HomeDispossessed heritage in the Nazi period (1933-1945) - researching origins on an international scale

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Dispossessed heritage in the Nazi period (1933-1945) - researching origins on an international scale

Patrimoine spolié pendant la période du nazisme (1933-1945) – Recherche de provenance à l’échelle internationale

Recherche de provenance à l’échelle internationale

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Published on Friday, January 18, 2019

Abstract

La recherche de provenance consacre ses investigations à la reconstitution de la trajectoire des œuvres d’art, depuis leur création jusqu’à leur localisation actuelle. Si cette enquête fait partie des pratiques traditionnelles de l’histoire de l’art, elle a gagné une dimension plus sensible suite aux spoliations opérées par le régime nazi dans toute l’Europe. Très centrale dans le travail des conservateurs, elle est menée et considérée de manière très différente selon qu’elle a fait ou non son entrée dans l’enseignement universitaire ou que des postes spécialement dédiés à cette recherche ont été créés ou non dans les musées. Le séminaire « Patrimoine spolié pendant la période du nazisme (1933-1945) – Recherche de provenance à l'échelle internationale » offre un état des lieux et des éclairages sur cette discipline à échelle internationale.

Announcement

Argumentaire

La recherche de provenance consacre ses investigations à la reconstitution de la trajectoire des œuvres d’art, depuis leur création jusqu’à leur localisation actuelle. Si cette enquête fait partie des pratiques traditionnelles de l’histoire de l’art, elle a gagné une dimension plus sensible suite aux spoliations opérées par le régime nazi dans toute l’Europe. Très centrale dans le travail des conservateurs, elle est menée et considérée de manière très différente selon qu’elle a fait ou non son entrée dans l’enseignement universitaire ou que des postes spécialement dédiés à cette recherche ont été créés ou non dans les musées.

Le séminaire « Patrimoine spolié pendant la période du nazisme (1933-1945) – Recherche de provenance à l'échelle internationale » offre un état des lieux et des éclairages sur cette discipline à échelle internationale. Comment la recherche de provenance est-elle menée au sein du Metropolitan Museum of Art à New York, comment le Kunstmuseum de Berne gère-t-il l’accueil des œuvres de la douteuse « collection Gurlitt », comment un écrivain brésilien a-t-il retrouvé la trace de la collection de son arrière-grand père juif qui a dû fuir l’Allemagne nazie ? Chercheurs de provenance, conservateurs de musées et ayants-droit de collectionneurs spoliés témoigneront de l’enquête qui leur a permis de retracer la vie antérieure, complexe et morcelée, d’une œuvre d’art, en présentant différentes études de cas.

Ce séminaire en cinq séances s’inscrit dans l’actualité des débats autour des biens spoliés pendant la période du nazisme qui – depuis 1998, année où les « Principes de Washington » furent adoptés par 44 pays – tentent de trouver des solutions justes et équitables pour rendre justice à des anciens propriétaires dépossédés.

En partenariat avec l’Institut national du patrimoine

Comité scientifique

  • Christian Hottin (INP)
  • France Nerlich (INHA)
  • Ines Rotermund-Reynard (INHA)

Programme de recherche

 « Répertoire des acteurs du marché de l’art en France sous l’Occupation (1940-1945) », cheffe de projet : Ines Rotermund-Reynard (domaine Histoire des collections, histoire des institutions artistiques et culturelles, économie de l’art).

Programme

31 janvier 2019  

Vue de l’intérieur d’un atelier de recherche de provenance – Enquête sur l’origine d’un tableau de la collection Gurlitt

Ines Rotermund-Reynard (INHA)

L’histoire a fait le tour du monde : la découverte de la collection d’œuvres d’art du marchand allemand Hildebrand Gurlitt en 2013 à Munich. Environ 1 500 œuvres, entassées dans un appartement où logeait son fils, Cornelius, un vieil homme misanthrope et réservé. La collection est alors soupçonnée de contenir nombre d’œuvres d’art spoliées sous le Troisième Reich, Gurlitt ayant été l'un des marchands d’Hitler.

Suite au tollé médiatique, le gouvernement allemand a mis en place une cellule de recherche de provenance en 2015 afin d’enquêter sur les origines des œuvres suspectes.

Ayant participé à ce groupe, l’historienne de l’art Ines Rotermund-Reynard donne un aperçu du travail d’enquête sur l’histoire d’un tableau qui s’est révélé être une œuvre spoliée sous l’Occupation en France.

21 février 2019

L’histoire du tableau Nus dans un paysage de Max Pechstein (1912)

  • Rafael Cardoso (écrivain, historien de l’art), Didier Schulmann (MNAM/CCI, Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou)

Le banquier et mécène Hugo Simon (1880-1950) fut une des figures clés de la vie berlinoise pendant la République de Weimar. Dans sa villa se croisaient Albert Einstein, Max Liebermann, Thomas Mann et Harry Graf Kessler, sur les murs cohabitaient des tableaux de Monet et Pissarro avec ceux des expressionnistes allemands comme Kirchner, Heckel et Pechstein.

Comme la grande majorité des intellectuels allemands, juifs pour la plupart, Simon dut fuir l’Allemagne nazie en 1933 pour Paris. Il parvint à emporter une grande partie de sa collection d’art, mais en 1941, il fut à nouveau contraint de quitter l’Europe en guerre pour s'exiler au Brésil.

Sa collection fut pillée par l’ERR (Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg). Néanmoins certains biens restèrent dans son appartement au 102, rue de Grenelle, dont possiblement un tableau, Nus dans un paysage de Max Pechstein, aujourd’hui dans la collection du musée national d’Art moderne, à Paris. Le conservateur Didier Schulmann (MNAM) et l’arrière-petit-fils d’Hugo Simon, l’écrivain Rafael Cardoso, tentent de reconstruire le parcours du tableau.

Intervenants :

  • Rafael Cardoso (écrivain, historien de l’art)
  • Didier Schulmann (MNAM/CCI, Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou)

Informations pratiques

21 février 2019 - 18h30-20h

Institut national du patrimoine, à l'auditorium, 2 rue Vivienne - 75002 Paris

Entrée libre

11 avril 2019

La recherche de provenance comme sujet d’exposition : un tableau spolié dans les collections de la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe

  • Tessa Rosebrock (responsable de la recherche de provenance, Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, Allemagne)

11 avril 2019 - 18h30-20h

Institut national du patrimoine, à l'auditorium, 2 rue Vivienne - 75002 Paris

23 mai 2019

Retracer l’histoire des objets : La collection Gurlitt au musée des Beaux-Arts de Berne

18h30-20h Centre Georg Simmel, amphithéâtre François Furet 105 Boulevard Raspail, 75006 Paris

La découverte de la collection rassemblée par le marchand d’art allemand Hildebrand Gurlitt (1895-1956) a suscité une évaluation critique des principes de Washington énoncés en 1998 sur la restitution des œuvres spoliées. Après l’acceptation du legs Gurlitt par le musée des Beaux-Arts de Berne en 2014, la Suisse a dû affronter une phase de questionnements. Les demandes de transparence par rapport à l’origine et au parcours des œuvres se sont accrues. La recherche de provenance au sein du musée des Beaux-Arts de Berne associe recherche sur l’objet même et étude du contexte historique afin de reconstruire le parcours de ces œuvres.

La conservatrice Nikola Doll, responsable de la recherche de provenance au musée des Beaux-Arts de Berne, témoigne du travail mené par cette institution dans le cadre spécifique de l’affaire Gurlitt.

Intervenante

  • Nikola Doll (Responsable de la recherche de provenance au musée des Beaux-Arts de Berne, Suisse)

26 juin 2019 

Recherche de provenance dans les musées américains : transparence et accessibilité, l’exemple du Metropolitan Museum of Art

18h30-20h, Institut national du patrimoine, à l'auditorium, 2 rue Vivienne - 75002 Paris

Christel H. Force, conservatrice, a été successivement chargée de recherches de provenance au Guggenheim, au MoMA, et au Metropolitan Museum of Art à New York. Elle présentera  l’histoire de la recherche de provenance dans les musées américains et au Metropolitan Museum en particulier. Elle se concentrera sur la présentation des bases de données Collection Online et  Provenance Research Project  du musée. Ces bases, en ligne depuis vingt ans, sont régulièrement alimentées et mises à jour. Des sites équivalents d’autres musées des Etats-Unis, et du Nazi-Era Provenance Internet Portal (NEPIP) de l’American Alliance of Museums, seront également évoqués. Actuellement consultante pour le Met et directrice du programme pionnier d’échange germanoaméricain (PREP 2017-19), Christel Force nous offrira une perspective transatlantique sur le sujet.

Intervenante

  • Christel Force (consultante Metropolitan Museum of Art, New York)

25 septembre 2019 

Fritz Mannheimer : un collectionneur passionné

En 2012, le Rijksmuseum d’Amsterdam a commencé à enquêter systématiquement sur les provenances des œuvres de sa collection. Cette recherche fait partie d’un projet national visant à identifier les objets qui ont changé de mains entre 1933 et 1945 suite aux ventes forcées ou à  l’expropriation de particuliers par les nazis. Après avoir mené cette recherche pour la collection des peintures, l’équipe de provenance du Rijksmuseum a décidé de donner la priorité à l’étude de la collection du juif allemand Fritz Mannheimer (1890–1939). Le musée conserve actuellement environ 1800 objets de cette collection, dont presque 500 objets sont présentés dans les collections permanentes. Mannheimer a rassemblé une collection d’arts décoratifs au plus haut niveau international dans une période trouble ; il a effectué une grande partie de ses achats dans les années 1930 sur le marché international et auprès de particuliers.

Intervenante :

  • Mara Lagerweij (Rijksmusem, Amsterdam)

17 octobre 2019 

Décryptage du Jeu de Paume à travers les archives françaises, allemandes et américaines

Réquisitionné par les nazis, le musée du Jeu de Paume permet l’entrepôt et le transit des œuvres d’art spoliées pendant l’Occupation. Grâce à des documents issus des archives françaises, allemandes et américaines, Marc J. Masurovsky reconstitue la chronologie du pillage par divers services allemands, aidés par des agents et fonctionnaires du régime de Vichy, des collections appartenant à des centaines de propriétaires d’origine juive. Il parlera des goûts divers et forts variés des collectionneurs victimes des spoliations nazies, ainsi que de la destinée de leurs œuvres et objets d’art, tout en évoquant les complicités des marchands et des fonctionnaires impliqués dans les pillages.

Intervenant :

  • Marc J. Masurovsky (Holocaust Art Restitution Project – HARP, Washington)

6 novembre 2019

La recherche de provenance en Allemagne, un pays fédéral

Signataire des « Principes de Washington » en 1998, l’Allemagne s’est engagée dans la recherche de provenance d’objets culturels, principalement conservés dans des institutions publiques. Dans ce pays fédéral qui répartit la responsabilité sur le domaine culturel entre le niveau national et celui des Länder, la politique et la pratique, l’accessibilité aux archives varie en fonction des acteurs. Par exemple, les 17 600 objets culturels issus des Collecting Points en 1945 et passés sous la gestion de la RFA en 1952 relèvent aujourd’hui du ministère de l’Intérieur et non de celui de la Culture. La recherche sur la provenance des objets est ainsi confiée, de même que les fonds historiques des photos et fichiers des Collecting Points, au service de l’Administration d’œuvres d’art de l’Office d’administration fédérale (BVA-Kunstverwaltung). Nathalie Neumann en présentera les bases de données, tout en donnant un aperçu des résultats récents des recherches de provenance et en évoquant les restitutions.

Intervenante :

  • Nathalie Neumann (Office d’administration fédérale-Administration d’œuvres d’art, Berlin)

19 décembre 2019 

Recherche des biens spoliés en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale. Deux exemples pratiques

La « Cellule de récupération des biens spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale en Belgique » a été créée en 1997 au sein du ministère des Affaires économiques (devenu le SPF Économie, PME et Énergie). Le but de cette unité est de fournir une assistance par le biais de recherches et de conseils aux musées, aux autres institutions privées et gouvernementales, aux collectionneurs, aux parties prenantes ou aux ayants droit pour tout ce qui concerne les œuvres d’art soustraites, volées ou extorquées en Belgique pendant l’occupation nazie.Sur la base de deux exemples concrets de restitutions de peintures spoliées à leurs ayants droit en Belgique, Bart Eeman, responsable de la cellule susmentionnée, présentera le déroulement de l’enquête préliminaire sur les archives, la provenance des tableaux, les discussions avec différentes parties prenantes qui ont mené à la restitution finale de ces biens spoliés.

Intervenant :

  • Bard Eeman (Cellule des biens spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale en Belgique, ministère des Affaires économiques)

Places

  • Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari - 2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
    Paris, France (75)

Date(s)

  • Thursday, January 31, 2019
  • Thursday, February 21, 2019
  • Thursday, April 11, 2019
  • Thursday, May 23, 2019
  • Wednesday, June 26, 2019
  • Wednesday, September 25, 2019
  • Thursday, October 17, 2019
  • Wednesday, November 06, 2019
  • Thursday, December 19, 2019

Keywords

  • spoliation, collection Gurlitt, nazisme, patrimoine

Information source

  • Florencia Montes
    courriel : florencia [dot] montes [at] inha [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Dispossessed heritage in the Nazi period (1933-1945) - researching origins on an international scale », Seminar, Calenda, Published on Friday, January 18, 2019, https://doi.org/10.58079/11uy

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