can find a point of bifurcation that generates a process of regularization." (Guattari, Qu'est-ce que l'écosophie?, p.316) It is in this perspective that this call for papers wishes to engage a presentation of the different theoretical and practical developments of schizoanalysis that currently affect the exercise of psychotherapy, although in reality this aspect is constantly overwhelmed. The aim is to identify the clinical perspectives that have proliferated in the wake of schizoanalysis to map emerging clinical practices.
Conditions de soumission
Deadlines: Send the full text (20,000 - 50,000 characters, spaces included)
before January 15, 2019.
Send to: redazione@ladeleuziana.org
Please look at our author's guidelines and evaluation policy.
Languages accepted: French, Italian, Spanish, English.
Calendar
- 15 January 2019: deadline for sending proposals
- 1 March 2019: results of blind peer review
- 1 April 2019: deadline for sending revised proposals
- 1 May 2019: approval of the definitive versions
- 15 May 2019: online publication
Scientific Committee
- Eric Alliez (Paris 8)
- Daniela Angelucci (Università di Roma Tre)
- Riccardo Baldissone (Birbeck College, London)
- Laura Bazzicalupo (Università di Salerno)
- Gianvito Brindisi (Suor Orsola Benincasa, Napoli)
- Stefania Consigliere (Università di Genova)
- Eleonora de Conciliis (Istitituto Italiano Studi Filosofici)
- Francesco Galofaro (Politecnico di Milano; Università di Bologna)
- Flore Garcin-Marrou (LAPS, Paris)
- Rodolphe Gasché (Buffalo University)
- Yuk Hui (Leuphana Universitat, Luneburg)
- Giovanni Leghissa (Università di Torino)
- Federico Luisetti (University of North Carolina)
- Iain MacKenzie (University of Kent)
- Roberto Marchesini (Centro studi filosofia Postumanista, Bologna)
- Gonzalo Montenegro (Universidade São Paulo)
- Bruno Moroncini (Università di Salerno)
- Fabio Polidori (Università di Trieste)
- Antoinette Rouvroy (University of Namur)
- Anne Sauvagnargues (Université de Paris-Nanterre)
- Guillaume Sibertin-Blanc (Université de Toulouse)
- Bernard Stiegler (UTC, IRI/Paris)
- Aidan Tynan (Cardiff University)
- Salvo Vaccaro (Università di Palermo)
- Francesco Vitale (Università di Salerno)
- Eduardo Viveiros de Castro (Universidade Rio de Janeiro)