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Illustration: limits and perspectives
L’illustration : limites et perspectives
Published on Friday, November 22, 2019
Abstract
L’objectif de ce colloque est d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherches permettant de mieux cerner les enjeux de cet « immense continent », d’après l’expression de Gérard Genette, qu’est l’illustration. Eu égard à l’étendue des domaines (littérature, histoire, didactique…), auxquels elle se rattache, il est difficile de la cantonner dans un territoire restreint et de l’asservir à des spécificités historiques qui ne feraient que réduire l’ampleur de son champ d’investigation. Reposer la question de l’illustration dans sa multitude, c’est-à-dire dans le flux de ses résonances, nous permettrait ainsi d’envisager le phénomène dans ses métamorphoses constantes, mais aussi d’explorer les possibilités offertes à cette « compossibilité paradoxale » entre le texte et l’image.
Announcement
Organisé par le Laboratoire des Études et de Recherches Interdisciplinaires et Comparées (LERIC) (Université de Sfax, Tunisie)
8-10 Octobre 2020
Hammamet (Tunisie)
Argumentaire
Dérivant du latin illustratio, l’illustration renvoie à toute représentation visuelle de nature graphique ou picturale ayant pour fonction de rendre le texte plus clair, voire de l’amplifier, de le compléter ou de le prolonger. Ce phénomène s’inscrit dans une longue tradition qui remonte à la technique de la « vignette ». Ayant évolué, au gré du progrès technologique, de l’enluminure aux techniques imprimables du bois gravé, jusqu’aux transferts photographiques, l’illustration a fait florès au XVIIIe siècle et connu un essor considérable avec le renouveau romantique avant d’atteindre son âge d’or avec la littérature surréaliste.
Ce succès a suscité des réactions différentes de la part des écrivains et des artistes. En effet, si Rousseau s’est impliqué dans l’illustration de La Nouvelle Héloïse et que Balzac s’est enthousiasmé pour l’édition illustrée de La Comédie humaine, Flaubert a rejeté d’une manière radicale toute forme d’illustration de ses romans. Car, comme le dit Bernard Vouilloux, tout l’enjeu, « repose sur la mise en tension de deux modernités : la modernité politique, qui accompagne l’acheminement des régimes vers des formes démocratiques [et] la modernité technique (…) qui aliène l’autonomie des citoyens dans une économie marchande fondée sur la rentabilité et le profit »[1].
Toutefois, la suspicion de certains écrivains à l’égard de l’illustration n’a pas empêché la naissance du livre d’artiste[2] et la floraison du livre de peintre, depuis Le Fleuve (1874) de Charles Cros et Manet et la fameuse expérience mallarméenne avec celui-ci dans la traduction de Le Corbeau de Poe (1875) et L’Après-midi d’un faune (1876), que l’on considère comme les premiers livres de peintre. Ces livres sont le fruit d’une expérience de partage et d’une alliance personnelle entre ce que Char appelle des « alliés substantiels ». Une alliance, placée sous le signe de la connivence et des corrélations, qu’Yves Peyré met en avant dans son essai Peinture et poésie, le dialogue par le livre[3], en parlant du livre de dialogue. Ces corrélations posent certes, « la question de leur plan d’effectuation : biographique ? idéologique ? esthétique ? thématique ? formel ? »[4]. Une question qui mérite d’être prise en compte dans l’étude de l’illustration, que l’on traite traditionnellement d’un point de vue intersémiotique, en la considérant comme une composante ancillaire au texte ou comme un accessoire dont le rôle est purement ornemental. Car, au-delà de sa fidélité au texte, l’illustration est le résultat d’un processus extrêmement complexe qui fait intervenir deux créateurs dont le dialogue, comme le montre Peyré, « n’a jamais été sollicité pour lui-même »[5] et qui pose la question de la genèse de ces livres, dont l’étude permet d’éclairer le mystère entourant les conditions de leur naissance et d’élucider les rapports qui se tissent entre le texte et l’illustration.
Abstraction faite du genre auquel elle se rapporte, l’illustration est conçue comme une composante tributaire du texte, elle ne se définit que dans le rapport qu’elle entretient avec le verbal. Or, cette définition a minima laisse en suspens d’immenses questions possibles qui se rattachent à la conception même de la création chez plusieurs écrivains et artistes. Il suffit de se référer au Miroir de Tauromachie de Michel Leiris pour se rendre compte que l’illustration ne saurait se réduire à une simple réduplication du texte, avec lequel elle entretient un rapport plutôt organique et stratégique. En effet, l’illustration de ce texte par Masson ne laissera pas Leiris indiffèrent. Elle marquera une étape importante dans le processus de la création de ce dernier et trouvera son prolongement dans la fameuse préface de L’Âge d’homme, « De la littérature considérée comme une tauromachie ». De même, l’illustration de ce texte par Bacon, connu pour son parti pris contre les livres illustrés, marquera l’apogée d’une expérience viscérale réunissant, à partir des années soixante, le peintre et l’écrivain. Une expérience - au cours de laquelle Leiris va se faire le préfacier des expositions du peintre -, qui sera couronnée par l’illustration de Miroir de Tauromachie par quatre lithographies de Bacon et qui aura des échos indéniables dans toute l’œuvre de Leiris : À cor et à cri, La Règle du jeu… Mieux encore, cette expérience d’illustration unique pour Bacon trouvera ses résonances dans un texte consacré par le peintre à Leiris, paru dans la revue L’Ire des vents en 1981, le seul texte écrit par Bacon.
Ceci nous renvoie également à la photographie chez Leila Sebbar, en l’occurrence, qui cesse d’être un simple support auquel recourt l’auteure pour illustrer ses textes, pour devenir un catalyseur de l’écriture, laquelle est traversée, voire travaillée et contaminée par le dispositif photographique dont les traces trouvent leur incarnation dans les pratiques romanesques adoptées par l’écrivaine.
Compte tenu de l’originalité de ces expériences, il y a lieu de reposer la question de l’illustration et de redéfinir ses fonctions, qui s’affranchissent d’ores et déjà de la valeur ornementale et marchande et évoluent vers une perception esthétique, intimement liée à la conception de la création. L’illustration devient ainsi une « valeur », une « respiration », une aspiration. Elle dépasse de loin le sens premier du terme et se définit comme un embrayeur de la création, qui structure l’imaginaire artistique des deux créateurs. Non seulement elle contribue à réinterroger la conception de la création en désacralisant le texte qui cesse d’être le seul dépositaire du sens, mais elle permet aussi de remettre en question les concepts opérateurs de la théorie littéraire. Elle pose la question de l’autorité de l’auteur, à partir du moment où l’achèvement de l’œuvre cesse d’être l’apanage du seul écrivain et fait remettre ainsi en cause la notion de l’œuvre qui reste en souffrance, jusqu’au moment où l’illustrateur ou le peintre intervient dans la production du sens.
Loin d’être réduite à une simple redondance picturale du texte, l’illustration est un concept fluctuant, problématique et polyphonique qui constitue une forme d’altérité et rejoint par-delà même le concept de l’hybride en tant qu’intériorisation d’une différence. Elle pose le problème de la combinaison du texte et de l’illustration non en termes de fusion, mais en termes de coexistence-dans-la-différence. Ainsi, en combinant les qualités techniques, relatives à la production de l’estampe ou de la photographie et à l’énonciation éditoriale, et les valeurs esthétiques et poétiques liées à l’imaginaire pictural du peintre et de l’écrivain, l’illustration devient le lieu d’« une hybridité médiale », reposant, comme le note Evanghélia Stead, d’un côté sur une « matérialité » et de l’autre sur une « poétique »[6]. C’est un phénomène complexe, polysémique, qui mérite d’être replacé au cœur de l’histoire des idées et de l’art, mais aussi de celle du médium. Car, ce n’est pas par hasard si Masson par exemple « préfère l’eau-forte pour les évocations poétiques ou philosophiques aux aquarelles » qu’il trouve « plus usitées pour l’illustration des romans ou nouvelles »[7] et si la lithographie est considérée comme le médium le plus à même de « reproduire les vues des pays pittoresques »[8] dans les récits de voyage et les romans picaresques.
L’objectif de ce colloque est d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherches permettant de mieux cerner les enjeux de cet « immense continent »[9], d’après l’expression de Gérard Genette, qu’est l’illustration. Eu égard à l’étendue des domaines (littérature, histoire, didactique…), auxquels elle se rattache, il est difficile de la cantonner dans un territoire restreint et de l’asservir à des spécificités historiques qui ne feraient que réduire l’ampleur de son champ d’investigation. Reposer la question de l’illustration dans sa multitude, c’est-à-dire dans le flux de ses résonances, nous permettrait ainsi d’envisager le phénomène dans ses métamorphoses constantes, mais aussi d’explorer les possibilités offertes à cette « compossibilité paradoxale »[10] entre le texte et l’image : l’illustration constitue-t-elle un simple « paratexte iconique » ? Peut-on la considérer comme un « iconotexte » à part entière ? Quel est l’impact de l’illustration picturale ou photographique sur les mécanismes de l’écriture littéraire ? En quoi l’illustration permet-elle de poser la question de l’inachèvement de l’œuvre littéraire ? L’esthétique de la réception serait-elle à même de rendre compte de la dynamique créatrice de l’illustration ? Les livres illustrés sollicitent-ils les mêmes outils de lecture que les textes non illustrés ? Quelle place l’illustration occupe-t-elle dans le champ contemporain de l’intermédialité ? Comment l’illustration va-t-elle à l’encontre de la notion de l’auctorialité ? Quel rôle la politique éditoriale joue-t-elle dans l’illustration des textes ? L’intérêt porté à la matérialité du livre illustré ne risque-t-il pas d’en faire un livre-objet, un fétiche ? La présence d’ « une politique éditoriale » nous autorise-t-elle à considérer le livre illustré comme un dispositif, dans le sens foucaldien du terme ? Pourrait-on considérer l’illustration comme une forme d’adaptation ? Existe-t-il d’autres formes d’illustration ? Maints problèmes, que pose le phénomène de l’illustration, que l’on s’attachera à analyser dans le rapport viscéral et organique qu’elle entretient avec le texte, mais aussi dans un sens encore plus vaste permettant d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherches.
Les directions dans lesquelles ce colloque est appelé à se déployer sont :
- L’illustration dans la littérature ;
- L’illustration dans la presse périodique : caricature, dessin d’humour… ;
- L’illustration dans les livres d’histoire ;
- L’illustration dans la bande dessinée ;
- L’illustration dans la littérature de jeunesse ;
- Illustration et photographie ;
- Illustration et didactique ;
- Illustration et médium pictural ;
- Illustration et support éditorial ;
- Illustration et support médiatique.
Langues
français, arabe
Modalités de soumission
Les titres et résumés des communications (une vingtaine de lignes), accompagnés d’une notice biographique, sont à envoyer à l’adresse suivante : colloque.illustration.2020@gmail.com
avant le 30 avril 2020.
Calendrier :
-
30 avril 2020 : Réception des propositions de communication
- 30 mai 2020 : Notification aux auteurs
- 8-10 octobre 2020 : Colloque international
- Décembre 2021 : Publication des Actes.
Frais de participation
Les frais de participation sont fixés à 250 euros pour les intervenants étrangers et à 350 DT pour les participants locaux. Ce droit d'inscription couvre :
- un séjour de trois nuitées dans un hôtel de 4 étoiles (All in soft).
- les frais de publication des actes du colloque.
Responsable
- Saadia Yahia-Khabou
Comité scientifique
- Kamel Skander (LERIC, Université de Sfax)
- Abdelwahed Mokni (LERIC, Université de Sfax)
- Mohamed Jerbi (LERIC, Université de Sfax)
- Bernard Vouilloux (Sorbonne Université)
- Philippe Kaenel (Université de Lausanne)
- Lassaad Jammoussi (LERIC, Université de Sfax)
- Fateh Ben Ameur (LERIC, Université de Sfax)
- Adel Ben Youssef (LERIC, Université de Sfax)
- Françoise Nicol (Université de Nantes)
- Hervé Bismuth (Université Bourgogne Franche-Comté)
- Martine Jacques (Université Bourgogne Franche-Comté)
- Hedia Abdelkefi (Université de Tunis El Manar)
- Arbi Dhifaoui (LERIC, Université de Sfax)
- Arselène Ben Farhat (Université de Sfax)
- Mustapha Trabelsi (Université de Sfax)
- Martine Créac’h (Université Paris VIII)
- Marie-José Fourtanier (Université de Toulouse)
- Mohamed Khabou (Université de Sfax)
Comité d’organisation
- Saadia Yahia-Khabou
- Anis Ben Salem
- Ghassen Azaiz
- Myriam Bellaaj
- Lobna Heni
- Sabeh Moulahi
- Rim Gamanda
- Aymen Degachi
Bibliographie sélective
- BAUDELAIRE Charles, « L’Eau-forte est à la mode », Revue anecdotique, n° 2 d'avril 1862 et « Peintres et aquafortistes », Le Boulevard, 14 septembre 1862.
- BERSIER Jean-Eugène, La Gravure, les procédés, l’histoire, Paris, Berger-Levrault, 1963.
- BERTRAND Gérard, L’Illustration de la poésie à l’époque du cubisme, Paris, Klincksieck, 1971.
- BOUCHOT Henri, Le Livre à vignettes du XIXème siècle, Paris, Edouard Rouveyre, 1891.
- CHAMPFLEURY, Les Vignettes romantiques, Histoire de la littérature et de l’art (1825-1840), Paris, E. Dentu Libraire-éditeur, 1883.
- CHAPON François, Le Peintre et le livre : l'âge d'or du livre illustré en France : 1870-1970, Paris, Flammarion, 1987.
- CLEMENT-JANIN Noël, « Le livre illustré au XIXe siècle », Revue universelle, Paris, 1901-1902.
- DUBOST Jean Pierre, SASSON Sara Juliette et AUGUSTYN Joanna (dir.), Penser et (d)écrire l’illustration dans la littérature des XVIIIème et XIXème siècles, P.U. Blaise-Pascal, 2019.
- JEANNERET & SOUCHIER, « L'énonciation éditoriale dans les écrits d'écran », Communication & Langages, 2005, N° 145.
- GAUTIER Théophile, « Un mot sur l’eau-forte » [avril 1863], recueilli dans Tableaux à la plume, G. Charpentier, 1880.
- GOMOT Guillaume, « Saint-Jean Perse : chair du livre et corps du monde », Le Livre au corps, PU Paris-Nanterre, 2012.
- GENETTE Gérard, Seuils, Paris, 1987.
- KAENEL Philippe, Le Métier d’illustrateur (1830-1880), Genève, Librairie Droz, 2005.
- KAHNWEILER, « André Masson illustrateur », Vingt ans d’activité, Paris, Skira, 1948.
- LALANNE Maxime, Traité de la gravure à l’eau-forte, 1ère édition, Paris, 1866.
- MELOT Michel, L’Illustration : histoire d’un art, Paris, Skira, 1984.
- MOEGLIN-DELCROIX Anne, Livres d’artistes : l’invention d’un genre (1960-1980), Paris, BNF, 1997.
- MOEGLIN-DELCROIX Anne, Sur le livre d'artiste : Articles et écrits de circonstance 1981-2005, Le Mot et le reste, « Formes », 2006.
- MŒGLIN-DELCROIX Anne, Esthétique du livre d’artiste, Paris, Jean Michel Place ; BNF, 1997.
- MONOD-FONTAINE Isabelle et LAUGIER Claude, Daniel-Henry Kahnweiler, marchand, éditeur, écrivain, Centre Georges Pompidou, 1984.
- MONTANDON Alain, « Présentation », Iconotextes, Paris, OPHRYS, 1990.
- ORTEL Philippe, La Littérature à l’ère de la photographie, Nîmes, Jacqueline Chambon, 2002.
- PATANT Helène, FLAHUTEZ Fabrice et MORANDO Camille (dir.), « Masson, le livre et l’illustration », La Bibliothèque d’André Masson, une archéologie, Paris, Arvenir, 2011.
- STEAD Evanghelia, « Gravures textuelles : un genre littéraire », Romantisme, 2002, n°118, pp. 113-132 : https://doi.org/10.3406/roman.2002.1166
- STEAD Evanghelia, La Chair du livre. Matérialité, imaginaire et poétique du livre fin-de-siècle, Paris, PUPS, coll. "Histoire de l’imprimé", 2012.
- SOUCHIER Emmanuel, « Formes et pouvoirs de l'énonciation éditoriale », Communication & Langages, 2007, N° 154, pp. 23-38.
- SOUCHIER Emmanuel, « L’image du texte. Pour une théorie de l’énonciation éditoriale », Les Cahiers de médiologie, 1998/2 (N° 6), pp. 137-145.
- THERENTY Marie-Ève, « Poétique historique du support et énonciation éditoriale : la case feuilleton au XIXème siècle », Communication & langages, 2010/4 (N° 166), pp. 3-19.
- VOUILLOUX Bernard, « Du dispositif », in Discours, image, dispositif. Penser la représentation II, textes réunis par Philippe Ortel, Paris, L’Harmattan, coll. « Champs visuels », 2008.
- VOUILLOUX Bernard, « Unions mouvementées », Armand Colin, « Romantisme », 2019/2 n° 184, pp. 11-20.
- WILL-LEVAILLANT Françoise, « Le prétexte du livre : André Masson graveur et lithographe », in André Masson, Livres illustrés de gravures originales, 1985.
[1] Bernard Vouilloux, « Unions mouvementées », Armand Colin, Romantisme, 2019/2 n° 184, pp. 11-20.
[2] Où un artiste ou poète choisit d’être le seul auteur de son livre illustré.
[3] Yves Peyré, Peinture et poésie, le dialogue par le livre, Paris, Gallimard, 2001.
[4] Bernard Vouilloux, op. cit.,
[5] Yves Peyré, op. cit., p. 6.
[6] Evanghélia Stead, La Chair du livre. Matérialité, imaginaire et poétique du livre fin-de-siècle, Paris, PUPS, 2012.
[7] André Masson, cité in « Masson, le livre et l’illustration », La Bibliothèque d’André Masson, une archéologie, Helène Patant, Fabrice Flahutez et Camille Morando (dir.), Paris, Arvenir, 2011.
[8] « La lithographie », Le Corsaire, 23 février 1824, n° 228, p. 2.
[9] Genette, Seuils, Paris, 1987, p. 372.
[10] Jean-Pierre Dubost, « Préface », Penser et (d)écrire l’illustration dans la littérature des XVIIIème et XIXème siècles, P.U. Blaise-Pascal, 2019.
Subjects
Places
- Hammamet, Tunisia
Date(s)
- Thursday, April 30, 2020
Keywords
- illustration, médium, texte, image
Contact(s)
- Saadia Yahia Khabou
courriel : Saadiayahia [at] gmail [dot] com
Reference Urls
Information source
- Saadia Yahia Khabou
courriel : Saadiayahia [at] gmail [dot] com
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To cite this announcement
« Illustration: limits and perspectives », Call for papers, Calenda, Published on Friday, November 22, 2019, https://doi.org/10.58079/13w1