AccueilLe décor architectural des cités du Centre-Est : une école régionale ?

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Publié le lundi 07 octobre 2019

Résumé

Ce colloque cherchera à examiner le décor architectural des cités du Centre-Est selon plusieurs angles d'approche. L'analyse des séries régionales, l'étude des réprtoires ornementaux, ou encore l'examen des rapports entretenus par les cités du centre-est avec les territoires limitrophes, constituent quelques-unes des problématiques qui retiendront notre attention. 

Annonce

Argumentaire

Plusieurs études ont été récemment consacrées à des séries architecturales issues de sites du Centre-Est de la Gaule, en particulier du territoire des Éduens (Autun : A. Olivier et V. Brunet), des Lingons (Dijon : S. Durin ; Langres, Faverolles et Bourbonne-les Bains : Y. Maligorne), des Séquanes (Mandeure : S. Blin), des Leuques (Naix-aux-Forges : Y. Maligorne) et des Rèmes (Reims : V. Brunet). Ces différents travaux tirent profit de ceux qui, consacrés à la Gaule Narbonnaise (A. Roth-Congès, P. Gros, M. Janon) et à l’Aquitaine (D. Tardy), ont jalonné l’histoire de la discipline depuis les années 1980, fourni d’amples séries de référence et établi une base méthodologique efficace. Plusieurs fois souligné par le passé, le retard accumulé par la recherche consacrée à l’architecture de la moitié nord des Gaules tend ainsi à s’atténuer.

Les travaux récents mettent désormais en lumière la constitution, dès le début de la période impériale, de pratiques communes et d’un répertoire ornemental qui n’est pas la simple reproduction de celui que mettent en œuvre, au même moment, les ornemanistes de Narbonnaise. Surtout, ils esquissent les contours d’une aire géographique où les acteurs de la construction circulent et entretiennent des échanges soutenus. La mise en évidence de ces parentés – le terme d’« école régionale » a été employé – invite naturellement à changer d’échelle et à considérer le décor dans un horizon régional : c’est ce type d’enquête transversale qui a récemment été conduit pour les séries de la deuxième moitié du IIe s. et de la période sévérienne (M. Ribolet).

Intitulé Le décor architectural des cités du Centre-Est, le colloque que nous projetons d’organiser entend systématiser cette démarche, en l’étendant à l’ensemble du Haut-Empire et en variant autant que possible les angles d’approche.

Il s’agira d’abord, en prêtant une attention particulière aux grands « marqueurs » que sont les chapiteaux corinthiens et composites et les corniches modillonnaires, de dégager des critères de datation assis sur des séries régionales, et non plus seulement sur des comparaisons parfois lointaines. Il s’agira également de préciser les contours et l’extension de l’aire régionale que nous pensons percevoir, en nous interrogeant sur ses marqueurs, son apparition, son développement, ses mutations au cours du temps. Le décor ne pouvant être considéré de façon isolée, on devra également prendre en compte la question des matériaux, en cherchant à dresser un bilan de l’emploi du marbre dans l’horizon régional. Les formes de sa mise en œuvre, son origine, les programmes auxquels il est réservé et, surtout, son rôle dans la transmission de nouveaux schémas ornementaux, sont quelques-unes des questions auxquelles on s’efforcera de répondre.

Dans cette approche focalisée sur les cités du Centre-Est, le rapport entretenu par les répertoires régionaux avec les modèles de l’Urbs et de la Provincia ne devra pas être perdu de vue. La question des modalités et des rythmes de la transmission des schémas ornementaux fera l’objet d’une attention particulière. L’hypothèse d’une transmission presque immédiate par le biais de «cartons», qui s’est très largement imposée dans la littérature archéologique française (en particulier depuis la publication du décor de la Maison Carrée de Nîmes par P. Gros en 1979), sera rediscutée. Certains cas, qui devront être examinés au cours du colloque, invitent à envisager une mobilité des artisans eux-mêmes plutôt que celle des modèles. En cela, la question des évolutions ornementales revêt une importance cruciale, qui dépasse de beaucoup la simple analyse des formes : ce sont les rythmes et les modalités de l’urbanisation qu’il s’agit d’étudier.

On ne coupera pas le décor des programmes auxquels il appartient. De la confrontation des données, issues du plan et des volumes d’un monument d’une part, fournies par les ornamentad’autre part, naissent souvent des conclusions très riches. L’enquête peut alors aboutir à des hypothèses sur le niveau des commanditaires. Elle peut également permettre d’établir un lien entrearchitectures publiques et privées (principalement funéraire), lien dont la définition sera utile pour comprendre l’évolution des schémas ornementaux. Prolongement naturel de ces questions, lasémantique du décor retiendra également notre attention. Le rôle assumé par les ornamenta dans la diffusion des thèmes du principat est désormais bien établi, mais il n’épuise pas toute la signification des ordres. Leur contribution à la distinction et à la hiérarchisation des espaces sera ainsi examinée, grâce aux exemples, certes peu nombreux, où le contexte archéologique est précisément connu.

En toute logique, ce programme ne pourra être respecté que si une approche thématique et transversale est privilégiée par la majorité des intervenants et que si une large place est laissée à la discussion et à la confrontation des corpus locaux.

Modalités de soumission

Les propositions de communication, en français ou en anglais, devront être adressées sous forme d’un document word ou pdf comprenant un titre et un résumé (env. 1000-1500 caractères). Nous vous remercions de bien vouloir les faire parvenir

avant le 25 octobre 2019

aux adresses suivantes :

  • yvan.maligorne@univ-brest.fr
  • Mathieu.Ribolet@univ-paris1.fr

La publication des actes du colloque est prévue sous forme d’un supplément à la Revue Archéologique de l’Est ; les articles issus des différentes communications seront à remettre pour le 1er septembre 2020.

Les frais de repas et d’hébergement seront pris en charge par le colloque. Toutes les informations pratiques seront communiquées ultérieurement.

Comité scientifique

  • Yvan Maligorne (MCF, Université de Bretagne Occidentale, Centre de recherche bretonne et celtique)
  • Mathieu Ribolet (ATER, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 6298 ARTEHIS)

Lieux

  • Centre de Recherche et d'Études du Patrimoine (CEREP)
    Sens, France (89)

Dates

  • vendredi 25 octobre 2019

Mots-clés

  • Gaule romaine, architecture, décor

Contacts

  • Mathieu RIBOLET
    courriel : Mathieu [dot] Ribolet [at] univ-paris1 [dot] fr

Source de l'information

  • Mathieu RIBOLET
    courriel : Mathieu [dot] Ribolet [at] univ-paris1 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le décor architectural des cités du Centre-Est : une école régionale ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 07 octobre 2019, https://doi.org/10.58079/13ky

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