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Teintures naturelles ou colorants de synthèse ? Indigo

Natural dying or synthetic dyes? Indigo

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Publié le mardi 12 novembre 2019

Résumé

La culture de l’indigotier est l’une des premières à avoir été introduite par les colons européens dans le Nouveau Monde. Destinée aux ateliers de teinturiers d’Europe, cette pré-industrie se développe dans la Caraïbe aux xviie et xviiie siècles et joue un rôle économique essentiel avant que la canne à sucre ne s’impose. Assez commun dans la Caraïbe, l’Indigofera tinctoria était complété par une autre espèce, l’Indigofera suffruticosa, dont la culture y a d’ailleurs été relancée avec succès récemment.

Annonce

À propos du séminaire

Alors que l’invention des colorants de synthèse au cours de la seconde moitié du XIXe siècle est la plus célèbre découverte scientifique européenne de l’époque, la transition quant à l’usage dans le textile des teintures naturelles et/ou des colorants de synthèse reste largement méconnue. L’Institut national d’histoire de l’art a ouvert en 2017 un nouveau programme de recherche consacré aux colorants utilisés de 1850 à 1914, à leurs inventeurs, chimistes et teinturiers, et à leurs utilisateurs, manufactures et maisons de couture, avec pour objectif essentiel de lier les données de l’histoire des sciences à des faits textiles, attestés par des pièces conservées dans les collections publiques françaises. Prenant la suite du mouvement d’étude de la mode et du vêtement né dans les années 1980 en Europe et aux États-Unis, le programme en constitue un jalon à même d’en susciter une relecture. Plus largement, il invite à une réévaluation de la réception de la couleur au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, sur la base des données matérielles. À partir de la présentation de précieux manuels de teinture, de livres d’échantillons historiques ou de textiles teints, le séminaire abordera notamment la question des rapports de couleurs du XVIIIe siècle à nos jours, sur laine et soie.

En partenariat avec l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art et l’École nationale supérieure des arts décoratifs.

Programme

Programme complet 2019/2020 à venir

Retrouvez la programmation du séminaire Teintures naturelles ou colorants de synthèse 2018/2019 ici

13 novembre 2019

18h-20h

Institut national d'histoire de l'art, auditorium

6, rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne 75002 Paris

Entrée libre

Intervenant : 

  • Tristan Yvon (DRAC Guadeloupe)

La culture de l’indigotier est l’une des premières à avoir été introduite par les colons européens dans le Nouveau Monde. Destinée aux ateliers de teinturiers d’Europe, cette pré-industrie se développe dans la Caraïbe aux xviie et xviiie siècles et joue un rôle économique essentiel avant que la canne à sucre ne s’impose. Assez commun dans la Caraïbe, l’Indigofera tinctoria était complété par une autre espèce, l’Indigofera suffruticosa, dont la culture y a d’ailleurs été relancée avec succès récemment. Les indigoteries, installations destinées à la production d’indigo, étaient particulièrement conséquentes dans le Nouveau Monde où un certain nombre d’entre elles sont encore en place et ont fait l’objet d’une prospection systématique de 2004 à 2007. L’analyse de ce corpus comme les sources documentaires anciennes traitant de la fabrication d’indigo ont rendu possible l’introduction d’éléments de datation et l’obtention d’une meilleure compréhension de l’évolution des indigoteries au sein de l’archipel.

11 décembre 2019

18h-20h

Institut national d'histoire de l'art, auditorium

6, rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne 75002 Paris

Entrée libre

Intervenante :

  • Dr. Jenny Balfour-Paul (université d’Exeter) : L’Angleterre et la Hollande, explorateurs de l’indigo des Indes

Buisson à branches dressées donnant de petites fleurs rose violacé, l’Indigofera tinctoria est un végétal originaire de l’Inde, indigène dans toute l’Asie tropicale, proliférant spontanément au bord des rivières, des routes et dans les taillis. Cultivé depuis très longtemps, il a été introduit en Italie dès le Moyen Âge pour la peinture d’une part, d’autre part pour la teinture de la soie. Ce sont toutefois les compagnies anglaise et néerlandaise des Indes orientales qui sont à l’origine de son expansion dans l’Europe textile des xviie et xviiie siècles, permettant une production considérable de drap de laine bleu ou noir. Au xixe siècle, les colons anglais développent amplement la plantation et la fabrication d’indigo en Inde, dominant le marché mondial jusqu’à l’avènement de l’indigo de synthèse.

Lieux

  • Institut national d'histoire de l'art, auditorium - 2, rue Vivienne
    Paris, France (75002)

Dates

  • mercredi 13 novembre 2019
  • mercredi 11 décembre 2019

Mots-clés

  • Teinture, couleur, Antilles

Contacts

  • Flora Rosset
    courriel : flora [dot] rosset [at] inha [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Flora Rosset
    courriel : flora [dot] rosset [at] inha [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Teintures naturelles ou colorants de synthèse ? Indigo », Séminaire, Calenda, Publié le mardi 12 novembre 2019, https://doi.org/10.58079/13ti

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