AccueilMigrer par la mer ou le désert : formes de recours au religieux dans les dynamiques migratoires en Afrique

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Migrer par la mer ou le désert : formes de recours au religieux dans les dynamiques migratoires en Afrique

Migration via the sea or desert: recourse to religious figures in the migratory dynamics of Africa

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Publié le mercredi 25 septembre 2019

Résumé

Ce colloque entend ouvrir le dialogue scientifique pour débattre de la place du religieux, dans son acception la plus large, dans la dynamique migratoire. Le point d’ancrage du colloque est la migration irrégulière au départ de l’Afrique vers l’Europe et le Moyen-Orient. Mais, les propositions traitant d’une articulation entre le religieux et toutes les autres formes de mobilités humaines au sein de l’espace continental africain ou au départ de celui-ci vers d’autres destinations pourraient être examinées selon leur pertinence. Quatre axes de réflexion, non exclusifs, sont pressentis pour contribuer aux échanges : 1) Foi, croyances et pratiques religieuses dans la construction/maturation du projet de migration ; 2) Usages socioéconomiques et expériences du magico-religieux sur les sentiers de la migration ; 3) Religion et réseaux migratoires ; 4) Traitement religieux de la question migratoire.

Annonce

Du 7 au 8 mai 2020 - Bouaké, Université Alassane Ouattara

Argumentaire

La récurrence des drames de l’immigration irrégulière dans le désert libyen ou dans les eaux de la Méditerranée ont contribué, ces dernières années, à fixer l’attention sur le besoin d’une compréhension plus fine et nuancée de l’actuelle déferlante humaine au départ de l’Afrique vers l’Europe, l’Amérique et le Moyen-Orient. Ainsi les causes profondes, les itinéraires migratoires et leurs risques associés, les enjeux et la nature des politiques publiques en lien à ce qui est aujourd’hui considéré comme un problème pour les pays d’accueil, semblent-ils être suffisamment documentés. Mieux, des données récentes de l’OIM et d’autres organismes indépendants ont permis, à travers le profilage des migrants, de mieux lister les facteurs contextuels de cette mobilité. Que ceux-ci se rapportent à la précarité des conditions et moyens d’existence, à une quête individuelle ou collective d’un mieux-être ou à des aspirations à plus de liberté et de sécurité à partir d’environnements locaux ou nationaux de profondes inégalités socioéconomiques, d’instabilité sociopolitique ou institutionnelle ou de faillite des politiques de lutte contre la pauvreté, les déterminants de la migration sont aujourd’hui relativement bien connus. Ce qui l’est moins cependant reste la « boîte noire des processus sociocognitifs de la décision du départ en migration, tels qu’ils varient d’un individu à l’autre, la construction individuelle ou collective du parcours migratoire en tant qu’expérience sociale et les ressorts sociaux de l’intégration dans le pays d’accueil ou du retour dans le pays de départ en cas d’échec du projet de migration. En effet, soumis aux mêmes contraintes et pressions pour le départ, les individus ne deviennent pas tous candidats à la migration. Mieux, dans l’expérience et le parcours migratoires, les processus psychosociologiques de gestion/déconstruction du risque ou d’atténuation/mitigation de l’incertitude autour de la réussite du projet migratoire restent des inconnus qu’il importe de mieux mettre en lumière. Pour approcher ces questions singulières, un intérêt particulier doit être accordé aux pratiques et croyances religieuses en tant que ressources sociales ou cadre mental supportant et structurant les façons d’agir, de sentir et de penser la dynamique migratoire. Comment le fait religieux en tant que fait historique et fait social participe à ancrer, structurer ou orienter la décision migratoire ? Comment accompagne-t-il ou oriente-t-il l’expérience et le parcours migratoire ? Comment intervient-il dans le processus individuel ou collectif de socialisation/insertion ou de relégation/ségrégation dans les communautés d’accueil ? Le religieux intervient-il dans le processus de réinsertion du migrant après un retour contraint ou choisi ? Ce colloque entend ouvrir le dialogue scientifique pour débattre de la place du religieux, dans son acception la plus large, dans la dynamique migratoire. Le point d’ancrage du colloque est la migration irrégulière au départ de l’Afrique vers l’Europe et le Moyen-Orient. Mais, les propositions traitant d’une articulation entre le religieux et toutes les autres formes de mobilités humaines au sein de l’espace continental africain ou au départ de celui-ci vers d’autres destinations pourraient être examinées selon leur pertinence.

Axes de réflexion

Quatre axes de réflexion, non exclusifs, sont pressentis pour contribuer aux échanges :

1. Foi, croyances et pratiques religieuses dans la construction/maturation du projet de migration

Comment la foi, les croyances et les pratiques religieuses portent ou orientent-elles le projet de migration ? Comment la référence au religieux ou au magique aide-elle à déconstruire le risque perçu dans l’entreprise migratoire ? Comment la vertu symbolique et propitiatoire de certains rites sacrificiels est-elle convoquée pour ancrer la certitude de la réussite du projet migratoire ?

2. Usages socioéconomiques et expériences du magico-religieux sur les sentiers de la migration

Comment le religieux est-il mis à contribution [ou : mis en acte] dans le parcours migratoire ? Peut-on parler d’une théologie de la migration ? En quels termes celle-ci soutiendrait-elle ou orienterait-elle le mouvement migratoire ? Existe-t-il un marché du religieux dans le parcours migratoire ? A quel moment intervient-il et comment contribue-t-il à structurer des identités, des formes de regroupement ou de ségrégation le long du parcours des migrants ?

3. Religion et réseaux migratoires

Comment la religion aide-t-elle à structurer des itinéraires ou des destinations de migration en particulier ? Existe-il des filières de migration arrimées à la religion ? Comment l’appartenance religieuse devient-elle un capital social facilitant le parcours ou l’insertion dans le pays d’accueil ?

4. Traitement religieux de la question migratoire

Comment la rhétorique religieuse traite-t-elle de la question migratoire ? Comment le discours théologique sur la mobilité contribue-t-il à ancrer dans les imaginaires l’idée d’un ailleurs comme champ de matérialisation d’une destinée meilleure, à moins qu’il ne décourage la migration irrégulière comme une dangereuse illusion ?

Procédures de participation

L’appel à communication s’adresse en priorité à des enseignants-chercheurs, chercheurs et à des doctorants relevant de l’ensemble des disciplines des sciences humaines et sociales. Il concerne également tous les acteurs (des organismes internationaux, les décideurs politiques, la société civile, les médiats, etc.) intéressés par la question migratoire.

Les propositions de communication, en français ou en anglais, comprendront un titre, un résumé d’une vingtaine de lignes (3000 signes maximum), 5 mots clé et une courte notice bibliographique. Elles seront accompagnées d’une courte biographie du conférencier : nom, prénom, affiliation, courriel, intérêts de recherche et titres de publications.

Elles sont attendues au plus tard le 30 novembre 2019.

Adresse principale : colloquereligionmigration@gmail.com

En mettant en copie : kouame@gmail.com

30 décembre 2019 : notification de la liste des communications acceptées

15 février 2020 : réception des textes définitifs, accompagnés de leur résumé

Les interventions sélectionnées par le comité scientifique feront l’objet d’un volume à paraître après le colloque.

Comité scientifique du Colloque

  • Francis AKINDES, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire
  • Bony GUIBLEHON, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire
  • Jolene VOS-CAMY, Calvin University, Grand Rapids, Michigan, United States
  • Joseph TONDA, Université Omar Bongo de Libreville,Gabon Sophie BAVA, IRD, AMU-LPED/Laboratoire international Movida, France
  • Marie-Nathalie LEBLANC, Université du Québec à Montréal, Canada. Abdou SECK, Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal.
  • Mahamet TIMERA, Université Paris Diderot Paris 7/UFR Sciences sociales.
  • Marie MIRAN-GUYON, Ecole des hautes études en sciences sociales-EHESS
  • France Jean KOULAGNAN, Institut œcuménique de théologie Al Mowafaqa, Rabat, Maroc

Secrétariat scientifique

Coordinateur : Kouamé Séverin, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire

Email : kouame@gmail.com

Tél : 00 (225) 02 80 80 46/05 80 00 28

Membres

  • Issouf Binaté, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire
  • Gbocho Roseline, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire
  • Koffi N’goran Parfait, Université Alassane Ouattara-Bouaké – Côte d’Ivoire
  • Fofana Moussa, Université Alassane Ouattara-Bouaké – Côte d’Ivoire
  • Responsables du Comité d’organisation
  • Soro Marcelline, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire Ncho Rachel, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire
  • Konan Kouakou Jérôme, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire Zadi Zadi Serges, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire
  • N’dri Kouadio Patrice, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire Gboko Kobena Severin, Université Alassane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire

Inscription

Il est prévu un droit d'inscription forfaitaire :

  • 30 000 FCFA (38 €) : Enseignants-chercheurs et chercheurs
  • 15 000 FCFA (23 €) : Autres participants
  • 10 000 FCFA (15 €) : Doctorants

Ce droit d'inscription inclut, les attestations de participation ou de communication, les pauses-café (4) et les déjeuners (2). Les frais d’hébergement et de transport sont à la charge des participants

Règlement de l’inscription

Si vous résidez en Côte d’Ivoire, votre contribution peut être reçue via :

Mobile Money (Orange, MTN, Moov),

Si vous résidez à l’étranger, vous pouvez payer via :

Western union, Money gram

Nom : Soro

Prénoms : Debegnoun Marcelline

Pays : Côte d’Ivoire

Ville : Bouaké

Tél : 00 (225) 77 08 56 42

NB : Quel que soit le mode de paiement, prière nous transmettre le reçu ou la preuve du transfert des frais d’inscription.

Pour plus d’informations, contactez les numéros suivants : 00 (225) 77 08 56 42/03 72 05 32

Ou écrivez aux mails suivants : marcellinesoro@gmail.com/ jeromekouakou@uao.eu.ci

Date limite de paiement des droits d’inscription : 15 Février 2020

Lieux

  • Campus 2 - Université Alassane Ouattara
    Bouaké, Côte d'Ivoire (00225)

Dates

  • samedi 30 novembre 2019

Mots-clés

  • religions, migration, afrique, europe, moyen-orient

Contacts

  • Bony Guiblehon
    courriel : deregulationdureligieux2024 [at] gmail [dot] com
  • Francis AKINDES
    courriel : f_akindes [at] yahoo [dot] fr
  • Yao Severin KOUAME
    courriel : kouame [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Bony Guiblehon
    courriel : deregulationdureligieux2024 [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Migrer par la mer ou le désert : formes de recours au religieux dans les dynamiques migratoires en Afrique », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 25 septembre 2019, https://doi.org/10.58079/13ge

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