Le projet de recherche sur « Les récits judiciaires de l’Europe » (RJE) a été lancé en 2017 par une équipe de juristes et de politistes de l’université Saint-Louis – Bruxelles et de l’université de Lille. Il a pour objectif, en croisant les méthodes et paradigmes du droit et des sciences sociales, de faire émerger les différents « récits » ou « narratifs » de l’intégration européenne véhiculés dans les pratiques de la Cour de justice de l’Union européenne, et en particulier dans sa jurisprudence.

Le projet des Récits judiciaires de l’Europe

Le projet de recherche sur « Les récits judiciaires de l’Europe » (ci-après les « RJE ») a été lancé en 2017 par une équipe de juristes et de politistes de l’Université Saint-Louis – Bruxelles et de l’Université de Lille. Il a pour objectif, en croisant les méthodes et paradigmes du droit et des sciences sociales, de faire émerger les différents « récits » ou « narratifs » de l’intégration européenne véhiculés dans les pratiques de la Cour de justice de l’Union européenne (ci-après « la CJUE »), et en particulier dans sa jurisprudence.

Cette recherche a déjà donné lieu à plusieurs publications en français (voir ici et ici), ainsi qu’à un colloque, organisé à Bruxelles en mai 2019. Cette première conférence visait tout à la fois à approfondir le cadre conceptuel des RJE et à creuser l’esquisse préliminaire de typologie de ces récits consultable ici. La plupart des contributions présentées à cette occasion ont été sélectionnées pour publication dans un livre à paraître prochainement chez Bruylant. Le projet d’introduction de ce livre, qui représente le dernier état de notre réflexion commune sur les options conceptuelles et épistémologiques du projet RJE, est consultable ici. 

Dans l’intérêt de la dynamique collective, il est attendu des contributrices et contributeurs qu’ils lisent ces premiers écrits et entrent en dialogue avec eux.

Le colloque de 2020 : La dynamique des récits

Tandis que le colloque organisé en 2019 abordait les RJE d’un point de vue statique (Qu’est-ce qu’un RJE ? Quel est leur contenu ?), l’édition de 2020 propose de les étudier sur un plan dynamique. Dans cette perspective, les propositions de contribution (et les contributions elles-mêmes) sont invitées à s’inscrire dans l’un des axes de recherche suivants :

• Le processus de formation des RJE (Comment émergent-ils ? Comment et pourquoi se développent-ils ?) ;
• La place et le rôle des RJE dans le raisonnement juridique, y compris dans les écrits des parties (Ont-ils une fonction rhétorique de légitimation de la décision ? Une fonction heuristique de sélection des précédents ? Un rôle politique de traduction entre les représentations populaires de l’Europe et le discours du droit ?) ;
• Les relations entre RJE, tant d’un point de vue diachronique (par exemple, comment un narratif est-il progressivement remplacé – ou au contraire renforcé – par un autre?) que synchronique (par exemple, que se passe-t-il lorsqu’une affaire met en scène un conflit entre narratifs concurrents ?)

Modalités de soumission

Les chercheuses et chercheurs en droit et en sciences sociales intéressés sont invités à adresser leur proposition de contribution (1500 à 3000 signes)

au plus tard le 15 novembre 2019

à antoine.bailleux@usaintlouis.be, elsa.bernard@univ-lille.fr et sophie.jacquot@usaintlouis.be.

La suite donnée aux propositions de communication leur sera transmise le 15 novembre 2019 au plus tard, après examen – sous couvert d’anonymat – par le comité scientifique. Les contributions finales devront être remises le 30 avril 2020 au plus tard. Le colloque aura lieu à Lille, en anglais et en français.

Les contributions sélectionnées feront l’objet d’une publication.

Les frais de séjour et de voyage (au sein de l’UE) seront pris en charge par l’organisation.

Le colloque se tiendra le 29 mai 2020.

Un troisième colloque se tiendra en mai 2021. Il se penchera sur la réception et la dissémination des RJE au-delà des salles d’audience de Luxembourg.

Comité scientifique

• Antoine Bailleux (Université Saint-Louis – Bruxelles)
• Elsa Bernard (Université de Lille)
• Stéphanie Francq (UCLouvain)
• Sophie Jacquot (Université Saint-Louis – Bruxelles)
• Jan Komárek (University of Copenhagen)
• Antoine Vauchez (Université Paris 1)