La question de l’imagination est au cœur de nombreuses recherches, axées tantôt sur la morphologie de l’imagination et son rapport à la perception et à la cognition, tantôt sur le rôle de l’imagination dans la formation des croyances, la création institutionnelle, la formation des imaginaires sociaux. À ce titre, l’imagination apparaît comme une notion transversale, intéressant tant la philosophie que les sciences sociales ou les études littéraires. 

Argumentaire

La question de l’imagination est au cœur de nombreuses recherches, axées tantôt sur la morphologie de l’imagination et son rapport à la perception et à la cognition, tantôt sur le rôle de l’imagination dans la formation des croyances, la création institutionnelle, la formation des imaginaires sociaux. A ce titre, l’imagination apparaît comme une notion transversale, intéressant tant la philosophie que les sciences sociales ou les études littéraires. La philosophie, tout d’abord, où, depuis Goethe et Kant, sa puissance productrice, sa capacité à construire le réel et son rôle dans la constitution de la connaissance sont pleinement reconnus ; les sciences sociales, ensuite, où sa valeur cognitive est interrogée et sa dimension instituante est reconnue ; les études littéraires, enfin où, à travers le thème de la fictionnalisation du passé -– présent chez certains romanciers contemporains qui s’attachent à la forme de l’enquête ou au récit de filiation avec le souci, parfois, de combler les failles de l’histoire  –,  la littérature est invitée à interroger son rapport avec la conscience historique, lontgtemps considérée comme une entrave à la compréhension profonde de l’expérience humaine.

L’objet de ce colloque interdisciplinaire sera de confronter ces enjeux, en ne séparant pas la réflexion sur le fonctionnement de l’imagination de l’enquête sur sa portée, ses effets et ses produits.

Organisateurs

Olivier Abel, Rodolphe Calin, Julien du Bouchet.

laboratoire CRISES (EA 4424)

contact : crises.information@univ-montp3.fr.

Programme

Mercredi 12 juin.

13h30  Accueil des participants.

Ouverture : Edgar Morin (sous réserve).

1^re session.

• 14h30 Sabina Loriga (EHESS), « De l’imagination historique »
• 15h20 Sylvie Triaire (UPV), « ’Les ailes de la fiction’ : sortir l’histoire de l’ornière »
• 16h30 Christian Amalvi (UPV), « De la peinture romantique aux icônes de Mai Soixante-Huit : la fabrique de l’imaginaire national contemporain »
• 17h20 Frédéric Rousseau (UPV), « Fruit de l’imaginaire social des historiens de 14-18 ? La thèse du consentement patriotique »

18h10 Fin de la session

Jeudi 13 juin.

2^e session.

• 9h Pascale Macary-Garipuy (UPV), « Les figures de l’angoisse : un traitement du réel par l’imaginaire »
• 9h50 Michèle-Caroline Heck (UPV), « L’imagination comme élément fondateur dans l’acte de création du peintre »
• 11h Valentine Prouvez (UPV), « L’imagination normative, selon Georges Canguilhem »

11h50 Fin de la session

3^e session.

• 14h Martin Mees (Centre Prospéro, Bruxelles), « Sylvie de Nerval, un manifeste de l’imagination romantique »
• 14h50 Rodolphe Calin (UPV), « Imaginer le réel / Réaliser l’imaginaire : Goethe et Bachelard »
• 16h Laure Cahen-Maurel (Centre Prospéro, Bruxelles), « Le ‘sens merveilleux’ de l’imagination. Échos fichtéens dans l’idéalisme magique de Novalis »
• 16h50 Fabrice Chassot (Université Toulouse-Jean-Jaurès), « Fontenelle et les pouvoirs de l’analogie »

17h40  Fin de la session

Vendredi 14 juin.

4^e session.

• 9h Sylvie Blétry (UPV), « Bannir ou prescrire l’imagination, le cas de conscience de l’archéologue »
• 9h50 Julien du Bouchet (UPV), « Imagination, rationalité et production onirique chez Artémidore de Daldis »
• 11h Olivier Abel (Institut Protestant de Théologie de Montpellier), « Stylistique de l’imagination et schématisme poétique chez Ricœur »
• 11h50 Jean-Marie Schaeffer (EHESS), « De quelques modalités de l’imagination »

12h40 Clôture du colloque.