Dance and the visual arts: gestures, echoes, passages
Danse et arts visuels : gestes, échos, passages
Published on Tuesday, September 17, 2019
Abstract
Ce colloque s’intéresse aux points de passages, d’échanges et de dialogues entre les arts chorégraphiques et les arts visuels. Il s’agit d’envisager la transposition, dans son sens premier, d’idées ou de formes d’un medium à un autre et d’en identifier les traces. La thématique de notre colloque Danse et arts visuels : gestes, échos, passages touche un vaste champ de pratiques et de recherches (dessin, peinture, masque, marionnette, sculpture, gravure, architecture, photographie, vidéo, etc.) dans leur relation à la danse et couvre plusieurs domaines de recherche : histoire de l’art et de la performance, arts du spectacle, études chorégraphiques.
Announcement
Argumentaire
Ce colloque s’intéresse aux points de passages, d’échanges et de dialogues entre les arts chorégraphiques et les arts visuels. Il s’agit d’envisager la transposition, dans son sens premier, d’idées ou de formes d’un medium à un autre et d’en identifier les traces. La thématique de notre colloque Danse et arts visuels : gestes, échos, passages touche un vaste champ de pratiques et de recherches (dessin, peinture, masque, marionnette, sculpture, gravure, architecture, photographie, vidéo, etc.) dans leur relation à la danse et couvre plusieurs domaines de recherche : histoire de l’art et de la performance, arts du spectacle, études chorégraphiques.
Ce thème de l’interaction entre danse et arts visuels fait régulièrement, et depuis un certain temps, l’objet de manifestations scientifiques, – nous pouvons citer la journée d’étude « Corps mouvants, corps en mouvement : danse et animation » (2015)[1], le colloque « Transmissions and traces rendering dance » (2017)[2] ou plus récemment la journée d’étude au MAC de Montréal (2019)[3] –, cependant beaucoup d’études émanent encore de deux sphères distinctes, la recherche en art, la recherche en danse. Suivant la démarche de l’Atelier des doctorants en danse, nous souhaitons faire se rencontrer doctorants, jeunes docteurs, chercheurs confirmés et artistes en adoptant une démarche résolument transdisciplinaire. Il s’agira d’amincir les cloisons par le dialogue et le partage de méthodes et analyses.
Dans cette perspective, les communications porteront sur la production artistique et chorégraphique de la fin du XIXe siècle à nos jours. Elles pourront s’orienter soit sur des études de cas précises d’œuvres ou de parcours d’artistes ; soit sur des analyses au cadre spatio-temporel plus large soulignant des résonnances entre des faits historiques et des créations plus contemporaines ou des permutations entre ces disciplines. Quelle que soit l’échelle choisie, un effort de contextualisation est attendu afin d’inscrire faits et réflexions dans une perspective sociale, culturelle, historique, ontologique, politique. Afin d’orienter les propositions, nous suggérons les trois axes suivants :
Identifier les points de passages.
Il s’agit de mettre en évidence les causes et les modalités de la rencontre entre la danse et les arts visuels. « Le danseur produit en se mouvant les mêmes courbes, les mêmes droites que le peintre et le sculpteur inscrivent dans la matière immobile. […] L’art est chaque fois une orchestration de présences, dans le temps et dans l’espace.[4] » disait František Kupka en 1923. Si chaque domaine a ses propres spécificités, on peut mettre en relief des caractéristiques partagées : création de formes et de langages, investigation de l’espace, composition du rythme, quête de mouvement… Ces points de convergence sont d’ailleurs souvent mis en avant par un vocabulaire et des concepts communs bien que les œuvres qui en résultent divergent. L’engagement corporel est également valeur commune aux arts visuels et vivants, qu’il soit engagé pour lui-même ou dirigé vers une création sur un support tiers. On peut définir le geste (gestus) comme étant un mouvement (motus) du corps humain porteur d’expressivité et de subjectivité (Christine Roquet, 2016).
Partant de là, quelle singularité du geste créateur ? Que peut révéler ou accuser l’interdisciplinarité ?
Convoquer les traces et les échos.
Il s’agit ici des incidences du geste sur le matériau, du jeu subtil des influences à l’exercice dans la production de l’œuvre, de même que de la portée d’une création au regard de l’Histoire. Comment se manifeste la danse dans l’objet plastique, et inversement quelle empreinte l’objet peut-il laisser dans la danse, qu’il soit physiquement présent ou non au moment de l’exécution de celle-ci ? Vestiges d’une rencontre passée ou encore en marche, que révèle la présence de ces échanges ? Les mécanismes qui se jouent sont différents selon qu’un objet ait été créé séparément ou pour la danse, auquel cas on peut considérer qu’il contient déjà une part de danse en lui, à l’instar de la marionnette qui « ne triche pas. Ses mouvements sont inscrits en elle, depuis le temps prémédité de l’atelier » (Renaud Herbin, 2018). Les créations visuelles telles que les costumes, masques, décors trouvent naturellement leur place dans cette thématique.
Croiser les discours.
Une fois rendues manifestes les dynamiques d’échanges entre danse et arts visuels, il sera également intéressant de s’interroger sur les discours produits autour de ces phénomènes. Comment ces liens entre danse et arts visuels ont-ils été et sont-ils actuellement pensés ? Est-ce conscient et/ou problématisé dans la parole des artistes ? Le rôle de la critique et des médias est également d’intérêt. D’un monde de l’art à l’autre (Howard Becker, 1988), quelles passerelles entre les pratiques et les discours, et quelles évolutions selon les époques ? Des études de cas ou quelques approches diachroniques pourront être envisagées.
Membres invités du comité scientifique
- Sarah Burkhalter docteure, responsable de l’Antenne romande de l’Institut suisse pour l’étude de l’art
- Pauline Chevalier maîtresse de conférences université de Bourgogne-Franche Comté, conseillère scientifique à l’INHA
- Renaud Herbin artiste, directeur du TJP CDN d’Alsace-Strasbourg
- Jean-Marc Lachaud professeur université Paris 1 Panthéon Sorbonne
- Alix de Morant maîtresse de conférences université Montpellier 3 Paul-Valéry
Modalités de soumission
L’Atelier des doctorants en danse souhaite favoriser la pluridisciplinarité. Tous les jeunes chercheurs ayant pour objet de recherche la danse et les pratiques chorégraphiques sont invités à soumettre une proposition de communication.
- À travers un premier document anonyme, contenant :
- un titre de communication
- une proposition de 1 500 signes maximum
- une synthèse de communication de 400 signes maximum
- Et un second document contenant :
- une biographie de 400 signes maximum
- votre/vos discipline(s), votre sujet et année de thèse, le nom de votre/vos directeur(s) de recherche ainsi que votre/vos université(s) et laboratoire(s) de rattachement.
Les informations demandées ci-dessus sont à fournir dans deux documents distincts.
Les soumissions sont à remettre pour le 31 octobre 2019 à l’adresse suivante :
Après réception, lecture et sélection des propositions par le comité scientifique, vous recevrez la réponse pour acceptation par courriel. Les doctorant.es et jeunes docteur.es sélectionné.es seront ensuite invité.es à exposer leurs réflexions au Centre national de la danse à Pantin les 20 et 21 février 2020.
Notes
[1] Journée d’étude « Corps mouvants, corps en mouvement : danse et animation », organisée par Marie Garré Nicoarӑ et Aurore Heidelberger, Équipe Praxis et Esthétique des Arts, EA 4028, université d’Artois, Arras, 20 février 2015.
[2] Colloque « Transmissions and traces rendering dance », organisé par la Dance Studies Association, The Ohio State University, Columbus, OH, USA, 19-22 octobre 2017.
[3] Journée d’étude sur la danse et les arts visuels – la performance au musée organisée par le Musée d’art contemporain de Montréal dans le cadre de l’exposition Françoise Sullivan, Montréal, 11 janvier 2019.Cette liste est, à l’évidence, non exhaustive et vise à marquer les travaux de recherches essentiels sur lesquels notre appel à communication s’est fondé. Nous pouvons également évoquer l’exposition « Judson Dance Theater The Work Is Never Done » du MoMA (2019), ou le programme de recherche de l’INHA « Chorégraphies. Écriture et dessin, signe et image dans les processus de création et de transmission chorégraphiques (XVe-XXIe siècles) » (2019) par exemple.
[4] František Kupka, 1923, La création dans les arts plastiques, texte et traduction établis par Erika Abrams, Paris, Cercle d’art, « Diagonales », 1989, p. 198 et cité dans Christine Macel et Emma Lavigne (dir.), 2011, Danser sa vie: art et danse de 1900 à nos jours, cat. exp. [Paris, Centre Pompidou, 23 novembre 2011-2 avril 2012], Paris, Editions du Centre Pompidou, p. 138.
Références indicatives
Consulter la liste des références indicatives sur docdanse.hypothèse.org :
Subjects
Places
- Centre national de la danse, 1 Rue Victor Hugo
Pantin, France (93)
Date(s)
- Thursday, October 31, 2019
Attached files
Keywords
- danse, art visuel, trace, mouvement, objet, transposition, processus, médium, spatialisation, mise en œuvre, langage, héritage, dialogue, écho
Contact(s)
- Atelier des doctorants en danse
courriel : doctorantsendanse [at] gmail [dot] com
Information source
- Atelier des doctorants en danse
courriel : doctorantsendanse [at] gmail [dot] com
License
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To cite this announcement
« Dance and the visual arts: gestures, echoes, passages », Call for papers, Calenda, Published on Tuesday, September 17, 2019, https://doi.org/10.58079/13ek