AccueilBioarchéologie : minimums méthodologiques et référentiels communs, nouvelles approches

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Bioarchéologie : minimums méthodologiques et référentiels communs, nouvelles approches

Bioarchaeology: methodological mininums, shared referentials and fresh approaches

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Publié le mercredi 12 juin 2019

Résumé

Le IVe séminaire scientifique et technique de l’Inrap sera consacré à la pratique de la « bioarchéologie », dans le cadre de l’archéologie préventive. L’évolution récente de la bioarchéologie est marquée par un important renouvellement, tant au niveau des outils et des techniques, que des méthodes. Ainsi, il est possible de pousser de plus en plus loin le travail d’investigation. Toutefois, l’archéologie préventive, qui génère aujourd’hui le plus grand corpus de données bioarchéologiques, impose la prise en compte d’exigences particulières, en vue de mener à bien ces études spécialisées : temps et moyens limités sur le terrain et en post-fouille, études souvent absentes ou sous-estimées dans le cadre des prescriptions et des projets scientifiques d’intervention.

Annonce

Présentation

La bioarchéologie est une discipline basée sur l’étude des vestiges biologiques, végétaux et animaux, issus de contextes archéologiques. Elle s’intéresse aux composants physico-chimiques ou génétiques de ces vestiges mais aussi aux traces de substances organiques (lait, graisses, cires, amidon…) et aux éléments minéraux (phytolithes). Elle regroupe, principalement, des spécialistes en archéozoologie et en archéobotanique, mais peut faire appel à d’autres disciplines et spécialistes (paléontologie, taphonomie, biochimie, géomorphologie, paléoclimatologie, paléoécologie, technologie des matières dures animales, géomatique…). Les études bioarchéologiques suscitent la mise en œuvre d’un très large éventail d’analyses (chimiques, isotopiques, moléculaires…) et sont menées à des échelles très variées. Elles sont aujourd’hui au cœur des grandes problématiques paléoenvironnementales, anthropologiques et historiques : restitution des environnements et de la biodiversité du passé, reconstitution des pratiques humaines (agricoles, pastorales, alimentaires, funéraires…), aide à la compréhension des interactions entre les sociétés et leurs environnements.

L’évolution récente de la bioarchéologie est marquée par un important renouvellement, tant au niveau des outils et des techniques, que des méthodes. Ainsi, il est possible de pousser de plus en plus loin le travail d’investigation. Toutefois, l’archéologie préventive, qui génère aujourd’hui le plus grand corpus de données bioarchéologiques, impose la prise en compte d’exigences particulières, en vue de mener à bien ces études spécialisées : temps et moyens limités sur le terrain et en post-fouille, études souvent absentes ou sous-estimées dans le cadre des prescriptions et des projets scientifiques d’intervention…

La prise en compte de ce principe de réalité suscite, depuis plusieurs années, au sein de la communauté des bioarchéologues, différents travaux en vue de proposer un « minimum méthodologique commun » permettant de garantir la qualité scientifique minimale de ces études. Ces « minimums » doivent être appliqués sur l’ensemble de la chaîne opératoire d’une opération archéologique, et même, au-delà : collecte des données, prélèvement, traitement et analyse des vestiges, restitution des résultats de l’étude sous la forme de documents scientifiques réutilisables (rapport d’opération, publication), échantillonnage a posteriori en vue d’analyses spécialisées… Ces réflexions s’accompagnent de la mise en place de référentiels, de collections de comparaisons, de protocoles et d’outils (enregistrement, analyse) communs, le plus souvent dématérialisés.

Le souhait de l’Inrap est de promouvoir, par ce séminaire, la discipline et l’ensemble de ces initiatives, bien souvent menées au sein de ses équipes. L’institut reconnait 6 spécialités dans le domaine de la bioarchéologie : anthracologie, archéozoologie, carpologie, malacologie, palynologie et xylologie. En outre, il est fortement impliqué dans le GDR Bioarcheodat, dont 1/5e des effectifs actuels est constitué d’agents de l’institut. Chaque année, ce dernier intègre, à son programme de formations, un volet en « archéologie environnementale » (en interne) et en matière de « prélèvement, échantillonnage, conservation, analyse et interprétation des archives biologiques et des biomatériaux » (école thématique ArchéoBios organisée par l’UMR7264 – CEPAM).

Appel à communications et à posters

Les communications proposées devront concerner les domaines et aspects suivants :

  • Sensibilisation à l’importance des études bioarchéologiques dans le cadre des opérations d’archéologie préventive, avec la présentation de cas d’études particulièrement intéressants ;
  • Exemples de réflexions ou de travaux, plus ou moins aboutis, en matière d’élaboration de « minimums méthodologiques » (prélèvements, collecte, traitement, analyse, échantillonnage, restitution, etc.) ;
  • Présentation d’outils et de référentiels communs (collections de comparaison accessibles, outils d’enregistrement et/ou d’analyse, etc.) ;
  • Présentation d’initiatives réussies visant à harmoniser les pratiques et/ou à sensibiliser les différents acteurs de l’archéologie (ex : formations, restitutions) ;
  • Présentation des nouvelles approches permettant un gain opérationnel et scientifique et éventuels écueils à éviter dans leur utilisation.

Les propositions de communications orales ou de posters doivent être envoyées, par courriel, avant le 30 septembre 2019

à l’adresse : carine.carpentier@inrap.fr . Pour se faire, merci de fournir les éléments suivants : titre de la présentation, nom et coordonnées du ou des auteurs, résumé et mots clés (au format texte).

Comité scientifique

Le comité scientifique, dont la composition vous sera prochainement communiquée, vous fera part de son avis dans les plus brefs délais. Si votre présentation est acceptée, elle sera suivie d’une publication, sous forme d’article, dans le carnet de recherche Inrap dédié à la restitution de ses séminaires : https://sstinrap.hypotheses.org/. À noter que les communications feront l’objet d’une captation vidéo, ainsi que les discussions qui suivront.

Ce séminaire aura lieu à Sélestat (Bas-Rhin), dans l’auditorium de la Bibliothèque Humaniste, les jeudi 28 et vendredi 29 novembre 2019. Il sera organisé par la direction scientifique et technique (DST) de l’Inrap, en partenariat avec la direction du GDR Bioarcheodat et Archéologie Alsace. 

Lieux

  • 1 Place Docteur Maurice Kubler
    Sélestat, France (67)

Dates

  • lundi 30 septembre 2019

Mots-clés

  • bioarchéologie, archéozoologie, archéobotanique, minimum méthodologiqus, archéologie préventive

Contacts

  • Carine Carpentier
    courriel : carine [dot] carpentier [at] inrap [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Carine Carpentier
    courriel : carine [dot] carpentier [at] inrap [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Bioarchéologie : minimums méthodologiques et référentiels communs, nouvelles approches », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 12 juin 2019, https://doi.org/10.58079/12v2

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