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Spatialité au Japon

Spatiality in Japan

Séminaire du réseau scientifique thématique Japarchi, années 2019-2020

Japarchi research network seminars, 2019-2020

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Publié le mardi 24 septembre 2019

Résumé

Le séminaire annuel « Spatialité au Japon » du réseau scientifique thématique Japarchi se poursuit en 2019. En s’intéressant à un ensemble de notions et de dispositifs fondamentaux de la culture spatiale du Japon, il s’inscrit dans la continuité de l’« encyclopédie ouverte » publiée en 2014 Vocabulaire de la spatialité japonaise. Les interventions prennent appui et se concentrent sur un terme ou une expression. Cette année les entrées thématiques proposées portaient sur : 1) la notion de paysage au Japon, 2) des termes désignant des lieux, moments, rituels associés à l’hospitalité et à sa spatialisation (architecture, ville, milieu rural, paysage, jardin), dans l’histoire et aujourd’hui, 3) la notion d’espaces publics au Japon et de l’ensemble des termes et expressions usuels propres à qualifier ces espaces et définir leurs usages, 4) la ville et l’architecture soutenables, 5) les mobilités urbaines 6) la rétraction urbaine 7) les effets du tourisme dans les espaces. 

Annonce

Présentation

Le séminaire annuel « Spatialité au Japon » du réseau scientifique thématique JAPARCHI a repris à l’automne 2018 et se poursuit en 2019. En s’intéressant à un ensemble de notions et de dispositifs fondamentaux de la culture spatiale du Japon, il s’inscrit dans la continuité de l’« encyclopédie ouverte » publiée en 2014 Vocabulaire de la spatialité japonaise.

Les interventions prennent appui et se concentrent sur un terme ou une expression. Cette année les entrées thématiques proposées portaient sur : 1) la notion de paysage au Japon, 2) des termes désignant des lieux, moments, rituels associés à l’hospitalité et à sa spatialisation (architecture, ville, milieu rural, paysage, jardin), dans l’histoire et aujourd’hui, 3) la notion d’espaces publics au Japon et de l’ensemble des termes et expressions usuels propres à qualifier ces espaces et définir leurs usages, 4) la ville et l’architecture soutenables, 5) les mobilités urbaines 6) la rétraction urbaine 7) les effets du tourisme dans les espaces.

Ces cadres thématiques permettent de définir des dispositifs ou des agencements matériels, construits ou se déployant dans le territoire ; des notions ou des concepts relevant de l’architecture, de l’urbanisme ou du paysage ; des acteurs ou actrices qui agissent dans ou avec l’espace. Chacune des entrées est définie par une mise en perspective historique, une description, une analyse des fonctions et significations dans leur actualité, accompagnées de tout autre caractéristique essentielle.

Au plaisir de vous retrouver au fil des séances, Sylvie BROSSEAU et Catherine GROUT, coresponsables du séminaire.

Calendrier du programme

Séance du 16 septembre 2018

lieu : Maison de l’Asie, 22 av . du Président Wilson, 75016 Paris

salle : Grand Salon

horaire 17h30-19h30

  • « D’où vient la beauté des villages ? L’exemple des associations “Les Plus Beaux Villages” 「 最も美しい村」Mottomo-utsukushii-mura » par TAKATSU Ryunosuke (socio-économiste, doctorant en Économie et Société, Université Rennes 2, LiRIS (Laboratoire Interdisciplinaire de recherche en Innovations Sociétales) EA 7481). Le réseau international des Plus Beaux Villages montre la diversité dans l’appréhension de la notion de beauté attribuée au village, liée en France à son caractère architectural traditionnel, tandis qu'au Japon est mis en avant un sentiment d’attachement partagé à un paysage rural.
  • « L’espace partagé au Japon シェアードスペース sheādosupēsu. Un héritage prémoderne adapté aux enjeux du développement urbain contemporain ? » par Léo MARTIAL, (Architecte, lauréat de la bourse d'études MEXT, doctorant à l’Institut d’innovation urbaine de l'Université nationale de Yokohama). L'espace partagé est une conception urbaine visant à minimiser la ségrégation entre les différents modes de transport, en supprimant marquages au sol et signalisation, qui se révèle être une résultante naturelle d'une partie du développement urbain japonais des époques Edo et Meiji.

Séance du 1er novembre 2019

Voir et habiter la ville au Japon à des échelles différentes

lieu : Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO), Kitashirakawa bettô-chô 29, Sakyô-ku, 606-8276 Kyoto

lien : https://www.efeo.fr/base.php?code=26

salle de conférence, dernier étage

horaire : 18h-20h

inscription obligatoire : japarchi@gmail.com

  • Gares japonaises et après : hubs des mobilités futures par Dominique ROUILLARD (architecte, Docteur, Professeure HDR à l’ENSA Paris-Maquais, directrice du LIAT (Laboratoire Infrastructure Architecture, Territoire) et Alain GUIHEUX (architecte, Docteur, Professeur HDR à l’ENSA Paris Val de Seine, chercheur au CERILAC et chercheur associé au LIAT. Gérant de l’agence Architecture Action). À partir de l’observation des gares de Nagoya, Toyota City, Tokyo et Tsukuba, nous mettrons en évidence quelques traits saillants de ce qui peut s’imaginer pour le hub des intermodalités futures.

Résumé

Les gares japonaises ont développé avant d’autres la « city-station » ; de par leur histoire dans la ville et leur surdéveloppement, elles sont des terrains privilégiés pour imaginer la transformation du hub à l’heure des mobilités plurielles, durables et connectées, personnelles ou partagées, nouvelles et traditionnelles. A partir de l’observation des gares de Nagoya, Toyota City, Tokyo et Tsukuba, nous mettrons en évidence quelques traits saillants de ce qui peut s’imaginer pour le hub des intermodalités futures.

  • Le quartier 町 (machi), la maison 町家 (machiya) et comment cela se fabrique まちづくり (machi-zukuri) à Kyoto par Benoît JACQUET (architecte, maître de conférences en disponibilité de l’EFEO). Nous présenterons le cas de quartiers de Kyoto où la destruction, la restauration ou la rénovation de machiya, est un agent fondamental de la transformation de l'urbanité, du paysage urbain, de ses habitants et de ses formes sociales.

Résumé

On dira que les villes ne se font pas toutes seules, que les quartiers (machi 町) sont (ou étaient) formés de maisons de ville (machiya 町家) et des communautés de quartiers qui les fabriquent (machi-zukuri まちづくり). Nous présenterons le cas de quartiers de Kyoto où la destruction, la restauration ou la rénovation de machiya, est un agent fondamental de la transformation de l'urbanité, du paysage urbain, de ses habitants et de ses formes sociales. La présentation portera à la fois sur les échelles urbaines, paysagère et architecturales.

Séance du 19 décembre 2019

« Espace public/espace privé à Tokyo »

lieu : Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville, 60 bd de la Villette, 75019 Paris

salle : 12

horaire : 17h30-19h, inscription souhaitée à   japarchi@gmail.com

Cette séance se déroule dans le cadre du cours « Villes asiatiques » organisé par Yang LIU (docteur en architecture, architecte-urbaniste, enseignante à l’ENSAPB, chercheure associée à l’IPRAUS-l’UMR AUSser).

  • « La fabrique de l’espace public tokyoïte à travers la création d’espaces privés ouverts au public : le cas des kôkai-kûchi 公開空地 » par Thomas FONTANET (Urbaniste-Ingénieur, Chargé d’études en urbanisme (planification et études urbaines), Diplômé du Master GAELE : Aménagement, Urbanisme, Développement et Prospective (finalité professionnelle) de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), avec Sophie BUHNIK, (géographe,  IFRJ-MFJ)

Résumé

Cette expression kôkai-kûchi 公開空地 » définit des espaces gérés par des acteurs privés mais ouverts au public dans la ville japonaise. Apparu dès 1963 mais resté circonscrit au domaine opérationnel et technique, l’usage du terme kôkai kûchi résulte de la mise en œuvre de mécanismes incitatifs visant à encourager le secteur privé à développer des espaces ouverts au public sur ses propriétés, dans le cadre d’opérations immobilières d’envergure variée. En prenant à leur charge les coûts liés à la conception, l’entretien et la gestion de ces espaces, les opérateurs immobiliers se voient attribuer des bonus constructifs et/ou des allègements de taxes lors de la réalisation de leurs programmes. Les kôkai kûchi prennent la forme de squares, d’allées arborées, de mails piétons et autres espaces ouverts, en continuité avec les trottoirs du domaine public. Ils équipent les programmes de bureaux, résidentiels ou multifonctionnels, et participent à l’enrichissement, sinon à l’extension spatiale du réseau des espaces publics traditionnels, régulièrement considéré comme minimaliste ou déficitaire par de nombreux observateurs, tant du point de vue des étendues aménagées que des aménités offertes à la population japonaise.

Séanche du 11 mars 2020

lieu ENSAP de Lille, 2 rue Verte, 59650 Villeneuve d’Ascq

salle : Jean Challet (à confirmer)

horaire : 11h-18h30, inscription souhaitée

Intitulé de la séance : La notion de paysage au Japon (1ère partie)

10h15 : Accueil et présentation

10h30 : « Récits de voyage et paysages » 

  • par Sylvie BROSSEAU (architecte-chercheure, université Waseda, Tokyo) 

Dans la littérature japonaise, le genre kikô 紀行 (notes de voyage) est ancien et important. Kaidô-ki 海道記, (En longeant la mer de Kyoto à Kamakura), texte anonyme du XIIIe siècle, et Oku no hosomichi 奥の細道, (L’étroit chemin du fond), écrit par Bashô au XVIIe siècle, en sont deux exemples majeurs qui amènent des rapprochements. Dans ces textes, l’expérience concrète du voyage s’appuie pleinement sur la topographie et la toponymie. Les lieux suscitent des évocations culturelles, nourrissent des perceptions esthétiques, transcendées en expérience spirituelle. Sans jamais être l’objet de description documentaire, les paysages révèlent et cristallisent émotions, réflexions et méditations. Comment alors sont-ils exprimés ? Que continuent-ils à nous dire aujourd’hui ?

11h30 : « Keshiki 景色 : l’écriture du paysage chez Natsume Sôseki » 

  • par Agathe TRAN (doctorante Centre de Recherche des Civilisations d’Asie Orientale (CRCAO), Université Paris 7). 

Je propose d’interroger l’emploi du terme keshiki dans Kusamakura 草枕 (Oreiller d’herbes, 1906) et Kôfu 坑夫 (Le mineur, 1908), deux romans de Sôseki où dominent les visions littéraires de paysages naturels. Comment cet auteur donne-t-il une visibilité particulière à la notion et comment participe-t-il à sa redéfinition en entrelaçant les discours des arts et des sciences modernes ? Je vais présenter ce que décrire le paysage signifiait pour l’écrivain en explorant son rapport modifié à la nature et inédit au réel.

14h  : Fudo 風土 et furusato 故郷

par TANAKA Naoto (ingénieur hydraulicien, maître de conférence à l'université de Kumamoto, landscape management, history of civil engineering and community development based on participation)

For the connection between ordinary life and extra-ordinary life, it is important to transmit the local identity and to experience the real landscape by using five senses. We would like to propose that the most important role of landscape design and management is to make a new concept about furusato.

15h  : « Fûkei 風景 et fûbutsu 風物 » 

  • par Cyrille MARLIN (paysagiste, maître de conférence Ensap Bordeaux, Passages UMR 5319)

L’attachement du paysagiste et chercheur Nakamura Yoshio à la notion de fûkei 風景 est un choix qui lui a permis de conserver relativement intacte l’implication du paysage dans certaines modalités de l’interaction sociale, de conserver à travers la notion de paysage un rapport complexe à l’expérience collective sans la passer au crible réducteur des représentations, sans extraire le corps de sa situation physique et sociale, sans le dégager de la manière particulière dont il est pris, en même temps que d’autres corps, dans une situation géographique. Mais la notion de fûkei 風景 a ses limites. Plus concrète et pratique est celle de fûbutsu 風物 que l’on peut traduire par « fragments saisonniers de paysage ». Nakamura Yoshio l’utilise volontiers pour aborder le paysage via de multiples domaines de la vie quotidienne et repositionner les questions de paysage dans le vaste champ pratique de l’expérience ordinaire. 

16h : « Keikan 景観et fûkei 風景,deux approches du paysage » 

  • par Catherine GROUT (professeure d’esthétique, HDR à l’ENSAP de Lille, membre du Lacth, ancienne résidente de la Villa Kujoyama) 

Pour l’architecte Naitô Hiroshi (né en 1950), keikan « représente les pensées d’une communauté », dans le sens où l’espace construit, aménagé, cultivé, entretenu « est le miroir de ceux qui ont vécu le moment » : le visible reflète ainsi des décisions, des actions et des manières d’être. Fûkei « est basé sur les mémoires corporelles des personnes », il renvoie à une modalité de présence dans le temps en laquelle le mot paysage n’a sans doute pas besoin d’être utilisé. A partir de son interprétation, nous envisagerons la question du paysage en lien avec la conception architecturale, entre des actions et des modes de relation au monde.

17h : Eléments de conclusion

Séance du 13 mars 2020

« Espace public/espace privé à Tokyo »

lieu : Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville, 60 bd de la Villette, 75019 Paris 

salle des enseignants, 1er étage à gauche

horaire : 17h30-19h, inscription souhaitée à   japarchi@gmail.com

Cette séance, report de celle du 19 décembre 2019, se déroule dans le cadre du cours « Villes asiatiques » organisé par Yang LIU (docteur en architecture, architecte-urbaniste, enseignante à l’ENSAPB, chercheure associée à l’IPRAUS-l’UMR AUSser).

« La fabrique de l’espace public tokyoïte à travers la création d’espaces privés ouverts au public : le cas des kôkai-kûchi 公開空地 »

  • par Thomas FONTANET (Urbaniste-Ingénieur, Chargé d’études en urbanisme (planification et études urbaines), Diplômé du Master GAELE : Aménagement, Urbanisme, Développement et Prospective (finalité professionnelle) de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV), avec Sophie BUHNIK, (géographe,  IFRJ-MFJ) 

Résumé :

Cette expression kôkai-kûchi 公開空地 » définit des espaces gérés par des acteurs privés mais ouverts au public dans la ville japonaise. Apparu dès 1963 mais resté circonscrit au domaine opérationnel et technique, l’usage du terme kôkai kûchi résulte de la mise en œuvre de mécanismes incitatifs visant à encourager le secteur privé à développer des espaces ouverts au public sur ses propriétés, dans le cadre d’opérations immobilières d’envergure variée. En prenant à leur charge les coûts liés à la conception, l’entretien et la gestion de ces espaces, les opérateurs immobiliers se voient attribuer des bonus constructifs et/ou des allègements de taxes lors de la réalisation de leurs programmes. Les kôkai kûchi prennent la forme de squares, d’allées arborées, de mails piétons et autres espaces ouverts, en continuité avec les trottoirs du domaine public. Ils équipent les programmes de bureaux, résidentiels ou multifonctionnels, et participent à l’enrichissement, sinon à l’extension spatiale du réseau des espaces publics traditionnels, régulièrement considéré comme minimaliste ou déficitaire par de nombreux observateurs, tant du point de vue des étendues aménagées que des aménités offertes à la population japonaise.

Séance du 17 avril 2020

lieu Maison Franco-Japonaise (MFJ), Ebisu, Tokyo

salle 601

horaire 14h-19h30 inscription souhaitée

Intitulé de la séance : Evolutions, transformations urbaines et représentations

14h15 : Accueil et présentation 

14h30 : « Informalité / 違式 / 意識 – Appréhender la régulation informelle de la pratique du vélo dans l’espace public japonais comme une pratique sociale »

  • par Marion LAGADIC (doctorante à l'Université d'Oxford DPhil in Sustainable Urban Development) La pratique massive du vélo dans les villes japonaises apparaît permise par des normes partagées d’usage de l’espace public, assurant la cohabitation informelle entre vélos et piétons sur les trottoirs, plutôt que par des infrastructures ségrégées dédiées. Cette étude mêle théorie de la pratique sociale et principes de géographie culturelle pour traiter conjointement l’espace physique et les perceptions subjectives des individus quant à la pratique du vélo dans cet espace. Elle traite cette pratique à trois échelles (individuelle, collective et urbaine) pour ouvrir la discussion sur une remise en question du concept d’infrastructure cyclable, dans le contexte japonais, par une mise en évidence de l’importance de normes partagées pour réguler, de manière informelle, la pratique de l’espace.

15h30 : « Le vocabulaire enrichi de la rétraction urbaine au Japon, toshi no shukushô 都市の縮小: de la mesure du phénomène à ses conséquences sociales et spatiales».

  • par Sophie BUHNIK (chercheuse en géographie et en études urbaines à l'Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (IFRJ-MFJ), associée à l’UMR Géographie-cités). Cette intervention interroge l’enrichissement du champ lexical de la décroissance urbaine au Japon, un phénomène qui y prend une ampleur inquiétante. Elle s’intéresse ainsi à quatre termes servant à analyser la vulnérabilité inégale des résidents et des territoires aux conséquences socio-économiques du déclin urbain. Il s’agit d’abord de fūdo dizāto (フードデザート) et kaimono nanmin (買い物難民), employés pour mesurer la formation d’environnements résidentiels dépourvus d’accès aisé à des commerces et services du quotidien ; puis d’akiya 空き家 (maisons vides) et fudōsan (負動産), désignant des biens immobiliers dévalorisés et souvent abandonnés. À travers des exemples de terrains ou de situations à propos desquels ces termes sont appliqués, nous verrons comment leur mobilisation a pu inspirer de nouvelles mesures destinées à endiguer la progression du déclin urbain. 

16h30-17h Pause

17h« La protection des groupes de bâtiments traditionnels dentōteki kenzōbutsu-gun 伝統的建造物群. Le patrimoine urbain japonais entre travail de mémoire et marchandisation »

  • par Barbara RIEF VERNAY (Architecte, urbaniste, docteure en géographie urbaine, chercheuse et chargée de cours à l’Institut JASEC (Japan Austrian Science Exchange Center) de l’Université Technique de Vienne/Autriche) et MISHIMA Nubuo  (Architecte, urbaniste, docteur en urbanisme, professeur en architecture et urbanisme, directeur adjoint du Centre d’Aménagement Régional de la Faculté des Sciences et de l’Ingénierie, Université de Saga/Japon) Contrairement à l’Europe, le Japon ne connaît pas de lien naturel entre la culture de la mémoire et la sauvegarde de bâtiments anciens dans leur état d’origine. Suite à la disparition de nombreux ensembles au cours des décennies d’après-guerre, les autorités japonaises ont néanmoins adopté, en 1975, le principe des « zones de protection de groupes de bâtiments traditionnels » (Dentōteki Kenzōbutsu-gun Hozon-chiku) 伝統的建造物群保存地区. Depuis leur désignation, des zones telles que Yame (Fukuoka) et Kawagoe (Saitama), ont connu des transformations socio-spatiales et économiques importantes. Constituant des attractions touristiques majeures aujourd’hui, ces exemples révèlent les différences mais aussi les similitudes entre les conceptions japonaise et occidentale de la protection du patrimoine urbain. 

18h : « Kenchiku shashin 建築写真 Photographie d’architecture »

  • par Cecile LALY (docteure et chercheuse en histoire de l’art, CREOPS, Lecturer à l’université de Musashi, Tokyo). Lors de cette présentation, nous réfléchirons à la photographie d’architecture telle qu’elle est pratiquée au Japon et nous tenterons de cerner ce à quoi ce terme renvoi, en nous basant sur la formation des photographes japonais, les activités de la Société des photographes d’architecture du Japon (JAPS), ou Nihon kenchiku shashinka kyōkai 日本建築写真協会 (créé en 1979 sous le premier nom “Groupe des photographes d’architecture” ou Kenchiku shashinka shûdan 建築写真家集団), les expositions présentées comme des expositions de « photographies d’architecture », et les publications de série d’album photo de bâtiments ou d’ensemble architecturaux célèbres tel que 『日本名建築写真選集』 publié par Shinchōsha au début des années 1990. 

19h-19h30 Débat conclusif 

Lieux

  • ENSA de Paris Belleville, 60 bd de la Villette
    Paris, France (75)
  • salle de conférence, dernier étage - Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO), Kitashirakawa bettô-chô 29, Sakyô-ku
    Kyōto, Japon (606-8276)
  • Jean Challet (à confirmer) - ENSAP, 2 rue Verte
    Villeneuve-d'Ascq, France (59)
  • Maison Franco-Japonaise, Ebisu
    Tokyo, Japon

Dates

  • lundi 16 septembre 2019
  • vendredi 01 novembre 2019
  • jeudi 19 décembre 2019
  • mercredi 11 mars 2020
  • vendredi 13 mars 2020
  • vendredi 17 avril 2020

Mots-clés

  • spatialité, architecture, paysage, ville, territoire, histoire, patrimoine

Contacts

  • catherine Grout
    courriel : c-grout [at] lille [dot] archi [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • catherine Grout
    courriel : c-grout [at] lille [dot] archi [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Spatialité au Japon », Séminaire, Calenda, Publié le mardi 24 septembre 2019, https://doi.org/10.58079/13ix

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