AccueilLa diplomatie publique chinoise : « Soft Power », « Sharp Power », ou « Harsh Power » ?

Calenda - Le calendrier des lettres et sciences humaines et sociales

La diplomatie publique chinoise : « Soft Power », « Sharp Power », ou « Harsh Power » ?

Chinese public diplomacy: Soft power, sharp Power, or harsh Power?

Appel à Article Monde Chinois Nouvelle Asie n° 60

*  *  *

Publié le mercredi 12 juin 2019

Résumé

Ce numéro de Monde Chinois Nouvelle Asie (le numéro 60) aura pour but de répondre à toutes ces questions : Comment définir le soft power en Chine ? Comment le mesurer ? Est-il à usage interne ou externe ? Quels sont ces effets et quels sont ces relais ? Faut-il complétement abandonner le terme et lui préférer d’autres termes (comme sharp power) et si oui pourquoi ?

This 60th special issue of Monde Chinois nouvelle Asie aims to address a series of questions: How to define soft power in China? How to measure it? Is it aimed for internal or external use? What are these effects and its relays? Shall we discard the term and rather adopt new ones, such as sharp power?

Annonce

Argumentaire

Georges Kennan évoquait en 1951 le « pouvoir de l’exemple » mais on doit à Joseph Nye d’avoir transformé une distinction classique de la philosophie politique, à savoir que le pouvoir agit par séduction autant que par coercition, en concept opératoire. Le terme de soft power se définit d’abord par ce à quoi il s’oppose : le hard power, c’est-à-dire l’ensemble des instruments militaires et économiques par lesquels un gouvernement impose sa volonté aux autres ; à l’inverse, le soft power, c’est l’ensemble des moyens culturels et politiques par lesquels une société incite les autres à adopter ses propres normes. Nye précisera en 2004 ce que sont, selon lui, les trois sources principales du soft power d’un pays : la culture, ses valeurs politiques, et sa politique étrangère (quand elle est perçue comme étant légitime).

Est-il raisonnable ou pertinent de parler de soft-power en Chine ? Le terme semble avoir attiré le pouvoir chinois cherchant après le massacre de Tiananmen, une nouvelle légitimité. La notion de soft power émerge après la traduction en 1992 par He Xiaodong et Ge Yuyun du livre de Nye (Bound to Lead, 1990) et la publication d’un article sur le sujet de Wang Huning en 1993. Son utilisation officielle en 2007 par Hu Jintao lors du XVIIème Congrès marque son véritable essor politique. Cependant, malgré l’ouverture entre 2004 et 2013 de 435 Instituts Confucius dans 117 pays, les Jeux Olympiques de Pékin de 2008 et l’exposition universelle de Shanghai en 2010, le soft power chinois demeure faible. D’autant qu’avec l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping et le tournant vers une forme plus agressive et plus directe du désir d’influence au niveau régional et mondial, le soft power chinois paraît de moins en moins soft.

Ce numéro de Monde Chinois Nouvelle Asie (le numéro 60) aura pour but de répondre à toutes ces questions : Comment définir le soft power en Chine ? Comment le mesurer ? Est-il à usage interne ou externe ? Quels sont ces effets et quels sont ces relais ? Faut-il complétement abandonner le terme et lui préférer d’autres termes (comme sharp power) et si oui pourquoi ?

Modalités de soumission

Les propositions de contributions (en français ou en anglais) devront parvenir aux éditeurs de ce numéro : 

  • Jean-Yves Heurtebise (jy.heurtebise@gmail.com)
  • Emmanuel Dubois de Prisque (e.duboisdeprisque@gmail.com)

au plus tard le 15 octobre 2019

pour une remise finale de l’article le 15 novembre 2019.

Argument

The term soft power is defined primarily by what it opposes: hard power, or the set of coercive military and economic tools through which a state imposes its will onto others. Conversely, soft power is said to be constituted by a set of intangible cultural assets of a society which lead others to adopt themselves to its values. It differs from propaganda in which the State intentionally constructs the image of the country to be conveyed to others. Should we use the notion of soft power to characterize China’s public diplomacy?

After the Tiananmen 4th June 1989 events, Chinese politicians and intellectuals started to look at the concept as a means to renew and reshape its international legitimacy. The notion of soft power emerged in China after He Xiaodong’s and Ge Yuyun’s 1992 translation of Joseph Nye’s book Bound to Lead, and with Wang Huning 1993 paper on this topic. Its official use in 2007 was inaugurated by Hu Jintao’s speech during the 17th National Congress. Between 2004 and 2013 of 435 Confucius Institutes were opened in 117 countries, and China hosted the 2008 Beijing Olympic Games and the 2010 Shanghai World Expo. There does not seem to be much evidence that these efforts of cultural diffusion and persuasion have borne fruits. Moreover, under Xi Jinping’s leadership, China has adopted a more affirmative or aggressive form of external diplomacy at regional and global levels: China’s soft power seems less and less soft.

This 60th special issue of Monde Chinois nouvelle Asie aims to address a series of questions: How to define soft power in China? How to measure it? Is it aimed for internal or external use? What are these effects and its relays? Shall we discard the term and rather adopt new ones, such as sharp power?

Submission guidelines

Submission of papers: a synopsis of 4000 characters (in French or English) of proposed papers should be sent to the two editors of this special issue: Jean-Yves Heurtebise (jy.heurtebise@gmail.com) & Emmanuel Dubois de Prisque (e.duboisdeprisque@gmail.com)

before 15 October 2019.

Accepted articles, of no more than 40000 characters must be sent before 15 November 2019.

Catégories


Dates

  • mardi 15 octobre 2019

Mots-clés

  • Chine, Soft-Power

Contacts

  • Jean-Yves Heurtebise
    courriel : jy [dot] heurtebise [at] gmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Jean-Yves Heurtebise
    courriel : jy [dot] heurtebise [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« La diplomatie publique chinoise : « Soft Power », « Sharp Power », ou « Harsh Power » ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 12 juin 2019, https://doi.org/10.58079/12vb

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search