AccueilSécularités, dialogue entre théologiens et juristes

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Sécularités, dialogue entre théologiens et juristes

Secularity, the dialogue between theologians and legal experts

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Publié le mardi 08 octobre 2019

Résumé

Le séminaire Sécularités se donne pour première ambition, par un échange entre théologiens et juristes sur des objets communs, de comparer les modes de raisonnement, les arsenaux argumentaires, et les stocks de référence des deux disciplines, et donc de sonder l’hypothèse d’influences, éventuellement croisées, dans la manière dont elles se constituent en tant que savoirs spéculatifs.

Annonce

Argumentaire

Pour autant, le « théorème de la sécularisation » n’est pas ici saisi ni comme un processus acquis, ni en train de se produire, mais la question en est déplacée vers son aboutissement, en prenant acte de son avancement et donc du fait que si le droit a emprunté à la théologie des matrices d’intelligibilités, celles-ci aujourd’hui ne sont plus assumées, dissimulées ou même refoulées, mais intégrées au point de paraître originellement consubstantielles au droit contemporain. C’est pourquoi l’accent est bien mis sur la sécularité, et non sur la sécularisation, c’est-à-dire sur la post-modernité (entendue comme hyper-modernité, achèvement et épuisement), en attendant que ne se dessinent de nouveaux paradigmes.

La méthode pour identifier d’éventuels points de convergences (ou de toutes aussi éventuelles irréductibles divergences) sera de partir de thématiques à la croisée des deux domaines. Parmi celles-ci, se posera au départ la question du vocabulaire et des principaux cadres conceptuels, non pas exclusivement techniques (encore que des mots ou des notions puissent être partagés, ou au contraire pour déjouer des contresens liés à des approches opposées), mais également pour délimiter le périmètre de l’échange et construire un environnement intellectuel partagé. Les effets de la sécularité et la façon de l’aborder, en théologien et en juriste, ouvriront ensuite au problème de l’unicité de la notion et des déclinaisons de ses formes. Sans doute, le statut de la religion, et des religions, fait-il partie des éléments à envisager à ce titre, mais aussi les domaines classiques de la vie sociale où l’influence religieuse a été la plus prégnante, la famille, le mariage, le corps, la responsabilité… Cependant des objets intellectuels plus récents donnent également matière à des appréhensions qui méritent d’être confrontées, comme l’environnement, le relativisme, la globalisation...

Tant la théologie que le droit ne peuvent se poser comme des connaissances et des raisonnements purement descriptifs, transparents à leur objet, à la différence des sciences exactes et, à leur image, de certaines sciences sociales. Les modalités de rationalité des discours produisent des effets, ce qu’on peut appeler la dogmatique, qui fait que le contenu, la signification et la portée d’une partie sont conditionnés par son rapport avec le tout, dans une relation systémique. C’est d’ailleurs par ce jeu de contraintes qu’est évité l’écueil du pur arbitraire, dès lors que la preuve expérimentale, dans une activité d’interprétation avant tout textuelle, est remplacée par la commune opinion des experts. C’est donc aussi soulever le voile sur leur rôle de décision, et au-delà sur les limites, en partie superposables, des deux disciplines. Il apparaît dès lors que les pensées actuelles du jusnaturalisme, et les façons adaptées de l’envisager, formeront la clé de voute de ces constructions intellectuelles partagées autour des sécularités.

Programme

Les séances se tiennent le 2e jeudi du mois, de 17 à 19 h

L’environnement

8 novembre 

  • Christian Pian, diacre, maître de conférences en théologie morale et en éthique sociale, Institut catholique de Paris

13 décembre 

La filiation et la famille

10 janvier 

  • Yvonne Flour, professeur émérite de droit privé, École de droit de la Sorbonne

12 février 

  • Laurent Lemoine, dominicain, théologien moraliste et psychanalysteAttention : séance exceptionnellement décalée au mardi, salle 307, toujours 12 place du Panthéon

L'entreprise

14 mars 

  • Nicolas Mathey, professeur de droit privé, Université Paris Descartes

11 avril 

  • Gaël Giraud, jésuite, chef économiste à l’Agence française de développement, directeur de recherche au CNRS, professeur à l'École des Ponts ParisTech

Le corps

9 mai 

  • Marie-Dominique Trébuchet, maître de conférences en théologie, directrice de l’Institut d’étude des religions, Institut catholique de Paris

13 juin 

Contact 

  • b.bourdin(at)icp.fr 
  • pierre.bonin(at)univ-paris1.fr 
  • Francois-Guy.Trebulle(at)univ-paris1.fr

Catégories

Lieux

  • salle 307 - 12 place du Panthéon
    Paris, France (75005)

Dates

  • jeudi 10 octobre 2019
  • jeudi 14 novembre 2019
  • jeudi 12 décembre 2019
  • jeudi 09 janvier 2020
  • jeudi 13 février 2020
  • jeudi 12 mars 2020
  • jeudi 09 avril 2020
  • jeudi 14 mai 2020
  • jeudi 11 juin 2020

Mots-clés

  • théologie, théologien, droit, sécularité, dialogue, influences croisées

Contacts

  • Pierre Bonin
    courriel : pierre [dot] bonin [at] univ-paris1 [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Pierre Bonin
    courriel : pierre [dot] bonin [at] univ-paris1 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Sécularités, dialogue entre théologiens et juristes », Séminaire, Calenda, Publié le mardi 08 octobre 2019, https://doi.org/10.58079/13n7

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