AccueilEntreprises et histoire en France : quoi de neuf ?

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Entreprises et histoire en France : quoi de neuf ?

What’s new in french business history ?

Congrès international d’histoire des entreprises en France

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Publié le vendredi 08 février 2019

Résumé

Les clichés perdurent et l’on peut parfois encore lire : les entreprises françaises sont-elles adaptées aux défis économiques, écologiques, technologiques ou sociaux du capitalisme mondial, sont-elles modernes ? Il est vrai que la France a été durablement marquée par un État puissant, des sociétés publiques imposantes, des modalités spécifiques de régulation du marché de consommation, un monde du travail soucieux de ses acquis, sans oublier un rapport peut-être particulier à l’innovation, au risque, au financement ou aux nouvelles technologies. Il conviendrait de l’analyser. Cela expliquerait-il que la France, ses entreprises, ses organisations, en un mot que le capitalisme français semblent souvent ignorés dans les recherches et les publications récentes sur l’histoire des entreprises et du capitalisme mondial ?

Annonce

Paris, 11-13 septembre 2019

Argumentaire

Les clichés perdurent et l’on peut parfois encore lire : les entreprises françaises sont-elles adaptées aux défis économiques, écologiques, technologiques ou sociaux du capitalisme mondial, sont-elles modernes ? Il est vrai que la France a été durablement marquée par un Etat puissant, des sociétés publiques imposantes, des modalités spécifiques de régulation du marché de consommation, un monde du travail soucieux de ses acquis, sans oublier un rapport peut-être particulier à l’innovation, au risque, au financement ou aux nouvelles technologies. Il conviendrait de l’analyser. Cela expliquerait-il que la France, ses entreprises, ses organisations, en un mot que le capitalisme français semblent souvent ignorés dans les recherches et les publications récentes sur l’histoire des entreprises et du capitalisme mondial ? Autrement dit, faire le bilan de l’histoire des entreprises en France amène logiquement à évaluer l’inscription de la France dans l’histoire du capitalisme. Répondre à ces questions est l’objectif assigné au congrès de Paris.

Il s’agit, dans un esprit d’ouverture intellectuelle et disciplinaire de rassembler le plus largement possible des chercheurs issus de différentes traditions des sciences humaines dès lors qu’ils inscrivent leurs travaux dans une perspective historique ou qu’ils abordent des questions liées à la dynamique historique des entreprises. Outre les échanges avec des enseignants et chercheurs français ou étrangers, l’objectif de ce congrès est aussi de favoriser les échanges entre le monde académique et les acteurs de la vie économique et publique qui s’intéressent à l’histoire de la place et du fonctionnement des entreprises, des organisations et de ceux qui y vivent et y travaillent. Enfin, le congrès doit être logiquement l’occasion d’une réflexion sur la façon dont l’histoire des entreprises se fait et s’écrit aujourd’hui en France, sur la France mais aussi au sein de la francophonie. Cela permettra de savoir où l’historiographie française et francophone se situent par rapport à d’autres approches notamment anglo-saxonnes. Il s’agit d’aborder 3 grands groupes de questions.

1- Les entreprises - françaises ou étrangères - dans l'émergence d’une forme de capitalisme « à la française »

  • Gouvernance, formes de propriétés (familiale, actionnariale), statuts juridiques, modalités de contrôle.
  • Poids et démographie des différents types d’entreprises françaises (Groupes, sociétés, PME, TPE).
  • Existence d’un modèle français d’organisation et de management (choix stratégiques, formes d’organisation, styles de management, valeurs spécifiques, formation et recrutement des élites managériales, rôle des ingénieurs, poids des consultants, rôle des associations professionnelles, techniques de management - pratiques comptables, financières ou marketing, gestion du personnel).
  • Poids des institutions publiques nationales (Etat, politiques économiques, entreprises publiques, rôle du droit et des lois sociales, cadre légal et réglementaire, etc.).
  • Les entreprises françaises et la technologie (modalités de production, robotisation, technologie des produits, innovation et recherche).
  • La question entrepreneuriale.
  • Modalités de financement de l’activité économique (banques, marchés des capitaux, modalités de régulation monétaire et financière, etc.)
  • Spécificités du fonctionnement du marché du travail et des relations sociales ?
  • Structure et dynamique des politiques d’investissement, de soutien à la recherche et à l’innovation.
  • Modalités de régulation des marchés et de la concurrence (prix, standards, normes, lobbys, cartel, droit des affaires et de la concurrence, etc.).
  • Poids des organisations associatives et coopératives dans la dynamique économique.
  • Emprunts et Influences des modèles extérieurs (Grande-Bretagne, Allemagne, États-Unis, Japon, Chine, Afrique, Amérique Latine, Moyen orient, etc.).

2- Les entreprises françaises face aux défis de la mondialisation et de la modernité ?

  • Nouveaux ou anciens défis (développement durable et pollution, éthique, technologies de l’information et de la communication, nouvelles formes de travail et d’organisation, question des minorités et des diversités, responsabilité sociale des entreprises (RSE), etc.).
  • La dynamique historique de certaines activités françaises sur les marchés mondiaux (industrie pharmaceutique, automobile, aéronautique, transport ferroviaire, agro-alimentaire, tourisme et hôtellerie, grande distribution et commerce, industries des loisirs, recherche, armement, informatique, nucléaire, etc.).
  • Poids et rôle des entreprises étrangères en France.
  • Les entreprises dans les relations géopolitiques de la France avec d’autres économies mondiales ou d’autres aires culturelles (Asie, Afrique, Europe, Amérique du Nord, Amérique Latine).
  • Les entreprises françaises face aux crises et aux révolutions dans l’histoire (économiques, écologiques ou politiques régionales ou mondiales, conflits militaires, tensions politiques ou géostratégiques, protectionnisme, migrations, trafics commerciaux, mouvements politiques ou religieux, etc.).
  • Les entreprises face aux doctrines et aux politiques économiques ou sociales (libéralisme, keynésianisme, marxisme, régulations et dérégulations des marchés, nouveaux rapports salariaux et formes de travail, théories de l’entreprise, etc.).

Le congrès devra s’interroger sur des questions majeures de nature épistémologique ou méthodologique : la questions de l’accès aux sources, celle des nouvelles formes de conservation ou de valorisation des fonds par les entreprises elles-mêmes, mais aussi la question de la publication des travaux des historiens en langue française.

3- Ecrire l’histoire des entreprises en France aujourd’hui ?

  • Les acteurs de l’histoire des entreprises en France aujourd’hui (archivistes, chercheurs des Sciences humaines et sociales (historiens, gestionnaires, sociologues, économistes, anthropologues…) entreprises de communication et d’histoire, juristes, journalistes, revues, journaux, sociétés savantes et associations académiques, Think-tanks, etc.).
  • Les pratiques de l’histoire des entreprises (conservation de la mémoire, outils de valorisation et de communication, formation des salariés, levier de changement, construction de la stratégie, etc.).
  • L’impact des nouvelles technologies (constitution des archives, conservation, accessibilité, communication, droits d’usage et de propriété).
  • Risques et défis pour l’historien des entreprises (accessibilité des archives, contrôle, droits de propriété, destruction d’archives, nouvelles sources, etc.).
  • Histoire d’entreprise et interdisciplinarité ?
  • La recherche historique sur les entreprises dans les débats et les enjeux de société (visibilité nationale ou internationale, utilité, retombées managériales ou opérationnelles, etc.).

Organisation

L’organisation du congrès regroupe un vaste ensemble d’institutions publiques ou privées. Il se déroulera à l’Université Paris-Dauphine, à Sorbonne Université et à l’ESCP dans le cadre de son bicentenaire. Par ailleurs, un séminaire doctoral sera organisé à l’Université Paris-Dauphine dans le cadre de son cinquantième anniversaire. Il sera ouvert à une douzaine étudiants de doctorat.

Comité de pilotage

Le comité de pilotage est constitué de :

  • E. Godelier (President, École Polytechnique),
  • D. Barjot (Université Paris Sorbonne),
  • L. Béduneau-Wang (Ecole Polytechnique),
  • A. Beltran (CNRS),
  • J.-P. Bouilloud (ESCP Europe),
  • S. Damart (Université Paris-Dauphine),
  • L. Ducol (Saint Gobain – ASCSHS),
  • S. Effosse (Université Paris Nanterre),
  • G.Garel (CNAM), P. Griset (Sorbonne Université),
  • I. Kharaba (Académie François Bourdon),
  • M. Le Roux (CNRS – IHMC- ENS-Paris 1),
  • A. Michel (Université d’Evry-Val-d’Essonne),
  • R. Nougaret (BNP-Paribas, CTHS),
  • A. Passant (PULV).

Propositions

Si nous encourageons principalement les propositions sur les thèmes présentés ci-dessus, les communications traitant de tout autre sujet relatif à l’histoire des entreprises, notamment dans une approche comparatiste, seront aussi examinées par le comité du programme. Dans ce cadre, sont acceptées des contributions issues de l’histoire mais aussi du management, de la sociologie, du droit, des sciences politiques et, le cas échéant, d’autres disciplines. Le congrès n’entend pas se limiter aux recherches qui porteraient exclusivement sur les XIXe, XXe et XXIe siècles. Sont recevables les propositions individuelles ou collectives qui traitent des entreprises françaises et étrangères qui opèrent en France. Sont également recevables celles qui traitent des entreprises françaises ou étrangères qui opèrent à l’étranger en relation avec la France (par exemple au sein de l’espace francophone ou des anciennes colonies, etc.).

Sont recevables à la fois les communications individuelles et les propositions de sessions complètes.

Les propositions de communications individuelles doivent inclure un résumé d'une demi-page (300 mots) en français ou en anglais et un curriculum vitae d'une demi-page (CV, titre, fonction adresse, e-mail).

Les propositions de sessions – en français ou en anglais - doivent inclure une lettre d'accompagnement indiquant la thématique de la session, le nom du responsable de la session, un résumé d'une page (300 mots) et un CV d’une demi-page pour chacun des participants à la session (CV, titre, fonction adresse, e-mail). En outre, elles devront proposer un président de session, un commentateur, et au maximum 3 propositions de communication. Chaque session durera 90 minutes maximum (10 minutes de commentaires et 20 minutes maximum pour chaque présentation).

Toutes les propositions devront être déposées sur le site à https://businesshistory.sciencesconf.org/user/submit au format PDF

Date limite pour les propositions de communications ou sessions : le 18 Février 2019

Par ailleurs, les doctorants (à partir de la 2e année) pourront présenter leur recherche sous forme de poster à partir du jeudi 12 septembre dans les locaux de l’ESCP. Les propositions de poster doivent inclure un résumé d'une demi-page (300 mots) en français ou en anglais et un curriculum vitae d'une demi-page (CV, titre, fonction adresse, e-mail) en précisant qu’il s’agit d’une présentation en poster.

La notification d’acceptation ou de rejet des propositions sera envoyée le 25 mars 2019 par e-mail.

Les articles complets et/ou les présentations devront être postés sur le site du congrès le 26 juillet au plus tard (maximum 30000 signes et/ou présentation Power Point) et accompagnés DANS TOUS LES CAS d’un résumé en français ET en anglais).

Les propositions de communication ou de session seront déposées en ligne à https://businesshistory.sciencesconf.org/user/submit

Les sessions du congrès auront lieu à l'ESCP du jeudi 12 au vendredi 13 septembre 2019.

Journée doctorale

Une journée doctorale sera organisée le mercredi 11 septembre dans les locaux de l’université Paris Dauphine. Elle est ouverte à 12 étudiants. Les candidats doivent être inscrits en 2e année de doctorat en histoire des entreprises en France. Toutefois, les candidatures issues d’autres disciplines seront recevables dès lors qu’elles mobilisent une approche historique.

Le dossier doit comprendre un CV d’une page maximum, une lettre de motivation, un résumé du projet de thèse de 3 pages maximum ainsi qu’une lettre de soutien du directeur de thèse. Le cas échéant, il est possible de demander un soutien financier pour les frais liés aux congrès. La date limite d’envoi des candidatures est fixée au 4 février 2019

Logements

Des possibilités d’hébergement seront proposées à la Cité internationale de Paris pour les étudiants (50 chambres) et des chercheurs (10 studios). Un ensemble d’hôtels partenaires proposent des possibilités de logement à des prix variés (voir liste sur le site Web : à https://businesshistory.sciencesconf.org/)

Prix

L’organisation prévoit l’attribution de 3 prix :

  • Prix de la meilleure communication au congrès. Ce prix s’adresse à l’ensemble des participants au congrès. Au moment du dépôt de leur proposition de communication, les candidats doivent s’inscrire auprès des organisateurs. La dotation du prix est de 1000 euros.
  • Prix du jeune chercheur. Ce prix s’adresse aux chercheurs ayant soutenu un doctorat traitant d’histoire des entreprises et des organisations en 2016, 2017 et 2018. Il n’est pas réservé aux doctorats en histoire. Les candidats devront faire acte de candidature auprès des organisateurs. Le prix se compose d’une récompense de 1000 euros et d’une aide à la publication (3000 euros).
  • Prix du meilleur ouvrage d’histoire des entreprises en langue française. Il est susceptible d’être attribué à tous les chercheurs francophones ou, si tel n’est pas le cas, ayant publiés un ouvrage en langue française au cours des 3 dernières années. Le jury sélectionnera les ouvrages publiés dans les 3 dernières années (2017, 2018, 2019). Il est doté d’un prix de 1000 euros

Frais d’inscription

(AVANT le 26 avril 2019)

  • Étudiants (sur présentation d’une photocopie de la carte d’étudiant) : 20 euros
  • Enseignants, chercheurs, participants : 50 euros

APRÈS LE 26 AVRIL

  • Étudiants (sur présentation d’une photocopie de la carte d’étudiant) : 30 euros
  • Enseignants, chercheurs, participants : 80 euros

Par ailleurs, Il est possible de soutenir l’organisation du congrès grâce à des contribution plus importantes : Inscription de soutien : 300 euros (minimum)

Sur demande, le comité d’organisation pourra offrir un soutien financier en particulier aux jeunes chercheurs et aux collègues étrangers. La demande devra être envoyée au plus tard 26 avril 2019).

Les inscriptions au colloque sont à envoyer avec le règlement en ligne à l’ASCSHS (Association de soutien au congrès de sociétés historiques et scientifiques)

Lieux

  • Universités Paris Dauphine, Université Paris Sorbonne, ESCP
    Paris, France (75)

Dates

  • lundi 18 février 2019

Mots-clés

  • entreprise, capitalisme, modèle national, outils, technologique, managérial, travail

Contacts

  • Eric Godelier
    courriel : eric [dot] godelier [at] polytechnique [dot] edu
  • roger Nougaret
    courriel : roger [dot] nougaret [at] bnpparibas [dot] com
  • Sabine Effisse
    courriel : sabine [dot] effosse [at] parisnanterre [dot] fr
  • Jean-Philippe Bouilloud
    courriel : bouilloud [at] escpeurope [dot] eu
  • Muriel Leroux
    courriel : muriel [dot] le [dot] roux [at] ens [dot] fr

Source de l'information

  • Eric Godelier
    courriel : eric [dot] godelier [at] polytechnique [dot] edu

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Entreprises et histoire en France : quoi de neuf ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 08 février 2019, https://doi.org/10.58079/11zr

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