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Habiter les villes latino-américaines

Inhabiting Latin-American cities - new approaches and interdisciplinarity in urban research

Nouvelles approches et interdisciplinarité dans les recherches urbaines

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Publié le vendredi 18 janvier 2019

Résumé

Ce colloque international vise à identifier, depuis une perspective comparative et située, la recherche urbaine centrée sur les pratiques, les politiques et la production des villes latino-américaines. Les propositions au colloque devront soumettre des réflexions nouvelles et créatives la recherche urbaine à travers l’interdisciplinarité. Celles-ci pourront s’articuler autour de trois thèmes : la complexité et les conflits de(s) politique (s) de l’habitat, repenser l’informalité et la précarité urbaine et la politisation des rapports des habitants à la nature en contexte urbain.

Annonce

Argumentaire

Il existe des domaines de la science, en particulier dans les sciences sociales, où l’hybridité des connaissances est nécessaire pour appréhender les phénomènes sociaux, des plus anciens aux plus récents. Les recherches sur la ville n’en font pas l’exception : elles s’étendent de l’analyse économique structurelle globale et transnationale à l’étude ethnographique, qui révèle la spécificité, le caractère unique, et la (re)production des phénomènes sociaux. À l’instar d’autres domaines de recherche, les études urbaines doivent être situées, ou multisituées, dans l’espace et dans le temps. C’est la raison pour laquelle, cet appel à communication est destiné aux chercheurs. e. s et doctorant. e. s qui s’inscrivent dans le champ des études urbaines et dont les recherches interrogent les problématiques latino-américaines actuelles.

Ce colloque international vise à identifier, depuis une perspective comparative et située, la recherche urbaine centrée sur les pratiques, les politiques et la production des villes latino-américaines.

Le contexte latino-américain constitue un exemple particulièrement intéressant de production scientifique liée à la ville. Dans les années 1950 et 1960, dans le cadre de la sociologie de la modernisation et du développement, des travaux remettent en question les inégalités urbaines et leur lien avec la reconfiguration des classes, les phénomènes migratoires nationaux et la pauvreté urbaine urbains (Germani, 1959; Morse, 1965; Magin, 1967; Turner, 1977). Au début des années 1980, ces études se sont cristallisées par les analyses de Gino Germani sur la marginalité et la pauvreté urbaine (1980).

Au cours des années 70 et 80, des recherches néomarxistes se sont développées, très influencées par la « nouvelle sociologie urbaine française » (Duhau, 2012), les programmes d’ajustement structurel et la néolibéralisation des politiques urbaines par le Fonds monétaire international. En effet, en 1972, Henri Lefebvre s’est rendu à Santiago du Chili et à Caracas, Venezuela, pour donner la conférence « La bourgeoisie et l’espace », qui dénote l’influence du philosophe français en Amérique latine. Les chercheurs produisent, dans ce contexte, des réflexions sur le capitalisme (Pradilla, 1987), la dépendance (Quijano, 1972), les mouvements sociaux (Castells, 1973), le rôle de l’État (Schteingart, 1989), l’informalité et la transformation du la ville (Carrion, et.al, 1986), entre autres.

Au début des années 1990, et après les années 2000, de nouvelles recherches émergent et se consolident. Elles coïncident avec le passage des économies centralisées à la mondialisation des économies nationales. La pression des organisations internationales pour la « formalisation » et l’« hygiénisation » des villes atteint un tel point que de grands programmes d’urbanisation ont été créés pour éliminer ou réduire tout ce qui est associé à l’informalité et à l’associativité des classes populaires (populations callampas, les colonies, les bidonvilles, les favelas, etc.). Au cours de cette période, les chercheurs se sont également focalisés sur les inégalités d’accès aux services de base comme celui de l’eau potable. Ils étudient particulièrement les modèles de gestion de ces services, et notamment leur privatisation (Fournier 2001). Ultérieurement, c’est la production d’inégalités en ce qui concerne les aménités environnementales et paysagères, comme l’accès aux espaces verts dans les villes, qui a fait l’objet d’un intérêt particulier (Emelianoff 2006). Dans ce sens, de nombreux travaux se sont interrogés sur les problèmes de pollutions et particulièrement sur la gestion des déchets et les politiques de transports (Durand 2011). De ce fait, les études sont de plus en plus interdisciplinaires et diverses : catastrophes et risques socio-environnementaux (Maskrey, 1993), violence et sécurité urbaine (Machado da Silva, 2008), mobilité résidentielle (Di Virgilio, 2011), mobilité urbaine quotidienne (Jirón et Mansilla, 2013), la ville et les politiques néolibérales (Hidalgo et Janoschka, 2014; Imilan et al., 2016), l’action et l’inaction de l’État (Ruiz-Tagle et al., 2016), la gentrification et déplacement (Lopez et al., 2014; Janoschka, 2016), les conflits socio-environnementaux en contexte urbain (Aliste y Stamm 2015) ségrégation résidentielle (Sabatini et al., 2001), vie et culture urbaines (Albó, 2006), pour n’en nommer que quelques-uns.

Aujourd’hui, de nombreuses recherches associent différentes échelles et variables d’analyse, positions théoriques et ressources méthodologiques. Face aux transformations des dernières décennies (problématiques environnementales, nouvelles technologies de la communication et de l’information, nouveaux dispositifs de gouvernance, etc.), il est nécessaire d’innover dans les méthodologies de recherche et d’inclure de nouvelles approches (Jirón et Imilan, 2018). Cela implique  de tendre vers une plus grande interdisciplinarité, à la fois théorique, conceptuelle et épistémologique. Cela conduit à des innovations méthodologiques basées sur des méthodes de recherche qualitatives hybrides tant pour la production que pour la représentation de l’information. Par exemple, Llorca (2017) a analysé le paysage sonore dans un quartier traditionnel à Cali en Colombie. Ce quartier est exposé aux processus de rénovation urbaine. L’auteur explique que pour aborder la complexité du phénomène il était nécessaire d’utiliser des méthodologies interdisciplinaires. Ainsi, il a mélangé des analyses urbanistiques, architecturales, géographiques, sociologiques, ethnographiques, historiques et artistiques, lesquels lui ont permis de définir le concept de territoire sonore[1].

Les propositions au colloque devront soumettre des réflexions nouvelles et créatives la recherche urbaine à travers l’interdisciplinarité. Celles-ci pourront s’articuler autour de trois thèmes : la complexité et les conflits de(s) politique (s) de l’habitat, repenser l’informalité et la précarité urbaine et la politisation des rapports des habitants à la nature en contexte urbain.

Axes thématiques

Complexité et conflits de(s) politique(s) de l’habitat

Au cours de la dernière décennie, une pluralité d’analyses sur les politiques de l’habitat a été produite depuis diverses approches disciplinaires l’économie (Rincón et Robledo, 2014; Córdova, 2015), l’histoire (Hidalgo, 2005; Barenboim et Cárdenas, 2010), les sciences politiques et la sociologie politique (Barreto, 2011. Lopez et Leal, 2012), l’anthropologie (Marquez, 2005; Imilan et al., 2015), la géographie ( Tapia, 2013; Mantejano et al., 2018) entre autres. Malgré cette diversité d’approches et de méthodologies, la plupart des recherches s’accordent pour dire que les politiques suivent le modèle résiduel en réponse à la néolibéralisation économique, politique et culturelle des sociétés et à la consolidation du capitalisme financier en tant que paradigme mondial. Il ne fait aucun doute que les deux processus ont des répercussions sur les politiques (conception, financement, exécution, acteurs, etc.) et leurs effets socio-spatiaux.

Les politique de l’habitat ne se limitent pas exclusivement aux politiques nationales ou locales. Il s’agit également des actions ou des dispositifs, de différents niveaux de formalisation et d’universalité, qui interviennent dans la gouvernance des questions liées à l’habitat : le logement, les espaces publics ou communs, les quartiers, les villes, l’aménagement du territoire, entre autres. Ce sont des actions non étatiques, émanant d’organisation communautaire, d’acteurs privées et / ou de réponses individuelles en l’absence de l’État.

L’intérêt de cet axe est de recevoir des articles analysant les politiques et dispositifs relatifs à l’habitat et leurs répercussions socio-spatiales. Dans ce cadre, les thématiques suivantes pourront être développées :

  • Nouveaux acteurs, associations, assemblages, organismes ou institutions liés ou influents dans les politiques en matière d’habitat.
  • Création de dispositifs, institutions, instruments, associations ou processus exceptionnels pour le fonctionnement régulier de la politique de l’habitat.
  • Production de logements sociaux dans des communes ou des quartiers à forte valeur ajoutée.
  • Expériences d’intégration sociale ou de « mixité » dictées par les politiques de logement urbain (questions théoriques, politiques et méthodologiques, fonctionnement, financement, acteurs, effets, etc.).
  • Conflits et représentations dans les biens communs produits par la politique de l’habitat.
  • Effets de l’inaction « apparente » de la politique. (l’abandon de l’État dans les quartiers pauvres, la population déplacée en raison de l’embourgeoisement, les nouveaux acteurs dans les quartiers pauvres, les expulsions, etc.)

Repenser l’informalité et la précarité urbaine latino-américaine :

Constituant des catégories d’évaluation pour désigner, mesurer et comprendre certaines réalités urbaines et sociales en Amérique latine, l’informalité et la précarité sont deux concepts souvent associés et employés au même titre dans la plupart des études urbaines. En 2003, l’Organisation de Nations Unies formalise cette relation implicite en déclarant que l’informalité constitue un des indicateurs de la précarité urbaine. Dans cette logique, les différentes formes d’informalité (travail informel, commerce informel ou propriété foncière irrégulière) constituent des effets directs de la précarité urbaine, ou plus précisément, de la pauvreté urbaine, concept privilégié par les chercheurs latino-américains (Donald, 2004 ; Jordán et Martínez, 2009 ; Di Virgilio, 2011). Ces recherches s’inscrivent par ailleurs dans un scénario récurrent, les favelas, barrios, campamentos, callampas, qui dans l’imaginaire collectif constituent les formes les plus prolifiques de précarité urbaine (Perlman, 2017). Or, d’autres approches ont démontré que l’informalité urbaine n’est pas toujours un indicateur de précarité, notamment grâce au développement des réseaux d’entre-aides des populations marginalisées (Brain et.al, 2010). En outre, de nouvelles formes de précarité peuvent se manifester dans des territoires dits légitimes (Skewes, 2005).

Cet axe souhaite questionner cette relation précarité/informalité au-delà des approches analytiques et des terrains d’études traditionnelles. Dans ce sens, plusieurs thèmes peuvent être développés :

  • Les nouvelles formes de précarité émergent dans les villes latino-américaines
  • Interroger les concepts d’informalité/précarité au prisme de la ville durable, la gentrification, les plateformes numériques de réservation et location de logement, autres.
  • Le retour à l’informalité après une apparente disparition, à la suite d’un processus de formalisation.
  • Les pratiques informelles adoptées par différents groupes sociaux, pas seulement par les « pauvres urbains » (ex. les pratiques informelles dans les secteurs formels).
  • Questionner la relation de l’informalité/précarité urbaine en lien avec clientélisme politique.
  • Les logements d’urgence après l’éviction de populations

La politisation des rapports des habitants à la nature en contexte urbain :

La ville est souvent conçue dans l’imaginaire collectif comme étant opposée aux espaces naturels. Depuis la mise à l’agenda des problématiques liées au développement durable et du réchauffement climatique, de nombreux travaux de recherches ont interrogé l’urbanité en lien avec la question environnementale dans ses dimensions tant matérielles que discursives (Fernández 1996, Merlinsky 2013, Aliste, 2012; Aliste et Musset 2014). Ces recherches introduisent une réflexion sur la pluralité des perceptions de l’environnement, leur lien avec les politiques environnementales urbaines mises en œuvre et leurs effets sur la vie quotidienne des populations. Depuis cette dernière décennie, des approches critiques, issues de la political ecology (Alimonda, Perez, Martin, 2017), étudient les processus de production sociale des villes comme un métabolisme urbain et interrogent la transformation de l’économie politique en lien avec la reconfiguration des rapports Société – Nature (Swyngedouw 1995, Villar et Ruben 2017).

Les politiques publiques urbaines actuelles tendent à construire une « ville durable » pour faire face aux changements climatiques. Elles multiplient les initiatives pour favoriser la transition énergétique et la réduction des émissions de CO2, par exemple à travers la construction d’infrastructures vertes ou de certifications environnementales du bâti.

Dans ce contexte, cet axe vise à étudier les processus d’appropriation et les transformations des représentations de la nature par ses habitants. Dans ce sens, plusieurs thèmes peuvent être abordés :

  • L’impact des politiques et dispositifs « verts » actuels sur certaines pratiques urbaines (prohibition ou stigmatisation des formes d’accès aux ressources naturelles ; encadrement de pratiques récréatives.)
  • Analyse critique des projets urbains « durables » innovants (habitat écologique, infrastructures vertes, jardins urbains)
  • Transformation des pratiques sociales de divertissement, comme les activités de loisirs, liées à la nature en ville (parcs, lagunes, piscines)
  • Tensions dans l’offre de services publics gratuits et leur privatisation (parcs, fontaines d’eau, toilettes publiques)
  • Nouvelles sociabilités dans les espaces publics et accent mis sur leur lien avec la nature (pratiques culturelles dans les parcs, places, foires, réunions sociales et politiques)
  • Histoire de la vie quotidienne liée à l’environnement

Instructions pour la présentation des résumés

  1. Les résumés peuvent être écrits en français ou en espagnol.
  2. Un maximum de 2 auteurs par article sera accepté.
  3. Longueur maximale entre 500 et 800 mots (sans tenir compte de la bibliographie, des mots-clés et du titre).
  4. Le titre doit rendre compte du sujet à analyser, de 3 à 5 mots clés, problématique ou hypothèse, de méthodologie, de constatations (peut-être provisoire) et de conclusions (peut-être provisoire). Il est indispensable d’indiquer, dans l’une des sections du résumé, son caractère interdisciplinaire et / ou novateur par rapport à ce qui est déjà connu, dominant ou établi.
  5. Affiliation et fonction institutionnelle ; courrier électronique.

Les chercheurs intéressés devront soumettre le résumé

avant le 15 mars 2019

à https://habiteral.sciencesconf.org/

Publication des articles 

Les articles sélectionnés seront envoyés pour évaluation à deux revues indexées à Scopus. Les articles interdisciplinaires et innovants du point de vue méthodologique seront reçus par la revue INVI. D’autre part, un numéro thématique sera envoyé à une revue américaniste française.

Calendrier

  • Lundi 17 décembre 2018. Publication de l’appel.
  • Vendredi 15 mars 2019. Date limite de l’envoi des résumés.

  • Lundi 27 mai 2019. Communication des résumés acceptés et des directives pour l’envoi d’articles.
  • Lundi 9 septembre 2019. Date limite pour l’envoi des articles complets.
  • Jeudi 17 et vendredi 18 octobre 2019. Colloque international «Habiter les villes latino-américaines : Nouvelles approches et interdisciplinarité dans les recherches urbaines», à Paris, en France.

Comité Scientifique 

  • Enrique Aliste (Université du Chili, Département de géographie, Chili)
  • Camillo Boano (University College London, Urban Laboratory, UK)
  • Luis Campos (Université du Chili, Institute du Logement, Chili)
  • Mercedes di Virgilio (Université de Buenos Aires, Institute de recherches Gino Germani, Argentine)
  • Yankel Fijalkow (Université Paris Nanterre, LAVUE-CRH, France)
  • Pedro Garcia Sanchez (Université Paris Nanterre, France)
  • Rodrigo Hidalgo (Université Catholique du Chili, Institute de géographie, Chili)
  • Walter A. Imilan (Université du Chili, Institute du Logement, Chili)
  • Claire Lévy-Vroelant (Université Paris VIII Vincennes-Saint Denis, LAVUE-CRH, France)
  • Daisy Margarit (Université de Santiago, Institute des Hautes Etudes, Chili)
  • Alain Musset (EHESS, France)
  • Aurélie Quentin (Université Paris Nanterre, France)
  • Julien Rebotier (Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires, UMR 5193, France).
  • Ricardo Tapia (Université du Chili, Institute du Logement, Chili)
  • Doris Tarchópulos (Université Pontificale Javeriana, Colombie)
  • Sébastien Velut (Université Paris III Sorbonne Nouvelle, IHEAL, France)

Contact :  c.habitat.al@gmail.com

Bibliographie

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[1]  Autres exemples: Ruiz-Correa et al (2018) intègrent des études allant des sciences sociales et économiques aux études sur les médias sociaux et le marketing numérique afin d’analyser les impacts d’Airbnb au Mexique. Ossul-Vermehren (2018) constate la dimension politique de la production du foyer au Chili, à travers le lien entre géographie féministe et études urbaines, en basant sa méthodologie sur les principes féministes et les méthodes visuelles participatives.

Lieux

  • 3-15 quai Panhard et Levassor
    Paris, France (75013)

Dates

  • vendredi 15 mars 2019

Fichiers attachés

Mots-clés

  • ville, habitat, précarité urbaine, nature, écologie politique, Amérique latine

Contacts

  • Xenia Fuster
    courriel : c [dot] habitat [dot] al [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Xenia Fuster
    courriel : c [dot] habitat [dot] al [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Habiter les villes latino-américaines », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 18 janvier 2019, https://doi.org/10.58079/11s2

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