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Le musée en scène

The museum on show

Regards critiques sur la muséographie (1969-2019)

A critical history of display, 1969-2019

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Publié le vendredi 22 novembre 2019

Résumé

Depuis une cinquantaine d’années, la présentation des collections muséales est devenue une question centrale tant au niveau pratique que théorique, aussi bien dans le cadre muséal qu’universitaire. Aujourd’hui, un bilan s’impose, pour prendre la mesure des grandes transformations intervenues durant les cinquante dernières années dans ce domaine, et pour réfléchir aux perspectives nouvelles qui se dessinent au XXIe siècle. Tel est le projet de ce colloque international, organisé par l’École du Louvre et le musée du Louvre (Centre Vivant Denon), les 23 et 24 avril 2020, pour débattre des enjeux muséographiques soulevés par l’exposition de l’objet de musée.

Over the last fifty years, museum professionals and academics have paid increasing attention to the question of display and placement in museums and collections. A number of museums have proposed innovatory displays. The time has come to step back and take stock of these various debates and discussions of the last fifty years and then to encourage debate and reflexion on new perspectives for museums and collections in the years to come. The conference will address issues surrounding the display of objects in a variety of museums and collections.

Annonce

Argumentaire

Depuis une cinquantaine d’années, la présentation des collections muséales est devenue une question centrale tant au niveau pratique que théorique, aussi bien dans le cadre muséal qu’universitaire. Plusieurs musées ont promu des muséographies expérimentales ou proposé la restitution plus ou moins fidèle d’anciens dispositifs d’exposition temporaire. Toutes ces reconstructions ont recueilli un grand succès public.

Plusieurs projets de recherche examinent les enjeux précis des dispositifs anciens dans l’histoire de la contemplation muséale, ou proposent une histoire des paradigmes qui ont présidé au développement de la muséographie au cours de l’histoire. Les débats des années 1970 entre muséologie « officielle » et muséologie contestataire se sont également ouverts à la dimension sociale des sciences humaines, avec la sociologie, la sémiologie et le courant des Visual Studies ; de nos jours cette ouverture englobe également les témoignages issus des neurosciences ainsi que les expériences virtuelles.

Le musée du Louvre, quant à lui, n’a cessé de produire des événements sur le sujet pour accompagner ses grands travaux depuis l’ouverture de la pyramide en 1989. En France, depuis lors, le ministère de la Culture a promu une architecture muséale ambitieuse, qui ne se réduit plus à un simple équipement, mais qui est propre à mettre en scène le rapport entre l’art et le grand public. Ces changements institutionnels ont favorisé le rôle croissant de l’architecte et/ou du scénographe dans l’élaboration d’un dispositif muséographique.  

Aujourd’hui, un bilan s’impose, pour prendre la mesure des grandes transformations intervenues durant les cinquante dernières années dans ce domaine, et pour réfléchir aux perspectives nouvelles qui se dessinent au XXIe siècle. 

Tel est le projet de ce colloque international, organisé par l’École du Louvre et le musée du Louvre (Centre Vivant Denon), les 23 et 24 avril 2020, pour débattre des enjeux muséographiques soulevés par l’exposition de l’objet de musée, en veillant à diversifier les spécialités et les continents (musées d’archéologie, d’art ancien, d’art moderne, des arts extra-européens, de civilisation, d’histoire naturelle…), sans oublier l’art contemporain qui a radicalement transformé la nature de la muséographie et nous engage à analyser comment la création artistique la plus récente a induit de nouveaux modes d’« expographie », comment elle a modifié jusqu’à notre rapport à l’objet et notre expérience de la visite au musée. 

En partant de l’exemple de musées internationaux et nationaux, d’institutions à vocation expérimentale, et même de collections privées ouvertes au public, on dégagera les lignes de forces qui ont permis d’élargir notre horizon de réflexion depuis la fin du XXe siècle. Ainsi, le rapport entre éphémère et permanent au musée est un enjeu important. Le caractère temporaire des présentations oriente dans bien des cas les choix de dispositifs. D’autres éléments d’ordre non plus artistique mais économique, technique ou sécuritaire peuvent également interférer dans la création d’une muséographie et représenter des contraintes auxquelles maître d’ouvrage et maître d’œuvre doivent faire face.

Les organisateurs du colloque proposent quatre axes de réflexion :

  • Objets et discours : le rôle du dispositif
  • La question des métiers et des pratiques muséographiques
  • Au-delà de la terminologie : exposer, présenter, mettre en scène
  • Les dispositifs muséographiques face aux conditions d’exploitation

En savoir plus

Le but du colloque sera de favoriser le renouvellement du discours critique porté sur le musée, sur son rôle public, sur ses contraintes, devenues souvent prégnantes pour ceux qui le dirigent.  

Dans la mesure du possible, le comité scientifique du colloque souhaite encourager les échanges entre les professionnels qui représentent l’ensemble des compétences requises pour l’exposition des collections et les théoriciens qui travaillent sur le sujet. Il sera fait appel non seulement à des exposés portant sur des cas concrets, sur des retours d’expériences qui permettent d’éclairer le fonctionnement des binômes architecte/muséographe et conservateur/curateur, mais aussi à des études, recherches ou enquêtes de terrain qui mettent en relief les changements évoqués. L’accent sera mis sur la muséographie des cinquante dernières années, cependant les études historiques qui éclaircissent nos pratiques contemporaines seront également prises en considération.  

Le partenariat entre le musée du Louvre et l’École du Louvre vise également à intéresser des étudiants et jeunes chercheurs travaillant sur la question des musées.

Modalités de soumission

Date limite de dépôt des propositions de communications : Les propositions de communications (400 mots maximum) en anglais ou en français peuvent être adressées à : cecilia.hurley-griener[a]ecoledulouvre.fr ou colloques[a]ecoledulouvre.fr

avant le 16 décembre 2019

Les frais de voyage et d’hôtel seront à la charge des organisateurs.

Comité d’organisation

  • Cécilia Hurley Griener, HDR, responsable du pôle patrimonial, Université de Neuchâtel, professeur, École du Louvre, membre de l’Équipe de recherche, École du Louvre
  • Françoise Mardrus, cheffe de service, Centre Dominique-Vivant Denon, Direction de la recherche et des collections, musée du Louvre, professeure, École du Louvre

Comité scientifique

  • Bruce Altshuler, directeur du programme en études muséales, New York University
  • Laurence Bertrand-Dorléac, professeure d’histoire de l’art, Sciences-Po Paris, École du Louvre
  • Blandine Chavanne, conservatrice générale du patrimoine honoraire, professeure, École du Louvre
  • Octave Debary, professeur, Université Paris Descartes Cécile Debray, conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée de l’Orangerie
  • Cécile Degos, scénographe
  • Philippe Durey, conservateur général du patrimoine honoraire, ancien directeur de l’École du Louvre
  • Dominique de Font-Réaulx, conservatrice générale du patrimoine, directrice de la médiation et de la programmation culturelle, musée du Louvre
  • Jérôme Glicenstein, professeur, Université de Paris 8 Thierry Leviez, directeur scénographie, École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris
  • François Mairesse, professeur, Université de Paris 3 Sorbonne Nouvelle, École du Louvre Néguine Mathieux, conservatrice du patrimoine, directrice de la recherche et des collections, musée du Louvre
  • Marielle Pic, conservatrice générale du patrimoine, directrice du département des antiquités orientales, musée du Louvre

Argument

Over the last fifty years, museum professionals and academics have paid increasing attention to the question of display and placement in museums and collections. A number of museums have proposed innovatory displays. Others have turned to the past, offering more or less exact reconstructions of important early temporary exhibitions. In 2006, the Orangerie in Paris recreated Les peintres de la réalité, a show curated by Paul Jamot and Charles Sterling in 1934, while in 2013, Germano Celant, Thomas Demand and Rem Koolhaas revisited in Venice Harald Szeemann’s iconic When attitudes become form (Berne, 1969). Some museums have decided to reconstruct some parts of their earlier presentation of the permanent collections, such as the Musée Joseph Denais de Beaufort-en-Vallée (reorganised in 2011) which includes an evocation of its early curiosity cabinet, or the Musée des Beaux-arts et d’archéologie de Besançon, which decided to include some of the brutalist scenography of the 1970s when it was revamped recently. A number of research projects have analysed how display techniques have influenced viewing practices in the museum; others have tended to concentrate on the history of museum displays over the course of time, identifying the main currents of thought at work. The 1970s were marked by debates opposing ‘traditional’ museology and ‘new’ museology; the advocates of the ‘new’ museology worked closely with concepts drawn from the humanities and the social sciences, more particularly sociology, semiology and Visual studies. Nowadays this has extended to encompass new theories from the field of the neurosciences as well as virtual reality.

The Louvre Museum has contributed to the debate over the years, particularly since the important transformations carried out at the end of last century and the construction of the pyramid in 1989. The French Ministry of Culture has encouraged ambitious architectural schemes for museums during this same period; these schemes aim to provide spaces thatfacilitate the display of art and artefacts and thereby make them more accessible to the wider public. Accompanying these important changes there has been another significant development – architects and scenographers have become increasingly important partners in exhibition conception and design. New tendencies and theories are constantly emerging. The time has come to step back and take stock of these various debates and discussions of the last fifty years and then to encourage debate and reflexion on new perspectives for museums and collections in the years to come.

The conference will address issues surrounding the display of objects in a variety of museums and collections drawn from many disciplines, traditions and countries, including (but not restricted to) museums of archaeology, fine arts, contemporary art, decorative and industrial arts, natural history, ethnography, civilisations and societies. Modern and contemporary art have radically modified exhibition practices: their role in the development of new styles of presentation will be examined, as will visitors’ changing attitudes towards objects, display, the museum setting, and the museum visit.

By means of several case studies – of national and international museums and collections, ranging from traditional to more experimental institutions – we hope to identify and analyse a number of important theoretical and practical approaches that have influenced thought about and work in museums and collections over the last fifty years. Permanent or temporary? – the question of time is often an important factor when defining display strategies. Other factors – be they economic, technical, spatial or others (for example security) – must also be taken into account by both designers and project managers when planning an exhibition. These and other questions will be addressed during the conference.

Communications on one of the four following themes are invited:

  1. Objects and discourses: articulating the display.
  2. The different actors involved.
  3. Going beyond words: the art of exhibiting.
  4. The visitor and the show.

The organisers’ aim in planning this conference is to encourage the renewal of the critical discourse concerning the museum, its public role and the constraints within which its directors and curators have to work.

As far as possible, the organisers should like to encourage contributions from and debate between professionals who deal with exhibitions and display in the course of their work and theoreticians who are working on the subject. Case studies, analyses of the working relationship between architects and museographers, curators and exhibition makers are welcome, as are studies, research or field reports relating to and analysing the principal issues of the conference’s four main sections. The main period under consideration is the last half-century, but historical studies that shed light on our contemporary practices will also be welcome.

Submission guidelines

Contributions from students and young researchers interested in museums are encouraged.

Deadline:Please send proposals (400 words max.) for a 20-minute paper in English or French to: cecilia.hurley-griener[a]ecoledulouvre.fr or colloques[a]ecoledulouvre.fr

before December 16th 2019.

Travel and hotel costs will be met by the organisers.

Organisers

  • Cecilia Hurley (Research team, Ecole du Louvre / Head of Special Collections, University ofNeuchâtel)
  • Françoise Mardrus ( Centre Dominique-Vivant Denon, Musée du Louvre)

Scientific committee

  • Bruce Altshuler (Director, Museum Studies Program, New York University)
  • Laurence Bertrand-Dorléac (professor, art history, Sciences Po; professor, Ecole du Louvre)
  • Blandine Chavanne (conservatrice générale du patrimoine; professor, Ecole du Louvre)
  • Octave Debary (professor, Paris Descartes)
  • Cécile Debray (conservatrice générale du patrimoine, director, Musée de l’Orangerie)
  • Cécile Degos (scenographer)
  • Philippe Durey (conservateur général du patrimoine, former director of the Ecole du Louvre)
  • Dominique de Font-Réaulx (conservatrice générale du patrimoine, director of mediation and cultural programming, musée du Louvre)
  • Jérôme Glicenstein (professor, Paris 8) Thierry Leviez (head of scenography, ENSBA)
  • François Mairesse (professor, Paris 3 Sorbonne Nouvelle; professor, École du Louvre)
  • Néguine Mathieux (conservatrice du patrimoine, director of research and collections, musée du Louvre)
  • Marielle Pic (conservatrice générale du patrimoine, director of the Oriental Antiquities department, musée du Louvre)

Lieux

  • entrée par le jardin du Carrousel - Ecole du Louvre, Palais du Louvre, Porte Jaujard, place du Carrousel
    Paris, France (75001)

Dates

  • lundi 16 décembre 2019

Mots-clés

  • musée, exposition, muséographie, collection, musée, dispositif, pratique, expographie

Contacts

  • Cecilia Hurley Griener
    courriel : cecilia [dot] hurley-griener [at] ecoledulouvre [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Mathilde Ledur
    courriel : mathilde [dot] ledur [at] ecoledulouvre [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Le musée en scène », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 22 novembre 2019, https://doi.org/10.58079/13wh

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