AccueilLiberté : textes et contextes des deux côtés de l’Atlantique

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Liberté : textes et contextes des deux côtés de l’Atlantique

Freedom: texts and contexts on both sides of the Atlantic

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Publié le mardi 27 novembre 2018

Résumé

L’objet de ce colloque sera de réfléchir, tant sur la forme, le contenu que sur l’approche critique, aux processus par lesquels l’œuvre s’appuie sur la liberté ou sur son absence (apparente ou non) pour se renouveler, pour se dépasser. Les réseaux construits entre les différentes aires géographiques des deux côtés de l’océan Atlantique, les interactions avec les différentes zones linguistiques – l’Europe plurilingue, le continent américain anglophone, ses minorités de langue française, les Caraïbes, l’Amérique latine, l’Afrique plurilingue – pourront aussi être examinés. Il s’agira d’étudier comment rendre compte de la liberté dans un contexte pan-Atlantique.

Annonce

Ce colloque international aura lieu à l'Université de l’Île-du-Prince-Édouard (Charlottetown (Î.-P.-É.), Canada), du 1er au 4 août 2019.

Argumentaire 

La liberté est une notion de plus en plus abstraite. L’on se bat pour l’acquérir dans certains pays alors qu’on la laisse dépérir dans d’autres. Liberté de voter, de respirer de l’air pur, de fumer, de lire. Liberté sexuelle. Liberté religieuse. Liberté d’utiliser la langue de son choix, surtout en situation minoritaire. Liberté d’écrire, ce que l’on veut comme on veut. Liberté d’expression dans les médias traditionnels, liberté dans les médias sociaux. Mais que signifie ce terme « liberté » que l’on invoque selon la situation ? Jusqu’où la liberté individuelle est-elle limitée par la liberté collective ? Emil Cioran écrivait en 1975 dans ses Ébauches du vertige que « nos conflits avec les autres ouvrent une brèche dans notre geôle, et il est vrai qu’il existe des degrés de liberté, comme il existe des degrés de pourriture » (124). La liberté épuise, procure des vertiges. Elle a ses hauts et ses bas, dans lesquels triomphe souvent la bêtise (Farrachi 2018).

En art, la liberté motive les précurseurs qui sortent des limites imposées par les grands courants, les grands canons. En littérature, les formes fixes sont établies : le roman, la poésie, le théâtre, l’essai sont autant de frontières qui dictent les façons d’écrire. Cependant, pour Todorov, le chef-d’œuvre littéraire n’entre dans aucun genre mais en crée un nouveau ([1971] 1978). La liberté impose alors le dépassement de ce qui existe. L’œuvre se fait école de liberté (Le Bris 2010). La liberté invite ainsi l’auteur à se dépasser et à dépasser les limites de sa discipline et de la langue. Mais quel rôle joue alors cette liberté en littérature dans la transmission des connaissances ? Jusqu’où exige-t-elle la connaissance du contexte de l’auteur et des canons littéraires ? Peut-elle servir à développer de nouveaux modes de transmission des connaissances participant à la création d’une société innovante, résiliente et culturellement riche ?

Pour leur part, les frontières nationales érigent les murs d’une littérature nationale dans laquelle devraient se cantonner les notions de langues et de problématiques littéraires, culturelles et politiques. L’auteur, s’il est libre d’en sortir, peut alors difficilement publier où il l’entend. Se pose ainsi la question du centre et de la périphérie. Pour écrire dans une langue nationale, faut-il en épouser les contours et y être né ? Par exemple, comment seront alors reconnus par le centre les auteurs de la périphérie hexagonale, ceux qui écrivent en français sans être francophones ou encore les Francophones d’Afrique, des Caraïbes, d’Acadie ou du Québec ? Il sera tout aussi difficile de sortir de la norme linguistique. Dans quelle mesure la variation linguistique sera-t-elle possible pour un auteur de la périphérie qui veut être reconnu par le centre? La contrainte de l’institution se pose alors comme un frein à la liberté artistique en imposant une norme commune.

L’objet de ce colloque sera de réfléchir, tant sur la forme, le contenu que sur l’approche critique, aux processus par lesquels l’œuvre s’appuie sur la liberté ou sur son absence (apparente ou non) pour se renouveler, pour se dépasser. Les réseaux construits entre les différentes aires géographiques des deux côtés de l’océan Atlantique, les interactions avec les différentes zones linguistiques – l’Europe plurilingue, le continent américain anglophone, ses minorités de langue française, les Caraïbes, l’Amérique latine, l’Afrique plurilingue – pourront aussi être examinés. Il s’agira d’étudier comment rendre compte de la liberté dans un contexte pan-Atlantique.

Axes

Les propositions de communication pourront porter, en outre et sans s’y limiter, sur les thématiques suivantes :

  • Liberté et contraintes sociales, littéraires
  • Renouvellement du genre (roman, poésie, théâtre, essai)
  • Normes et transgressions
  • Autofiction, autobiographie, témoignage sur la liberté
  • Déplacements voulus, contraints, imposés
  • Choix d’appartenance à un groupe social, linguistique, à une nation
  • Emprunt culturel ou linguistique délibéré
  • Acceptation ou refus de la rectitude politique, de la médiocrité, de l’excellence
  • Enseignement, compétences, connaissances littéraires, sociales, historiques
  • Langue, variations et contraintes linguistiques

Conditions de soumission 

La langue du colloque sera le français et chaque communication, d’une durée de 20 minutes, sera suivie d’une période d’échanges de 10 minutes. Les propositions de communication en français (10-15 lignes avec un titre) et un court CV sont à adresser au Comité d’organisation du colloque Liberté 2019 à  conf.lib@upei.ca,

avant le 7 décembre 2018.

Elles seront examinées par les membres du comité scientifique et les réponses seront adressées avant la fin janvier 2019.

Responsable

  • Carlo Lavoie (Université de l'Île-du-Prince-Édouard)

Comité d'organisation

  • Sanda Badescu - Université de l'Île-du-Prince-Édouard
  • Louka Beaudry - Collège de l’île
  • Carlo Lavoie - Université de l'Île-du-Prince-Édouard
  • Scott Lee  - Université de l'Île-du-Prince-Édouard

Comité scientifique

  • Sanda Badescu - Université de l'Île-du-Prince-Édouard
  • Louka Beaudry - Collège de l’île
  • Isabelle Durand -  Université Bretagne Sud
  • Mariannick Guennec - Université Bretagne Sud 
  • Carlo Lavoie - Université de l'Île-du-Prince-Édouard
  • Scott Lee - Université de l'Île-du-Prince-Édouard
  • Patricia Victorin - Université Bretagne Sud

Lieux

  • 550 avenue Université
    Charlottetown, Canada (C1A 4P3)

Dates

  • vendredi 07 décembre 2018

Fichiers attachés

Mots-clés

  • littérature, liberté, amériques, europe, atlantique

Contacts

  • Carlo Lavoie
    courriel : clavoie [at] upei [dot] ca

URLS de référence

Source de l'information

  • Carlo Lavoie
    courriel : clavoie [at] upei [dot] ca

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Liberté : textes et contextes des deux côtés de l’Atlantique », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 27 novembre 2018, https://doi.org/10.58079/11bm

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