Instituting the family. Government, subjectivity and gendering
Instituer la famille. Gouvernement, subjectivité, engendrement
Published on Friday, February 15, 2019
Abstract
Il n’y aurait rien de plus naturel que la reproduction ; marque de notre existence biologique, elle s’imposerait à nous comme une pulsion, une nécessité, voire une finalité. Pourtant, derrière la fausse évidence de sa naturalité supposée, la reproduction fait l’objet d’attentions politiques et sociales particulièrement vives. Une multitude d’agents interviennent pour définir et encadrer la manière dont nous faisons famille aujourd’hui. Professionnel·le·s de l’action sociale, médecins, biologistes, juristes, éthicien·ne·s, psychologues… autant d’expert·e·s dont les savoirs sont mobilisés pour édicter les possibles familiaux, définir l’acceptabilité relative des projets reproductifs et mettre en place les conditions de leur réalisation.
Announcement
Argumentaire
Il n’y aurait rien de plus naturel que la reproduction ; marque de notre existence biologique, elle s’imposerait à nous comme une pulsion, une nécessité, voire une finalité. Pourtant, derrière la fausse évidence de sa naturalité supposée, la reproduction fait l’objet d’attentions politiques et sociales particulièrement vives. Une multitude d’agents interviennent pour définir et encadrer la manière dont nous faisons famille aujourd’hui. Professionnel·le·s de l’action sociale, médecins, biologistes, juristes, éthicien·ne·s, psychologues… autant d’expert·e·s dont les savoirs sont mobilisés pour édicter les possibles familiaux, définir l’acceptabilité relative des projets reproductifs et mettre en place les conditions de leur réalisation. Or, si ces interventions peuvent se déployer sur un format coercitif ou restrictif (limitation de l’accès légal à l’adoption ou aux technologies d’assistance à la reproduction, par exemple), elles fonctionnent aussi sur le mode de l’invite à la réforme de soi. Les institutions ne font pas que permettre, interdire ou contraindre des projets familiaux : elles encouragent aussi les individus à transformer leurs désirs, réformer leurs attentes ou repenser leurs existences pour devenir – par et pour la prise en charge – de bons parents et de meilleurs sujets.
Pour clôturer son programme de recherche, l’équipe ETHOPOL invite, au cours de deux journées de colloque, d’autres chercheur·e·s à penser avec elle ces formes d’intervention pour renouveler, ensemble, l’appréhension du gouvernement des familles et de soi.
Programme
21 février 2019
9h00 › 9h30 Accueil des participant·e·s, par Sébastien Roux & Anne-Sophie Vozari
9h30 › 12h30 Session 1 – Conduites et frontières
Présidence : Rose-Marie Lagrave (EHESS, Iris)
- Sarah Mazouz (CNRS, Ceraps) : Allégeance ou loyauté ? Affiliations citoyennes et anxiétés nationales en France et en Allemagne.
- Mélanie Gourarier (CNRS, Legs) : Attestation familiale. L’administration des tests ADN de paternité aux États-Unis.
- Jérôme Courduriès (Université de Toulouse Jean Jaurès, Lisst) : Les bonnes intentions. Être parent d’un enfant né d’une GPA en dépit de la loi.
Discussion : Annalisa Lendaro (CNRS, Certop).
14h00 › 17h00 Session 2 – Re/diriger la famille
Présidence Marc-Henry Soulet (Université de Fribourg)
- Michela Villani (Université de Fribourg) : Les arts du renoncement. Sociologie de l’échec procréatif.
- Anne-Sophie Vozari (EHESS, Iris) : De la félicité maternelle. Le traitement des dépressions périnatales.
- Aurélie Fillod-Chabaud (Centre Norbert Elias) : « Ces enfants, au moins, on connaît leur histoire. » Les nouveaux territoires de l’adoption.
Discussion : Caroline Touraut (Ministère de la Justice)
22 Février 2019
9h30 › 12h30 Session 3 – (S’)apparenter
Présidence Michael Stambolis-Ruhstorfer (Université Bordeaux Montaigne, Climas)
- Sébastien Roux (CNRS, Lisst) : En conformité. Allocation d’enfants et hiérarchies adoptives.
- Charlotte Faircloth (University College London) : “Identity work” and narratives of the natural in accounts of “attachment” parenting.
- Anne-Sophie Giraud (CNRS, Lisst) : Les mystères de la procréation. Les tiers procréateurs à l’oeuvre dans l’engendrement.
Discussion Dominique Memmi (CNRS, Cresspa)
14h00 › 16h00 Session 4 – L’ordre des familles. Table-ronde.
- Agnès Fine (EHESS, Lisst)
- Samuel Lezé (École Normale Supérieure de Lyon)
- Marianne Modak (EESP)
Infos pratiques
Amphithéâtre F417
Maison de la recherche
Université Toulouse Jean Jaurès
Entrée libre
Subjects
- Sociology (Main category)
- Society > Sociology > Gender studies
- Society > Ethnology, anthropology
- Society > Political studies > Political sociology
Places
- Maison de la recherche - Amphithéâtre F417, Université Toulouse Jean Jaurès - 5 Allée Antonio Machado
Toulouse, France (31058)
Date(s)
- Thursday, February 21, 2019
- Friday, February 22, 2019
Attached files
Keywords
- reproduction, famille, parenté, institution, ethopolitique
Contact(s)
- Sébastien Roux
courriel : sebastien [dot] roux [at] ehess [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Sébastien Roux
courriel : sebastien [dot] roux [at] ehess [dot] fr
License
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To cite this announcement
« Instituting the family. Government, subjectivity and gendering », Conference, symposium, Calenda, Published on Friday, February 15, 2019, https://doi.org/10.58079/122l