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Le cycle de Tartarin de Tarascon

The Tartarin de Tarascon cycle

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Publié le vendredi 12 juillet 2019

Résumé

Tartarin de Tarascon n’a eu qu’un succès d’estime à sa parution. Daudet attribuait cet échec relatif à la nature même de l’œuvre. L’ironie, disait-il, ne plaît pas aux lecteurs populaires, mais la galéjade n’entraîne pas l’adhésion des lettrés. Œuvre populaire ou œuvre savante ? La question des hypotextes se pose et deux lectures se justifient surtout si on tient compte d’un caractère potachique. La réception des Tartarin mérite également des études. Les deux derniers volumes du cycle ont bénéficié d’un lancement et d’un mode d’édition originaux et nouveaux dans l’histoire de l’édition. Les meilleurs illustrateurs contemporains ou postérieurs à Daudet ont travaillé sur ces livres, dont Dubout plus près de nous. Les adaptations sous forme de films ou de bandes dessinées peuvent également retenir l’attention. Mais le personnage de Tartarin a connu une fortune singulière. Daudet se disait heureux que son « garçon » coure le monde ; Tartarin a aujourd’hui pris son indépendance : on parle d’un Tartarin, d’une tartarinade… Le phénomène mérite d’être considéré et évalué. Est-il un héros ? une figure mythique ? Ce ne sont là que des pistes ouvertes en espérant que cette relecture du cycle renouvelle notre connaissance de l’œuvre.

Annonce

Colloque organisé par Les Amis d’Alphonse Daudet Fontvieille 16 et 17 mai 2020

Argumentaire

Le cycle de Tartarin constitue un ensemble original dans l’œuvre romanesque d’Alphonse Daudet. Les Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon ont paru dans la presse puis en volume en 1872. Tartarin sur les Alpes paraît en 1885 et Port-Tarascon clôt le cycle en 1890. Revenant sur son séjour en Algérie, dans Histoire de mes livres en 1883, Daudet semble regretter l’étude de mœurs ou le récit de voyage qu’il n’a pas écrit : « Au lieu de tout cela, je n’ai rapporté que Tartarin, un éclat de rire, une galéjade. » Quand il décide de donner une suite aux aventures de son héros, son éditeur lui fait des offres si avantageuses qu’il s’en excuse presque auprès de son ami Goncourt. Pourtant, la trilogie ne se réduit pas à une opération commerciale, elle obéit à une logique interne de la création chez Daudet et c’est ce que ce colloque souhaite examiner.

Un « éclat de rire », une « galéjade ». Le comique est peu représenté dans la production romanesque du second dix-neuvième siècle car il est plutôt lié au journal, à la petite presse. Tous les procédés de comique se rencontrent dans la trilogie de Tartarin et peuvent faire l’objet d’approfondissements.

On peut aussi rechercher les liens qui se tissent dans cette œuvre originale, dont l’écriture s’étire sur plus de dix ans, entre fantaisie et réalisme. Y a-t-il concurrence ou complémentarité entre deux esthétiques analysées plutôt en termes d’exclusion ? En choisissant de donner une suite aux Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, Daudet construit un cycle dont il serait pertinent d’appréhender les spécificités : continuité ou disruptions dans l’écriture comme dans la composition, question des personnages et de leurs évolutions. Tartarin de Tarascon n’a eu qu’un succès d’estime à sa parution. Daudet attribuait cet échec relatif à la nature même de l’œuvre. L’ironie, disait-il, ne plaît pas aux lecteurs populaires, mais la galéjade n’entraîne pas l’adhésion des lettrés. Œuvre populaire ou œuvre savante ? La question des hypotextes se pose et deux lectures se justifient surtout si on tient compte d’un caractère potachique. La réception des Tartarin mérite également des études. Les deux derniers volumes du cycle ont bénéficié d’un lancement et d’un mode d’édition originaux et nouveaux dans l’histoire de l’édition. Les meilleurs illustrateurs contemporains ou postérieurs à Daudet ont travaillé sur ces livres, dont Dubout plus près de nous. Les adaptations sous forme de films ou de bandes dessinées peuvent également retenir l’attention. Mais le personnage de Tartarin a connu une fortune singulière. Daudet se disait heureux que son « garçon » coure le monde ; Tartarin a aujourd’hui pris son indépendance : on parle d’un Tartarin, d’une tartarinade… Le phénomène mérite d’être considéré et évalué. Est-il un héros ? une figure mythique ? Ce ne sont là que des pistes ouvertes en espérant que cette relecture du cycle renouvelle notre connaissance de l’œuvre.

Modalités de soumission

Les propositions de communication sont à envoyer

pour le 15 octobre 2019

  • à Anne-Simone Dufief (anne.dufief@univ-angers.fr)
  • à Gabrielle Melison (gabrielle.melison@univ-lorraine.fr)

Elles seront examinées par le comité scientifique lors de l’Assemblée Générale des Amis d’Alphonse Daudet qui se réunit en décembre 2019. Organisé par l’association des amis d’Alphonse Daudet, le colloque aura lieu à Fontvieille les 16 et 17 mai 2020.

Les actes seront publiés par l’Association des Amis de Daudet dans la revue Le Petit Chose (n°109).

Comité scientifique

  • Anne-Simone Dufief (Université d’Angers)
  • Gabrielle Melison-Hirchwald (Université de Lorraine)
  • Roger Ripoll (Université Aix-Marseille)

Lieux

  • Chateau de Montauban
    Fontvieille, France (13990)

Dates

  • mardi 15 octobre 2019

Mots-clés

  • Tartarin, Daudet, Comique, Cycle, Editions, Illustrations, Adaptations

Contacts

  • Gabrielle Melison-Hirchwald
    courriel : gabrielle [dot] melison [at] univ-lorraine [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Gabrielle Melison-Hirchwald
    courriel : gabrielle [dot] melison [at] univ-lorraine [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le cycle de Tartarin de Tarascon », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 12 juillet 2019, https://doi.org/10.58079/134w

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