Página inicialCréations des écrivaines algériennes : héritages, engagements et diversité des écritures

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Créations des écrivaines algériennes : héritages, engagements et diversité des écritures

Algerian writers' creations: heritage, commitment and diversity of writing

N°5 de la Revue algérienne des lettres RAL

Revue algérienne des lettres journal (RAL) issue 5

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Publicado quinta, 05 de setembro de 2019

Resumo

Nous souhaitons consacrer le numéro 5 de la Revue Algérienne des Lettres RAL à la ‎littérature féminine en Algérie : son évolution, sa transformation, ses nouvelles ‎tendances esthétiques et ses nouveaux engagements ; une réflexion doit être menée ‎aussi sur le rapport engagement / création car il ne suffit pas de dire pour créer. Nous ‎souhaitons que soit tenu compte de la reconnaissance de cette littérature au plan ‎national et au plan international pour mieux en cerner les enjeux et les retombées. En ‎conséquence, les articles proposés doivent s’appuyer sur une bibliographie précise du ‎sujet pour éviter les redites et avancer dans la construction d’une histoire littéraire ‎bien outillée.‎

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Coordination

Numéro thématique coordonné par Dr Chahrazade LAHCÈNE et Dr Abdelkrim BENSELIM

Argumentaire

Dès son émergence, la littérature algérienne de langue française, de par la situation ‎coloniale dans laquelle elle émergeait, s’est trouvée dans l’obligation de l’engagement. ‎Elle se devait de témoigner de la parole même des colonisés et de la prise de ‎conscience d’une société prenant la mesure de ses propres apports. Des premiers textes ‎algériens aux œuvres des auteurs devenus classiques, la littérature algérienne a pris son ‎plein essor après l’indépendance dans les tensions socio-culturelles d’une nation aux ‎prises avec ses contradictions et d’une littérature tiraillée entre les diktats du pouvoir ‎et les innovations des créateurs. Dans les étapes de ce processus d’affirmation d’une ‎littérature nationale, les écrivaines ont eu un statut particulier pour plusieurs raisons à ‎la fois sociales, culturelles et politiques. Cette émergence d’œuvres littéraires des ‎femmes a été étudiée et si les études méritent d’être encore enrichies, elles doivent ‎aussi être prises en charge par les nouvelles avancées de la recherche dont le principe ‎même est l’accumulation et le dialogue des partenaires intellectuels.‎ Ainsi, il est toujours nécessaire de (re)lire les textes des premières comme Djamila ‎Debêche ou Taos Amrouche et de prendre la mesure de la place centrale occupée par ‎Assia Djebar pendant plus de vingt années. Il est utile aussi d’introduire une ‎hiérarchisation des textes pour dépasser la tendance qui a imposé de mettre sur le ‎même plan des textes de performance très différente, sous prétexte qu’ils étaient signés ‎par une Algérienne : ainsi si les noms de Yamina Mechakra ou de Aïcha Lamsine ‎s’imposent à peu près à la même période, dans les années 70, l’appréciation par ‎l’histoire littéraire de leur apport doit être nuancée.‎ En effet si les années 80 sont celles de l’émergence visible de voix féminines par la ‎multiplication de créations véritablement littéraires, la question de la reconnaissance ‎de l’écriture féminine de langue française en Algérie demeure toujours d’actualité. Plus ‎que les écrivains, les écrivaines ont dû s’imposer dès lors qu’elles sortaient des sentiers ‎battus de la tradition et qu’elles s’imposaient dans l’espace public. Cette première ‎transgression n’a pas été suivie par toutes d’audaces d’écritures et il est nécessaire de ‎recenser les créations qui confortent la société dans ses refuges les plus conservateurs.‎ Car écrire véritablement, créer, c’est justement sortir des sentiers battus pour ‎emprunter une voie originale et transgressive. L’écriture est un acte de libération mais ‎aussi une arme de résistance et la critique littéraire, s’inscrivant fermement dans le ‎processus historique, doit pouvoir apprécier les degrés d’affranchissement des pressions ‎sociales et culturelles et les moyens esthétiques utilisés pour y parvenir. ‎

Dans la plupart des textes littéraires des écrivaines algériennes, le discours tenu porte ‎l’empreinte de la quête de soi, de la reconnaissance d’une vie indépendante et du ‎besoin d’exister face à des impératifs imposés par la société. L’autobiographie a été ‎une des voies génériques les plus empruntées au risque même d’une société mal à l’aise ‎avec la voix d’une femme et en conséquence, au risque même pour la créatrice d’une ‎complaisance narcissique appuyée. Progressivement, les créations se sont émancipées ‎de cette voie/voix pour emprunter d’autres choix génériques, plus à même d’illustrer ‎leurs désirs et leurs imaginaires. Chaque genre ayant ses innovations, les œuvres se ‎diversifient au-delà de la confidence intimiste du genre autobiographique et revisitent ‎les héritages des créations antérieures, que ces créations soient féminines ou ‎masculines, nationales ou internationales. La question que l’on se pose pour les étudier ‎ne concerne plus seulement le contenu thématique et les raisons de l’écriture mais la ‎manière d’être écrivaine. Ce n’est plus seulement qu’écrivent-elles et pourquoi mais ‎‎« comment écrivent-elles ? »‎ Si les études sur l’émergence de la littérature des Algériennes sont toujours possibles ‎pour apporter des éléments nouveaux, ce sont celles qui prennent en charge la ‎diversification de ce champ littéraire qui sont la tâche du présent critique. Les années ‎noires algériennes, dans lesquelles le pays était plongé dans le chaos, sont-elles prises ‎en charge de la même manière par les témoignages, les reportages ou les créations ‎littéraires ? Ce sont différentes interventions écrites dont certaines demeurent, quel que ‎soit leur intérêt, à la périphérie du littéraire. Certaines écrivent juste avant cette ‎décennie puis en prennent à bras le corps les manifestations et conséquences, comme ‎c’est le cas de Malika Mokeddem ; d’autres sont poussées à la publication par la force ‎de ce contexte même qui les somme d’écrire, comme ce fut le cas de Maïssa Bey. Ce ne ‎sont que deux exemples emblématiques que l’on peut renforcer par l’analyse d’autres ‎textes.‎

Nous souhaitons consacrer le numéro 5 de la Revue Algérienne des Lettres RAL à la ‎littérature féminine en Algérie : son évolution, sa transformation, ses nouvelles ‎tendances esthétiques et ses nouveaux engagements ; une réflexion doit être menée ‎aussi sur le rapport engagement/ création car il ne suffit pas de dire pour créer. Nous ‎souhaitons que soit tenu compte de la reconnaissance de cette littérature au plan ‎national et au plan international pour mieux en cerner les enjeux et les retombées. En ‎conséquence, les articles proposés doivent s’appuyer sur une bibliographie précise du ‎sujet pour éviter les redites et avancer dans la construction d’une histoire littéraire ‎bien outillée.‎ Pouvons-nous continuer à confiner l’écriture féminine de langue française en Algérie ‎dans les schémas classiques de la dénonciation de la condition féminine ? Peut-elle ‎encore être réduite au simple constat de ce que la société autorise et scelle ? Quels ‎sont les genres littéraires qu’empruntent les écrivaines contemporaines et pourquoi ? ‎Peut-on déceler de nouveaux apports par rapport aux aînées des écrivaines de la ‎nouvelle génération ? ‎

Chahrazade LAHCÈNE et Abdelkrim BENSELIM, ‎ Avec l’aimable participation de Christiane ACHOUR.‎

Modalités de soumission

Les contributions à ce numéro seront soumises via la plateforme ASJP (Algerian ‎Scientific Journal Platform, le portail des revues scientifiques algériennes). ‎ Pour cela, et avant la soumission, il est nécessaire de /‎ ‎- créer un compte ‎- de sélectionner la revue ‎Revue algérienne des lettres https://www.asjp.cerist.dz/en/PresentationRevue/523‎ ‎- puis cliquer sur la rubrique « soumission d’article ». ‎

Les articles doivent être rédigés selon le Template téléchargeable sur la page de la ‎revue à la rubrique « Instructions aux auteurs ». ‎ Il est important de préciser que l'article est destiné au n°5 de la revue.‎

  • Dates importantes ‎31 octobre 2019 : dernier délai pour la réception des articles. ‎

  • ‎5 décembre 2019 : réponse aux auteurs. ‎ ‎
  • 1er janvier 2020 : mise en ligne du n°5 sur la plateforme ASJP.‎

Datas

  • quinta, 31 de outubro de 2019

Palavras-chave

  • écrivaine, algérienne, héritage, engagement, diversité, écriture

Contactos

  • Abdelkrim Benselim
    courriel : benslim2012 [dot] abdelkrim [at] gmail [dot] com

Urls de referência

Fonte da informação

  • Abdelkrim Benselim
    courriel : benslim2012 [dot] abdelkrim [at] gmail [dot] com

Licença

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Para citar este anúncio

« Créations des écrivaines algériennes : héritages, engagements et diversité des écritures », Chamada de trabalhos, Calenda, Publicado quinta, 05 de setembro de 2019, https://doi.org/10.58079/13bp

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