AccueilÉconomies politiques de la recherche en sciences sociales dans le monde arabe  

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Économies politiques de la recherche en sciences sociales dans le monde arabe  

Political economy of research in social sciences in the Arab world

الاقتصادات السياسية للبحث في العلوم الاجتماعية في العالم العربي

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Publié le mercredi 11 septembre 2019

Résumé

Lebanon Support is seeking submissions for the 2021 issue of the Civil Society Review on Political economy of research in social sciences in the Arab world. Axes of reflection identified and that can guide contributions: Institutional configurations and actors’ rationale in the Arab world: how are political economies of research in social sciences organised?, Research agendas, methods and paradigms: the constrained choices of research., Researchers’ trajectories in the Arab world: functions, carriers, values.

Annonce

Coordination

Numéro coordonné par: Dr Candice Raymond, Dr Sbeih Sbeih, Dr Marie-Noëlle AbiYaghi

Argumentaire

La recherche en sciences sociales  – que nous concevons de manière large comme toute forme de recherche adoptant une démarche et des outils scientifiques afin de produire des connaissances sur la société étayées par des données empiriques– est une activité sociale soumise à de multiples contraintes. Si certaines  tiennent à des facteurs épistémologiques et méthodologiques, d’autres résident dans l’affaiblissement de l’autonomie du champ de la recherche dans l’ère néolibérale. Dans la plupart des pays occidentaux, la recherche en sciences sociales connaît d’importantes mutations du fait de réformes qui, sous l’égide du « nouvel esprit du capitalisme » (Boltanski et Chiapello, 1999), manifestent l’hégémonie des champs économique et politique. Ces politiques de la recherche d’inspiration néo-libérale, mises en oeuvre dès les années 1980 aux Etats-Unis et une à deux décennies plus tard en Europe (Duval et Heilbron, 2006), transforment profondément les conditions institutionnelles et sociales de l’activité scientifique. Ainsi, le recul des financements publics au profit des sciences sociales et l’accroissement concomitant des financements privés, comme la systématisation des modes de financement par projet, entraînent une plus grande précarité des équipes de recherche constituées et des carrières individuelles de chercheurs, de même qu’elles favorisent la transformation des universités en véritables “entreprises académiques” et la multiplication des centres de recherche relevant du secteur privé.  S’y ajoutent les sollicitations de plus en plus nombreuses que les acteurs publics et les organisations internationales adressent aux chercheurs, non sans peser sur la priorité accordée aux sujets à étudier et la manière dont il « faut » les aborder. La problématisation des questions de recherche relève d’autant moins des logiques propres au champ scientifique qu’elle se trouve contrainte de s’ajuster aux considérations politiques et économiques des acteurs financeurs. Plus généralement, la définition des “agendas” de recherche fait intervenir des acteurs de plus en plus nombreux et dont les intérêts sont variés, si ce n’est contradictoires : chercheurs individuels et équipes de recherche, laboratoires d’affiliation, agences de financement de la recherche, think tanks et bureaux d’expertise privés, entre autres. Enfin, la consolidation de l’expertise comme “nouvelle fonctionnalité” de la recherche impose des contraintes croissantes à une pratique qui se déploie dorénavant bien au-delà des frontières des universités ou des centres de recherche classiques. 

Dans le monde arabe, ces différents phénomènes sont parfois plus anciens, et souvent d’une plus grande amplitude. Confrontées depuis les années 1980 à la massification de l’enseignement supérieur, les universités publiques ne consacrent bien souvent qu’une part minime de leurs budgets à la recherche en sciences sociales, tandis que nombre de nouvelles universités fondées à partir des années 1990 se désintéressent purement et simplement de ces disciplines (Bamyeh, 2015). Plus récemment, les appels insistants adressés au monde arabe pour qu’il rejoigne  une “économie du savoir” globalisée, où la recherche serait arrimée aux besoins de l’économie de marché, contribuent eux aussi à la marginalisation des sciences sociales (Arvanitis et Hanafi, 2015). Parallèlement, l’intervention massive des organisations internationales, aussi bien en matière de politiques de développement que dans les pays ayant connu des conflits armés, a favorisé le développement d’un important marché de l’expertise vers lequel se tournent nombre de chercheurs universitaires locaux (le Liban et la Palestine en sont des exemples patents). En réponse à une demande sociale et politique d’autant plus pressante que l’actualité se fait plus mouvementée, les centres de recherche, indépendants ou liés à des universités privées, se sont multipliés,  non sans faire preuve d’un dynamisme qui manque souvent dans les campus universitaires. Certains se positionnent aux côtés des think tanks anglo-saxons, qui déploient leurs activités dans la plupart des pays de la région et se transforment en antichambres des pouvoirs politiques et économiques, tandis que d’autres centres se veulent davantage connectés aux organisations de la société civile ou aux partis politiques et à leurs lignes d’action respectives, tout en partageant souvent les mêmes bailleurs. Dans l’ensemble, ces développements participent de la mise en concurrence entre plusieurs types de “producteurs de savoir”, qui tous se prévalent d’un régime de vérité scientifique. Or, le savoir et la production scientifique s’imposent comme des enjeux de pouvoir entre ces différents acteurs, dont la lutte ne se limite pas à la captation des ressources dédiées à la recherche, mais touche aussi à la définition de ce qui est scientifique et de ce qui ne l’est pas,  de ce qui relève du savoir légitime ou en est exclu. 

Partant du constat que le champ de la recherche en sciences sociales dans le monde arabe présente un degré important d’hybridité et déborde très largement le seul espace universitaire, ce dossier entend interroger les “économies politiques de la recherche” qui conditionnent aujourd’hui la production des savoirs en  sciences sociales. Par économie politique de la recherche, formule déjà employée par O. Roy (2001) et J.F. Bayart (2013) notamment, nous désignons l’ensemble des relations sociales, politiques et économiques qui régissent le marché de l’activité savante et organisent la production des connaissances scientifiques. Il s’agira ici de rendre compte des champs de force qui traversent ces configurations socio-institutionnelles formées d’acteurs multiples, afin d’en saisir les effets de cadrage des pratiques et des trajectoires de recherche.

Ces économies politiques de la recherche présentent bien sûr des singularités d’un pays à l’autre du monde arabe, en raison des spécificités de chaque trajectoire nationale : l’histoire propre à chaque système national d’enseignement supérieur et de recherche, le modèle politique et économique du pays (déterminant notamment la place qu’y occupent institutions publiques et privées), le degré d’autoritarisme ou de libéralisme relatif du régime en place sont autant de facteurs de différenciation à considérer. Il est évident que l’économie politique de la recherche s’avère radicalement différente, par exemple, dans un pays comme le Liban, où l’Etat dispose d’une faible capacité de régulation du secteur universitaire privé, où les organisations internationales financent un marché florissant de l’expertise, et où le tissu associatif assume une part non négligeable de l’activité de recherche, et en Algérie, où la recherche est quasiment exclusivement prise en charge par le secteur public et dépend étroitement des politiques impulsées par l’Etat (Khelfaoui, 2001).

Plusieurs axes de réflexion peuvent être dégagés, qui précisent les contributions attendues:

Configurations institutionnelles et logiques d’acteurs dans le monde arabe : comment s’organisent les économies politiques de la recherche en sciences sociales ?

Saisir ces nouvelles économies politiques de la recherche en sciences sociales impose en premier lieu un effort de description des acteurs en présence, de leurs logiques propres et des systèmes de relations qui s’établissent entre eux. 

Il pourra s’agir en premier lieu, non seulement de répondre à la question, assez triviale, de savoir qui finance quoi, mais plus largement, de s’interroger sur la demande (sociale ou politique) en sciences sociales, c’est-à-dire sur les “attentes formulées par des acteurs extérieurs de la discipline [...] prenant souvent la forme de commandes solvables plus ou moins explicites sur un « marché » de la prestation intellectuelle” (Granier, Ould-Ferhat et Thobois, 2018). Il pourra en particulier être question du rôle respectif des Etats, des organisations internationales, des partis politiques ou des organisations de la société civile dans la mise en place de programmes de recherche au sein ou en dehors du milieu académique, dans le développement d’un marché de la consultance recourant aux services de spécialistes des sciences sociales, ou dans la création de structures extra-universitaires déployant une activité de recherche (think-tanks, centres de recherche privés, observatoires associatifs, etc.). 

Les rapports noués avec les institutions et les acteurs scientifiques relevant du secteur universitaire pourront aussi être interrogés, de sorte à préciser la place occupée aujourd’hui par l’université dans la production des savoirs sociaux : loin de pouvoir prétendre à tout monopole sur la recherche en sciences sociales dans le monde arabe, est-elle pour autant condamnée à n’être que la simple pourvoyeuse en ressources humaines d’une activité de recherche se déployant en dehors de ses murs? 

Enfin, sur un autre plan, l’on pourra aussi s’interroger sur les tensions et les synergies que ces configurations socio-institutionnelles produisent entre recherche fondamentale, recherche dite “appliquée” et mondes praticiens. Les contributions attendues sur ces différentes questions permettront de rendre compte des variations nationales, mais aussi entre disciplines (certaines ayant des traditions plus anciennes de collaboration avec le monde économique ou politique) et même entre sous-champs de recherche (la question de leur utilité sociale ou de leur valeur sur le marché de l’expertise s’y posant en des termes différents).

Agendas de recherche, méthodes et paradigmes : les choix contraints de la recherche

Les différents dispositifs institutionnels qui régissent aujourd’hui l’activité scientifique ne sont pas sans effets, bien sûr, sur les priorités de recherche mises en oeuvre comme sur les paradigmes et les méthodes mobilisés par les chercheurs. 

L’orientation imposée à la production scientifique par le biais des financements par projet a fait l’objet de recherches récentes qui, sur la base de données quantitatives, soulignent l’effet de « proposal », soit la formulation de propositions par les chercheurs en réponse aux thématiques prédéfinies par les bailleurs internationaux (Currie-Alder, Arvanitis et Hanafi, 2018). Certaines de ces thématiques, telles celles relevant du « développement », polarisent depuis plusieurs décennies un grand nombre de travaux de recherche (y compris des mémoires de master) auxquels elles assignent un cadre normatif souvent inquestionné. Le “développement”, devenu cause collective agrégeant une multiplicité de bailleurs de fonds, d’acteurs locaux, de chercheurs et d’institutions de recherche, fait pourtant l’objet de fortes critiques, tantôt comme « machine antipolitique » (Ferguson, 1990) tantôt comme « croyance occidentale » (Rist, 2007) ou encore « universelle » (Sbeih, 2018a), tantôt comme discours « colonisateur de la réalité » (Escobar, 1995). Les contributions pourront dès lors s’intéresser à la manière dont ce paradigme du développement, tout comme celui plus récent de la « lutte contre le terrorisme » et la « radicalisation », « détermine[nt] les questions qui peuvent être posées et celles qui sont exclues » (Bourdieu, 2001b : 35), mais aussi comment ils contribuent à la confusion entre catégories d’analyse et catégories de sens commun d’une part, et entre discours scientifique et discours pro domo des acteurs de l’autre (Sbeih, 2018b).

Il pourra aussi s’agir de questionner les effets de ces nouvelles économies politiques de la recherche sur les méthodes et sur les outils, y compris rhétoriques, privilégiés par les chercheurs. Ces effets sont de plusieurs ordres. Tout d’abord, l’insertion de la recherche dans des dispositifs à visée évaluative (mis en place par les organisations internationales, les ONG, etc.) entraîne bien souvent la survalorisation des pratiques quantitatives visant à la mesure des phénomènes observés, au détriment des outils plus qualitatifs et de leurs ambitions de compréhension. Ensuite, les temporalités imposées à la recherche par les cadres d’action des bailleurs contribuent largement à transformer les rapports traditionnels des chercheurs à leur “terrain”, les amenant par exemple à privilégier les “focus groups” sur l’observation ethnographique. Enfin, les formats d’écriture, les vocabulaires employés, le recours stratégique aux marques de scientificité, pourront eux aussi être questionnés dans cette perspective.

Un dernier aspect pouvant être abordé ici a trait à “l’immigration irréfléchie des idées” (d’après Marx repris par Bourdieu, 2001), lorsque la recherche locale se trouve prise dans des rapports producteurs d’assymétries : une part importante du savoir produit par des chercheurs et institutions internationaux s’appuie sur des appareils théoriques produits dans des contextes particuliers mais qui, du fait du poids symbolique de leurs auteurs et de leurs pays d’origine, sont perçus comme “universels”. Se pose alors la question des “voyages” que peuvent entreprendre les paradigmes (Kienle, 2010). Et peut-on à cet égard constater une différenciation entre recherches en fonction du type de financeur (institutions nationales/locales vs bailleurs et organisations internationaux) et des positions qu’occupent les chercheurs (selon qu’ils soient employés par des ONG ou par des universités, ou encore indépendants)? 

Trajectoires de chercheurs dans le monde arabe : fonctions, carrières, valeurs

Enfin, un dernier jeu de questions touche aux trajectoires suivies par les chercheurs dans ces “écosystèmes”, aux fonctions et rôles qui leur sont dévolus, ainsi qu’aux valeurs attachées à leur pratique professionnelle. 

Dans ces nouvelles configurations de la recherche, la distinction radicale entre les figures du savant et de l'expert s’avère de moins en moins opérante, puisque la plupart des chercheurs alternent au cours de leur carrière entre ces deux registres de production de savoir. Au delà des critiques de l'expertise condamnant notamment l’arraisonnement de la forme et du contenu, d’une part, et des critiques de la tour de babel dans laquelle s’enfermerait un monde académique jargonnant, d’autre part, quelles tensions, démarches, pratiques, imaginaires, animent les tenants de la “research on demand” (recherche à la commande), et les défenseurs d’une recherche plus détachée de la demande institutionnelle ou inscrite dans une temporalité plus longue ? Quelles conceptions de leur fonction de chercheur et de son utilité sociale sont-elles mises en jeu ? Ces deux registres de production du savoir sont-ils d’ailleurs irrémédiablement incompatibles, et comment certains chercheurs les articulent-ils pratiquement ? 

Un deuxième jeu de questions touche à l’autonomie des chercheurs devant composer avec les différentes contraintes systémiques pesant sur leurs carrières. Quelles stratégies les chercheurs universitaires mettent-ils en place pour préserver leur indépendance lorsqu’ils se positionnent sur le marché de l’expertise ? De quelle marge de négociation disposent-ils dans les dispositifs qui encadrent leur recherche ? Comment jouent-ils de leur multipositionnalité pour faire avancer leurs objectifs propres ? En miroir de ces questionnements, comment les chercheurs effectuant leur carrière en dehors du secteur universitaire (dans le milieu associatif par exemple) parviennent-ils à se positionner dans la compétition scientifique ? Et comment importent-ils dans leur domaine d’intervention des préoccupations, des valeurs ou des conceptions de la recherche issues du milieu universitaire ?

Enfin, les contributions attendues pourront interroger l’économie morale de la recherche faisant pendant à son économie politique : dans un contexte de monétarisation croissante de l’activité scientifique, que reste-t-il des incitations et bénéfices spécifiques qui produisent cet “intérêt au désintéressement” (Bourdieu) propres aux champs savants ? Quelles formes nouvelles, dans ces configurations socio-institutionnelles, peut prendre l’engagement politique ou social du chercheur ? Ces économies politiques de la recherche condamnent-elles nécessairement l’ambition critique des sciences sociales, et de quelle manière celle-ci peut-elle néanmoins se manifester ?

Calendrier

Les propositions d’articles doivent être envoyés à: editor@lebanon-support.org

avant le 15 Novembre 2019,

en précisant le titre de l’appel: “Économies politiques de la recherche en sciences sociales dans le monde arabe”.  

Une réponse sera adressée aux auteurs au cours du mois suivant. 

Les articles, rédigés en arabe, en français ou en anglais et d’un volume maximal de 45 000 signes, doivent être soumis au plus tard le 30 mai 2020, avant envoi pour relecture anonyme par les pairs.

Consignes

Lebanon Support encourage les contributions de chercheurs expérimentés, ou de chercheurs en début de carrière et de doctorants. Les auteurs peuvent soumettre leurs articles en arabe, anglais ou français. Tous les articles sont soumis à une relecture anonyme par les pairs.

La priorité sera donnée aux contributions qui adoptent une approche critique, s'inscrivent dans un cadre théorique solide et qui sont basées sur des recherches empiriques.  

Les propositions peuvent être présentées en arabe, anglais ou français.

Veuillez communiquer les informations suivantes dans un document word/pdf:

  • Nom (s)
  • Titre(s) et affiliation(s)
  • Titre de l’article
  • Un résumé de 500 mots maximum
  • Une courte biographie de 250 mots et un CV d’une page
  • Votre adresse email

Les articles ne doivent pas dépasser les 45 000 signes.  

Pour un supplément d’informations sur les contributions et le processus éditorial, voir içi. Prière de noter que Lebanon Support utilise le Chicago Manual style pour les références dans le texte et la bibliographie. 

Références bibliographiques

Arvanitis Rigas, et Hanafi Sari, 2015. Al-bahth al-`arabî wa mujtama al-ma`rifa. Ru’ya naqdiyya jadîda [La recherche arabe et la société de la connaissance. Nouvelle approche critique], Beyrouth, Center for Arab Unity Studies.

Bamyeh Mohammed, 2015. Social Sciences in the Arab World. Forms of Presence, First Report by the Arab Social Science Monitor, Beirut, Arab Council for the Social Sciences. 

Bayart Jean-François, 2013. « Faire des sciences sociales », in M. Hunsmann, S. Kapp (dir.), Devenir chercheur. Ecrire une thèse en sciences sociales, Ed. de l’EHESS, Paris, p.333-348.

Bérard Yann et Grespin Renaud (dir.), 2010. Aux frontières de l’expertise : Dialogues entre savoir et pouvoirs, Presses universitaires de Rennes, Rennes. 

Boltanski Luc et Chiapello Ève, 1999. Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard (NRF Essais).

Bourdieu Pierre, 2001, Langage et pouvoir symbolique, Paris, Fayard. 

Bourdieu Pierre, 2001b, Science de la science et réflexivité, Paris, Raisons d’agir.

Currie-Alder, Bruce, Rigas Arvanitis, et Sari Hanafi, 2018. « Research in Arabic-speaking countries: Funding competitions, international collaboration, and career incentives ». Science and Public Policy, vol. 45, n° 1, https://doi.org/10.1093/scipol/scx048.

Duval Julien, et Heilbron Johan, 2006. « Les enjeux des transformations de la recherche ». Actes de la recherche en sciences sociales, vol.164, no 4, p.5‑10.

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Granier François, Laurence Ould-Ferhat, et Pascal Thobois, 2018. « Où en est la demande sociale de sociologie aujourd’hui ? », Sociologies pratiques, vol. 36, no. 1, p.1-8. 

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Van Campenhoudt Luc et Quivy Raymond, 2011 [1995], Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod, 4e édition. 

Lieux

  • Beyrouth, Liban

Dates

  • vendredi 15 novembre 2019

Mots-clés

  • political economy, research, social science

Source de l'information

  • Monica Elias
    courriel : editor [at] lebanon-support [dot] org

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Économies politiques de la recherche en sciences sociales dans le monde arabe   », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 11 septembre 2019, https://doi.org/10.58079/13d6

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