AccueilCorps, santé et société en Afrique

AccueilCorps, santé et société en Afrique

Corps, santé et société en Afrique

Body, health and society in Africa

Interrogations socio-anthropologiques actuelles

Current socio-anthropological enquiries

*  *  *

Publié le vendredi 09 août 2019

Résumé

Après son tout premier numéro thématique consacré à la vulnérabilité sociale, la RECSO projette une deuxième production qui va porter sur un décryptage socio-anthropologique du triptyque corps, santé et société. En mobilisant une diversité de perspectives théoriques, des auteurs sont invités à questionner ces trois concepts en insistant sur leurs imbrications ou sur les logiques de leurs rapports ou interactions, notamment en contexte africain. Diverses pratiques sociales et culturelles s’adossent véritablement sur le corps physique. Toute une société ou culture peut bien être décryptée à partir des marques portées par ses membres sur leur corps. Qu’il s’agisse par exemple de leurs tatouages ou de leurs tenues d’apparat arborées, ces marques peuvent traduire des messages ou des pratiques symboliques bien codifiées. Le présent argumentaire s’inscrit bien dans la dynamique des études de la socio-anthropologie du corps mais en croisant celle-ci avec les autres champs de la sociologie.

Annonce

Argumentaire

Après son tout premier numéro thématique consacré à la vulnérabilité sociale, la RECSO projette une deuxième production qui va porter sur un décryptage socio-anthropologique du triptyque corps, santé et société. En mobilisant une diversité de perspectives théoriques, des auteurs sont invités à questionner ces trois concepts en insistant sur leurs imbrications ou sur les logiques de leurs rapports ou interactions, notamment en contexte africain. Le corps a certes fait l’objet de plusieurs productions scientifiques (Fougeyrollas, 1978 ; Thomas, 1983 ; Le Breton, 1992 ; Travaillot, 1998 ; Boetsch, & Chevé, 2000 ; Détrez, 2002 ; Mazarno Parisoli, 2002 ; Stiker, 2005 ; Fournier, & Ravenau, 2008) mais il s’agit d’un concept toujours d’actualité surtout lorsqu’on le met en lien avec les constructions sociales et les questions de santé. Il convient même de souligner que les sociologues Le Breton (1992) et Travaillot (1998) ont fait de la sociologie du corps un domaine de spécialisation particulier de la sociologie. Dans l’imaginaire collectif africain par exemple, l’Homme, en lui-même, n’est qu’un être contingent, une apparence inessentielle. Son corps, son identité, son affirmation sociale ou son existence sont avant tout influencées par de nombreuses considérations sociales prégnantes. Avant d’appartenir à lui-même, l’individu et son corps appartiennent d’abord à un lignage, à une parenté, à un groupe ou à une communauté. Ces considérations sociologiques ou anthropologiques donnent, par exemple, un sens aux nombreuses pratiques de blindage traditionnel comme les scarifications, tatouages, lavages du corps, colliers magiques ou amulettes, les pratiques d’autopsie et d’exhumation des corps qui constituent autant de ressources très souvent mobilisées, et ayant pour les acteurs sociaux, une dimension conceptuelle et symbolique prégnante pour protéger ou sécuriser à la fois le corps individuel mais aussi le corps social. Des auteurs comme Wagoum (2018) ont profondément décrypté de multiples métaphores et métonymies du corps dans les cultures africaines. Cet auteur rappelle vigoureusement que : «siège de l’identité, support du portrait moral et social de l’individu, enveloppe abritant l’âme, l’esprit, le double et d’autres principes de la personne, médiation de l’individu face au monde extérieur qui l’entoure, marqueur de distance et d’altérité, le corps (…) n’est jamais un objet donné ou achevé, une notion figée et statique. Il est toujours un projet en devenir, une construction culturelle et sociale…».  En réalité, diverses pratiques sociales et culturelles s’adossent véritablement sur le corps physique. Toute une société ou culture peut bien être décryptée à partir des marques portées par ses membres sur leur corps. Qu’il s’agisse par exemple de leurs tatouages ou de leurs tenues d’apparat arborées, ces marques peuvent traduire des messages ou des pratiques symboliques bien codifiées. Le présent argumentaire s’inscrit bien dans la dynamique des études de la socio-anthropologie du corps mais en croisant celle-ci avec les autres champs de la sociologie. Quelques axes qui doivent orienter les réflexions sont indiqués.

Corps et tatouages

Le tatouage du corps a aujourd’hui pris de l’ampleur dans diverses sociétés. Il consiste généralement à perforer, à scarifier l'épiderme à l'aide des aiguilles, des lames ou d’autres objets tranchants, pour introduire dans la peau des pigments ou des substances qui dessinent un motif. Celui-ci varie en fonction des objectifs poursuivis. Un tatouage à visée esthétique n’aura par exemple pas le même dessin qu’un tatouage à visée thérapeutique ou magico-religieuse. C’est ainsi qu’on peut observer des tatouages représentés par les dessins d’animaux (serpents, crabes, panthères, lions, etc.), d’oiseaux (éperviers, hiboux, chauves-souris…), des fleurs, du cœur ou même par des noms, etc. Dans la plupart des cas, les dessins créés sur la peau sont indélébiles et donc définitifs. Mais, il existe aussi des tatouages temporaires que le tatoueur peut enlever à tout moment quand le tatoué le désire. Les parties du corps généralement tatouées sont le dos, les reins (bas du dos), le bras, l’avant-bras, la poitrine, le bas ventre, les cuisses, les chevilles, etc. De plus en plus, on rencontre des femmes qui se font tatouer jusque dans les recoins les plus intimes de leur corps. Le tatouage gagne davantage du terrain et joue des fonctions à la fois esthétiques, thérapeutiques, religieuses, rituelles, initiatiques ou symboliques. Dans bien de sociétés africaines, ces pratiques de tatouage du corps sont aussi des marques d’appartenance ethnique ou tribale ; elles sont utilisées pour marquer une distinction entre les catégories sociales (chefs, notables, sorciers/magiciens, guérisseurs traditionnels, forgerons, femmes du chef, reine mère, etc.). Les tatouages ne constituent donc pas un phénomène social nouveau mais ils ont désormais pris une ampleur qui invite à la recherche socio-anthropologique. Aujourd’hui, les acteurs sociaux veulent sans doute répondre à des besoins culturels, esthétiques ou thérapeutiques mais  ils sont aussi certainement influencés ou dominés par les logiques de la mode, par les effets d’imitation ou de contagion. Tout compte fait, les sociologues doivent désormais parler d’une culture du tatouage, ou du tatouage comme un véritable fait social dont les logiques sont complexes, dynamiques et varient avec les sociétés ou avec les catégories sociales.

Corps et dépigmentation

Non loin du tatouage, c’est aussi la dépigmentation de la peau dans le but d’obtenir un teint plus clair et uniforme qui fait des ravages dans nos sociétés. Il est désormais courant d’évoquer des expressions vulgaires comme «djanssan, décapage, tôlerie, maquillage...» pour désigner une catégorie de personnes, surtout les femmes qui choisissent de perdre ou de supprimer leur mélanine afin de bénéficier d’un  éclaircissent partiel ou total de la peau par différents procédés. Ainsi, divers produits cosmétiques sont volontairement utilisés pour «agresser» le corps ou pour lui imposer une beauté supposée, imaginaire ou artificielle. Ce phénomène prend largement de l’ampleur. Le slogan populaire selon lequel la femme «brune» ou au teint clair est « la plus belle » s’est érigé en canon de beauté dans nos sociétés avec des effets néfastes sur la santé. Certaines communautés en sont tellement convaincues qu’elles se réservent le droit de monter les enchères de la dot lorsqu’il s’agit d’une jeune fille véritablement claire ou «brune». Le corps au teint totalement noir est manifestement haï/de moins en moins toléré, gênant et les moyens sont mobilisés pour l’améliorer ou pour l’éclaircir. Les femmes notamment, et désormais des hommes, sont de plus en plus pris dans ce piège de la desquamation. Les spots publicitaires accélèrent le phénomène. De multiples salons de beauté sont désormais spécialisés dans les pratiques de manucure/pédicure. Les acteurs s’attèlent au quotidien  au gommage du corps, à son pelage ou à son écaille, le but ultime étant de le débarrasser de ses «tares» pour espérer une meilleure «présentation de soi» (Goffman, 1975).

Corps, handicap et société

Les corps en situation de handicap sont socialement perçus comme « différents », surtout ceux qui présentent des «monstruosités de corps» (Goffman, 1975). A cause de ces «monstruosités» souvent très sévères, les personnes dont le corps est «handicapé» ou «souillé» sont «disqualifiées» et inscrites dans la catégorie des «outsiders» ou des  « stigmatisés » (Goffman, 1975).  Lorsque le corps devient un corps malade, handicapé, mourant ou mort, il fait aussi l’objet des croyances et des représentations sociales (Séca, 2002) particulières. Zahan (1970) est resté toujours très actuel après près de cinq décennies où il pensait que « (…) l’intégrité physique et psychique représente une condition fondamentale pour espérer passer au rang d’ancêtres. Tous les anormaux, tous ceux qui, dans la société, s’écartent du type d’être humain habituel, sont automatiquement exclus de la catégorie des morts illustres. C’est ainsi que les monstres et les malades mentaux ne peuvent jamais figurer parmi les élus….». Conscient de la fragilité et de la vulnérabilité de son corps, l’individu durant toute son existence terrestre doit surveiller et entretenir son corps, se contrôler, lutter pour la préservation de sa santé, de son intégrité physique et mentale dont l’altération pourrait le rendre handicapé, c’est-à-dire diminué ou inapte à accomplir sa destinée post-mortem (Wagoum, 2019). D’après ce dernier auteur, au cours de l’existence, les différents accidents, les guerres, les dégénérescences congénitales et les maladies invalidantes qui affectent le corps s’accompagnent souvent des traumatismes, des déformations, des dysfonctionnements de l’organisme, des dégradations physiques, des infections, des mutilations et des amputations de certaines parties du corps. Ces « castrations » corporelles diminuent alors les potentialités des victimes qui deviennent déficientes ou inaptes à remplir certaines fonctions au sein de leur « communauté ». Autrement dit, elles se trouvent en situation du handicap. Des anthropologues comme Mebenga Tamba (1990) ont bien souligné que dans l’imaginaire social africain, « c’est trahir la vie communautaire que de mourir avec un corps mutilé ». Le corps physique d’un tel mort ne lui permet pas de bénéficier des rites funéraires appropriés au même titre que les corps « normaux » ou valides. Dès lors, il devient comme le souligne Wagoum (2019) un damné pour l’existence d’outre-tombe. Aujourd’hui encore en contexte africain globalement, les constructions sociales liées au corps sont plurielles. Le corps, lorsqu’il est jeune ou vieilli, masculin ou féminin, handicapé ou difforme, estropié, infirme ou monstrueux, fait habituellement l’objet de nombreuses représentations sociales qui peuvent être protectrices ou menaçantes pour l’individu concerné. Jean-D ‘Ormesson ne disait-il pas, en parlant justement de la vieillesse et de ses ravages  qu’elle était un naufrage ?

Corps, droit et protection sociale

Dans diverses sociétés, le corps fait aussi l’objet des considérations juridiques et institutionnelles. L’on voit par exemple un arsenal de textes ou de lois qui sont solidement construits sur le plan du droit avec pour objectif de protéger des personnes handicapées ou encore ces personnes ayant des corps malades. Ces dispositions institutionnelles et juridiques protégeant le corps malade n’excluent pourtant pas les railleries sociales ou les pratiques de marginalisation ou d’exclusion qui sont très souvent réservées aux corps monstrueux ou vulnérables. Que dire par exemple des corps albinos qui, bien qu’étant juridiquement protégés, doivent lutter contre des formes plurielles de stigmatisation sociale. Au-delà de cette envie de protéger les corps malades, le corps est aussi, pour un certain nombre de célébrités un produit de protection juridique. Certaines parties du corps sont désormais protégées par des assurances au cas où une seule partie de ce corps venait à subir un dommage.

«Corps mort» et société

Il convient de souligner que les dispositions socio-institutionnelles de protection des corps vont au-delà du corps vivant pour prendre en compte le corps mort. Ainsi, même mort, les corps font l’objet de nombreuses croyances et pratiques sociales qui laissent voir des spécificités socio-anthropologiques intéressantes. Par exemple, les corps monstrueux ou suspects à leur mort doivent dans certaines sociocultures (cas des Yemba et des Nguemba de l’Ouest-Cameroun) faire l’objet des pratiques d’autopsie traditionnelle qui consiste à ouvrir le ventre[1], le thorax, l’abdomen, voire les cuisses et les jambes du défunt pour rechercher la « cause cachée » ou « antécédente » de la mort. La fonction sociale de cette pratique ésotérique est donc d’observer et d’examiner méticuleusement les organes vitaux (foie, cœur, poumons, vessie et reins) du défunt sorcier. Lorsque les autopsistes et les initiés[2] s’accordent ainsi sur les résultats et concluent qu’il s’agit d’un sorcier tombé sous le courroux des puissances magico-religieuses, le cœur du défunt est coupé, dépecé et incinéré ; ce qui, dans l’imaginaire collectif, marque la « mort achevée » ou l’exécution du sorcier. En brûlant le cœur support de réincarnation, les initiés pensent et croient anéantir l’agressivité et l’essence immatérielle du sorcier. L’incinération est perçue comme ayant une fonction rassurante, une fonction de blindage. C’est donc un rite expiatoire et purificatoire, un « rite d’agrégation » qui refaçonne les esprits, restructure le groupe. L’incinération « disperse » ainsi la force vitale du sorcier et apporte aux vivants un secours psychologique et spirituel, une santé socialement évaluée (Djouda, 2012 ; Djouda, Pinghane et Wagoum, 2015).

Globalement, le corps fait dont objet de diverses configurations sociales, culturelles et symboliques. Il est un véritable support des dynamiques socio-culturelles ; il est dans certains cas un support utilisé pour communiquer, pour diffuser des messages (cas des tatouages…) ; il exprime des considérations cosmogoniques plurielles et peut permettre de situer l’individu et son groupe d’appartenance. Il est donc finalement le « lieu de tous les paradoxes » (Detrez, 2002) ; il est même un marqueur manifeste de l’état de santé de l’individu. A cet effet, lorsqu’il est encombré par des souillures réelles ou imaginaires, il peut ou doit urgemment subir des rites de « blindage » (Djouda 2012) ou de « lavage du corps » (Tonda, 2005).

La recherche socio-anthropologique est véritablement invitée sur ce terrain complexe intégrant le triptyque «corps, santé et société». C’est elle qui peut le mieux aider à comprendre les logiques sociales, culturelles ou d’aliénation coloniale, d’esclavage ou d’esthétique corporelle qui structurent ces pratiques (cas des tatouages et dépigmentations) souvent ravageuses sur le plan sanitaire. Il peut être important  d’analyser aussi le cadre réglementaire susceptible d’encadrer ces pratiques. Dans les pays du Nord par exemple, la pratique des tatouages de corps est encadrée par des textes. Les tatoueurs ont un agrément des autorités sanitaires et ont l’obligation de justifier d’une formation spécifique. Leur activité et leurs installations sont déclarées auprès de la préfecture. Pour chaque tatouage, le tatoueur a l’obligation d’informer celui qui sollicite cette pratique sur les risques ou possibles effets pervers. Dans la plupart des cas, il demande au tatoué de signer un consentement éclairé qui tient lieu d’ « acte de tatouage ». Ces mesures d’encadrement des pratiques de tatouage n’existent pas et ne sont pas appliquées dans les pays du Sud (cas du Cameroun). Ce vide laisse le champ libre à des individus qui appliquent ou sollicitent toutes sortes de tatouage avec des risques divers. Dans bien de cas, tatouage du corps rythme avec déviance, prostitution, homosexualité, secte, banditisme, etc. Par ailleurs, sur le plan sanitaire, le tatouage du corps peut présenter de multiples effets secondaires. Lorsqu’il est mal pratiqué, il expose le tatoué à un risque de réaction cutanée ou d’infection. Le tatouage doit être réalisé dans des conditions d’hygiène strictes, sinon le tatoué et le tatoueur courent ensemble un risque de transmission de virus (VIH/Sida) et de bactéries, par ses instruments ou par les substances utilisées. Le tatouage peut entraîner une réaction allergique (démangeaisons, œdème, gonflement, etc.) aux substances ou pigments utilisés. Les tatouages traditionnels se font très souvent dans des conditions extrêmement précaires, sans produits anesthésiques, susceptibles de limiter la douleur atroce et les saignements.

Corps comme produit de marketing social

Un diction populaire ne dit-il pas que « l’habit ne fait pas le moine », mais il lui est rétorqué qu’«on reconnaît le moine par son habit ». Autrement dit, le corps n’est plus seulement ce véhicule naturel, mais un véritable produit de consommation. La contemporanéité des différentes lectures que l’on fait du corps aujourd’hui amènerait presqu’à oublier ou à occulter, le culte que les dieux Grecs  et Egyptiens lui vouaient dans l’antiquité. Le corps à cette époque faisait déjà l’objet de tous les fantasmes. Les sculptures Grecs, le langage et la représentation iconique du corps ont démontré depuis ce temps que le corps était en même temps un objet de séduction et de promotion sociale.

Comparer aujourd’hui, le corps à un produit de marketing social remet tout simplement au gout du jour, une demande de plus en plus croissante des canons de beauté, d’idéal-type que l’imaginaire populaire a sculpté dans la mémoire collective des sociétés contemporaines. Un produit de marketing social adossé à la mise en perspective du corps peut se décliner sous plusieurs angles. Entre autres, le besoin de séduction, le désir exprimé par une catégorie de la société vis-à-vis de l’objet fantasmé et convoité (ici le corps et ses atours), et enfin l’appropriation du produit ou de l’objet tel que projeté.

En somme, le regard de l’autre dans le but d’être accepté, apprécié est sans doute le principal moyen de nos préférences, des contraintes parfois insuffisamment justifiées ou tout simplement assumées. Dès lors, notre corps et la manière dont nous le soignons, l’habillons est le résultat d’un ensemble d’influences qui nous rend éminemment socialisés, façonnent notre apparence pour correspondre aux images dominantes que nous renvoie la société actuelle.  Le corps comme produit de marketing social met donc en perspective la variété des interprétations, calquées sur un nouveau mode de perception et de prescription qu’utilisent les méthodes modernes d’attraction et de modelage de besoins socialement exprimés ou volontairement refoulés.

Globalement, cet argumentaire invite les chercheurs des sciences sociales (sociologie, anthropologie, psychologie, histoire…) à se penser profondément sur divers axes pouvant apporter un éclairage spécifique sur le triptyque «corps, santé et société».

Quelques axes (non exhaustifs) qui pourront être abordés par les potentiels auteurs :

  • Représentations sociales du corps
  • Corps comme objet de marketing social et politique
  • Corps et présentation ou écriture de soi
  • Marquages culturels du corps
  • Politiques et droits du corps
  • Tatouages, chirurgies esthétiques et reconstructions du corps
  • Dépigmentation du corps et présentation de soi
  • Corps vivants et corps malades/pathologiques ou vulnérables
  • Corps handicapés, lépreux ou monstrueux
  • Corps blindé
  • Corps morts, rites et pratiques funéraires
  • Corps et religion
  • Signatures du corps
  • Corps et mutilations sexuelles
  • Corps et maternités
  • Corps masculin et corps féminin
  • Contrôle du corps féminin (ou du biopouvoir)
  • Corps et publicité, Etc.

Ces quelques axes de réflexion sus-présentés ne sont pas exhaustifs. Les chercheurs, d’identités de spécialisation variées, pourront se pencher sur diverses  autres dimensions profondes du triptyque corps, santé et société en contexte africain. Par ailleurs, le comité scientifique accordera un intérêt particulier aux propositions qui cèderont une place prépondérante aux travaux/résultats de terrain.

Comité scientifique

  • Pr. Jean NZHIE ENGONO (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Joseph-Marie ZAMBO BELINGA (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Lucien AYISSI (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Laurent Charles BOYOMO ASSALA (Université de Yaoundé II-Cameroun)
  • Pr. Valentin NGA NDONGO (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. MBONJI EDJENGUÈLÈ (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Michel MAFFESOLI (Institut Universitaire de France)
  • Pr. Patrick TACUSSEL (Université Paul Valéry Montpellier III-France)
  • Pr. Florence PIRON (Université Laval-Canada)
  • Pr. Ali AÎT ABDELMALEK (Université de Rennes 2-France)
  • Pr. Patrick WATIER (Université de Strasbourg-France)
  • Pr. Christian SUTER (Université de Neuchâtel-Suisse)
  • Pr. Emmanuel KAMDEM (Université de Douala-Cameroun)
  • Pr. Paul TCHAWA (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Camille EKOMO ENGOLO (Université de Douala-Cameroun)
  • Pr. Luc MEBENGA TAMBA (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Marcel MOTAZE AKAM (Université de N’Gaoundéré-Cameroun)
  • Pr. Emmanuel YENSHU VUBO (University of Buea-Cameroun)
  • Pr. Antoine SOCPA (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Armand LEKA ESSOMBA (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Samuel Béni ELLA ELLA (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Honoré MIMCHE (Université de Yaoundé II-Cameroun)
  • Pr. Pierre François EDONGO NTEDE (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Pr. Nathan ONANA NOAH (Université de Maroua-Cameroun)
  • Pr. Alain Roger BOULLA MEVA’A (Université de Dschang-Cameroun)
  • Pr. Yves Bertrand DJOUDA FEUDJIO (Université de Yaoundé I-Cameroun)
  • Dr. Robert Marie MBA (Université de Yaoundé I-Cameroun).

Références bibliographiques

  • Boetsch, G. & Chevé, D. (2000). Le corps dans tous ses états. Regard anthropologique. Paris : CNRS.
  • Détrez, C. (2002). La construction sociale du corps. Paris : Seuil.
  • Djouda Feudjio, Y. B. (2012). « Blindage, autopsie traditionnelle et santé chez les Ngyemba de l’Ouest-Cameroun ». In Palabres Actuelles, Revue de la Fondation Raponda-Walker pour la Science et la culture. (pp. 23-44). No 2, vol. B, «L’Homme et la maladie».
  • Fougeyrollas, P. (1978). « Normalité et corps différents : regard sur l’intégration des handicapés physiques ». In Anthropologie et sociétés. (pp.51-71). Vol. 2, N° 2.
  • Fournier, L.-S. & Ravenau, G. (2008). « Anthropologie des usages sociaux et culturels du corps ». In Journal des Anthropologues. N° 112-113.
  • Le Breton, D. (1992). La Sociologie du corps. Paris : PUF.
  • Mazarno Parisoli, M. M. (2002). Penser le corps. Paris : PUF.
  • Mebenga Tamba, L. (1990). Les funérailles chez les Ewondo. Changements socioculturels, économiques et évaluation de l’esprit de solidarité. Thèse de Doctorat 3ème cycle en Anthropologie. Université de Yaoundé.
  • Retel-Laurentin, A. (1974). Sorcellerie et ordalies. Paris :Anthropos.
  • Séca, J. M. (2002). Les représentations sociales. Paris: Armand Collin.
  • Stiker, H.-J. (2005). Corps infirmes et sociétés. Essais d’anthropologie historique. Paris : Dunod.
  • Thomas, L.-V. (1983). « Corps et société : le cas négro-africain ». In Cahier des religions africaines. (pp.193-214). Vol.17, N° 33-34, Janv- Juil.
  • Travaillot, Y. (1998). Sociologie des pratiques d’entretien du corps. Paris : PUF.
  • Wagoum, C. (2013). Anthropologie comparée des autopsies rituelles en Afrique centrale. Situations camerounaise et gabonaise. Thèse de Doctorat d’Anthropologie. Université Omar Bongo de Libreville.
  • Wagoum, C. (2019). Mort et handicap chez les Ngyemba du Cameroun : un essai d’analyse à partir des rites mortuaires du «gros ventre». Communication présentée lors du colloque Handicap, sociétés et territoires, UCAC, 28-29 avril 2019.
  • Zahan, D. (1970). Religion, spiritualité et pensée africaine. Paris : Payot.

Réferences

[1] « Le ventre est le siège de la sorcellerie (…), un centre vital de l’action, (…) l’objet de pratiques anthropophagiques concrètes ». Lire Retel-Laurentin, A. (1974). Sorcellerie et ordalies. Paris : Anthropos. p. 235.

[2] L’initié ici est toute personne ayant le don de la « double vue » ou ayant « quatre yeux » et qui peut déchiffrer ce qui relève de la sphère de l’invisible. Il s’agit dans la plupart de cas des notables, des vieillards et des guérisseurs traditionnels.

Lieux

  • Yaoundé, Cameroun (+237)

Dates

  • dimanche 15 septembre 2019

Mots-clés

  • corps, santé

Contacts

  • Yves Bertrand Djouda Feudjio
    courriel : feudjio [at] yahoo [dot] fr

Source de l'information

  • Yves Bertrand Djouda Feudjio
    courriel : feudjio [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Corps, santé et société en Afrique », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 09 août 2019, https://doi.org/10.58079/13aj

Archiver cette annonce

  • Google Agenda
  • iCal
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search