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Espoirs asiatiques

Asian hopes

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Publicado el martes 17 de marzo de 2020

Resumen

De la concurrence que se livrent depuis le XVIe siècle les puissances occidentales en Asie jusqu'aux différents projets panasiatiques qu'ont vu germer les XIXe et XXe siècles, en passant par le rêve mondial charrié par le maoïsme, cette journée d'études explore les différents espoirs qui ont convergé vers l’Asie, ou ont essaimé à partir d’elle, aux époques moderne et contemporaine. Elle ambitionne de décliner cette question tant à l’échelle des projets étatiques, régionaux et impériaux, qu’à celle des parcours individuels, des stratégies déployées par les sociétés missionnaires, les institutions savantes et autres entreprises. D’explorer, aussi, la pertinence de l’Asie comme échelle de ces projets, de ces parcours et stratégies, et de restituer les Asies, advenues ou non, dont le rêve animait ces élans du passé.

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30 mai 2020

Argumentaire

S'il est une émotion que, depuis le mitan du XIXe siècle, on associe volontiers à l'Asie, c'est d'abord la peur : peur des maladies qui, de la variole à la peste en passant par la lèpre et le choléra, y trouveraient leur origine, et dont les diasporas asiatiques charrieraient avec elles le fléau aux quatre coins du monde, en même temps qu'un danger de renversement démographique et de dumping social ; peurs, aussi, de conquêtes militaires et économiques, depuis la Sphère de Co-prospérité de la Grande Asie Orientale jusqu'aux Nouvelles Routes de la Soie ; sans oublier ces paranoïas de complots asiatiques dont le goût ne s'est pas perdu depuis les romans de Sax Rohmer.

Cette histoire bien connue de méfiances et de rejets, qu'on résume et aplanit communément sous l'étendard du "péril jaune", tend toutefois à masquer les espoirs qui se déploient dans son ombre en même temps qu'ils en constituent l'envers. Car, il ne faut pas l'oublier, la peur de la Chine et du Japon naît d'abord, au milieu du XIXe siècle, en contrepoint des projets occidentaux d'ouverture des deux pays : c'est la peur qu'à chercher des relations toujours plus intimes avec cette partie du monde longtemps inaccessible, l'Occident n'encoure des dangers inattendus. Et les fantasmes d'alliance sino-japonaise pour conquérir le monde se nourrissent bien sûr des projets panasiatiques qui vont croissants au cours du XXe siècle.

Cette journée d'étude se propose donc d'explorer l'histoire, moins arpentée, de ces espoirs tendus vers l'Asie, que ce soit depuis un Occident que l'on sait aimanté à la Chine dès l'époque moderne (Timothy Brook, Le Chapeau de Vermeer), ou depuis l'Asie elle-même, où fleurissent des panasiatismes à géographie variable et qui recouvrent, du simple projet théorique à l'expansion coloniale japonaise, une large gamme de degrés d'aboutissement.

Si l'échelle asiatique des espoirs se justifie, surtout, au niveau de ces projets surplombants, il ne s'agit pas pour autant d'en rester à leur échelle nationale ou régionale, mais au contraire de les confronter à la manière dont les hommes et les femmes, et jusqu'aux sociétés missionnaires et aux entreprises, ont vécu cet attrait pour l'Asie et ces rêves de grandeur, d'unification et de projection asiatiques. En se rapprochant des acteurs, l’analyse des espoirs ouvre alors des perspectives nouvelles dans notre compréhension de la catégorie "Asie". Explorer ce que les acteurs intègrent dans celle-ci permettra d’expliciter tant les fantasmes des Occidentaux que l’appropriation par les Asiatiques d’un concept qui leur est originairement étranger : un portrait à mettre en relation avec les interrogations des chercheurs eux-mêmes quant à la pertinence de l’idée d’Asie.

Cette journée d'études entend ainsi se situer au confluent d'une histoire des trajectoires individuelles et d'une histoire des projets stratégiques internationaux. Des propositions portant sur les projets politiques tournés vers l’Asie sont donc bienvenues, aussi bien du point de vue d’Européens projetant vers l’Asie leurs ambitions, que d’Asiatiques entendant contrôler leur voisinage régional. Néanmoins, les contributeurs sont incités à élargir la focale : la trajectoire de telle firme ou de tel groupe social peut ouvrir le champ de l’histoire économique et sociale, tandis qu’un détour par les différents avatars du panasiatisme pourra mener vers l’histoire intellectuelle. La multiplicité des contributions est donc encouragée : elle nous permettra, espérons-le, de ressusciter ces Asies, advenues ou non, dont le rêve animait les élans du passé.

Modalités pratiques

Les propositions de communications (par des doctorants ou post-doctorants) devront être envoyées, en anglais ou en français, à l'adresse suivante : espoirsasiatiques@gmail.com

avant le 15 avril 2020.

Elles seront ensuite examinées et sélectionnées par les deux organisateurs de la journée d'études.

Les communications pourront se faire en français ou en anglais, et devront durer 20 minutes chacune.

Organisateurs

  • Clément Fabre, doctorant contractuel à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (CHAC-SIRICE)
  • Romain Lebailly, doctorant contractuel à l'université Grenoble-Alpes (LUHCIE) et à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (CHAC-SIRICE)

Categorías

Lugares

  • Salle D633 - 17 rue de la Sorbonne
    París, Francia (75005)

Fecha(s)

  • miércoles 15 de abril de 2020

Palabras claves

  • asie, panasiatisme, Chine, Japon, espoir, contrefactuel

Contactos

  • Clément Fabre
    courriel : clement [dot] p [dot] h [dot] fabre [at] gmail [dot] com

Fuente de la información

  • Clément Fabre
    courriel : clement [dot] p [dot] h [dot] fabre [at] gmail [dot] com

Licencia

CC0-1.0 Este anuncio está sujeto a la licencia Creative Commons CC0 1.0 Universal.

Para citar este anuncio

« Espoirs asiatiques », Convocatoria de ponencias, Calenda, Publicado el martes 17 de marzo de 2020, https://doi.org/10.58079/14p8

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