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Colonial framing
Cadrages coloniaux
The private uses of photography in the European empires
Usages privés de la photographie dans les empires européens
Published on Friday, January 10, 2020
Abstract
Depuis une vingtaine d’années, les sources visuelles sont l’objet d’une attention croissante de l’histoire coloniale dans le sillage des Post-colonial studies. Ces études ont permis la déconstruction des clichés et des stéréotypes raciaux diffusés dans les métropoles européennes par le biais de supports multiples : peintures orientalistes, affiches de propagande coloniale, publicités et cartes postales. Parmi ces différents supports, la photographie a joué un rôle de premier plan en devenant l’un des mediums privilégiés pour documenter l’expansion et le développement de l’impérialisme européenne à partir de la fin du XIXe siècle. Qu’elles prennent la forme de supports ethnographiques, de cartes postales pittoresques ou de reportages journalistiques, ces photographies sont destinées à un usage public et visent à légitimer l’emprise coloniale aux yeux des opinions publiques européennes.
Announcement
Argumentaire
Depuis une vingtaine d’années, les sources visuelles sont l’objet d’une attention croissante de l’histoire coloniale dans le sillage des Post-colonial studies. Ces études ont permis la déconstruction des clichés et des stéréotypes raciaux diffusés dans les métropoles européennes par le biais de supports multiples : peintures orientalistes, affiches de propagande coloniale, publicités et cartes postales. Parmi ces différents supports, la photographie a joué un rôle de premier plan en devenant l’un des mediums privilégiés pour documenter l’expansion et le développement de l’impérialisme européenne à partir de la fin du XIXe siècle.
Qu’elles prennent la forme de supports ethnographiques, de cartes postales pittoresques ou de reportages journalistiques, ces photographies sont destinées à un usage public et visent à légitimer l’emprise coloniale aux yeux des opinions publiques européennes.
A l’inverse, l’étude des usages privés (non destinés à la publication) de la photographie, parce qu’ils ne visent pas exclusivement à justifier la colonisation, permet de renouveler les approches de ce médium en terrain colonial.
Dans cette perspective, ces journées d’études seront l’occasion de dépasser l’usage illustratif des photographies privées en considérant ces sources non pas comme des documents d’appoint à l’écriture, mais comme le support principal de l’analyse historique.
Programme
13 janvier 2020
9 h 20 Accueil des participants (entrée sur réservation)
9 h 50 Introduction par Daniel Foliard (Université Paris Ouest Nanterre) et Mathieu Marly (Sorbonne Université)
10 h 10 – 12 h 30 L'intime dans l'objectif, les hors-cadres de la colonisation
Présidence : Isabelle Surun (Université Lille 3)
- Pierre Guivaudon (Université Lille 3) : les visages du voyage. La pratique du portait chez les explorateurs français en Afrique dans le dernier tiers du XIXe siècle
- Lancelot Arzel (Sciences Po Paris) : la collection de l’officier belge Émile Lemery. Photographies, quotidien colonial et violences armées à l’Est du Congo Belge (1892-1895)
- Fanny Brülhart (Université de Lausanne / Paris I) : Missions en territoires colonisés : témoignages photographiques des Frères mineurs capucins à Madagascar
14 h - 16 h 15 Portraits croisés, le photographe et ses modèles
Présidence : Raphaëlle Branche (Université Paris Nanterre)
- Taline Ter Minassian (INALCO) : La collection Ronald Sinclair (Reginald Teague-Jones) de l’Imperial War Museum : renseignement et photographie
- Helihanta Rajaonarison (Université d’Antananarivo) : Photographies privées d’européens des années 1920-1930 à Tananarive à travers les archives photographiques du studio Ramilijaona
- Anaïs Mauuarin (Université Paris I) : Georges Duchemin, photographe en Aurès (1940). Penser la fonction sociale des images en situation coloniale
16 h 45 - 18 h 15 Images révélées, mises en scène et mémoires photographiques
Présidence : Fabrice Virgili (SIRICE/CNRS)
- Antoine Perrier (Sorbonne Université) : Les photographies de Gabriel Veyre : introduction et représentation du l’intimité du sultan marocain Moulay Abdelaziz dans le Maroc des années 1900
- Yves Denéchère (Université d’Angers) : « On a été chez le photographe avant de partir ». Dernières photos de famille des jeunes eurasien.nes « rapatrié.es » en France (1947-1963)
14 janvier 2020
9 h 30 Accueil des participants (entrée sur réservation)
10 h – 12 h 15 Albums de famille, les pages d'une archive intime
Présidence : Emmanuelle Sibeud (Université Paris 8)
- Édouard de Saint-Ours (University of St Andrews, Université du Havre) : L’empire de papier des Maitland Dougall. Performance de la mission impériale d’une lignée d’officiers de marine écossais dans un album photographique de famille (1865-1880
- Laurence Américi (Université d’Aix-Marseille) : Regard sensible : le fonds photographique privé de l’officier colonial Désiré Sic, entre Maroc et Provence, 1912-1934
- Jean-Yves Puyo (Université de Pau) : Souvenirs photographiques d’Annam et de Cochinchine d’un simple soldat de la Coloniale (1947-1953)
14h 45 – 15 h 15 Photographies comme objets, photographies des objets
Présidence : Aurélia Dusserre (Université Aix-Marseille)
- Claudine Piaton (INHA): Home sweet home coloniaux. Intérieurs coloniaux dans des albums de famille (1880-1930)
- Manuel Charpy (CNRS) : Entre deux. Documenter une situation coloniale et postcoloniale (Congo, 1890-1980)
15 h 45 – 17 h 15 Photographies en réseau : humanités numériques, édition et muséographie
Présidence : Quentin Deluermoz (Université Paris 13)
- Benedetta Guerzoni (Urbino University) : La photographie privée dans la construction de l’imaginaire colonial en Italie : le développement des recherches depuis les années 1980
- Johan Lagae (Ghent Uiversity) Désorienter la “colonizing camera”. Sur l’usage de photographies historiques des premières décennies de la colonisation belge de l’Afrique centrale dans un contexte muséal
- Pierre Schill (Université Paul Valéry Montpellier III), Comment réveiller l'archive d'une guerre coloniale ? Regards croisés sur les photographies de Gaston Chérau, envoyé spécial du Matin lors de la "guerre italo-turque" en Tripolitaine (1911-1912)
Subjects
- History (Main category)
- Society > Ethnology, anthropology
- Mind and language > Representation > History of art
- Mind and language > Representation > Heritage
- Mind and language > Representation > Visual studies
- Mind and language > Epistemology and methodology > Historiography
- Mind and language > Epistemology and methodology > Corpus approaches, surveys, archives
- Mind and language > Epistemology and methodology > Digital humanities
Places
- Auditorium de la Maison Européenne de la Photographie, 5/7 rue de Fourcy
Paris, France (75004)
Date(s)
- Monday, January 13, 2020
- Tuesday, January 14, 2020
Attached files
Keywords
- photographie, colonial
Contact(s)
- Mathieu Marly
courriel : colloquerif2021 [at] gmail [dot] com
Information source
- Mathieu Marly
courriel : colloquerif2021 [at] gmail [dot] com
License
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To cite this announcement
« Colonial framing », Study days, Calenda, Published on Friday, January 10, 2020, https://calenda.org/726702