Announcement
Argumentaire
Les travaux de l’Atlas historique d’Alsace ont montré que les frontières politiques actuelles, en particulier celle qui sépare la France de l’Allemagne le long du Rhin, sont souvent peu pertinentes dans les entreprises cartographiques portant sur des périodes antérieures ou des phénomènes culturels, sociaux, économiques ou encore environnementaux. Ces derniers dépassent en effet fréquemment les logiques administratives qui président trop souvent aux choix d’échelles et d’espaces cartographiés. Or, qu’elles soient ou non intégrées dans un Système d’information géographique (SIG), les cartes permettent aussi de mettre en lumière des phénomènes, des structures et des organisations spatiales répondant à d’autres logiques que celles des territoires politiques. Par des choix et des contraintes techniques (échelles, projections), graphiques (figurés, simplifications) mais aussi intellectuels, la carte donne autant à voir qu’elle laisse de côté, et pour répondre à des besoins précis, elle fige sur le papier (ou l’écran) des contrastes là où d’autres critères auraient pu laisser apparaître des continuités, et inversement.
Le colloque entend contribuer à cette réflexion sur la démarche cartographique et s’interroger sur les modalités de représentation spatiale de phénomènes transfrontaliers d’une part et interculturels d’autre part. Les premiers renvoient inévitablement à la notion de frontière politique moderne, quasi-synonyme de limite et qui marque une différenciation systématique entre les territoires qu’elle sépare et qu’elle unit à la fois. A l’inverse, l’interculturel invite à considérer des frontières dynamiques car tout à la fois floues, mouvantes et poreuses, dont la coïncidence avec les limites politiques est loin d’être systématique. Trois questionnements indissociables orienteront les communications et les débats.
Le premier est temporel, et s’inscrit autant dans l’histoire de la cartographie que dans la cartographie historique. Il s’agira d’examiner les cartographies d’époque pour voir en quoi celles-ci ont pu figer certaines configurations territoriales, ou au contraire, lorsqu’elles sont support d’une idéologie, passent outre des organisations spatiales incompatibles avec leur message. Les travaux cartographiques réalisés dans le contexte des entreprises coloniales aux époques modernes et contemporaines semblent particulièrement propices à une telle réflexion. En quoi les cartes participent-elles aussi à la construction de systèmes nationaux de représentations ? De plus, dans quelle mesure, observe-t-on des évolutions ou des bifurcations ? On pourra également s’intéresser, par exemple, aux répercussions cartographiques de situations géopolitiques historiques, ou à l’usage des cartes en tant qu’outil pédagogique. La confrontation des territoires donnés à voir par les cartes anciennes et ceux mis en lumière par d’autres méthodes, y compris actuelles, sera bienvenue.
Un deuxième axe s’intéressera à la comparaison des pratiques cartographiques dans différents espaces marqués par des phénomènes interculturels ou transculturels. Les études de cas transfrontalières seront ici favorisées pour relever d’éventuelles différences de représentation d’un même espace. On pourra confronter les rapports à la carte, ainsi que son utilisation comme medium d’information et de travail par des groupes sociaux qui se distingueraient par une appartenance culturelle, étatique, linguistique différente. Par ailleurs, l’accès actuel à l’information (notamment grâce à sa dématérialisation qui contribue à son internationalisation) favorise la consultation de cartes dans d’autres contextes culturels que celui dans lequel elle a été produite, pouvant induire de nouveaux enjeux intellectuels, sociaux et politiques en termes de représentation de l’espace et du territoire, et jouer un rôle dans la diffusion de techniques, d’idées, de savoirs. Les interprétations de l’espace propres à chaque système politique et culturel résistent-elles aux interactions qui se multiplient aux échelles macrorégionales (l’Europe, par exemple) et mondiale ?
Les questions de méthode constitueront le troisième axe structurant la manifestation, en invitant les participants à réfléchir à la manière de cartographier les dynamiques transfrontalières et les objets interculturels. De la démarche heuristique conduisant à la carte, aux contraintes de projets scientifiques et pédagogiques plus imposants comme les atlas ou les SIG, les étapes, les approches et les solutions sont diverses et nombreuses pour en proposer une représentation graphique cohérente, a fortiori lorsqu’il s’agit de phénomènes historiques où les frontières actuelles n’ont plus de sens. Une fois la carte réalisée, quels usages l’historien, le géographe, l’archéologue, le sociologue… peut-il en faire pour révéler et étudier ces questions transfrontalières ou interculturelles ? Le colloque sera l’occasion d’évoquer les modes de valorisation de telles entreprises cartographiques.
Le colloque se veut interdisciplinaire, pour rassembler l’ensemble des acteurs de la communauté scientifique, institutionnelle, économique et pédagogique producteurs ou « consommateurs » de cartes. Il devra revêtir une dimension internationale indispensable à la mise en perspective des méthodes et des approches face à la carte. Organisé par le CRESAT, il se tiendra du 20 au 22 mai 2019 à l’UHA (Mulhouse).
Envoi des propositions
Les propositions de communication (5000 signes maximum) sont à envoyer à benjamin.furst@uha.fr
avant le 15 décembre 2018,
accompagnées de quelques lignes de présentation du ou des auteurs.
Organisation
Le colloque est organisé dans le cadre du projet Cartographie historique pour un atlas transfrontalier (CHAT) piloté par le CRESAT (B. Furst, R. Boulat) et soutenu par le centre de compétences transfrontalières NovaTris.
Organisateurs :
- Benjamin Furst (ingénieur d’études, docteur en histoire moderne, UHA)
- Régis Boulat (maître de conférences en histoire contemporaine, UHA)
- Odile Kammerer (professeur honoraire d’histoire médiévale, UHA)
Comité scientifique
- Lars Behrisch (Maître de conférences/Assistant professor d’histoire moderne, Université d’Utrecht)
- Léonard Dauphant (maître de conférences en histoire médiévale, Université de Lorraine)
- Denis Eckert (directeur de recherche, CNRS - Centre Marc Bloch)
- Bernhard Köppen (professeur de géographie, Universität Koblenz-Landau)
- Odile Kammerer (professeur honoraire d’histoire médiévale, UHA)
- Bernard Reitel (professeur de géographie, Université d’Arras)
- Olivier Richard (professeur d’histoire médiévale, Université de Strasbourg)
- Jean-Jacques Schwien (maître de conférences en archéologie, Université de Strasbourg)
- Nicolas Verdier (directeur de recherche, CNRS – Géographie-cités et directeur d’étude, EHESS)
Konzeption und Anliegen
Die Arbeiten am Historischen Atlas des Elsass haben gezeigt, dass die derzeitigen politischen Grenzen, insbesondere die Grenze, die Frankreich und Deutschland entlang des Rheins trennt, oft wenig relevant sind für die kartographischen Projekte zu früheren Perioden oder zu kulturellen, gesellschaftlichen, wirtschaftlichen oder umweltgeschichtlichen Phänomenen. Letztere reichen in der Tat häufig über die reine verwalterische Denke hinaus, welche die Wahl von Maßstab und Kartenraum allzu oft bestimmen. Ob die Karten nun in das geographische Informationssystem integriert sind oder nicht, so erlauben sie doch, Phänomene, Strukturen und Formen der Raumorganisation ins Licht zu setzen, die einer anderen Logik als jener der politischen Territorien entsprechen. Sei es aufgrund bewusster Auswahl oder wegen technischer (Maßstab, Projektion), graphischer (bildliche Darstellung, Reduktion) und geistiger Zwänge blendet die Karte Sachen ein wie sie so auch Sachen ausblendet, und, um ganz bestimmten Bedürfnissen zu entsprechen, fixiert sie auf Papier (oder Bildschirm) Kontraste dort, wo andere Kriterien Kontinuitäten zum Vorschein brächten, oder umgekehrt.
Das Kolloquium möchte einen Beitrag zu dieser Reflexion über die kartographische Vorgehensweise leisten und nach den Formen fragen, wie sich einerseits grenzüberschreitende und andererseits interkulturelle Phänomene räumlich darstellen lassen. Erstere verweisen zwangsläufig auf den Begriff der modernen politischen Grenze. Als Abgrenzung gedacht zwingt diese Grenzziehung zur systematischen Unterscheidung zwischen den Territorien, die sie einerseits trennt und doch zugleich verbindet. Umgekehrt lädt die interkulturelle Perspektive dazu ein, sie als dynamische Grenzen zu betrachten, die fließend wie durchlässig sind. In diesem Sinn sind solche Grenzen weit davon entfernt, mit den politischen Grenzen grundsätzlich übereinzustimmen.
Drei eng miteinander verbundene Frageraster sind für die Vorträge und Diskussionen richtungsweisend. Das erste ist zeitlich orientiert und bezieht sich sowohl auf die Geschichte der Kartographie als auch auf die historische Kartographie. Es geht darum, die Kartenwerke einer Epoche zu überprüfen, um zu sehen, wie sie bestimmte territoriale Konfigurationen haben fixieren können, oder ob sie im Gegenteil, weil sie von einer bestimmten Ideologie geprägt sind, Formen der Raumorganisation unberücksichtigt ließen, die mit ihrer Botschaft unvereinbar waren. Die kartographischen Arbeiten, die in der Neuzeit wie heutzutage im Kontext kolonialer Unternehmungen durchgeführt wurden, erscheinen besonders günstig für einen solchen Frageansatz. Inwiefern hatten die Karten auch Anteil an der Konstruktion nationaler Systematik in der Darstellung ? Ferner, in welchem Ausmaß beobachtet man hier Entwicklungsstränge oder Verzweigungen ? Man wird sich gleichermaßen dafür interessieren können, wie z. B. geopolitische Gegebenheiten der Vergangenheit ihren Niederschlag in der Kartographie fanden oder wie Karten als pädagogisches Werkzeug benutzt wurden. Die Gegenüberstellung von Territorien, wie sie auf alten Karten zu sehen sind, und solchen, die mit anderen Methoden profiliert wurden, durchaus auch in der Gegenwart, wäre eine willkommene Facette der hier interessierenden Fragestellung.
Ein zweiter Fragenstrang soll dem Vergleich der kartographischen Vorgehensweisen in verschiedenen Räumen gelten, die von interkulturellen oder transkulturellen Phänomen geprägt sind. Hier sind Studien zu grenzüberschreitenden Beispielen zu bevorzugen, damit auf diese Weise mögliche Unterschiede der Darstellung ein und desselben Raumes sichtbar werden. Man könnte den verschiedenen geistigen Umgang mit Karten und deren verschiedene Verwendung als Informationsmittel und Arbeitsinstrument durch gesellschaftliche Gruppen, die sich durch ihre kulturelle, staatliche und sprachliche Zugehörigkeit unterscheiden, gegenüberstellen. Zudem ermöglicht es der derzeitige immer leichter und breiter werdende Informationszugang (namentlich dank ihrer Digitalisierung, die zu ihrer Internationalisierung beiträgt), Karten in anderen kulturellen Kontexten als dem, in dem sie hergestellt wurde, zu untersuchen. Dies könnte neue intellektuelle, gesellschaftliche und politische Herausforderungen hinsichtlich der Darstellung von Raum und Territorium hervorbringen und eine Rolle bei der Verbreitung von Techniken, Ideen und Wissen spielen. So stellt sich die Frage, ob die Raumdeutungen, wie sie jedem politischen und kulturellen System eigen sind, den Wechselwirkungen, die sich im großregionalen (z. B. Europa) und globalen Maßstab vervielfältigen widerstehen können.
Die Methodenfragen werden den dritten, die Veranstaltung strukturierenden Fragenbereich ausmachen, indem sie die Teilnehmer dazu einladen, über die Art nachzudenken, wie sich grenzüberschreitende Dynamik und interkulturelle Gegenstände kartographieren lassen. Vom heuristischen Schritt, der zur Karte führt, hin zu den beschränkenden Vorgaben größerer wissenschaftlicher und pädagogischer Projekte wie beispielsweise der Atlas oder die SIG erscheinen die Abläufe, Herangehensweisen und Lösungen zu unterschiedlich und zahlreich, um dafür eine kohärente graphische Darstellung vorzuschlagen – dies umso mehr als es sich um historische Phänomene handelt, bei denen die aktuellen Grenzen nicht mehr sinnvoll sind. Welchen Nutzen kann, wenn die Karte einmal realisiert ist, ein Historiker, Geograph, Archäologe, Soziologe daraus ziehen, um die grenzübergreifenden oder interkulturellen Fragen zu entwickeln und zu studieren ? Das Kolloquium wird Gelegenheit dazu bieten, die Arten der Auswertung bei solchen kartographischen Projekten zur Sprache zu bringen.
Das Kolloquium versteht sich interdisziplinär, um die Gesamtheit der Akteure in der wissenschaftlichen, institutionellen, wirtschaftlichen und pädagogischen Welt zu versammeln, die allesamt Karten herstellen oder in ihrer täglichen Arbeit «konsumieren». Es wird eine internationale Dimension haben, die mit Blick auf die Methoden und Herangehenswesen an die Karte unverzichtbar ist. Organisiert von CRESAT, findet das Kolloquium vom 20. bis zum 22. Mai 2019 in der UHA (Mulhouse) statt.
Einsendung der Vorschläge
Die Vorschläge für Vorträge (auf Deutsch, Französisch oder Englisch, maximal 5000 Zeichen) sind zu senden an benjamin.furst@uha.fr bis spätestens
zum 15. Dezember 2018,
zusammen mit einem kurzen Text über den Referenten bzw. die Referenten.
Organisation
Das Kolloquium wird im Rahmen des Projekts «Cartographie historique pour un atlas transfrontalier» (CHAT) organisiert, unter Leitung von CRESAT (B. Furst, R. Boulat) und durch das Zentrum für grenzüberschreitende Kompetenzen NovaTris unterstützt.
Organisatoren
- Benjamin Furst (ingénieur d’études, docteur en histoire moderne, UHA)
- Régis Boulat (maître de conférences en histoire contemporaine, UHA)
- Odile Kammerer (professeur honoraire d’histoire médiévale, UHA)
Wissenschaftliches Comité
- Lars Behrisch (Assistant professor d’histoire moderne, Université d’Utrecht)
- Léonard Dauphant (maître de conférences en histoire médiévale, Université de Lorraine)
- Denis Eckert (directeur de recherche, CNRS - Centre Marc Bloch)
- Bernhard Köppen (professeur de géographie, Universität Koblenz-Landau)
- Odile Kammerer (professeur honoraire d’histoire médiévale, UHA)
- Bernard Reitel (professeur de géographie, Université d’Arras)
- Olivier Richard (professeur d’histoire médiévale, Université de Strasbourg)
- Jean-Jacques Schwien (maître de conférences en archéologie, Université de Strasbourg)
- Nicolas Verdier (directeur de recherche, CNRS – Géographie-cités et directeur d’étude, EHESS)
Argument
The work of the Atlas historique d’Alsace have shown that contemporary political borders, especially that which runs along the Rhine between France and Germany, are not always relevant to historical cartography or when mapping cultural, social, economic or environmental phenomena. These phenomena frequently overlap and overflow the administrative logics which prevail when choosing scales and represented spaces. However, whether through a GIS or otherwise, maps can also shed some light on spatial phenomena, structures and organizations that are not directly connected to political territories. Through choices and constraints, whether technical (scales, projections), graphical (symbols, simplification) or intellectual, maps show as well as they hide. To achieve specific purposes, they draw contrasts whereas other choices and other criteria could have shown a continuity, and vice versa.
The conference hopes to contribute to this reflection on cartographic processes and on the modalities of spatial representation of cross-border and intercultural phenomena. The first inevitably refers to the notion of a modern “political border”, an almost-synonym of “limit” which systematically differentiate territories which they divide and unite at the same time. On the contrary, the “intercultural” notion invites us to consider dynamic borders that are at the same time blurry, porous and constantly moving. Their identification with political borders are exceptional at best. Three main interrogations will guide the interventions of the conference.
The first is temporal, and addresses both history of maps or map-making, and historical cartography. Studying ancient maps may show how they could lock some territorial configurations or, on the contrary, how they could ignore spatial realities in the name of an ideological message. Cartographic enterprises in a colonial context seem particularly suitable for such a reflection. In which ways do maps contribute to build national systems of representation? To which extent and why do they evolve or diverge? One could question, for instance, the cartographic consequences of geopolitical contexts throughout history, or the possible uses of maps as a pedagogic tool. The organizers will welcome works that confront territories shown by maps on one hand, territories highlighted through other means on the other.
A second axis will focus on the comparison between different cartographic practices in spaces where intercultural or transboundary phenomena occur. Cross-border cases studies will be encouraged, in order to bring out possible differences between representations of the same space. One could compare the different uses and representations of maps as an information medium or as a working tool by social groups of different cultural, national or language backgrounds. Furthermore, the current access to information (especially thanks to its dematerialisation leading to its internationalisation) makes it easier to consult and to use maps in cultural contexts that are different from the one in which said maps have been made, leading to new intellectual, social and political stakes in terms of space and territorial representations, and contributing to the circulation of ideas, knowledge and techniques. Do the political and cultural system’s interpretations of space resist to these multiplying interactions at macroregional (Europe, for instance) and world scale?
Questions about methods are the third aspect that we would like to address, by inviting participants to think about the ways to map cross-border dynamics and intercultural objects. From the heuristic approach leading to the map, to the constraints and necessities of bigger projects such as atlases and GIS, the steps, methods and solutions to offer coherent graphic representations are numerous and varied. This is especially true when mapping historical phenomena, when current political borders are not relevant at all. Once the map is drawn, what are its uses for the historian, the geographer, the archaeologist of the sociologist who wants to reveal and to study these transboundary or intercultural questions? The conference will provide the opportunity to discuss the ways to promote such cartographic works.
The organisers intend for the conference to involve multiple disciplines and to gather input from both the creators and consumers of maps. Not only from within the academic sphere but from institutional, economic, political and teaching circles. The symposium will also adopt an international stance to put cartographic methods and approaches into perspective. Organized by the Centre de Recherche sur les Economies, les Sociétés, les Arts et les Techniques (Université de Haute-Alsace), it will take place in Mulhouse from 20 to 22 May 2019.
Submission
Proposals can be sent in English, German or French (5000 signs max) to benjamin.furst@uha.fr
before the 15th of December 2018
with a short introduction from the author(s).
Organizing committee
The conference is part of the research project Cartographie historique pour un atlas transfrontalier (CHAT, Historical cartography for a transboundary atlas) led by the CRESAT (B. Furst, R. Boulat) et funded by the center for transboundary skills NovaTris.
- Régis Boulat (Associate professor of modern history, UHA)
- Benjamin Furst (Researcher, PhD in early modern history , UHA)
- Odile Kammerer (retired professor of medieval history, UHA)
Scientific committee
- Lars Behrisch (Assistant professor of early modern history, Utrech University)
- Léonard Dauphant (Associate professor of medieval history, Université de Lorraine)
- Denis Eckert (senior researcher, CNRS – Centre Marc Bloch)
- Bernhard Köppen (professor of geography, Universität Koblenz-Landau)
- Odile Kammerer (retired professor of medieval history, UHA)
- Bernard Reitel (professor of geography, Université d’Arras)
- Olivier Richard (professor of medieval history, Université de Strasbourg)
- Jean-Jacques Schwien (associate professor of archaeology, Université de Strasbourg)
- Nicolas Verdier (senior researcher, CNRS – Géographie-cités and Director of Studies, EHESS)