AccueilLangue et langage : les interactions

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Langue et langage : les interactions

Language and syntax - interactions

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Publié le mercredi 17 avril 2019

Résumé

La journée d’étude « Langue et langage : les interactions » a pour but de sensibiliser les étudiant·e·s en master sciences du langage au monde de la recherche en leur permettant d’organiser cet événement au niveau scientifique et logistique. Cette journée d’étude offre aux étudiant·e·s une première tribune scientifique pour leurs travaux de recherche abordant les thèmes de : l’émoticône, les émojis, le couple regard-pointage en langue des signes française, le passif pronominal, l’acquisition de la syntaxe chez les enfants francophones à travers l’étude de corpus, la place du langage en situation de travail, etc.

Annonce

Programme

  • 8h30 - 9h00 Accueil des participants : salle A 1049h00 -
  • 9h20 Stéphanie LIGNON Ouverture de la JE SdL 2019

9h20 - 10h00 Session Conférencier invité 1

présidente de session : Samantha RUVOLETT

  • 09h20 - 10h00 Pierre HALTE L’émoticône : du signe au discours

Cette intervention vise à décrire les émoticônes, pictogrammes apparus en même temps que les premières communications synchrones en ligne, sous deux angles. Dans un premier temps nous proposerons, une description sémiotique / sémantique des émoticônes. Dans un second temps, nous mesurerons les impacts pragmatiques / énonciatifs de cette signification sur la dynamique conversationnelle.

10h00 - 10h40 Session Orale 01 

présidente de session : Rim ABROUGUI

  • 10h00 -10h20 Julie LIGEROT Le couple regard/pointage en LSF

Dans la première partie de ce mémoire, nous présentons les travaux d’Ivani Fusellier-Souza (2004) et de Laurence Meurant (2006 et 2009). Les deux auteures se proposent respectivement de décrire les mécanismes référentiels présents en langues des signes émergentes (LSé) du Brésil et en langue des signes française de Belgique (LSFB). Nous décrivons ainsi les différentes valeurs syntaxiques du couple regard/pointage. Dans la seconde partie, nous observerons un corpus de langue des signes française (LSF) afin de déterminer si les phénomènes observés par les auteures sur les LSé et la LSFB sont les mêmes.

  • 10h20 - 10h40 Selma FILALI Le médiopassif en français

Nombre d’auteurs se sont penchés sur le cas du médiopassif (ou passif pronominal). Le médiopassif appartient à la catégorie des passifs mais aussi à celle des pronominaux. Les avis convergent vers un même point de vue et l’utilisation du médiopassif semble similaire dans diverses langues. Dans ce cas, pourquoi n’est-il pas plus courant, ou moins contraint ? Est-il plus largement utilisé dans un registre soutenu ou formel plutôt que familier ? À quoi est dû le changement d’interprétation et le degré d’acceptabilité entre les exemples :a. Une poubelle, ça se sortb. La poubelle s’est sortie hier soir

  • 10h40 - 11h00 Pause-café

11h00 - 12h20 Session Orale 02 

présidente de session : Wendy NYABOKE ORINA

  • 11h00 - 11h20 Anouchka DIVOUX Analyser les interactions verbales en situation de travail : l’exemple du questionnement en réunion

Les interactions verbales en situation de travail sont influencées par de multiples éléments de la situation de communication. Par conséquent, l’analyse de ces interactions doit prendre en compte des données à la fois linguistiques et extralinguistiques. Au cours de cette communication, nous montrerons l’importance des données extralinguistiques en prenant pour exemple l’analyse d’une pratique langagière utilisée fréquemment lors des réunions de travail : le questionnement. Cette étude montrera que le recours aux données extralinguistiques semble déterminant, tant pour le repérage des questionnements, leurs formes et leurs structures, que pour leurs analyses pragmatiques.

11h20 - 11h40 Pauline GILLET L’acquisition des interrogatives partielles chez les enfants francophones

Dans cette étude, nous allons nous intéresser à l’acquisition de la syntaxe chez les enfants francophones à travers l’étude de corpus. Plus précisément, nous nous pencherons sur l’acquisition des interrogatives partielles (i.e. énoncés comportant un pronom ou adverbe interrogatif) et sur la manière dont leur forme évolue avec l’âge. Nous ferons l’hypothèse que certaines structures interrogatives sont acquises plus tôt dans le langage de l’enfant et sont plus fréquemment utilisées que d’autres. Après avoir présenté les corpus d’étude, nous présenterons une description des structures interrogatives observées accompagnée de leur fréquence d’emploi. Enfin, nous aborderons une réflexion sur le rythme d’apprentissage des ces énoncés interrogatifs.

  • 11h40 - 12h00 Damien ROY Les paramètres prosodiques de l’ironie

L’ironie est un procédé rhétorique qui consiste à dire le contraire de ce que l’on pense. Il n’existe pas de marqueur sémantique, morphologique et/ou syntaxique permettant de signaler aux allocutaires que l’énoncé produit possède une dimension ironique. Ainsi, seul le contexte d’énonciation et la prosodie du message permettent de déchiffrer le sous-entendu. Nous utiliserons le modèle Mean Opinion Score (MOS) pour évaluer un corpus composé de plusieurs extraits comportant des énoncés à caractère ironique. Et ainsi nous chercherons à définir l’importance du contexte d’énonciation et tenter d’évaluer l’importance des marqueurs prosodiques dans la création de discours ironiques.

  • 12h00 - 12h20 Teng GUO Le rôle de la conscience phonologique dans l’apprentissage de la lecture du chinois chez les enfants.

La conscience phonologique est la capacité à effectuer des manipulations sur les unités de parole (la syllabe, l’attaque, la rime et le phonème) dans une séquence donnée. Dans l’étude présente, nous allons établir des expériences en se basant sur des travaux qui ont étudié la relation entre les différents types de manipulation phonologique et l’acquisition de la lecture en chinois. Nous étudierons donc si les consciences syllabique et tonique sont les meilleurs prédicteurs en montrant que les attaques ou les rimes disjointes jouent un rôle moins important que les autres unités de parole.

  • 12h20 - 14h00 Pause déjeuner

14h00 - 14h45 Session : Conférencier invité 2

présidente de session Virginie ANDRE

  • 14h00 - 14h45 Marie FLESCH Est-ce que :-) =  ? Étude sociolinguistique des émoticônes et émojis sur le site communautaire Reddit.

Les émoticônes font partie des éléments les plus caractéristiques des interactions sur internet. Elles subissent aujourd'hui la concurrence des émojis, apparus en masse en 2010 avec la version 6.0 d'Unicode. Cette étude sociolinguistique se propose de comparer émoticônes et émojis dans un corpus de commentaires publiés sur Reddit. Elle s'appuie sur une analyse quantitative des interactions entre Redditeur·e·s pour essayer de savoir si émojis et émoticônes sont interchangeables, et examine comment leur utilisation varie selon le genre et l'âge des internautes.

14h45 - 15h25 Session Orale 03

présidente de session : Pauline GILLET

  • 14h45 - 15h05 Rim ABROUGUI Les caractéristiques des paramètres prosodiques dans la narration des contes

Mon étude portera sur l’analyse de la prosodie dans la narration des contes. La lecture des contes, très différente, de la lecture neutre, est caractérisée par des variations très dynamiques des paramètres prosodiques comme la durée, la vitesse de la parole et l’énergie syllabique. Pour identifier les caractéristiques de ce style de parole, on va comparer les valeurs des paramètres prosodiques des contes avec celles de la lecture neutre. Ce travail constitue une première étape d’une étude plus large qui devrait permettre d’entrainer un classifieur pour restituer et reconnaitre automatiquement, les paternes prosodiques typiques au style des contes.

  • 15h05 - 15h25 Kevin GAUVAIN Interaction : Homme – Machine

De nos jours, les objets robotisés sont de plus en plus présents dans notre vie. Nous avons mené une expérience pour analyser la démystification des objets robotiques et voir leur intégration dans le quotidien. Pour cela, nous concentrons nos analyses sur les interactions entre Homme et machine : ici une lampe. Notre enjeu est d’avoir accès aux différents arguments mobilisés par des humains pour déterminer si une machine est autonome ou non, ainsi qu’aux raisons qui, en situation, les poussent à les mobiliser. De même, cela nous permet d’accéder aux représentations que les participants se font d’un robot autonome.

15h25 - 16h30 Session Poster

président de session : Damien ROY

  • 15h25 - 16h30 Audrey ARBOGAST, Camille CHALLANT, Marine DOUARD Lecture à voix haute chez l'adulte : compétences et défaillances lors du test de l'Alouette

La lecture met en jeu deux procédures conjointes automatisées : le décodage et la reconnaissance des mots (Gough & Turner, 1986). Selon Sprenger-Charolles et Colé (2013), les faibles lecteurs ont des difficultés dans le processus de décodage. Pour le vérifier, nous avons fait passer le test de l’Alouette (Lefavrais, 1965) à 18 étudiants francophones monolingues, classés en deux groupes (Cavalli et al, 2017) : 9 bons et 9 faibles lecteurs. Un plus grand pourcentage d’erreurs de décodage chez les faibles lecteurs (50 vs 23,3% de remplacements sémantiques) confirme le problème de décodage et suggère une stratégie sémantique pendant la lecture.

  • Seyma ERDOGAN Lecture à voix haute chez les bilingues turc-français : compétences et défaillances lors du test de l’Alouette chez des bilingues ‘pur’

Nous avons testé 18 personnes bilingues ‘pur’ franco-turc à qui nous avons fait passer le test standardisé de l’Alouette (Lefavrais, 1965). Nous avons comparé leurs résultats avec ceux d’un groupe monolingue de francophones. Nous remarquons que les bilingues font les mêmes erreurs que les francophones. Cependant, il y a d’autres erreurs spécifiques comme l’harmonie vocalique (ex : « le toit » [lətwa] lu « la toit* » [latwa]). Ces résultats montrent que les bilingues, même si scolarisés en France, ont des difficultés différentes en lecture par rapport aux monolingues. Ces difficultés semblent être provoquées par leurs compétences en turc.

  • Lauriane CASSAIGNE La transcription phonétique au sein du projet Démonext [ʃva] ou [ʃəva] ?

Notre présentation s’insère dans le cadre du projet Démonext, qui prévoit la constitution d’une base de données morphologique pour le français. Nous nous sommes intéressées à la place du schwa dans les transcriptions phonétiques. Lorsqu’un locuteur produit un mot tel que « abaissement », il peut le produire de deux manières différentes : [abɛsmã] ou [abɛsəmã]. Nous cherchons donc à prévoir l’apparition de ce schwa en nous appuyant sur des critères graphiques.

  • Victoria MENEGHEL Une journée d'étude interactionniste : sur les interactions ou avec les interacteurs ?

Les données interagissent avec les principes en morphologie Nous présentons le résultat d’un travail de morphologie dérivationnelle qui porte sur la polysémie des adjectifs relationnels suffixés soit en -al, soit en -ique. Certains adjectifs relationnels sont polysémiques. Par exemple l'adjectif ELECTORAL a deux sens : dans «le corps électoral» il s'agit du corps des électeurs et dans «le système électoral» il s'agit du système des élections.Ce travail a pour objectif de nous renseigner sur la cause de cette polysémie et sur ce qui influence le choix du locuteur quand il s'agit d'interpréter l'adjectif selon la situation dans laquelle il est employé.À partir d’un ensemble de 162 triplets formés de deux noms et de leur adjectif relationnel commun, extraits d’une base de données morphologique appelée Denom, nous montrerons que l'adjectif de relation est ambigu quand il se rapporte à un humain. Dans ce cas, l'adjectif se rapporte aussi à ce que l'humain en question fait, exerce, pratique, connaît, ce qu'il aime et ce qui le caractérise.

  • Victoria CHAMPY La place du langage au travail depuis le siècle des lumières, les caractéristiques du discours et l’analyse du langage en situation de travail

De nos jours, de nombreux débats sur le travail et ses transformations ainsi que sur la dimension de communication en situation de travail ont fait leurs apparitions. La part langagière et interactionnelle est alors explorée par des chercheurs issus de diverses disciplines et va contribuer à faire émerger la part des échanges et des productions en situation de travail. Toutes les situations de travail sont propices aux interactions verbales, cependant les types d’activités influencent le discours et les pratiques langagières.

  • Rezika DJERBAL Application du modèle de description et de modélisation pragmatico-linguistique et sémantico-formel des troubles du discours sur une population schizophrénique d'expression berbère et arabe

Nous souhaitons appliquer le modèle de description et de modélisation pragmatico-linguistique et sémantico-formelle des troubles du discours sur une population d’expression arabe et berbère. Notre travail consistera à repérer d’éventuel discontinuités discursives. Pour se faire, nous allons nous appuyer sur un corpus de 8 entretiens que nous avons recueillis en Algérie, auprès de personnes atteintes de schizophrénie. Le choix de ces deux langues est motivé par la volonté de découvrir si du point de vue de la formalisation, le même type de trouble de la pensée ou du langage s’exprime selon les mêmes paramètres qu’en langue française.

Session Orale 04

président de session : Kevin Gauvain

  • 16h30 - 16h50 Wendy NYABOKE ORINA Les nominalisations : Le cas des noms déverbaux en swahili standard

Ce travail traite la dérivation des noms déverbaux en swahili (e.g. chanteur, cuisinier, construction), qui consiste l’association d’une racine, un suffixe de dérivation et une paire spécifique de préfixe de classe. La première partie est consacré à l’interface morphologie- syntaxe des noms déverbaux, dans laquelle j’analyse les processus de dérivation en démontrant les six suffixes de dérivation ainsi que leur différentes interprétations. Dans la deuxième partie, je vais aborder la notion d’héritage de l’aspect et de la structure argumentale du verbe de base par le nom, ainsi que les façons dont des propriétés sémantiques de différents types nominaux (les noms agents, noms instruments, noms événements) se reflètent dans leur comportement syntaxique.

  • 16h50 - 17h10 Mohammed –Açil AKKA Subjectivité et symbolisme des interjections émotives dans les chroniques

La chronique, représente l’écrit le plus subjectif dans la presse. Mon travail sera d’expliquer et d’analyser un côté de ce processus de subjectivité en me basant sur un corpus de chroniques et sur un phénomène particulier. Les marques sont nombreuses et variées. Par conséquent, les interjections émotives seront notre cadre de travail. Bien évidemment, la part du lecteur n’est pas à négliger, c’est à dire l’interprétation. J’expliquerai également les raisons d’une telle ou telle interprétation d’une interjection émotive.

  • 17h10 - 17h30 Christophe BENZITOUN JE SdL & Synthèse de la clôture

Catégories

Lieux

  • Campus Lettres Sciences humaines et sociales - 23 boulevard Albert 1er
    Nancy, France (54)

Dates

  • vendredi 26 avril 2019

Mots-clés

  • langue, interaction, émoticônes, émoji, individu, domaine, donnée, représentation

Contacts

  • Katarina BARTKOVA
    courriel : katarina [dot] bartkova [at] univ-lorraine [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Delphine Barbier-Jacquemin
    courriel : delphine [dot] barbier [at] atilf [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Langue et langage : les interactions », Journée d'étude, Calenda, Publié le mercredi 17 avril 2019, https://doi.org/10.58079/12ka

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