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Produire le prolétariat

Producing the proletariat

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Publié le mercredi 06 février 2019

Résumé

Cette journée d’étude s’intéresse à la fabrication des classes populaires par leur relégation, en soulignant l’absence ou les limites des dispositifs visant à lutter contre la reproduction sociale. D’autre part, les communications étudieront la constitution de groupes sociaux homogènes relégués et ses effets sur le destin social. Ainsi, il s’agit d’étudier la tension entre la fabrication de la classe populaire parce qu’on ne fait rien (contre la reproduction sociale) et la fabrication de la classe populaire parce que l’on fait quelque chose (en fabriquant des groupes socialement homogène). L’enjeu de cette journée d’étude est ainsi de croiser les études sur la stratification sociale, la sociologie du travail et la sociologie de l’action publique en s’interrogeant sur la reproduction sociale comme produit d’un travail individuel et collectif d’agents et d’institutions qui participent à ajuster les destinées aux origines.

Annonce

Argumentaire

Depuis les travaux de Durkheim (1897) sur le caractère collectif du suicide, les travaux en sociologie se sont multipliés pour mettre en avant le caractère structurel des mécanismes de reproduction sociale. Les analyses de Pierre Bourdieu ont documenté, pour la France d’après-guerre, le caractère socialement situé du rapport à la culture (Bourdieu 1979) ainsi que le rôle de l’institution scolaire dans le mécanisme de sélection et de tri du système éducatif français (Bourdieu 1966).

Un certain nombre de politiques ont émergé affichant leur volonté de corriger ces inégalités. Elles se sont d’abord développées par la démocratisation puis la massification scolaire pour laisser la place, dans la période contemporaine à l’émergence de programmes ciblés (Rochex 2011). Les différents dispositifs de discrimination positives qui ont fleuri à partir des années 2000 en France comme les « dispositifs science po » ou les « internats d’excellence » laissent néanmoins de côté le caractère démographique du problème qu’ils entendent régler. Si ces dispositifs d’égalité des chances cherchent en effet à sélectionner des « profils à potentiel » parmi les groupes habituellement identifiés en difficulté, force est de constater qu’ils ne s’adressent en général qu’à une partie infime des individus potentiellement concernés. Très peu se confrontent finalement à ce constat : si la sélection devait être équitable, c’est plus de la moitié des places qui devraient être consacrées aux élèves issus des classes populaires au sein de Sciences Po, plus de la moitié des élèves de lycées qui devraient être privilégiés, plus de la moitié des élèves des écoles élémentaires qui devraient bénéficier de moyens supplémentaires. Par ailleurs, nombre de travaux sur les dits dispositifs de discrimination positive tendent à montrer que les éléments sélectionnés, sur-classés, sont confrontés à de nombreuses difficultés institutionnalisées ou officieuses qui compliquent le comblement des inégalités (Lambert 2010).

De nombreuses recherches ont souligné ces mécanismes de reproduction et de sélectivité sociale à l’œuvre dans d’autres domaines comme ceux de l’emploi, la culture ou la santé.  Mais qu’arrive-t-il aux individus aux profils similaires, qui ne bénéficient pas de tels programmes ? La sélection des publics dans les services, qu’ils soient publics ou privés, a été largement documenté. Néanmoins, cette étude peut conduire à une aporie qui consolide la figure de l’exclu (Bauman 2006). Or, les individus laissés de côté sont souvent reclassés, pour bénéficier de services moins prisés. De ce fait, il nous semble important de s’intéresser aux processus qui conduisent à l’homogénéisation sociale des bénéficiaires des services de moindre qualité.

C’est la raison pour laquelle nous proposons d’organiser une discussion collective autour de travaux qui se confrontent aux phénomènes de production des classes populaires. D’une part, cette journée d’étude s’intéresse à la fabrication des classes populaires par leur relégation, en soulignant l’absence ou les limites des dispositifs visant à lutter contre la reproduction sociale. D’autre part, les communications étudieront la constitution de groupes sociaux homogènes relégués et ses effets sur le destin social. Ainsi, il s’agit d’étudier la tension entre la fabrication de la classe populaire parce qu’on ne fait rien (contre la reproduction sociale) et la fabrication de la classe populaire parce que l’on fait quelque chose (en fabriquant des groupes socialement homogène).

L’enjeu de cette journée d’étude est ainsi de croiser les études sur la stratification sociale, la sociologie du travail et la sociologie de l’action publique en s’interrogeant sur la reproduction sociale comme produit d’un travail individuel et collectif d’agents et d’institutions qui participent à ajuster les destinées aux origines. Il s’agit de questionner les instances de validation ou de valorisation des trajectoires sociales et de mettre au cœur de l’analyse les interventions vouées à sélectionner, classer, déclasser et reclasser des individus en groupe supposés homogènes. Par quels mécanismes, en s’appuyant sur quels savoirs et en mobilisant quels types de techniques, des agents publics ou privés participent-ils à produire les classes populaires ? Dit-autrement, comment agents et institutions travaillent, consciemment ou non, à réunir dans une même classe des individus aux origines sociales similaires, contribuant par la même occasion à ajuster leur destinée ? Les communications nous inviteront à réfléchir aussi bien sur les dispositifs qui visent à construire ces catégories d’usagers, sur les variations et les jurisprudences locales observées du côté des pratiques des streetlevel bureaucrates (Lipsky 1983; Weller 1999; Dubois 1999) ainsi que sur le vécu, les trajectoires ou les effets en termes de carrière par les groupes sélectionnés ou classés.

Il nous semble que nombre de terrains semblent disposés à éclairer les modalités de catégorisation et le tri des usagers et ses effets sur la reproduction sociale. L’orientation des patients sur la carte médicale en fonction de leurs caractéristiques, les stratégies de répartition des locataires dans les parcs de logement sociaux ou l’élaboration des politiques d’établissement dans l’enseignement supérieur et la prospection de candidats entrent dans le périmètre de cet appel. L’ajustement du niveau de service juridique en fonction du pédigrée des clients, les procédures de comparution immédiate, la classique gestion différenciée des illégalismes et ses conséquences sur les trajectoires individuelles ou collective de famille permettraient d’éclairer les problématiques exposées plus haut. Les communications qui souligneraient les dispositions élaborées pour promouvoir, reléguer ou valoriser les travailleurs dans les entreprises, les administrations et les associations sont les bienvenues. Si nombre d’instances classantes et sélectionnantes peuvent se trouver dans les services publics il existe, bien entendu, des instances de classement qui échappent à l’intervention de l’État. L’on peut penser aux procédures de production des arrangements matrimoniaux (sites de rencontre, sélection à l’entrée des lieux de sociabilité et de fête) ou même encore les modalités d’ajustement des origines sociales des morts avec leur niveau de service funéraire au-delà de la seule question du prix.

Les terrains précédents pourraient ainsi être interrogées en fonction des angles d’attaques suivants (liste non exhaustive bien entendu) :

Axe 1 : Du point de vue des institutions : la production du client idéal.

Cet axe s’intéresse à la production du prolétariat comme gestion des flux. Comment est organisée au niveau des institutions la segmentation des publics ? Les politiques d’établissement et le caractère assumé[1] ou non de la sélection des publics pourraient constituer un axe de mise en discussion des travaux présentés. Dans cette optique, les communications nous inviteront à réfléchir sur la façon dont sont gérés les phénomènes de relégation au niveau intermédiaire et central. Existe-t-il des catégories de population considérées comme irrécupérables ? Nous faisons l’hypothèse que les individus ne sont pas simplement mis de côté, mais réunis. Quelles stratégies, conscientes ou inconscientes, aboutissent à créer une relative homogénéité sociale des bénéficiaires des différents services ? Quel travail de l’institution sur ses agents et sur son public pour justifier les modalités de classement ? Quel est le poids des normes dans l’établissement des politiques et comment celles-ci ont pour conséquence de viser certaines catégories de population plutôt que d’autres (Garcia 2011) ?

En contre point avec ce qui précède, la plupart des administrations travaillent à identifier et lutter contre le non-recours au droit (Warin 2012). Quelles sont les stratégies élaborées pour lutter contre la relégation et récupérer les usagers laissés de côté ? Et quelles sont les conséquences de ces augmentations de l’audience sur la segmentation des publics et des services ?

Il s’agit également de s’interroger sur les modalités institutionnelles d’assignation de la place et de la position sociale au sein du marché de l’emploi. En prenant en compte la classe sociale, la race et le genre, constate-t-on des stratégies d’éloignement des positions de promotion sociale pour certains types de personnes ? Ceci peut se manifester dans le droit par la non-reconnaissance de qualifications supposées innées comme on peut le voir dans le care (Avril 2003) ou le bâtiment (Jounin 2009). Quels sont les mécanismes de maintien dans les franges les moins qualifiées de l’espace des professions et des occupations ? Quelles en sont les conséquences sur la santé de ces individus (Thébaud-Mony 2007) ? L’on peut s’intéresser aux justifications des décisions de déclassement et de reclassement pour saisir les critères de justice qui viennent expliquer l’inéquitable.

Au-delà des politiques de l’emploi, l’on pourrait également étudier les politiques de peuplement de certains espaces frontières entre l’urbain et le rural pour saisir les enjeux et les mécanismes de la partition de l’espace entre classes sociales. Quelle place pour les nouveaux pauvres de Paugam (1991) dans ces espaces ? Quelle place pour les « anciens » pauvres (ouvriers agricoles et manœuvres de la petite industrie et de l’artisanat) ? Quelles catégories utilisent les acteurs du peuplement pour (re)construire des espaces de peuplement homogènes ? Il s’agit de s’intéresser aux politiques de peuplement comme entreprises de catégorisation (Desage et al. 2014) et d’homogénéisation des territoires et de ses conséquences sur les inégalités.

Axe 2 : Du point de vue du guichetier, marges de manœuvre et justifications

Cet axe s’intéresse à la mise en œuvre des politiques d’établissement par les agents de terrain. Nous nous intéressons au travail des professionnels au contact de leur public. Dans leurs pratiques et dans leurs représentations, comment les agents participent-ils à la constitution de classes sociales homogènes ? Comment leurs représentations se confrontent-elles à celles des individus classés avec lesquels ils travaillent ? Nous nous intéressons au travail discursif justifiant la légitimité des prises en charge ou des services proposées.

A contrario, lorsque les usagers ne sont pas sélectionnés, comment se manifeste, consciemment ou non, la délégation de la responsabilité du classement aux usagers ? Quelles sont les catégories de population ou les usagers qui sont systématiquement laissées de côté car considérées comme irrécupérables ? Comment ces disqualifications s’opèrent-elles sur le terrain ? Dans quelle mesure les impératifs managériaux favorisent l’éviction de certains individus (Pillon 2017) ? Quels impacts ont ceux-ci sur leur activité de classement ? Vers quels types de services ou de dispositifs glissent les usagers disqualifiés ou relégués ? Il s’agit également de prendre en compte les marges de manœuvre et les stratégies de résistance des deux côtés du guichet.

Les communications peuvent revenir sur la façon dont l’orientation et la sélection en pratique se conforme à la stratification sociale à l’œuvre au sein du marché scolaire, du travail ou du logement. Du côté de l’emploi, dans quelle mesure les pratiques des agents contribuent à reproduire les écarts entre les groupes sociaux ? Comment la sélection des publics et leur orientation au sein des différents services et dispositifs participent au maintien des segmentations de race, de sexe et de classe (Eckert 2011) ? Dans quelle mesure observe-t-on un modelage des aspirations des individus en termes d’emploi par les agents scolaires, les agents des missions locales ou les agents de pôle-emploi pour reproduire ou maintenir leur place au sein de la stratification sociale (Couto et Bugeja-Bloch 2018; Vélu 2017) ? Du côté du logement, comment sont travaillées les aspirations résidentielles des usagers par les acteurs du logement pour qu’elles soient conformes aux intérêts des bailleurs et des acteurs du peuplement (François 2014) ?

Du côté de la justice, il s’agit de s’intéresser à la construction des figures déviantes et la façon dont elles incriminent certains groupes sociaux. Les catégories de l’entendement policier (Proteau 2009) ou la criminalisation de la race ou des classes populaires (Chamboredon 1971; Vuattoux 2014) pourront faire l’objet d’une étude attentive. Les interventions pourront porter sur les décisions de justice et les représentations des professionnels du droit sur leurs justiciables et la façon dont leur représentations sur certains groupes sociaux orientent leurs verdicts (Bessière et al. 2018).

Dans le domaine de la santé, il s’agira d’interroger la prise en compte des caractéristiques des patients dans les prises en charge proposées par les professionnels de soin. Ceci a en effet été montré par exemple pour la prise en charge des patients dépendants (Biland, Eideliman, et Gojard 2008) ou atteints d’Alzheimer (Béliard et al. 2015) tout comme sur les décisions de réanimer des nouveaux nés (Paillet 2007). En élargissant le propos, comment ces segmentations s’opèrent-elles dans la prise en charge de la mort (Castra 2015), ou en amont, au moment de la procréation, par exemple dans l’offre différenciée de contraception (Bretin et Kotobi 2016) ?

Axe 3 : Du point de vue de la carrière sociale : résistances et stratégies de promotion sociale 

En repartant des terrains exposés précédemment il s’agit dans ce dernier axe d’appréhender les effets produits, auprès des usagers en termes de carrière et de conséquences. En mettant en lien la sélection des usagers et leur orientation dans les dispositifs, il s’agit de se demander ce que ceux-ci produisent du point de vue de la carrière sociale des individus. Nous nous intéresserons aux travaux qui visent à confronter les prises en charge à la réalité qu’elles produisent et à les interroger dans leurs conséquences. Il s’agit de spécifier les relations entre les contenus des services, des dispositifs ou des prises en charge sur les trajectoires des individus du point de vue de l’accroissement des inégalités. Les travaux présentés pourraient proposer d’éclairer et d’analyser les processus de fabrique des destins sociaux des individus.

Différents travaux sur l’enseignement mais également sur les aides aux chômeurs ont montré que certains dispositifs marquent leurs bénéficiaires sur un temps long à la manière d’un stigmate (Gomel et Lopez 2012). Il convient de ce fait de prolonger ces questions sur d’autres terrains en se demandant dans quelle mesure le déclassement vaut assignation. En retour, il conviendra également de s’intéresser aux résistances issues de l’intérieur, de l’extérieur et des usagers eux-mêmes contre ces classements, quand bien-même ces résistances conduiraient à un échec.

Il s’agit également de s’intéresser à la façon dont ces assignations, ces classements et la sélection des publics affectent les individus dans leurs vies en général (Beaud 2018) en termes par exemple de conjugalité, ou même de rapports aux institutions (Barrault-Stella 2014).

Les propositions croisant ces axes et/ou en proposant d’autres sont également les bienvenues. De manière plus réaliste mais aussi plus féconde, les différents angles d’attaque pourraient être croisés et combinés en réfléchissant à l’articulation des politiques d’institution et des réactions des usagers ou des guichetiers. Par exemple en croisant les axes un et deux, l’on pourrait se demander comment les guichetiers cherchent à se défaire des programmes managériaux et les conséquences de ces stratégies sur la sélection des publics. En défendant le vrai boulot n’en viennent-t-ils pas à instituer plusieurs figures du client idéal ? Ces figures ne s’opposent-elles pas ? En retour, quelles réactions des usagers des services publics peuvent avoir sur le travail du guichetier et dans sa définition de la clientèle ?

Modalités de participation et calendrier

Les propositions de communication de 5000 signes (bibliographie non incluse) doivent indiquer le nom, le statut, l’affiliation des communicants et comporter un titre. Les propositions devront présenter la question de recherche et les matériaux empiriques mobilisés dans la communication.

  • Les propositions de communication doivent être envoyées aux organisateurs

avant le 30 avril 2019 pour évaluation.

  • Les réponses seront communiquées aux participants le 1er juin 2019.
  • Les communications rédigées seront à envoyer aux organisateurs avant le 15 novembre 2019.

Une publication sera envisagée à la suite de la journée d’étude.

Malheureusement, il ne sera pas possible de prendre en charge le transport des participants.

Organisateurs

  • Jean-Marie PILLON, Université Paris Dauphine, IRISSO (jean-marie.pillon@dauphine.fr)
  • Anne-Élise VÉLU, Université catholique de Louvain, IACCHOS (anne-elise.velu@uclouvain.be)

Bibliographie

Avril, Christelle. 2003. « Les compétences féminines des aides à domicile ». In Charges de famille. Dépendance et parenté dans la France contemporaine. La Découverte.

Barrault-Stella, Lorenzo. 2014. « Les rapports à l’institution scolaire de familles populaires dans les mondes ruraux contemporains ». Agora débats/jeunesses, no 67 (mai): 21‑36.

Bauman, Zygmunt. 2006. Vies perdues: la modernité et ses exclus. Payot.

Beaud, Stéphane. 2018. La France des Belhoumi. Paris: La Découverte.

Béliard, Aude, Aurélie Damamme, Jean-Sébastien Eideliman, et Delphine Moreau. 2015. « "C’est pour son bien". La décision pour autrui comme enjeu micro-politique ». Sciences sociales et santé Vol. 33 (3): 5‑14.

Bessière, Céline, Émilie Biland, Abigail Bourguignon, Sibylle Gollac, Muriel Mille, et Hélène Steinmetz. 2018. « Faut s’adapter aux cultures, Maître ! » Ethnologie française, no 169 (janvier): 131‑40.

Biland, Émilie, Jean-Sébastien Eideliman, et Séverine Gojard. 2008. « Ceteris (non) paribus ? » Genèses n° 73 (4): 37‑56.

Bourdieu, Pierre. 1966. « L’école conservatrice. Les inégalités devant l’école et devant la culture ». Revue française de sociologie 7 (3): 325‑47.

———. 1979. La Distinction. Paris: Les éditions de minuit.

Bretin, Hélène, et Laurence Kotobi. 2016. « Inégalités contraceptives au pays de la pilule ». Agone n° 58 (1): 123‑34.

Castra, Michel. 2015. Bien mourir: Sociologie des soins palliatifs. Presses Universitaires de France.

Chamboredon, Jean-Claude. 1971. « La délinquance juvénile, essai de construction d’objet ». Revue française de sociologie 12 (3): 335‑77.

Couto, Marie-Paule, et Fanny Bugeja-Bloch. 2018. « Le Parcoursup des filles ». La Vie des idées, juin. https://laviedesidees.fr/Le-Parcoursup-des-filles.html.

Desage, Fabien, Christel Morel Journel, Valérie Sala Pala, et Collectif. 2014. Le peuplement comme politiques. Rennes: PU Rennes.

Dubois, Vincent. 1999. La vie au guichet: relation administrative et traitement de la misère. Etudes politiques (Economica (Firm)). Paris: Economica.

Durkheim, Émile. 1897. Le Suicide. Presses Électroniques de France.

Eckert, Henri. 2011. « Discrimination et reproduction sociale ou l’emploi qui reste... » Agora débats/jeunesses, no 57 (décembre): 107‑20.

Felouzis, Georges, et Joëlle Perroton. 2007. « Les “marchés scolaires” : une analyse en termes d’économie de la qualité ». Revue française de sociologie Vol. 48 (4): 693‑722.

François, Camille. 2014. « Au mépris des locataires ». Genèses, no 96 (septembre): 86‑109.

Garcia, Sandrine. 2011. Mères sous influence de la cause des femmes à la cause des enfants. Paris: Éd. la Découverte.

Gomel, Bernard, et Alberto Lopez. 2012. « Effet des emplois jeunes sur les trajectoires professionnelles ». Connaissance de l’emploi 94: 1‑4.

Jounin, Nicolas. 2009. Chantier interdit au public. Paris: La Découverte.

Lambert, Anne. 2010. « Le comblement inachevé des écarts sociaux ». Actes de la recherche en sciences sociales, no 183 (juin): 106‑24.

Lipsky, Michael. 1983. Street-Level Bureaucracy: Dilemmas of the Individual in Public Services. New York: Russell Sage Foundation.

Paillet, Anne. 2007. Sauver la vie, donner la mort: une sociologie de l’éthique en réanimation néonatale. Corps, santé, société. Paris: La Dispute.

Paugam, Serge. 1991. La disqualification sociale: Essai sur la nouvelle pauvreté. 5e édition. Paris: PUF.

Pillon, Jean-Marie. 2017. « Stéréotypes idéaux : L’instrumentalisation des “freins périphériques” à Pôle emploi ». Socio-économie du travail, no 2: 165‑95.

Rochex, Jean-Yves. 2011. « La politique ZEP en France, laboratoire des politiques d’éducation ? » Revue française de pédagogie. Recherches en éducation, no 177 (décembre): 5‑10.

Thébaud-Mony, Annick. 2007. Travailler peut nuire gravement à votre santé. Paris: La Découverte.

Vélu, Anne-Élise. 2017. « Donner moins à ceux qui ont moins, une sociologie de dispositifs de prise en charge des difficultés scolaires d’élèves en âge primaire ». Thèse de Doctorat, Paris: PSL.

Vuattoux, Arthur. 2014. « Reproduction des normes de genre dans le traitement médiatique des crimes adolescents ». Revue française des sciences de l’information et de la communication, no 4 (janvier).

Warin, Philippe. 2012. « Le non-recours aux droits. Question en expansion, catégorie en construction, possible changement de paradigme dans la construction des politiques publiques ». SociologieS, novembre.

Weller, Jean-Marc. 1999. L’Etat au guichet: sociologie cognitive du travail et modernisation administrative des services publics. Desclée de Brouwer.

[1] Des travaux ont mis au jour le caractère assumé de la segmentation des publics, par exemple, celle de l’offre scolaire en termes de marché (Felouzis et Perroton 2007) par les acteurs institutionnels

Catégories

Lieux

  • Université Paris Dauphine
    Paris, France (75)

Dates

  • mardi 30 avril 2019

Fichiers attachés

Mots-clés

  • classe populaire, institution, disposition, stratification, action publique

Contacts

  • Anne-Elise Vélu
    courriel : aelise [dot] velu [at] gmail [dot] com
  • Jean-Marie Pillon
    courriel : jean-marie [dot] pillon [at] dauphine [dot] psl [dot] eu

Source de l'information

  • Anne-Elise Vélu
    courriel : aelise [dot] velu [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Produire le prolétariat », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 06 février 2019, https://doi.org/10.58079/11wo

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