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The spatial dimensions of maintaining order - geographer notebooks

Les dimensions spatiales du maintien de l'ordre

Carnets de géographes

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Published on Tuesday, April 23, 2019

Abstract

Ce numéro thématique des Carnets de géographes vise à rassembler des contributions émanant de disciplines diverses et s’intéressant aux dimensions spatiales du maintien de l’ordre dans différents contextes politiques, sociaux, juridiques, géographiques et historiques.

Announcement

Argumentaire

Ce numéro thématique vise à rassembler des contributions émanant de disciplines diverses et s’intéressant aux dimensions spatiales du maintien de l’ordre dans différents contextes politiques, sociaux, juridiques, géographiques et historiques. Si le maintien de l’ordre est souvent associé au travail des différents corps de police et de gendarmerie, les travaux de nombreux sociologues, politistes et géographes rendent compte d’une diversification des acteurs impliqués (Brodeur, 2003) : médiateurs sociaux (Ben Mrad, 2004), correspondants de nuit (Benec’h-Le Roux, Maillard, 2011 ; Maillard, 2013 ; Froment-Meurice, 2016), agents dans les espaces de transport ferroviaire (Bonnet, 2008) ou portuaire (Guenebeaud, 2017), dans les centres commerciaux (Ocqueteau, 1993) ou encore dans les ensembles de logements sociaux (Malochet, 2017). De récentes recherches soulignent aussi le rôle croissant des armées en ville et la militarisation de l’exercice du maintien de l’ordre (« sécurité intérieure », vigipirate) (INHESJ 2016 ; Rigouste, 2008 ; Campion, 2017 ; Oldra, en cours) avec des forces de police plus lourdement armées mais aussi plus de moyens techniques ainsi que des éléments de doctrine militaires déployés dans l’espace urbain (Graham 2009, 2011, 2012). Les magistrats contribuent également au maintien de l’ordre : les pratiques policières sont en effet sous contrôle des juges administratifs ; les juges judiciaires prononcent quant à eux des mesures, telles que le placement en détention provisoire et les mesures de sûreté, qui répondent à des enjeux d’ordre public (Faugeron, Le Boulaire, 1992). Le maintien de l’ordre public constitue aussi l’une des missions du service public pénitentiaire (article 2 du Décret n° 2010-1711).

L’enjeu de ce numéro est de valoriser les études qui intègrent l’espace à leur analyse, cette perspective étant variablement mise en œuvre selon les contextes académiques et les disciplines considérés.

De telles approches, prenant en compte la dimension spatiale de l’activité policière, ont d’abord été développées dans les analyses critiques de géographes anglophones (Fyfe, 1991 ; Herbert, 1996a et b), alors que les recherches francophones sont plus récentes et encore peu développées (Germes, 2011 ; Choplin, Redon, 2014 ; Morelle, 2017). A l’inverse, l’historiographie française de la police a été influencée par le tournant spatial qui touche l’ensemble de la discipline (Marin, 1993 ; Ogborn, 1993 ; N° thématique de la Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2003 ; Marec, 2005). Concernant le champ judiciaire, si les travaux de géographes sur la prison (Bony, 2014 ; Milhaud, 2017 ; Morelle, 2019) commencent à se développer en France, faisant écho à la carceral geography anglo-saxonne (Moran, 2015), les analyses spatialisées des mesures exécutées en milieu ouvert sont plus rares et concernent essentiellement le placement sous surveillance électronique (Razac, 2010 ; Ollivon, 2015 ; Allaria, 2014). Or, nombre de mesures pénales ou administratives restreignent l’exercice de libertés fondamentales dans l’espace, comme l’ont montré certains géographes anglo-saxons (Merry, 2001 ; Beckett, Herbert, 2010) et des recherches en droit (Poncela, 2010).

L’intérêt variable - mais souvent secondaire - pour la dimension spatiale dans ces différents champs de recherche peut surprendre. En effet, le maintien de l’ordre se déploie dans l’espace, et souvent par l’espace.

Les différents corps professionnels contribuant au maintien de l’ordre ont des périmètres géographiques d’intervention déterminés qui répondent à des enjeux stratégiques et organisationnels spécifiques. Mais in situ, ces prérogatives peuvent connaitre des variations selon les marges d’autonomie des acteurs et l’action des forces de l’ordre peut excéder le strict cadre de la légalité (Favre, 2009). De plus, la promotion actuelle du travail « partenarial » dans l’action publique (Roché, 2004) invite à faire le lien entre ces différents corps professionnels, et questionne alors la manière dont les systèmes d’acteurs qu’ils forment agissent dans et par l’espace. On pense par exemple à la territorialisation des dispositifs de sécurité auxquels ces partenaires participent de concert (en France c’est le cas des Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance, des Zones de Sécurité Prioritaire, etc.). Ce contexte de multiplication et de mise en réseau des acteurs renforce l’importance d’approches localisées pour saisir la complexité du maintien de l’ordre et la production d’ordres locaux différenciés.

La « mise en ordre » de certains espaces peut ensuite être un enjeu majeur des activités policières, judiciaires et militaires. Bernd Belina (2014) montre par exemple comment la mise en application variable des politiques pénales selon les lieux vise à criminaliser non seulement l’appartenance des individus à certains groupes mais surtout leur présence dans certains lieux spécifiques qu’il s’agit de policer. Quelles hiérarchies spatiales peut-on identifier ? Les lieux d’affirmation du pouvoir politique, militaire, économique se singularisent-ils par un traitement spécifique ? Qu’en est-il des espaces de punition, des lieux de relégation ?

Le maintien de l’ordre repose également sur des stratégies spatiales de contrôle des populations et s’exprime à travers des mécanismes de quadrillage et de surveillance visant à canaliser et à ordonnancer les corps et les comportements des individus dans l’espace (Foucault, 2004). L’espace peut ainsi, être considéré comme un instrument du maintien de l’ordre : cette « gouvernementalité spatiale » (Merry, 2001) vise à imposer des normes de comportement et des subjectivités particulières à des individus et des groupes à travers des localisations qui leur sont imposées, des logiques de cantonnement ou de mise à l’écart. Cela s’observe notamment dans la gestion des foules dans le cadre de manifestations sur la voie publique avec le kettling ou encore la mise à distance par l’usage de canons à eau ou de grenades lacrymogènes ; nombre de mesures pénales s’inscrivent également dans cette logique (incarcération, placement sous surveillance électronique, interdictions de paraître en certains lieux, etc.).

Les propositions d’articles sont invitées à prêter attention aux caractéristiques des différents contextes dans lesquels s’inscrivent les pratiques de maintien de l’ordre analysées.

Les régimes politiques et juridiques sont en effet variablement respectueux des libertés individuelles. En contexte autoritaire ou dans des situations de conflits, le maintien de l’ordre peut être réalisé par des acteurs différents (armée, milices, police politique) mettant en œuvre des moyens ou poursuivant des objectifs qui en font une forme ouverte de répression politique voire de terreur (arrestations et enfermements extrajudiciaires, disparitions, assassinats, etc.). Si de telles pratiques ne s’observent en principe pas dans les États démocratiques, des altérations du régime juridique peuvent néanmoins modifier les principes régulant les conditions du maintien de l’ordre. Dans quelle mesure les plans de lutte contre le terrorisme et plus généralement les états d’exception modifient-ils les dimensions spatiales du maintien de l’ordre (notamment à travers un nouvel arsenal législatif, l’omniprésence de l’armée dans l’espace public, la vidéosurveillance, etc.) ? L’analyse des pratiques du maintien de l’ordre dans leurs dimensions spatiales ne donne-t-elle pas à voir un continuum de situations plutôt qu’une opposition entre les régimes démocratiques et autoritaires ?

Les types de contextes géographiques et économiques considérés dans les études du maintien de l’ordre méritent également d’être pris en considération. En effet, les recherches consacrées à la sécurité et l’ordre public se concentrent largement sur les espaces urbains (Morelle, Tadié, 2011), des études s’intéressant aux spécificités de l’exercice du maintien de l’ordre en milieu rural ou péri-urbain seront donc particulièrement appréciées. De même, les travaux francophones et anglophones portant sur le maintien de l’ordre sont essentiellement consacrés aux pays des Nords. Si l’on assiste à une militarisation des méthodes de maintien de l’ordre (équipements, tactiques, etc.) dans de nombreux pays des Nords, qu’en est-il dans les pays des Suds ?

Ainsi, le sens des catégorisations autoritaire/démocratique, urbain/rural, Nords/Suds pourra être interrogé au travers des pratiques du maintien de l’ordre.

Les contributions à ce numéro thématique consacré à l’analyse des dimensions spatiales du maintien de l’ordre pourront s’inscrire dans les axes transversaux suivants :

Le rapport pratique et symbolique à l’espace des agents en charge du maintien de l’ordre

Nicholas R. Fyfe (1991) invite les chercheurs intéressés par les spatialités des forces de l’ordre à analyser leurs « cartes mentales » et leurs représentations de l’espace urbain. En France, Dominique Monjardet (1996) montre que les différents corps d’agents de police ont un rapport différencié non seulement aux populations mais aussi au territoire : les forces d’intervention mobiles (comme les CRS) ont un rapport de circonstance avec le territoire alors que la police judiciaire jongle entre son ressort judiciaire et les spatialités de la criminalité. La police urbaine nécessite quant à elle une plus grande adaptation au terrain ainsi qu’une meilleure compréhension des spécificités locales : Marie Morelle (2017) distingue par exemple différents types de rapport au territoire, qualifié d’« occupation » pour une BST (Brigade spécialisée de terrain), et d’« investissement » pour une BAC (Brigade anti-criminalité) locale. Les contributions attendues pourront poursuivre ces réflexions, en les élargissant notamment à d’autres agents en charge du maintien de l’ordre et/ou à d’autres contextes politiques, historiques, géographiques et temporels (nuit/jour).

Effets de contexte et discrimination

Le dossier accueillera également des contributions s’intéressant aux effets du contexte sur les pratiques policières, judiciaires ou militaires. Ces questions sont davantage étudiées aux Etats-Unis où il a par exemple été montré que les contrevenants rencontrés dans les quartiers populaires ont un risque plus élevé d’être arrêtés, indépendamment de facteurs tels que le type de crime, les rapports de race ou le comportement du contrevenant (Smith, 1986). Les effets du contexte sur les réponses pénales peuvent quant à eux relever du lieu de jugement (Mariette et al. 1995 ; Cahu, 2017) mais aussi du lieu d’origine des justiciables (Wooldredge, 2007 ; Shook et Goodkind, 2009). Dans cette perspective, il s’agit finalement d’interroger l’existence d’inégalités voire de discriminations territoriales dans l’exercice du maintien de l’ordre. Comment s’articulent-elles aux autres formes de discriminations (sexisme, racisme, jeunisme, etc.) ?

Dispositifs techniques de contrôle et de surveillance

Les moyens techniques du maintien de l’ordre méritent aussi l’attention des chercheur·es, que l’on songe au recours à la cartographies (Germes, 2014) ; aux nouvelles technologies de contrôle et de surveillance : vidéosurveillance (Heilmann, 2008), bracelet électronique avec ou sans géolocalisation (Razac, 2010 ; Allaria, 2014), drone (Chamayou, 2013), etc. ; ou encore à l’aménagement de l’espace avec la prévention situationnelle (Oblet, 2008). L’enjeu est alors de s’interroger sur la façon dont ces dispositifs transforment l’exercice du maintien de l’ordre et ses dimensions spatiales. Comment l’espace et les objets qui le composent sont-ils conçus pour médiatiser le maintien de l’ordre ? Est-ce que ces dispositifs produisent des nouvelles configurations locales (moindre visibilité des agents, renforcement ou affaiblissement du contrôle…) ? Participent-ils d’un renforcement du « gouvernement à distance » (Foucault, 2004) ? Comment contribuent-ils à redéfinir les missions des agents autant que leurs modalités de mise en œuvre ?

Modèles de maintien de l’ordre et circulation

La mise au jour de similarités ou de différences dans les pratiques de maintien de l’ordre selon les contextes incite à caractériser des modèles. Par exemple, pour les manifestations, « certaines techniques […] sont communes aux autres polices européennes, comme l’accompagnement du cortège sur ses flancs, le tronçonnement (les « nasses » vues en 2016) et d’autres encore » (Filleule, Jobard, 2018, p. 27) ; inversement les spécificités françaises de ce maintien de l’ordre (affrontement, conflictualité) et leurs conséquences sont parfois opposées au modèle allemand (désescalade). Les évènements récents soulignent l’actualité de ces réflexions critiques.

Ainsi, les contributions à ce dossier thématique pourront analyser la diffusion des modèles dans les pratiques policières, judiciaires ou encore militaires du maintien de l’ordre. Peut-on identifier des freins ou des résistances à la circulation de certains modèles ? Ces circulations peuvent aussi être appréhendées dans une perspective économique : comment se structure l’espace du marché de la sécurité ? Si l’on observe une concentration des producteurs d’armes à l’échelle mondiale (Boulanger, 2006), qu’en est-il des autres technologies mobilisées dans le maintien de l’ordre ?

Enquêter en terrain sensible

Les recherches sur ces objets souvent considérés comme « sensibles » posent des difficultés d’enquête qui méritent d’être analysées (Fassin, 2011). La question est particulièrement compliquée pour les travaux qui reposent sur l’observation des pratiques de certains agents en charge du maintien de l’ordre. En effet, les différentes institutions peuvent avoir une certaine tendance au secret et sont par là même plus ou moins sensibles à la publicisation de leurs pratiques. Se pose alors la question de l’accès au terrain : comment obtenir des autorisations pour consulter des documents ou encore pour être autorisé·e à patrouiller avec les agents ? Quelles « ruses et arts de faire » sont mobilisés par les chercheur·e·s ? Quelles difficultés pose l’observation (directe comme participante) qui peut entraîner des frictions avec les institutions tutélaires, les agents en charge du maintien de l’ordre comme avec certains groupes policés ?

L’étape de la restitution des résultats de la recherche est aussi particulièrement sensible. La crainte de compromettre un accès ultérieur au terrain a-t-elle un effet sur ce que les chercheur·e·s s’autorisent à diffuser ? Comment, et à qui les chercheur·e·s rendent des comptes ? Ces questions pourront aussi ouvrir à des réflexions sur les liens entre production de la connaissance, élaboration des politiques publiques et modification des pratiques de maintien de l’ordre.

Plusieurs types de contributions peuvent être envisagées.

  • La rubrique « Carnets de recherches » est composée d’articles de plus de 30 000 à 50 000 signes maximum.
  • La rubrique « Carnets de débats » rassemble des articles de format relativement court, lançant des pistes ou soulignant un problème à discuter. Il pourra également s’agir d’entretiens.
  • La rubrique « Carnets de terrains » accueille des récits de journées de terrain et des textes soulevant des questions méthodologiques et réflexives, exposant ainsi les « coulisses de la recherche », souvent invisibilisées dans la présentation des résultats.
  • La rubrique « Carnets de lectures » est ouverte à toute note critique permettant de rendre visible et de discuter les publications, récentes ou plus anciennes, portant sur les dimensions spatiales du maintien de l’ordre, qu’elles relèvent de la géographie ou non.

Pour rappel, chaque numéro des Carnets de géographes comprend un espace ouvert réservé aux articles hors dossier thématique (varia). Ces articles peuvent s’inscrire dans chacune des rubriques de la revue. Dans ce cadre, la rubrique « Carnets de soutenances » souhaite être un tremplin pour les jeunes docteur·e·s à travers un affichage de thèses récemment soutenues ayant trait à la géographie (discipline principale ou connexe). Cette rubrique n’est pas nécessairement liée à la thématique du numéro. Chaque compte-rendu de thèse soutenue est accompagné d’un texte critique court (3 000 à 6 000 signes) sur la problématique et l’aire géographique traitée. Les Carnets de Soutenances offrent un espace de visibilité de travaux de doctorats soutenus dans les deux années précédant la publication.

Coordination

Numéro thématique coordonné par :

Les auteur·rices peuvent communiquer avec les coordinatrices du numéro pour poser toute question relative à cette publication.

Modalités de soumission

Les articles sont à adresser aux coordinatrices pour le 30 septembre 2019 au plus tard.

Ils devront respecter les consignes de présentation de la revue (https://journals.openedition.org/cdg/823). Ils seront soumis à une double évaluation. La publication du numéro est prévue au cours du premier semestre 2020.

Références citées

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Date(s)

  • Monday, September 30, 2019

Keywords

  • police, justice, armée, ordre public, espace, territoire, sécurité

Contact(s)

  • Lucie Bony
    courriel : lucie [dot] bony [at] cnrs [dot] fr
  • Muriel Froment-Meurice
    courriel : muriel [dot] fromentmeurice [at] parisnanterre [dot] fr
  • Marion Lecoquierre
    courriel : marion [dot] lecoquierre [at] univ-amu [dot] fr

Information source

  • Lucie Bony
    courriel : lucie [dot] bony [at] cnrs [dot] fr

License

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« The spatial dimensions of maintaining order - geographer notebooks », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, April 23, 2019, https://doi.org/10.58079/12i8

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