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Extensions of the domain of the moral: animals in the moralisation of societies

Extensions du domaine de la morale : les animaux dans la moralisation des sociétés

"Animals studies" group - 21st congress of the Association internationale des sociologues de langue française (AISLF)

GT "Études animales" - XXIème congrès de l' l'Association internationale des sociologues de langue française (AISLF)

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Published on Wednesday, November 06, 2019

Abstract

Il sera question dans cette session du GT20, de présenter des recherches portant sur les différentes articulations entre « animaux » et « processus de moralisation ».  En proposant une sociologie de la morale (et non une sociologie morale), il s’agira de documenter la manière dont les animaux, l’animalité, et les rapports entre humains et animaux sont et/ou deviennent objets ou supports de prescriptions morales. Cette ambition générale sera déclinée en plusieurs axes : 1. Moraliser les humains par les animaux ; 2. Moraliser les relations humains/animaux ; 3. Moraliser les animaux

Announcement

Argumentaire

Il sera question dans cette session du GT20, de présenter des recherches portant sur les différentes articulations entre « animaux » et « processus de moralisation ».  En proposant une sociologie de la morale (et non une sociologie morale), il s’agira de documenter la manière dont les animaux, l’animalité, et les rapports entre humains et animaux sont et/ou deviennent objets ou supports de prescriptions morales. Cette ambition générale sera déclinée en plusieurs axes.

1. Moraliser les humains par les animaux : les comportements des animaux peuvent servir d’exemple ou de contre-exemple au sein de discours visant à moraliser les conduites humaines. Les animaux peuvent être alors porteurs de valeurs désirables, ou des exemples de « bonne conduite » (en matière de famille, d’économie, de sexualités, de politique etc.). À l’inverse, les animaux peuvent être désignés comme des figures repoussoirs du point de vue moral, symboles d’impureté ou d’un état inférieur de « moralité ».

2. Moraliser les relations humains animaux : certains travaux historiques (Agulhon, 1981 ; Pelosse, 1981, 1982) ont bien mis en lumière que la protection animale s’est d’abord développée sur la base d’arguments anthropocentrés, visant à justifier le souci des animaux au nom du respect d’une certaine conception de l’humanité, et de ses devoirs moraux (« agir avec humanité »). Se soucier des animaux était alors une attitude vertueuse, devant être enseignée au plus grand nombre, dans un objectif de progrès social. Ce processus de moralisation des humains prenant les rapports aux animaux comme support pourrait par exemple être étudié à travers la place actuellement donnée au respect de l’animal dans l’éducation (familiale, scolaire ou religieuse), ou encore à travers les discours autour des régimes alimentaires pro-animaux (végétarisme, véganisme).

3. Moraliser les animaux : on pourra également s’intéresser aux pratiques et aux discours visant à constituer les animaux en agents moraux. Au-delà du simple discours consistant à doter les animaux de qualités morales, c’est plus précisément le travail d’inculcation de ces qualités qui sera au cœur de l’analyse. Les pratiques d’ « éducation », de « dressage » canin, ou encore l’équitation, sont de très bons exemples de ce travail de moralisation à l’endroit des animaux, d’imposition de valeurs propres à certains groupes sociaux (cf. la politesse, l’autocontrôle) à certains individus animaux. On pourra également s’intéresser aux discours autour de la prédation (dans des cas concrets, comme celui du retour des loups en Europe de l’ouest, ou à travers des formes de spéculation relative au scénario d’une « libération des animaux »).

Le GT20 encourage des présentations attentives à l’un ou plusieurs de ces éléments :

  • la pluralité des entrepreneurs de moral qui participent aux processus de moralisation (militants, scientifiques, Etat, autorités religieuses, industrie etc.) ;
  • la pluralité des contextes : les communications portant sur des contextes non occidentaux seront particulièrement bienvenues ;
  • la pluralité des espèces animales et des relations humains-animaux en jeu (domestiques, sauvages, de rente, de compagnie etc.) ;
  • l’articulation entre les théories sociologiques sur la morale et la question animale (à l’image du travail de Christophe Traïni (2011) concernant le processus de civilisation de Norbert Elias, ou de Kerstin Jacobsson et Jonas Lindblom  (2017) à propos des approches Durkheimiennes de la morale).

Propositions

Les propositions doivent être soumises uniquement en ligne, dans votre espace personnel sur ce site, et ne doivent en aucun cas être envoyées directement aux responsables des CR, GT ou GTE. Si ce n'est déjà fait, vous devez créer votre espace personnel sur ce site : https://congres2020.aislf.org/pages/cep02.php

Les propositions soumises sont limitées à 200 signes pour le titre et 1 500 signes pour le résumé (espaces compris). S'il y a lieu, il est possible de mentionner des co-auteur·e·s (leur présence n'est pas requise pour la présentation). Chaque congressiste peut déposer deux propositions au maximum.

Les propositions doivent être déposées avant le 15 janvier 2020.

Au-delà de cette date, cette partie du site sera fermée et il ne sera plus possible de proposer des communications.

Évaluation

Les propositions sont évaluées par les responsables de la session pour le GT "Études Animales" :

  • Fabien Carrié
  • Antoine Doré
  • Teresa Líbano Monteiro
  • Jérôme Michalon

En cas d'acceptation par le groupe indiqué en premier choix, l'acceptation est transmise par courriel à l'auteur·e principal·e uniquement. En cas de refus, la proposition est présentée au groupe mentionné en second choix, qui peut l'accepter selon les mêmes règles. En cas de second refus, la procédure prévoit un arbitrage de l'AISLF avant réponse définitive.

Programmation et présentation au Congrès

Les responsables du GT se chargent de communiquer aux congressistes le programme de chacune des sessions spécialisées prévues au programme du Congrès. Afin de pouvoir présenter leur(s) communication(s), les auteur·e·s doivent impérativement s'inscrire au Congrès. En revanche, l'inscription préalable n'est pas exigée au stade des propositions de communications.

Subjects

Places

  • Tunis, Tunisia

Date(s)

  • Wednesday, January 15, 2020

Keywords

  • Relations humains-animaux ; morale ; moralisation ; sociologie de la morale

Contact(s)

  • Jérôme Michalon
    courriel : jerome [dot] michalon [at] ens-lyon [dot] fr

Reference Urls

Information source

  • Antoine Doré
    courriel : antoine [dot] dore [at] inra [dot] fr

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Extensions of the domain of the moral: animals in the moralisation of societies », Call for papers, Calenda, Published on Wednesday, November 06, 2019, https://doi.org/10.58079/13u7

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