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Les transformations de la structure sociale contemporaine

Transformations of the contemporary social structure

Quels enseignements tirer des inflexions sociales majeures et de l’expérience des acteurs ?

The lessons to be drawn from key changes of course in society and actors' experience?

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Publié le mardi 19 mars 2019

Résumé

Nos sociétés contemporaines subissent des mutations considérables. Mondialisation, financiarisation, nouvelles technologies et intelligence artificielle, limites environnementales désormais atteintes, mouvements migratoires, nouveaux questionnements sur le genre et le sexe…. Elles sont certes de natures très diverses, mais pourtant convergent pour venir bouleverser les ressorts jusque-là usuels de l’économie, les institutions politiques et sociales qui nous encadrent, comme les systèmes de valeurs auxquels nous étions accoutumés et qui nous structuraient. Elles viennent en somme mettre à bas un monde qui peut ainsi apparaître ancien, sans pour autant dessiner clairement l’avenir et surtout pas un avenir qui puisse apparaître souhaitable. La fondation Gabriel Péri a voulu prendre le temps d’une réflexion approfondie sur ces transformations. Sur leur contenu objectif, - en faisant un point de la recherche sur ces sujets -, mais aussi subjectif, en questionnant le sens qu’en donnent les acteurs concernés à travers leur expérience.

Annonce

Présentation du cycle de séminaires

Nos sociétés contemporaines subissent des mutations considérables. Mondialisation, financiarisation, nouvelles technologies et intelligence artificielle, limites environnementales désormais atteintes, mouvements migratoires, nouveaux questionnements sur le genre et le sexe…. Elles sont certes de natures très diverses, mais pourtant convergent pour venir bouleverser les ressorts jusque-là usuels de l’économie, les institutions politiques et sociales qui nous encadrent, comme les systèmes de valeurs auxquels nous étions accoutumés et qui nous structuraient.

Elles viennent en somme mettre à bas un monde qui peut ainsi apparaître ancien, sans pour autant dessiner clairement l’avenir et surtout pas un avenir qui puisse apparaître souhaitable.

La Fondation Gabriel Péri a voulu prendre le temps d’une réflexion approfondie sur ces transformations. Sur leur contenu objectif, - en faisant un point de la recherche sur ces sujets -, mais aussi subjectif, en questionnant le sens qu’en donnent les acteurs concernés à travers leur expérience.

Par cela, il s’agit de contribuer à l’expression d’un projet progressiste pour notre temps.

La Fondation Gabriel Péri a ainsi choisi d’organiser un cycle de séminaires sur les deux prochaines années. Il est prévu que ce cycle débouche alors sur un colloque.

De septembre 2018 à juin 2019, six séminaires thématiques sont organisés :

  1. Les transformations des métiers et de l’emploi (septembre 2018)
  2. Mondialisation et clivages de classes (novembre 2018)
  3. Les difficultés de mobilisation syndicales au niveau européen (janvier 2019)
  4. Deux séances sur le travail et révolution numérique (22 mars et mai 2019)
  5. Développement de la scolarisation et accès à l’emploi (juin 2019)

Programme

Les séances ont lieu à 18h30, à la salle de réunion de la Fondation (22ème étage)

Contact : Tania Remond tania@gabrielperi.fr 01 41 83 88 47

Première séance: Les transformations des métiers et de l’emploi

25 septembre 2018, à 18h30.

  • Avec Jacques Rigaudiat, économiste, Conseiller-maître honoraire à la Cour des comptes.
  • Discutant: Daniel Gaxie, professeur de science politique, université de Paris I-Sorbonne.
  • La soirée a été animée par Alain Obadia, président de la Fondation.

Présentation

Les décennies passées ont connu une profonde transformation des emplois et des métiers.

C’est d’abord vrai de leur nature. A la Libération, la France était encore un pays fortement agricole et rural ; elle ne l’est plus désormais. De son côté, l’emploi industriel dont le développement a caractérisé les Trente Glorieuses, n’a cessé de continument se réduire depuis le premier choc pétrolier.  L’emploi est ainsi aujourd’hui pour les ¾ un emploi tertiaire. C’est ce contenu qu’il s’agira d’interroger, comme la diversité des tertiaires.

C’est ensuite vrai de leur « qualité » : avec le chômage de masse, l’emploi précaire (CDD, intérim, temps partiel) s’est fortement accru depuis le début des années quatre-vingt. Depuis quelques années, à cette précarité salariale, s’est ajoutée celle due aux emplois d’indépendants non-qualifiés, qui sont en pleine et forte progression. Même si le salariat demeure très massivement prédominant, ceci ne va pas sans poser question sur son avenir.

Enfin, la transformation des métiers, doit aussi être examinée. Tout à la fois collatérale à celle des emplois, mais aussi tributaire de nouvelles relations de travail, - dont les technologies de l’information sont un facteur essentiel - , elles mettent en question les identités professionnelles. Par là-même, elles viennent bousculer des inscriptions sociales jusqu’alors bien établies.

Enregistrement audio de la séance est disponible sur notre site http://www.gabrielperi.fr/les-transformations-de-la-structure-sociale-contemporaine.html

Deuxième séance: Penser les clivages de classes au niveau européen

Mardi 6 novembre 2018.

Avec Alexis Spire, Directeur de recherche au CNRS, un des auteurs du livre"Les Classes sociales en Europe. Tableau des nouvelles inégalités sur le vieux continent"

Discutant-animateur : Daniel Gaxie, professeur de science politique, université de Paris I-Sorbonne.

Présentation

Alexis Spire vient présenter l'ouvrage qu'il a publié aux éditions Agone avec Etienne Penissat et Cédric Hugrée. L'originalité de leur travail est d'observer la répartition des diverses catégories sociales à l'échelle de l'Union Européenne. Les auteurs soulignent que les rapports de classe se déploient désormais sur l'ensemble de l'espace européen et non uniquement dans le cadre national. La division du travail à l'échelle de l'UE affecte les structures sociales nationales. La désindustrialisation et la diminution des effectifs ouvriers sont plus marquées à l'ouest qu'à l'est du continent. C'est donc à l'échelle de l'Europe qu'il faut penser les clivages de classe et les rapports de domination. Les auteurs mettent en évidence les inégalités multiformes non seulement entre les classes mais entre les pays. Elles pèsent de manière contradictoire sur les mobilisations sociales et politiques.

Alexis Spire travaille sur la sociologie des inégalités et a publié plusieurs ouvrages sur les politiques d’immigration et l’impunité fiscale chez Grasset, Raisons d’agir et La Découverte.

Enregistrement audio de la séance est disponible en bas de page.

Vidéo de la séance sur notre page Facebook 

La troisième séance: Les mobilisations syndicales et l’Europe

Mercredi 30 janvier 2019

Le syndicalisme, national et européen, à la peine ?

Dans cette crise sociale que vit actuellement la France, le mouvement syndical – avec, d’ailleurs, l’Union européenne – figure au premier rang des grands absents. Pourtant, le mouvement syndical en Europe devrait être en première ligne dans la coordination des résistances nationales aux politiques d’austérité. Mais le mouvement syndical européen est profondément affaibli et divisé et la Confédération européenne des syndicats (CES) qui le réunit est et demeure sans voix audible. Certes la situation actuelle : chômage massif, précarité généralisée, remises en cause du dispositif de protection sociale place l’ensemble du mouvement syndical, national et européen dans une situation difficile, mais c’est aussi précisément sa mission que d’y opposer des obstacles. Alors assistons-nous à la fin d’un modèle ? C’est la question que nous poserons à nos invités.

Avec

  • Jean-Marie Pernot, chercheur à l’IRES (Institut de Recherches Economiques et Sociales), spécialiste du syndicalisme européen,
  • Joël Decaillon, ancien secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats(CES), vice-président de Lasaire (Laboratoire social d’analyses, d’innovations, de réflexion et d’échanges).

Discutant-animateur : Jacques Rigaudiat.

Voir les vidéos sur notre page Facebook

Quatrième séance : Incidences de la révolution numérique sur la précarisation du travail

Vendredi 22 mars 2019, à 18h30

Dans le cadre de son séminaire « Les transformations de la structure sociale contemporaine », la Fondation Gabriel Péri a souhaité approfondir l’impact de la révolution numérique sur le travail, l’emploi et les statuts sociaux.

Dans cette perspective, nous prévoyons deux séances. La première sera consacrée aux incidences de la révolution numérique sur la précarisation des travailleurs et la seconde aux relations entre révolution numérique et qualifications.

La première séance aura lieu le vendredi 22 mars de 18h30 à 20H30.

  • Sophie Bernard : De l’indépendance à la dépendance des chauffeurs Uber : une forme renouvelée de sujétion des travailleurs

Résumé : Uber se présente comme l’emblème du capitalisme de plateforme, au sein duquel les plateformes numériques jouent le rôle d’intermédiaires entre clients et prestataires de service, ces derniers ayant pour particularité d’être des travailleurs indépendants. Or, dans un arrêt du 10 janvier 2019, la Cour d’appel de Paris a requalifié le contrat de partenariat entre Uber et un ex-chauffeur indépendant en contrat de travail. Le déploiement des plateformes numériques s’accompagne en effet d’un brouillage des statuts d’emploi, entre travail indépendant et travail salarié. S’appuyant sur une enquête inédite réalisée en France auprès de chauffeurs Uber, il s’agira d’explorer cette question d’un point de vue sociologique.

Sophie Bernard est Professeure de Sociologie à l’Université Paris-Dauphine (PSL University) et membre junior de l’Institut Universitaire de France. Elle participe à l’ANR CAPLA, une recherche collective sur le capitalisme de plateforme. Elle a notamment coordonné en 2018 avec Sarah Abdelnour un numéro thématique de la Nouvelle Revue du travail intitulé « Vers un capitalisme de plateforme ? ».

Nous vous ferons connaître ultérieurement la date de la seconde séance consacrée aux relations entre révolution numérique et travail.

25 juin 2019–18h30

Avec Antonio Casilli, Clément Le Ludec et Paola Tubaro. 

Animateur/discutant: Jean-François Bolzinger

Cette séance est la deuxième consacrée aux incidences de la révolution numérique sur la précarisation du travail.

Présentation

Malgré leur relative invisibilité, les plateformes numériques de micro-travail représentent le phénomène marquant de la dernière décennie. Amazon Mechanical Turk, Figure Eight ou Clickworker sont des espaces où les entreprises et les startups « entraînent » ou testent leurs solutions d’intelligence artificielle en recrutant des myriades de travailleurs qui réalisent des micro-tâches de transcription, reconnaissance visuelle ou étiquetage de vidéo en échange de rémunérations très faibles d’à peine quelques centimes d’euros. Les études existantes se sont principalement concentrées sur des plateformes anglophones. L’enquête DiPLab (Digital Plateform Labor, née d’un partenariat entre Télécom Paristech, CNRS, FO, France stratégie et la MSH Paris Saclay) a visé pour la première fois l’écosystème du microtravail en France et dans les pays francophones d’Afrique. Les résultats dressent un tableau surprenant des évolutions du marché du travail à l’heure de l’automation.

Vous trouverez les premiers résultats de leur enquête dans leur article « Combien de personnes micro-travaillent en France ? Estimer l’ampleur d’une nouvelle forme de travail » (version française du document arxiv 1901.03889 (HAL 02012731).  Publié dans les do.. 2019. <hal-02021525>, 16 fév. 2019).

  • Antonio Casilli est maître de conférences HDR en Digital Humanities à Telecom ParisTech et chercheur à l’Institut Interdisciplinaire de l’Innovation (i3), une unité mixte de recherche du CNRS. Entre autres, il est l’auteur de En attendant les robots (Seuil, 2019), Qu’est-ce que le digital labor? (INA, 2015, avec D. Cardon), Les liaisons numériques (Seuil, 2010).
  • Clément Le Ludec est chercheur à la Maison des sciences de l’Homme Paris-Saclay.
  • Paola Tubaro est chargée de recherche au CNRS, au Laboratoire de Recherche en informatique. Elle est notamment auteure de Portraits de travailleurs. Comprendre la qualité de vie au travail (Presses des mines, 2017, avec Kalainathan, O. Goudet, P. Caillou, M. Sebag, E. Bourdu et T. Weil).
  • Jean-François Bolzinger est président de l’Institut LEA (L’entreprise alternative) et ancien dirigeant syndical (UGICT-CGT).

Pour plus de renseignements : https://gabrielperi.fr/initiatives/seminaires/transformations-structure-sociale-contemporaine/

Inscriptions

Entrée libre sous réserve des places disponibles.

Inscription par mail (précisant l’objet et la date du séminaire) : inscription@gabrielperi.fr 

Cette séance clôt la saison 2018-2019. Le séminaire reprendra à la rentrée 2019. Le programme de la nouvelle saison sera disponible sur le site de la Fondation Gabriel Péri

Lieux

  • Salle de réunion de la Fondation, 22e étage - Tour Essor, 14 rue Scandicci
    Pantin, France (93)

Dates

  • vendredi 22 mars 2019
  • mardi 25 septembre 2018
  • jeudi 06 décembre 2018
  • mercredi 30 janvier 2019
  • mardi 25 juin 2019

Fichiers attachés

Mots-clés

  • révolution numérique, précarisation

Contacts

  • tania Rémond
    courriel : tania [at] gabrielperi [dot] fr

Source de l'information

  • tania Rémond
    courriel : tania [at] gabrielperi [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les transformations de la structure sociale contemporaine », Séminaire, Calenda, Publié le mardi 19 mars 2019, https://doi.org/10.58079/12d1

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