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Être vivant : l’art et les métamorphoses

Being alive: art and metamorphoses

La nuit des idées 2020 à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA)

Ideas night 2020 at the National Institute of Art History (INHA)

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Publié le lundi 13 janvier 2020

Résumé

Qu’on l’envisage en termes artistiques, mais également biologiques ou métaphysiques, du microcosme au macrocosme, le vivant est fondamentalement métamorphoses : mutations, contaminations, passages, hybridations. L’art, en tant que producteur de formes et de sens en devenir permanent - en tant que lieu par excellence de l’intermédiaire - est, à cet égard, un catalyseur privilégié de pensée et d’action. Il peut nous permettre d’envisager avec plus d’acuité et d’intensité les métamorphoses majeures qui bouleversent aujourd’hui, à l’heure de l’anthropocène, notre perception et nos définitions du vivant. Comment les artistes peuvent-ils nous aider à cartographier les territoires physiques et symboliques en mouvement perpétuel sur et avec lesquels nous évoluons, la plupart du temps sans nous en rendre compte ? Comment, malgré son urgence, ne pas céder au vertige produit par une refonte des grandes classifications qui structurent le vivant ?

Annonce

Présentation

Au cours d’une soirée exceptionnelle, qui aura lieu dans la prestigieuse salle Labrouste de la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, l’INHA propose d’ouvrir le débat sur le thème « Être vivant : L’art et les métamorphoses ».

Qu’on l’envisage en termes artistiques, mais également biologiques ou métaphysiques, du microcosme au macrocosme, le vivant est fondamentalement métamorphoses : mutations, contaminations, passages, hybridations. L’art, en tant que producteur de formes et de sens en devenir permanent - en tant que lieu par excellence de l’intermédiaire - est, à cet égard, un catalyseur privilégié de pensée et d’action. Il peut nous permettre d’envisager avec plus d’acuité et d’intensité les métamorphoses majeures qui bouleversent aujourd’hui, à l’heure de l’anthropocène, notre perception et nos définitions du vivant.

Comment les artistes peuvent-ils nous aider à cartographier les territoires physiques et symboliques en mouvement perpétuel sur et avec lesquels nous évoluons, la plupart du temps sans nous en rendre compte ? Comment, malgré son urgence, ne pas céder au vertige produit par une refonte des grandes classifications qui structurent le vivant ?

En compagnie d’artistes et d’historiens de l’art, mais également de musiciens, de scientifiques, d’écrivains et de philosophes, nous tenterons d’éprouver et de penser ensemble cette obscure évidence que constitue notre appartenance commune au monde des vivants, en opérant une traversée oblique de l’histoire de l’art, de l’archéologie à l’art le plus contemporain. Des relations entre les différents acteurs de l’organisme-monde (des rapports de l’humain au non-humain jusqu’aux questions de genre) à la remise en cause du concept désormais problématique de « nature », du mythe de Pygmalion (rendre l’art vivant) au bio-art (créer avec le vivant), le but de cette soirée est bien de donner à voir, mais également à entendre, à sentir et à penser le bruissement infini des formes de vies et des connexions plurielles entre les êtres : leur plasticité, leur fragilité, leur créativité. De nous rendre ainsi, à tous égards, plus divers, plus sensibles - donc plus vivants.

Intervenants

  • Jean-Christophe Bailly (écrivain, philosophe)
  • Laura Bossi-Régnier (neurologue, historienne des sciences)
  • Éric de Chassey (directeur de l’INHA)
  • Christophe Chassol (compositeur, musicien)
  • Gallien Déjean(critique d’art et commissaire d’exposition)
  • Marion Duquerroy (maîtresse de conférence en histoire de l’art)
  • Gloria Friedmann (artiste)
  • Fabrice Hyber (artiste)
  • Marie-José Mondzain (philosophe)
  • Claire Moulène (historienne de l’art, commissaire d’exposition)
  • Zahia Rahmani (écrivaine, historienne de l’art)
  • Blandine Rinkel (écrivaine, musicienne) et le groupe Catastrophe
  • Thomas  Schlesser (historien de l’art)
  • Fanny Schulmann (historienne de l’art, conservatrice du patrimoine et commissaire d’exposition)
  • Pierre Wat (historien de l’art)
  • Estelle Zhong Mengual (historienne de l’art)

Programme prévisionnel

  • Introduction (19h-19h15) Éric de Chassey (directeur de l’INHA)
  • Entretien inaugural (19h15-19h45) Gloria Friedmann (artiste) avec Thomas  Schlesser (historien de l’art).

Table ronde : Territoires en mouvement (19h45-20h45)

Le concept de « nature » semble désormais problématique pour penser la pluralité et la complexité des interactions entre les humains et les territoires sur et dans lesquels ils évoluent. Comment l’art peut-il nous aider à proposer de nouvelles cartographies de ces écosystèmes en mouvement ?

Discussion entre Fabrice Hyber (artiste) et Pierre Wat (historien de l’art)

Modératrice : Estelle Zhong Mengual (historienne de l’art)

  • Entretien (film et musique) (20h45-21h15)
  • Entretien avec Christophe Chassol (compositeur, musicien) ponctué d’interventions musicales et vidéo
  • Entretien : Décoloniser le vivant (21h15-21h45)

Le vivant est aussi affaire de perceptions et d’imaginaires : comment les artistes et les écrivains peuvent-ils nous aider à décoloniser les imaginaires annexés sous l’action des forces de domination ? Comment reprendre possession des territoires perdus du vivant ?

  • Entretien avec Marie-José Mondzain (philosophe) et Zahia Rahmani (écrivaine, historienne de l’art)

Projection (21h45-22h15)

Sélection de films de Jean Painlevé sélectionnés et présentés par Gallien Déjean (critique d’art, commissaire d’exposition) et Fanny Schulmann (conservatrice du patrimoine, commissaire d’exposition)

Table ronde : Entre les êtres, la partition du vivant (22h15-23h15)

Les frontières et les hiérarchies qui distribuent le vivant tendent aujourd’hui, au risque du vertige, à une totale redistribution : comment repenser les relations complexes – projectives, contaminées – qu’entretiennent humain et non-humain ? L’art, en tant qu’espace des métamorphoses, ne peut-il nous permettre de rejouer la partition du vivant ?

Discussion avec Jean-Christophe Bailly (écrivain, philosophe), Laura Bossi-Régnier (neurologue, historienne des sciences) et Claire Moulène (historienne de l’art, commissaire d’exposition)

Modératrice : Marion Duquerroy (historienne de l’art)

Lecture et projection : Les métamorphoses (23h15-23h30) Projection de Breathe in breathe out (2019) de Christine Rebet (artiste), texte de Emanuele Coccia (philosophe) Lecture performance musicale (23h30-00h15)

Avec Blandine Rinkel (écrivaine, musicienne), le groupe Catastrophe et Victor Pouchet (auteur).

Informations pratiques

Jeudi 30 janvier 2020 - 19h-00h30Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, salle Labrouste58, rue de Richelieu75002 Paris

Accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles.RSVP : rsvp @ inha.fr

Retrouvez toutes les informations sur le site de l'INHA en suivant ce lien.

Lieux

  • Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, salle Labrouste - 58, rue de Richelieu
    Paris, France (75002)

Dates

  • jeudi 30 janvier 2020

Mots-clés

  • méthamorphe, idée, art, être vivant

Contacts

  • Flora Rosset
    courriel : flora [dot] rosset [at] inha [dot] fr

URLS de référence

Source de l'information

  • Flora Rosset
    courriel : flora [dot] rosset [at] inha [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Être vivant : l’art et les métamorphoses », Journée d'étude, Calenda, Publié le lundi 13 janvier 2020, https://doi.org/10.58079/146q

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