HomeThe sacred: desecration and creation
The sacred: desecration and creation
Le sacré : actualité, désacralisations et actualisations
A society of the sacred?
Une société du sacré ?
Published on Thursday, June 27, 2019
Abstract
Le sacré s’actualise de façon constante, il est matrice de communication entre les êtres et participe de la formation d’êtres nouveaux, manifeste, par exemple, dans les sacrifices, les fêtes, et maintenant dans les communications numériques, etc. Quand d’anciennes figures du sacré resurgissent sous une autre forme (la chevalerie en est un bon exemple), de nouvelles sacralités apparaissent. C'est ce que cet ouvrage collectif se propose d'étudier.
Announcement
Problématique
En 2014, la revue Esprit Critique avait exploré cette thématique dans diverses voies. En cinq années, les évolutions sociétales et culturelles ont franchi de nouvelles portes, ce qui nous amène à en proposer de nouvelles lectures plus armées et construites autour de la problématique qui suit sans pour autant négliger certains des apports d’alors.
Selon certains chercheurs, l’avènement de la modernité aurait signé un recul des formes symboliques et du sacré. Le « logos » aurait ainsi définitivement chassé le « muthos » de nos sociétés prétendues rationalistes et matérialistes, et nos existences seraient prises dans un inexorable mouvement de désacralisation. De fait, nombre de figures, d’objets, de pratiques et d’institutions que l’on considérait jadis avec un mélange de respect, de crainte et de fascination, sont aujourd’hui banalisés, voire parfois frappés du sceau de la dérision. Ainsi en est-il des figures politiques, qui après avoir été révérées en tant que manifestations sensibles d’un corps immortel – divin ou souverain – en la personne du roi (Marc Bloch, Les Rois Thaumaturges, Ernst Kantorowicz, Les Deux corps du roi…), puis après avoir bénéficié d’une certaine considération jusqu’à la fin du XXème siècle, se sont trouvées quotidiennement raillées par les comiques, ravalées au rang de marionnettes et ridiculisées, comme dans le Bebête Show et les Guignols de l’info. Dans une certaine mesure, la famille, le mariage, la religion, ont également perdu une part de leur sacralité.
A l’inverse, pour une tradition sociologique affirmée dont le Collège de Sociologie fut un précurseur dans les années 30, le sacré s’actualise de façon constante, il est matrice de communication entre les êtres et participe de la formation d’êtres nouveaux, manifeste, par exemple, dans les sacrifices, les fêtes, et maintenant dans les communications numériques, etc.
Ainsi, quand d’anciennes figures du sacré resurgissent sous une autre forme (la chevalerie en est un bon exemple), de nouvelles sacralités apparaissent. La nation, le progrès, la science, ont tour à tour été érigés en véritables mythes des temps modernes. Quant à cette ère, que d’aucuns qualifient de postmoderne, elle paraît bien drainer son lot d’icônes et de figures vénérables (Lady Di, certaines stars de la pop musique), et renouer, plus profondément, avec un religieux diffus, exprimant une quête de sens : Nouvel Âge, sectes millénaristes, mouvements ésotériques, spiritualités laïques en tous genres ne cessent de se développer et de dessiner les contours d’un sacré certes protéiforme, mais résolument prégnant en ce début du XXIème siècle, car participant de la refondation du lien social, tout en sachant bien qu’il peut être également le lieu du retour des dieux les plus violents.
Entre l’expansion des figures du sacré à l’ère numérique et sa contraction dans groupuscules ou communautés électives, cet ouvrage étudiera ce double processus de désacralisation et de re-sacralisation, en explique les causes, en souligne les ambiguïtés, en définit les modes d’expression diversifiés.
Il s’interrogera sur les raisons de cette profonde plasticité du sacré, de sa permanence derrière d’incessantes reconfigurations, et s’efforcera de comprendre ce que traduisent ses mutations actuelles.
Pour cela, une approche pluridisciplinaire sera privilégiée (mythologique, historique, sociologique, anthropologique, philosophique…), explorant des domaines aussi variés que la politique, les organisations religieuses ou parareligieuses, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (jeux vidéos et en ligne), les œuvres artistiques et littéraires, les productions cinématographiques et télévisuelles...
Modalités de soumission
Les contributions seront reçues, pour être soumises au comité de lecture, avant publication jusqu’au 15 septembre 2019.
A adresser à :
georges.bertin49@gmail.com
celine.bryon-portet@univ-montp3.fr
Chaque contribution en format times 12 ne devra pas excéder le volume de 35000 signes, résumé, bibliographie et mots-clés compris. Illustrations admises. Notes de bas de page au standard universitaire.
Direction scientifique
Ouvrage collectif sous la direction scientifique de :
- Céline Bryon-Portet
- Georges Bertin
Parution prévue aux éditions du Cosmogone, direction Evelyne Pénisson. Revue Matières à Penser.
Subjects
- History (Main category)
- Society > Ethnology, anthropology > Cultural anthropology
- Mind and language > Religion > Sociology of religion
Places
- 31 Rue Proust
Angers, France (49)
Date(s)
- Sunday, September 15, 2019
Attached files
Keywords
- sacré, imaginaires sociaux, mythes, actualisation, sacralisation, désacralisation
Contact(s)
- Georges Bertin
courriel : georges [dot] bertin49 [at] gmail [dot] com - Céline Bryon-Portet
courriel : celine [dot] bryon-portet [at] univ-montp3 [dot] fr
Reference Urls
Information source
- Georges Bertin
courriel : georges [dot] bertin49 [at] gmail [dot] com
License
This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.
To cite this announcement
« The sacred: desecration and creation », Call for papers, Calenda, Published on Thursday, June 27, 2019, https://doi.org/10.58079/131w