HomeDoctoral study days at the Centre for research documentation into the America 2020 (V)
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Published on Monday, January 06, 2020

Abstract

Les doctoriheales sont les journées d'étude des doctorants du CREDA (Centre de recherche et de documentation sur les Amériques). Établies sur deux jours consécutifs, elles s'inscrivent dans la démarche pluridisciplinaire chère au projet d'enseignement de l'IHEAL et aux trois axes de recherche du CREDA (action publique / action collective, transitions écologiques américaines, colonialités / altérités). Créées à l'origine pour permettre aux jeunes doctorant·e·s du laboratoire de présenter leurs travaux et leurs hypothèses dans un cadre bienveillant, elles sont désormais ouvertes aux chercheurs·ses d'autres institutions intéressé·es par les problématiques inhérentes au territoire des Amériques, ainsi qu'aux étudiants en master 2 recherche et professionnel.

Announcement

Présentation

Les Doctoriheales sont les journées d'étude des doctorants du CREDA (Centre de Recherche et de Documentation sur les Amériques). Établies sur deux jours consécutifs, elles s'inscrivent dans la démarche pluridisciplinaire chère au projet d'enseignement de l'IHEAL et aux trois axes de recherche du CREDA (Action publique / Action collective, Transitions écologiques américaines, Colonialités / Altérités). Créées à l'origine pour permettre aux jeunes doctorant.e.s du laboratoire de présenter leurs travaux et leurs hypothèses dans un cadre bienveillant, elles sont désormais ouvertes aux chercheurs.ses d'autres institutions intéressé.es par les problématiques inhérentes au territoire des Amériques, ainsi qu'aux étudiants en Master 2 recherche et professionnel.

Les quatres axes thématiques sont :

1 – L'État dans les Amériques : dialectiques culturelles, mouvements sociaux et institutions

Alors que le moment dit « progressiste » semble s'être pour un temps résorbé sur le continent latino-américain, quel bilan tirer des processus d'intégration institutionnelle des mouvements sociaux et des expériences territoriales («par le bas») et, inversement, des politiques publiques dé cidé es et implé menté es - parfois en consé quence - depuis les institutions représentatives (« par le haut ») ? Quelle dialectique ont entretenu et entretiennent encore aujourd'hui ces deux logiques ? Quelles continuité s et transformations connaissent-elles dans le cadre d'une conjoncture à nouveau défavorable aux revendications progressistes ? À l'instar des processus historiques de dé sindustrialisation, peut-on parler de processus de « désinstitutionnalisation » depuis 2015 ?

Quelle place occupent dans ces processus les questions culturelles – entendues au sens anthropologique ? Par quels procé dé s des cultures sont-elles ou non rendues commensurables ? Quels nouveaux défis rencontrent-elles en matière d'élaboration statutaire et de ré alisation pratique du multiculturalisme ? Quelles convergences et divergences avec les mouvements é cologistes et fé ministes ? Quels nouveaux enjeux pour les Droits humains se posent aux mouvements sociaux comme aux institutions étatiques dans cette nouvelle conjoncture ?

Comment dé finir dè s lors le rôle de l’E_ tat, qualifier sa nature et ses fonctions aujourd'hui dans les Amériques? Quelles expériences sociales en font les populations (à travers l'école, la police, la santé, l'aide sociale, les services publics), et quelle représentations sociales s'en font-elles ?

2 – La place de l’Amérique latine dans la sphère internationale

Dans un contexte international en constante transformation, nous voudrions discuter la multiplicité de variables et constantes historiques, économiques, sociales et culturelles qui ont contribué à déterminer dans la sphère internationale la place de chaque pays d’Amérique latine pris séparément, ainsi que celle du continent latino-américain saisi dans son ensemble, mais aussi observer les initiatives et stratégies mises en place par les acteurs latino-américains pour essayer d’influencer sur cette organisation internationale.

À cette dynamique participent une multitude de facteurs, inégalement étudiés (tant du point de vue du contenu des recherches que des perspectives disciplinaires), qui vont de la diplomatie culturelle forgée par les institutions politiques de chaque État-nation aux circulations culturelles et intellectuelles qui peuvent s’instaurer de manière plus ou moins fortuite. Cela signifie aussi réfléchir aux conséquences de ces processus sur les représentations que chaque pays se fait de lui-même et de l’autre, et donc à la centralité de la sphère internationale dans la construction de l’« imaginaire national » et des identités sociales.

Quelle place la sphère internationale, ainsi que son organisation, occupent-ils à différents moments historiques dans la construction des identités/altérités des sociétés latino-américaines ? Quelle diffusion/circulation la pensée produite par les auteurs/chercheurs latino-américains a connu et connaît-elle aujourd’hui dans la sphère internationale ? Quelles sont les conséquences de ces phénomènes sur la place occupée par le continent latino-américain au sein de la communauté internationale ?

3 – La prise de conscience écologique globale à l’épreuve des défis latino- américains

Alors que la surconsommation globale est toujours aussi forte et que les mobilisations sociales défendant l'urgence des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique ont été de plus en plus massives durant l'année 2019, quelques grandes puissances mondiales menacent de sortir de l’accord de Paris tandis que les traités internationaux de libre-échange se multiplient. À l’heure où les recherches scientifiques se montrent de plus en plus alarmistes sur la nécessité de ralentir les émissions de gaz toxiques et de réduire la consommation de déchets, quels sont les défis latino-américains pour s’adapter à l’ère de la transition écologique ? Quelle place peuvent y occuper les mouvements interventionnistes et les diverses formes d'éducation populaire dans l'objectif d'une prise de conscience individuelle et collective ? À quels déterminismes et réalités sociales sont-ils susceptibles de se heurter ? Quelles échelles d’intervention sont adaptées pour concevoir les nouvelles politiques environnementales et repenser les modèles de production et de distribution des richesses? Existe-t-il des défis propres aux Amériques pour répondre aux défis de la transition écologique ? Comment repenser la dichotomie entre nature et société, tout en analysant les débats sur les « communs » ?

Cette table-ronde ne cherchera pas à discuter seulement des solutions techniques ou politiques de répondre à l’urgence climatique mais sera également un moment privilégié pour repenser l’orientation des modèles de développement dans les Amériques. La pluridisciplinarité de cet axe est requise dans la mesure où les chercheurs.ses en sciences sociales de toutes les disciplines sont plus que jamais concerné.e.s par les transformations structurelles que cette urgence environnementale exige.

4 – L'Université de demain et la place du chercheur en sciences sociales : quels enjeux ?

Au vu de l'inexorable avancé e des ré formes né olibé rales dans l'enseignement supérieur et la recherche, à quoi ressemblera demain l'institution universitaire et la place qu'occupent dans la société les enseignant-chercheurs, notamment en sciences sociales ? Quelle marge de manœuvre - et pour quelles conditions de travail - aurons-nous encore en matière de production, de recueil et de partage des savoirs ?

En quoi les universités du continent américain constituent-elles un miroir éclairant sur notre devenir et peuvent nous aider à repenser nos pratiques ?

Comment repenser le rôle des sciences sociales en France à l'aune des expériences « d'extension universitaire » de certaines universités latino-américaines intégrées à leurs territoires, notamment suite à l'implantation du nouveau Campus Condorcet en Seine-Saint- Denis ?

Comment, par ailleurs, questionner et développer l'univers de la « recherche-action » et de ses différentes pratiques, particulièrement déployée dans les Amériques et inscrite dans un programme scientifique de la MSH Paris Nord depuis 2015, afin de reposer la question de la relation entre le chercheur et son objet et d'ouvrir de nouvelles perspectives en matière d'engagement politique de la recherche ?

À ce titre, comment imaginer sous de nouveaux angles la constitution de groupes de recherche et la tenue d'événements scientifiques, dans une approche interactionniste, en redistribuant la place du corps et de la parole dans les espaces et les temps où ils s'inscrivent ?

Programme

Mercredi 8 janvier 2020

Dès 8h45 - Accueil des intervenant·e·s

Foyer du centre de colloques du campus Condorcet

9h30 – Auditorium - Inauguration des Doctoriheales , Olivier Compagnon, directeur du CREDA

Table 1 - l'état dans les Amériques : politiques de développement, dispositifs de participation et action publique

10h – Introduction de la modératrice

Modératrice : Raphaëlle Parizet, Maître de conférences en science politique, Université Paris-Est Créteil

  • 10h15 - Langues et cultures indigènes en Bolivie : réformes éducatives entre 1955 et 2010, Paloma Andrade, Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, CREDA
  • 10h35 - La biopolítica y la domesticación del cuerpo como arma de guerra. Los límites de la hipermasculinización, obediencia debida y sumisión en la doctrina militar “contraterrorista en el Perú 1980 – 2000., Carla Granados Moya, Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, CREDA, doctorante en anthropologie

11h - Pause café

  • 11h20 - Du statut de bénéficiaire d’aide de lutte contre la pauvreté et au développement à la récupération d’un statut de sujet collectif de femmes autochtones agissant : Repenser la place des peuples et des femmes autochtones au sein de l’État-Nation.  Ophélie Parent, École des Hautes Études en Sciences Sociales, doctorante en anthropologie
  • 11h40 – Dénoncer, reconnaître et raconter : dialectique du secteur militaire qui se désolidarise et mobilise autour de la Juridiction spéciale pour la paix en Colombie. Pauline Vandenbossche, Université Lyon 2, laboratoire TRIANGLE, doctorante en science politique

12h - Conclusions de la modératrice et discussion

12h30 - Pause déjeuner dans le foyer du centre de colloques, Campus Condorcet

Table 2 – L'État dans les Amériques : dialectiques culturelles, mouvements sociaux et institutions

14h – Introduction de la modératrice

Modératrice : Doris Buu-Sao, Chercheuse contractuelle CNRS - Arènes 

  • 14h15 - Dépendance à l’industrie extractiviste et transformation des politiques publiques dans le Minas Gerais, Brésil, Léa Lebeaupin, Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, IHEAL, doctorante en science politique
  • 14h35 - Accaparement des terres et État : une perspective d’économie politique sur le continent Américain (Brésil, États-Unis), Emma Tyrou, Université paris 13, Centre d’Économie de Paris Nord, doctorante en Économie

15h – Pause café

  • 15h30 - Ponencia: Bases para el estudio de ritos festivos en situación de migración. Chile (2010-2020), Martina Baeza Kruuse, Université Rennes 2, doctorante en sociologie

15h50 - Conclusions de la modératrice et discussion

 16H30 - Conclusion de la journée

Jeudi 9 janvier 2020

Dès 9h - Accueil des intervenant·e·s

Foyer du centre de colloques du campus Condorcet

9h30 - Introduction, le comité d’organisation

Table 3 – La place de l'Amérique latine dans la sphère internationale et la prise de conscience écologique globale a l'épreuve des défis latino-américains

Modérateur : Birgit Müller, Directrice de recherche au CNRS

  • 9h50 - La circulation de la mode française au Brésil pendant la Guerre Froide, Everton Vieira Barbosa, Universidade Federal Fluminense, CREDA, doctorant en histoire
  • 10h10 - Conserver la mer pour (se) gouverner : le concept de « subjectivité(s) environnementale(s) » à l’épreuve des luttes symboliques et politiques au cœur de la réserve de Biosphère Seaflower, San Andrés (Colombie), Justine Berthod, CREDA, Doctorante en scoiologie

10h30 - Pause café

  • 11h - Une socio-anthropologie de la coopération sud-sud brésilienne au Mozambique : le cas de l’usine de médicaments au Mozambique, Alila Brossard Antonielli, École des Hautes Études en Sciences Sociales, doctorante en sociologie
  • 11h20 - Émotions et prise de conscience écologique globale. Ethnographie d’une lutte anti-extractiviste urbaine à Mexico, Claire Duboscq, IHEAL, Étudiante en Master 2 Recherche

11h45 - Conclusions du modérateur et discussion

12h30 - Pause déjeuner dans le foyer du centre de colloques, Campus Condorcet

Table 4 – l'université de demain et la place du chercheur en sciences sociales : quels enjeux ?

Interventions libres sur les thèmes les thèmes de la recherche-action et de la recherche création, de l'extension universitaire en Amérique latine, des modes alternatifs de restitutions de la recherche, des conditions des chercheurs et des chercheuses sur le terrain, le tout sur fond de crise de l'université.

17h00 - Pot de clôture des Doctoriheales au foyer du centre de colloques du Campus Condorcet

Places

  • IHEAL CREDA, Auditorium - Place du Front Populaire
    Aubervilliers, France (93300)

Date(s)

  • Wednesday, January 08, 2020
  • Thursday, January 09, 2020

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Keywords

  • État, mouvements sociaux, prise de conscience écologique

Contact(s)

  • Flores Giorgini
    courriel : theoriedependance2022 [at] gmail [dot] com

Reference Urls

Information source

  • Flores Giorgini
    courriel : theoriedependance2022 [at] gmail [dot] com

License

CC0-1.0 This announcement is licensed under the terms of Creative Commons CC0 1.0 Universal.

To cite this announcement

« Doctoral study days at the Centre for research documentation into the America 2020 (V) », Study days, Calenda, Published on Monday, January 06, 2020, https://doi.org/10.58079/148m

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