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Travail et migrations à l’ère des frontières

Labour and Migration in the Age of Borders

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Publié le lundi 20 avril 2020

Résumé

L’actualité récente de la « crise migratoire » et de la montée des populismes en Europe incite à questionner les migrations sous l’angle d’approches géopolitiques, éthiques ou identitaires. En complément plus qu’à rebours de ces approches, nous souhaitons dans ce dossier thématique réintroduire la dimension économique de la question migratoire, à travers une entrée par le travail dans ses multiples formes ; et re-politiser la question du travail, qui sera examinée à l’aune de la politique migratoire. Ce dossier pose la question suivante : que nous dit l’exploration du travail migrant, à l’heure du capitalisme avancé et de l’intensification des frontières ? Il abordera à la fois l’articulation des statuts migratoires, légaux et professionnels sous l’angle juridique et socio-économique : le croisement des rapports de domination au sein du travail migrant ; l’impact des dispositifs de sécurisation des frontières et de contrôle des entrées sur les mondes du travail ; les formes de résistance et d’opposition à l’assignation, à l’exploitation, à l’assujettissement des travailleurs migrants ou des travailleurs impliqués dans la gestion des flux. Ces différents angles d’approche permettront de montrer que la question du travail ne peut être réduite aux mécanismes d’un marché désarrimé du/de la politique. Elle demeure aujourd’hui révélatrice des effets politiques de la flexibilisation des conditions de travail, du déni de reconnaissance auquel sont confrontés les travailleuses et les travailleurs et de la face cachée du capitalisme autoritaire.

Annonce

Argumentaire

L’actualité politique et médiatique de la « crise migratoire » et de la montée des populismes en Europe incite à questionner les migrations sous l’angle d’approches géopolitiques, éthiques ou identitaires. Ces dernières années, la littérature scientifique sur les migrations a beaucoup interrogé la forme du camp et la prolifération des frontières, les politiques du contrôle et de la dissuasion, les géographies et historiographies de la peur, l’hospitalité en tant que pratique et éthique, la violence des trajectoires. En complément plus qu’à rebours de ces approches, nous souhaitons dans ce dossier thématique réintroduire la dimension économique de la question migratoire, à travers une entrée par le travail dans ses multiples formes. La question du travail a été relativement peu couverte dans la Revue Européenne des Migrations Internationales ces dernières années, si ce n’est à l’occasion de quelques articles et d’un dossier coordonné par Adelina Miranda sur les femmes et le travail en migration.

Le travail dans le champ des études migratoires

Laure Pitti insistait, dans ses travaux sur les OS algériens durant les Trente Glorieuses, sur l’importance de « tenir ensemble » les figures du travailleur et de l’immigré (Pitti, 2006). Ce dossier s’inscrit dans cette perspective et propose, à travers un angle résolument politique, d’explorer l’imbrication entre l’évolution des migrations internationales, les mutations des systèmes productifs et la refonte des politiques publiques (migratoires et d’asile, du marché du travail et de l’État-providence). Il mobilisera des travaux de différentes disciplines.

En effet, si les disciplines des sciences sociales ont pu constituer des sous-champs actifs portant sur le travail (histoire sociale et ouvrière, géographie sociale, sociologie du travail), elles ont souvent relégué à leurs périphéries la question du travail immigré, malgré l’importance et la postérité de certaines recherches sur le sujet (Sayad, 1977 ; Noiriel, 1984 et 1988 ; Green, 1985). Ce n’est pas le cas du champ interdisciplinaire des « études migratoires » qui, dès son apparition dans l’après-guerre et sa consolidation dans les années 1980, a fait du travail immigré un objet d’étude central. Dans les années 1980, la place des immigrés est notamment venue nourrir le paradigme de réflexion post-fordiste, à travers l’étude de la segmentation du marché du travail (Piore, 1978). Ce paradigme structuraliste a inspiré, jusqu’aux années 1990, de nombreux travaux croisant segmentation nationale des marchés du travail et division internationale du travail (Harris, 1995). La critique féministe et les approches par le genre sont venues compléter et amender ces travaux, en soulignant le rôle historique des travailleuses immigrées dans les systèmes productifs (Morokvasic, 1984 ; Green, 1998). Les années 1990 ont ensuite vu se développer le paradigme de la globalisation : celui-ci a produit une réflexion sur les circuits mondiaux de main-d’œuvre et leur concentration dans les villes globales (Sassen, 2000), ainsi que sur la division internationale du travail reproductif et du soin (Parrenas, 2001 ; Ehrenreich et Hochschild, 2003, Kofman, Raghuram, 2015).

Ainsi, les études migratoires ont largement exploré la question du travail. Cependant, dès la fin des années 1990, une grande partie de ces travaux s’éloignent de ce thème, et se focalisent sur d’autres questions — telles que la loi ou la discrimination. La catégorie du « sans-papier », amplement travaillée dans les années 1990, n’est pas toujours explorée sous l’angle du travail et de l’exploitation, à quelques notables exceptions près (Fassin et al., 1997 ; Moulier-Boutang, 1998 ; Terray, 2008). En Europe, tout se passe comme si, à la suite de la mise en place des politiques du regroupement familial et la fin de la migration officielle de travail, une partie des travaux avait suivi la pente naturelle des politiques migratoires, valorisant d’autres aspects du processus migratoire (l’installation, l’intégration ou la transmission familiale) aux dépens des régimes et formes de production. Ces années sont également marquées par le passage du secteur secondaire au secteur tertiaire (Marie, 1994) et l’entrée en scène de figures plutôt autonomes de la migration et du travail, notamment en sociologie, comme celle de l’entrepreneur transnational (Peraldi, 1999 ; Tarrius, 2000), du migrant qualifié ou des diasporas dites de la connaissance (Meyer, 2004 ; Nedelcu, 2010), les commerces et les entreprises familiales (Ma Mung et Simon 1990 ; Martini, 2001 ; Raulin, 2000 ; Zalc et Bruno, 2006).

Depuis quelques années, les études migratoires ont réinvesti la question du travail salarié, même si ce regain est encore timide, et s’effectue parfois à l’ombre des approches dominantes attachées aux frontières et à la question humanitaire. Tout d’abord, depuis une dizaine d’années, et à la faveur de leurs mobilisations, les « travailleurs sans papiers » s’imposent dans l’espace public (Barron et al., 2008). Au sein de cette mouvance, plusieurs travaux s’intéressent aux luttes et aux formes de mobilisation des travailleurs, aux fragmentations des statuts d’emploi et à la façon dont les politiques migratoires orchestrent la mise en mobilité des travailleurs (Rea, 2013 ; Mezzadra et Neilson, 2015 ; Tourette et al., 2008 ; Jounin, 2009). On assiste également au retour d’une critique matérialiste, attentive à la façon dont les mobilités migratoires de travail s’articulent au capital en contexte post-fordiste ou néolibéral et au caractère utilitariste de l’appel à la main-d’œuvre (Morice et Potot, 2010 ; Zeneidi, 2013 ; McDowell, 2016).

Une exploration contemporaine des formes de travail migrant

C’est ce regain de travaux que ce dossier thématique souhaite accompagner, en posant la question suivante : que nous dit l’exploration du travail migrant, à l’heure du capitalisme avancé et de l’intensification des frontières (Balibar, 2010) ? Tout d’abord, le travail demeure une dimension structurante de la « condition migrante » et les reconfigurations qui se jouent aujourd’hui dans ce domaine ne doivent pas en masquer les continuités. Certes, les fonctionnements du marché du travail aujourd’hui diffèrent sensiblement de ceux de l’après-guerre et des Trente Glorieuses : la régulation étatique a évolué, en termes d’accords bilatéraux ou multilatéraux, les agendas politiques privilégient par exemple les accords de réadmission aux accords de main-d’œuvre, et les tentatives d’instaurer la migration « choisie » ont failli à sélectionner les travailleurs avant leur arrivée en France. Ce désengagement des États amène les entreprises, dans des secteurs comme le bâtiment et la restauration, à prendre de fait en main la fonction de régulation des marchés du travail et la frontière se fait de plus en plus insidieuse, multi-localisée (Neilson et Mezzadra, 2015), à échelle infra-nationale (au niveau des négociations interpersonnelles) ou mondiale. De fait, la question du travail migrant élève à un niveau supranational des questions qui relèvent pour beaucoup des intérêts politiques nationaux et des prérogatives régaliennes. L’internationalisation du travail par la mobilité internationale des travailleurs peine à trouver un cadre de régulation.

Le travail de qui, au juste ? Qu’il s’agisse des sans-papiers et/ou des demandeurs d’asile, les étrangers récemment arrivés, dans des conditions rendues de plus en plus difficiles par des politiques restrictives du contrôle des entrées, nous amènent à aborder à nouveaux frais le monde du travail. Qu’on les nomme « migrants » ou « exilés », les personnes soumises à l’attente, à l’incertitude et à la mobilité sous contrainte (Michalon, 2012) dans le long « couloir des exilés » (Agier, 2011), se trouvent particulièrement vulnérables dans leur entrée sur le marché du travail. Leur accès au travail nous amène également à comprendre les mécanismes qui tolèrent ou intègrent, selon les configurations, les « passagers clandestins ». Il nous porte à interroger la tension entre déracinement, errance et ancrage dans des situations locales bien spécifiques : qu’on pense aux femmes travailleuses sans papiers ballotées au gré des hébergements que proposent les opérateurs du 115 en France et cependant employées à domicile ; aux sans-papiers en errance résidentielle employés dans l’entretien des couloirs du métro chaque matin ; aux travailleurs agricoles étrangers qui enchaînent les saisons et les campements temporaires, etc. Les nouvelles formes de travail bénévolat, télétravail, travail à domicile ou en dehors des horaires « standard » feront l’objet d’une attention particulière. C’est bien entendu, également, aux nouvelles articulations entre travail productif et reproductif, et à ce qu’elles font aux rapports sociaux de domination, qu’il nous faudra également prêter attention.

L’ancrage, de même que la conduite de la trajectoire migratoire, peut se faire par le travail à défaut d’un accès à une résidence stable, malgré la précarité et, le plus souvent, l’illégalité des statuts ; ces mondes sociaux du travail croisent légalité et illégalité, formalité et informalité, travail sous contrat et hors contrat, ethnicisation des rapports de travail, à des degrés divers, selon qu’elle concerne les travailleurs détachés européens ou les travailleurs précaires non européens. Cette « porte entrouverte », qui légitime à la fois les entraves à la reconnaissance juridique des nouveaux venus et la banalisation du travail précaire, flexible et aux marges du droit, crée des hiérarchies, plus ou moins stables, des illégalismes que la « promesse d’embauche » (Jounin, 2009) ou la « promesse d’une régularisation » parviennent à rendre tolérables.

Les dispositifs de sécurisation des frontières et de contrôle des entrées se sont tellement intensifiés depuis les années 1990 qu’ils deviennent des mondes économiques à part entière (Hernandez-Leon, 2012 ; Rodier, 2012 ; Gammeltoft-Hansen, Sorensen, 2012) ; ils ont mis en danger et sous pression le droit d’asile et la protection des personnes, tant pour les réfugiés eux-mêmes que pour les professionnels de l’accueil et de l’examen des requêtes. La question du droit de travailler pour les demandeurs d’asile est en ce sens une question cruciale et ambivalente et ne résout pas les difficultés que rencontrent les réfugiés statutaires à mettre en œuvre des trajectoires professionnelles correspondant à leurs qualifications. En parallèle, les restrictions des voies d’entrée légales et de régularisation renforcent la tension sur la demande d’asile. Ainsi, les mondes de l’asile eux-mêmes sont réinterrogés à l’aune de la problématique du travail. Les lieux du contrôle et du filtrage des entrées connectent la thématique du travail à celle de la logique humanitaire, notamment à travers la réflexion sur la mise au travail des demandeurs d’asile et la montée des métiers liés à la gestion des flux, entre humanitaire et sécuritaire, ce qu’on peut appeler la « raison humanitaire » (Fassin, 2001). Ces emplois, publics ou associatifs le plus souvent, font face à une pénurie de moyens et à des injonctions contradictoires qui interrogent le sens et les conditions du travail de l’accueil (Kobelinsky, 2012 ; Tcholakova, 2014). On voit donc émerger différents « mondes du travail » : d’une part, le travail des personnes qui interviennent dans les instances d’accueil, d’accompagnement et de bénévolat, qui contribue à brouiller de plus en plus la frontière entre travail rémunéré et travail gratuit. D’autre part, les dispositifs de contrôle, d’identification et de sélection des nouveaux entrants mobilisent des actifs nombreux (police aux frontières, garde-côtes, professionnels du transport ou de la sécurité) et contribuent pour leur part à démultiplier les rapports de sous-traitance et de contractualisation par appels d’offres. Ensuite, la libre circulation, instaurée de manière graduelle au sein des États européens, met en concurrence différents régimes de mobilité et produit de nouvelles hiérarchisations au sein même de la main-d’œuvre immigrée. Enfin, on assiste, dans plusieurs pays d’Europe, à une « réfugiéisation » du marché du travail (Dines, Rigo, 2015) : les demandeurs d’asile, en particulier, sont de plus en plus amenés à travailler du fait de nouvelles régulations de la procédure d’accès aux droits, qui ont une visée tout aussi morale qu’économique.

Les formes de résistance ou d’opposition à l’assignation, à l’exploitation, à l’assujettissement des travailleurs migrants ou des travailleurs impliqués dans la gestion des flux sont multiples et font l’objet de recherches émergentes, à la fois sur le plan des mobilisations collectives (grèves, occupations, manifestations) et sur celui des résistances moins visibles, infra-politiques, qui révèlent les injustices associées à la condition de migrant et témoignent bien d’une cristallisation des rapports sociaux. Ces multiples formes d’action à la marge montrent que loin d’une dépolitisation de la question du travail, le travail, tel qu’il est transformé par la question migratoire, demeure aujourd’hui révélateur des effets politiques de la flexibilisation des conditions de travail, du déni de reconnaissance auquel sont confrontés les travailleuses et les travailleurs et de la face cachée du capitalisme autoritaire. La question du travail prend ainsi toute sa force de mobilisation et ne peut être réduite aux mécanismes d’un marché désarrimé du/de la politique.

Calendrier

  • Lancement de l’appel : 15 avril 2020
  • Réception des propositions d’article : 15 juillet 2020

  • Sélection des propositions et retour aux auteurs : 30 aout 2020
  • Réception des articles acceptés pour publication : 30 novembre 2020
  • Parution du dossier : 30 mars 2021

Modalités de soumission

Les contributions proposées sont à envoyer par courriel à Camille Schmoll (camilleschmoll@yahoo.fr) et Serge Weber (serge.weber@gmail.com).

Les textes acceptés peuvent être publiés en français, anglais ou espagnol.

Pour plus de détails (normes, nombre de caractères, présentation, etc.) : https://journals.openedition.org/remi/5848

Comité de sélection/coordinateur·trice·s du numéro

  • Camille Schmoll (Géographe, Université Paris-Diderot, UMR CNRS Géographie-Cités)
  • Serge Weber (Géographe, Université Paris-Est Marne-la-Vallée, EA Analyse comparée des pouvoirs)

Dates

La date finale de réception des propositions d’article est le 15/07/2020.

Contacts

remi@univ-poitiers.fr

Bibliographie

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Zeneidi Djemila (2013) Femmes/fraises, Import/export, Paris, PUF.


Dates

  • mercredi 15 juillet 2020

Mots-clés

  • frontières, travail, économie, main d’œuvre, salariat, production, reproduction, travailleur, travailleuse,borders, work, labor, economy, labor force, waged labor, production, reproduction, worker

Contacts

  • Audrey Brosset
    courriel : remi [at] univ-poitiers [dot] fr

Source de l'information

  • Audrey Brosset
    courriel : remi [at] univ-poitiers [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Travail et migrations à l’ère des frontières », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 20 avril 2020, https://doi.org/10.58079/14tt

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