AccueilMémoires dans la Caraïbe et l’Amérique latine : entre tradition, modernité et transmodernité

AccueilMémoires dans la Caraïbe et l’Amérique latine : entre tradition, modernité et transmodernité

Mémoires dans la Caraïbe et l’Amérique latine : entre tradition, modernité et transmodernité

Memorias en el Caribe y América Latina : entre tradicion, modernidad y transmodernidad

Memories in the Caribbean and Latin American Areas: between Tradition, Modernity and Transmodernity

1920-2020 : un siècle de capitalisme

1920-2020: un siglo de capitalismo

1920-2020: a century of capitalism

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Publié le mercredi 08 janvier 2020

Résumé

Les mémoires et traditions dans la Caraïbe et dans l’Amérique latine ont toujours fait l’objet de discussions houleuses, ont toujours déchaîné des convulsions, tant elles ont été affectées par des processus d’amnésies et d’assimilation, portés directement par le colonialisme, le positivisme, l’impérialisme, la globalisation, le néo-colonialisme. 2020, année cruciale pour les pays occidentaux ou occidentalisés, nous offre la possibilité de questionner le modèle capitaliste, soit l’apport de l’occidentalisation à l’édification sociale des peuples, à savoir s’il est l’unique système économique, le seul modèle politique obligé, permettant d’envisager le progrès, l’évolution, le modernisme dans nos régions.

Annonce

Argumentaire

Les mémoires et traditions dans la Caraïbe et dans l’Amérique Latine ont toujours fait l’objet de discussions houleuses, ont toujours déchainé des convulsions, tellement elles ont été affectées par des processus d’amnésies et d’assimilation, portés directement par le colonialisme, le positivisme, l’impérialisme, la globalisation, le néo-colonialisme.

2020, année cruciale pour les pays occidentaux ou occidentalisés, nous offre la possibilité de questionner le modèle capitaliste, soit l’apport de l’occidentalisation à l’édification sociale des peuples, à savoir s’il est l’unique système économique, le seul modèle politique obligé, permettant d’envisager le progrès, l’évolution, le modernisme dans nos régions.

Les révolutions, les insurrections, ou encore les guérillas, le contexte de la Guerre Froide sur tout le continent latino-américain, en passant par l’Arc antillais et la Caraïbe, témoignent des résistances singulières pour le maintien des mémoires oubliées ou occultées, la réhabilitation de mythes déchus, la relecture de l’Histoire, ou encore la réaffectation de symboles, éléments fondateurs nécessaires aux développements des peuples, des Nations.

Néanmoins, la résistance n’est pas uniquement dans l’acte d’une défense légitime. Elle se situe aussi au travers d’un désir de reprise en main de son destin, la reformulation de l’histoire de manière institutionnelle ou pas, la nécessité impérieuse de réviser des séquences historiques, le besoin de saisir le sens profond de l’existence, restée, bien malgré elle, en suspens. Elle se situe dans la relecture horizontale de l’histoire qui s’étend en réseau ou en archipel, et non la relecture traditionnelle verticale, soit la Transhistoire pour reformuler la pensée d’Edouard Glissant dans son Traité du Tout-Monde, à travers l’art, la littérature, les discours, les sciences humaines et permettre ainsi pour nos Peuples, l’anamnèse comme véritable pierre de touche à la démarche de la reconquête identitaire.

La confusion de l’Etre ou l’inertie dans laquelle il se trouve, vient-elle de l’incompréhension des données qui lui sont apportées trop tôt ou trop tard où le besoin ne représente pas encore une étape nécessaire à son développement ? L’évolution de l’Etre répond-elle à un besoin collectif éveillé par une société génératrice du manque ? L’évolution, marquée par la transition entre le passé et le futur, constitue un ensemble de choix conscient ou pas de l’ancien vers le nouveau au caractère mal défini mais bien fini. Ce résultat, encore mal maîtrisé mais pourtant présent, fruit du mouvement est-il stable au point de devenir un nouvel ancien, ou, est-il condamné « à n’être » qu’en mouvement. Le mouvement, nécessaire à l’un, est chaotique à l’autre, reflète bien le mal et le bien des sociétés qui le crée.  S’il est un mal défini, il vient des choix de ne reconnaître qu’un mouvement dans l’ensemble. Or le mouvement ne peut être unique en ce qu’il touche l’ensemble.   Par conséquent, tout Etre répond au mouvement qui le percute et doit porter sa résonance sur l’ensemble pour devenir source du nouveau et produire sa propre connaissance. 

Cette réflexion invite donc l’ensemble des domaines de recherche à chercher et à analyser ces sources non plus comme produits mais comme création afin de mieux comprendre l’évolution de nos sociétés colonisées et esclavagisées. L’idéologie centriste a-t-elle conquis ces territoires ou l’existentialisme aurait-il forcé l’ambition vers des directions imprévisibles ?

Indépendance, croisement culturel, inégalités, conscientisation, décolonialité, dans un jeu de miroirs pays rêvés, pays réels, l’Etre peut-il encore poursuivre sa propre conquête selon ses horizons d’attente ?

Il s’agira de dégager les enjeux socio-idéologiques des sociétés caribéennes et latino-américaines à partir des mémoires pour tracer les voies du dépassement.

Ce colloque invite à prendre en compte le contexte mondial afin de ramener aux réalités imaginées et imaginaires dans le contexte local. La critique porte sur la conceptualisation de la décolonialité en s’éclairant de l’œuvre de Walter Mignolo ou de Enrique Dussel encore mal connue en France afin d’ouvrir les perspectives de libération.

Conditions de soumission

Les propositions de communications seront rédigées en espagnol, ou en français ou en anglais et compteront environ 300 mots et seront accompagnées d’une brève notice biobibliographique.

Une publication est prévue, sous forme d’articles et suivant les conditions en vigueur pour les publications scientifiques.

Veuillez adresser votre résumé + mots-clés à Malissa Conseil malissa.conseil@hotmail.fr, accompagnés d’une brève notice biobibliographique précisant votre affiliation institutionnelle. Les contributions pourront prendre la forme d’une communication universitaire de 20 minutes suivie d’un débat d’une quinzaine de minutes.

Date limite des propositions : 15 janvier 2020

Réponse du Comité scientifique : 15 février 2020

Comité d’organisation

  • Malissa CONSEIL, PRCE Université des Antilles
  • Gérald DESERT, PRCE Université des Antilles
  • Anne PENE-ANNETTE, MCF Université des Antilles
  • Jaime ARAGON FALOMIR, ATER Université des Antilles

Comité scientifique

  • Nestor PONCE, Pr Université de Rennes
  • Elissa Loraine LISTER BRUGAL, Pr Université Nationale de Colombie et de Brasilia
  • Dominique BERTHET, Pr Université des Antilles
  • Raphaël CONFIANT, Pr Université des Antilles
  • Faisel IGLESIAS, Avocat et professeur à l’Université Humacao
  • Angel G. QUINTERO, Pr Universidad de Puerto Rico
  • Silvia VALERO, Pr Université de Carthagène
  • Corinne MENCE-CASTER, Pr Université de la Sorbonne
  • Gerry LETANG, MCF-HDR, Université des Antilles
  • Jean-Louis JOACHIM, MCF Université des Antilles
  • Anne PENE-ANNETTE, MCF Université des Antilles
  • Jaime ARAGON FALOMIR, ATER Université des Antilles
  • Roxana VILLEGAS, MCF Université des Antilles

Lieux

  • Fouillolle, Point à Pitre
    Fort-de-France, Martinique

Dates

  • mercredi 15 janvier 2020

Mots-clés

  • tradition, besoin collectif, source, produit, mouvement, identités

Contacts

  • Malissa Conseil
    courriel : malissa [dot] conseil [at] hotmail [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Néstor Ponce
    courriel : nestorponce35 [at] yahoo [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Mémoires dans la Caraïbe et l’Amérique latine : entre tradition, modernité et transmodernité », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 08 janvier 2020, https://doi.org/10.58079/144h

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