AccueilLes domesticités des pays du Sud. Travail d’aujourd’hui, perspectives de demain

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Les domesticités des pays du Sud. Travail d’aujourd’hui, perspectives de demain

Las domesticidades en los países del Sur. Trabajo dehoy, perspectivas de mañana

Southern Countries’ Domestic Service. Today’s Work and Tomorrow’s Prospects

Revue internationale des études du développement n°246 (2021-2)

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Publié le jeudi 04 juin 2020

Résumé

Ce dossier thématique de la Revue internationale des études du développement n’a pas pour objectif d’interroger le « noyau dur » de la domesticité, mais d’insister plutôt sur son hétérogénéité, en se centrant sur les pays du Sud, pays où les proportions de travailleur·e·s domestiques parmi les actifs et actives sont particulièrement importantes. Le dossier étend la recherche sur toutes les régions du Sud, et la centre sur les circulations, moins renseignées, qui s’effectuent dans et entre les Sud – et, éventuellement, du Nord au Sud. Sans se focaliser uniquement sur une analyse politique de la domesticité dans les Suds, l’objectif est non seulement de déconstruire le portrait-type de la travailleuse domestique, car la domesticité n’engage pas que des femmes, mais aussi des hommes, ou encore des enfants de différents milieux sociaux, mais aussi de rendre compte de la pluralité des parcours de vie et de travail qui les concernent, des lois et des dynamiques de marché qui les encadrent, des relations nouées avec les employeur·e·s et des fondements juridiques et moraux sur lesquelles elles s’appuient.

Annonce

Coordination du numéro

  • Alizée Delpierre (delpierre@sciencespo.fr), sociologue, CSO (CNRS/Sciences Po Paris)
  • Hélène Malarmey (malarmey@dauphine.psl.eu), sociologue, IRISSO (CNRS/Paris Dauphine)
  • Lorena Poblete (poblete@conicet.gov.ar), sociologue, IDAES (CONICET/UNSAM)

Argumentaire

La dynamique actuelle des études sur la domesticité

Il y a près de dix-huit ans, paraissait dans la revue alors nommée Tiers Monde un dossier dirigé par Blandine Destremeau et Bruno Lautier sur les « Femmes en domesticité » (Destremeau, Lautier, 2002). Dans l’introduction de ce dossier, les deux chercheur·e·s qualifiaient la domesticité de « catégorie négligée par la recherche », et regrettaient le manque de travaux portant un regard politique sur une question qui, dans l’espace public, ne suscitait pas non plus d’intérêt de la part des médias et des personnes au pouvoir. L’enjeu de leur numéro était donc d’explorer plusieurs situations de domesticités, pour rendre compte de leurs points communs et établir les caractéristiques et trajectoires convergentes des travailleuses domestiques à travers le monde.

Depuis la parution de ce dossier en 2002, la domesticité n’est plus « négligée » par la recherche : les travaux de sociologie, d’anthropologie, de sciences politiques, d’économie et d’histoire sont désormais plus nombreux. Du côté de l’histoire, la majorité des études sur la domesticité portent sur l’après xve siècle, et retracent l’« histoire longue » de la domesticité (Pasleau, Schopp, Sarti, 2001-2005 ; Fauve-Chamoux, Walls, 2005 ; Fauve-Chamoux, 2009 ; Sarti, 2014). Aussi loin que les sources permettent de remonter, ces travaux mettent en évidence l’importance que représente la domesticité sur les marchés du travail des pays dits « occidentaux ». Des études de cas, localisées par pays, y sont consacrées, de la France (Dépatie, 2008 ; Zeller, 2016 ; Béal, 2019) à l’Espagne (Dubert, 2006), en passant par la Belgique (Piette, 2000), l’Angleterre (Abate, 2003 ; Delap, 2011) ou encore la Pologne (Kuklo, Kamecka, 2005). La domesticité, passée et présente, ne concerne, bien sûr, pas seulement ces aires géographiques. C’est sur la mondialisation de la domesticité, et dans la lignée de cette focale, que portent l’essentiel des travaux produits en sciences sociales depuis deux décennies. Les flux de domestiques, notamment des pays dits « du Sud » vers les pays dits « du Nord », suscitent toute l’attention (Drouilleau, Fine, Jacquemin, Puech (dir.), 2009) : la domesticité est appréhendée comme un phénomène dont l’histoire et la contemporanéité ont une dimension globale, inscrite dans les migrations nationales et internationales (Moya, 2007 ; Lutz (dir.), 2008 ; Hoerder, Nederveen Meekerk, Neunsinger (dir.), 2015).

Les études produites jusqu’à présent portent autant sur la production, l’exportation, et la mobilité des employé·e·s domestiques (Anderfuhren, 2002 ; Kindler, 2008 ; Debonneville, Killias, 2019), que sur leurs conditions de travail, leurs situations d’emploi et l’acquisition de leurs droits (Anderson, 2000 ; Dahdah, 2010 ; Schwenken, 2011). Elles s’intéressent à leurs trajectoires, au vécu de leurs situations, à leurs relations aux employeur·e·s et à leurs vulnérabilités (Lutz, 2002 ; Bernardo, 2003). Les recherches insistent sur la grande dissymétrie entre les employeur·e·s et les employé·e·s et la construction de l’altérité et de la subordination des second·e·s par rapport aux premières (Rollins, 1985). À la suite des travaux ayant théorisé les flux de la domesticité comme « chaîne mondiale du care », ces différentes études se centrent sur les « servantes globales » (« global servants ») (Glenn, 1992 ; Parreñas, 2001 ; Ehrenreich, Hochschild (dir.), 2003) qui prennent en charge les tâches domestiques et la garde des enfants d’autres femmes, et qui s’occupent plus largement des personnes vulnérables, jeunes, âgées, et/ou dépendantes (Scrinzi, 2003 ; Moujoud, Falquet, 2010 ; Borgeaud-Garciandia, 2015). La femme pauvre du Sud qui migre pour travailler comme domestique au Nord dans des conditions peu favorables pour envoyer de l’argent à sa famille restée au pays ressort alors comme le portrait-type actuel des « domestic workers ».

De la domesticité aux domesticités : étudier la diversité des travailleur·e·s domestiques

À la lecture de ces travaux, il est indéniable que la domesticité est un phénomène dont les enjeux, directement inscrits dans ceux des inégalités contemporaines de genre, de classe et de race, concernent une importante population : l’Organisation internationale du travail (OIT) estime entre 67 et 100 millions le nombre de personnes qui travailleraient dans « l’économie du care » (« care economy ») à domicile. Le travail domestique, défini par cette même organisation comme « un travail effectué dans et pour un ou plusieurs ménages » (« work performed in and for a household or households »), fait même l’objet de régulations étatiques et de prérogatives gouvernementales qui visent à encadrer, à l’échelle nationale, les flux de main d’œuvre (pour la France par exemple : voir Carbonnier, Morel, 2018).

Dans un article où elles soulignent le dynamisme récent des études sur la domesticité, Christelle Avril et Marie Cartier invitent à contextualiser chaque nouvelle recherche conduite sur la domesticité, pour mettre en évidence la pluralité des formes de domesticité, autrement dit, des trajectoires, des conditions de vie et de travail, des travailleur·e·s domestiques (Avril, Cartier, 2019). Les travailleur·e·s domestiques, ont, au-delà de leurs traits communs, une grande diversité de situations de travail et de profils de domestiques. Le portrait de la travailleuse domestique pauvre du Sud qui migre au Nord, loin d’être marginal, mérite ainsi d’être complexifié voire nuancé. De même, les trajectoires de migrations prennent des directions variées : elles sont transnationales mais aussi nationales, et s’effectuent parfois à l’échelle d’un pays entre différentes régions et villes. Le passage par le travail domestique peut aussi bien être transitoire que permanent dans un parcours professionnel. Les conditions de travail sont quant à elles d’autant plus susceptibles de varier d’un contexte à un autre que la domesticité est un travail dont la dimension salariale n’est pas toujours claire (Falquet, 2009). Enfin, le marché du travail domestique ne fait pas l’objet des mêmes régulations partout dans le monde, et les rencontres entre employeur·e·s et employé·e·s ne s’opèrent pas toutes par les mêmes intermédiaires.

Deux décennies après la parution du dossier de Blandine Destremau et de Bruno Lautier, ce numéro a donc pour objectif d’interroger non pas tant le « noyau dur » de la domesticité, mais d’insister plutôt sur son hétérogénéité, en se centrant sur les pays du Sud, pays où les proportions de travailleur·e·s domestiques parmi les actifs et actives sont particulièrement importantes. Pour cela, nous utiliserons le terme « domesticités » au pluriel, qui souligne cette hétérogénéité. Dans le souci de fournir un travail complémentaire pertinent aux travaux les plus récents portant sur les domesticités dans les Sud, notamment sur le continent africain (Jacquemin, Tisseau, 2019), le numéro étend la recherche sur toutes les régions du Sud, et la centre sur les circulations, moins renseignées, qui s’effectuent dans et entre les Sud –et, éventuellement, du Nord au Sud. Sans se focaliser uniquement sur une analyse politique de la domesticité dans les Sud, l’objectif est non seulement de déconstruire le portrait-type de la travailleuse domestique, car la domesticité n’engage pas que des femmes, mais aussi des hommes (Deslaurier, 2019) ou encore, des enfants (Jacquemin, 2012), de différents milieux sociaux, mais aussi de rendre compte de la pluralité des parcours de vie et de travail qui les concernent, des lois et des dynamiques de marché qui les encadrent, des relations nouées avec les employeur·e·s et des fondements juridiques et moraux sur lesquelles elles s’appuient.  Dans ce dossier, il s’agit également d’insister sur la diversité des acteur·e·s des acteur·e·s du marché de la domesticité.

L’éclairage sera donc triple : à côté des employé·e·s, il y a aussi les employeur·e·s, et les éventuelles institutions intermédiaires du placement qui ont des rôles à part entière dans le fonctionnement des marchés du travail domestique. Les employeur·e·s ont des motivations et des ressources diverses pour recourir à la domesticité, et vivent dans des contextes qui ont chacun leurs propres cadres socio-économiques et politiques du travail. Certain·e·s font appel à une employée de maison à temps partiel, d’autres à une domesticité multiple à temps plein (Delpierre, 2019). Au niveau institutionnel, l’Organisation Internationale du Travail se préoccupe des travailleur·e·s domestiques (« domestic workers ») suite à des mobilisations dans plusieurs pays (Schwenken, 2011), des gouvernements règlementent la domesticité et proposent des formations à celles qui émigrent pour être employé·e·s de maison (Debonneville, 2014), tandis que des syndicats (Vidal, 2007) et des associations (Alsheltawy, 2018) luttent pour leurs droits (voir à ce sujet le numéro 242 de la présente revue, ainsi que Blackett, 2019). Ainsi, les employeur·e·s et les intermédiaires du marché du travail domestique auront pleinement leur place dans ce dossier. Enfin, les capacités d’empowerment ou d’agency des employé·e·s dans la négociation de leurs conditions de travail d’une part, et dans leurs manières de valoriser leur travail d’autre part (Constable, 1997), devront être mises en évidence, si elles existent sur le terrain, pour complexifier leurs rapports au travail et à l’autorité des employeur·e·s.

Une articulation en trois axes d’analyse

  • Axe 1 : Apprentissages et socialisations à la domesticité

Alors que le travail domestique est souvent considéré –tant par les employeur·e·s que par les pouvoirs publics-, comme un travail sans compétences, en réalité, il s’apprend, et requiert parfois une véritable conversion aux tâches et aux règles du jeu relationnel qui s’établissent entre employeur·e·s et employé·e·s. Cet apprentissage est double. Il peut, selon les contextes, concerner aussi bien les personnes qui apprennent à être employeur·e·s – c’est-à-dire, qui doivent recruter leur personnel, le rémunérer, lui donner des ordres, le contrôler, interagir avec lui – que celles qui apprennent à être employé·e·s. L’apprentissage du service ou de se faire servir peut se faire dans différents espaces : celui de la maison, espace de travail atypique, ou dans des formations extérieures plus établies. En quoi consiste la socialisation des employeur·e·s et des employé·e·s à la domesticité ? Quels outils sont à leur disposition pour apprendre à incorporer leurs rôles respectifs ? Dans cet axe, nous attendons que les trajectoires d’employeur·e·s et d’employé·e·s soient mises en lien avec les processus de socialisation à la domesticité. D’autres questions peuvent donc être posées en parallèle : à quel moment et pourquoi a-t-on recours à la domesticité ? Qu’est-ce qui conduit les employé·e·s à travailler dans la domesticité ? Il serait intéressant de confronter ici les points de vue de chaque partie prenante de la relation de domesticité.

  • Axe 2 : Recrutement et placement sur le marché du travail

Dans certains pays, des agences de placement ou des associations proposent de prendre en charge la recherche d’emplois et d’employé·e·s, tandis qu’elles sont absentes dans d’autres. Il existe aussi, dans un même contexte, différents moyens de trouver un·e employeur·e ou de trouver un·e employé·e, des plus institutionnels aux plus informels. Comment s’effectuent les rencontres sur le marché du travail domestique ? Existe-t-il des appuis publics ou privés qui encadrent ces rencontres ? Dans le cas où les rencontres se font en dehors d’institutions dédiées, il serait pertinent de se demander précisément à quelles personnes ont recours les employeur·e·s et les employé·e·s pour se trouver –collègues, famille, entre-soi… En outre, cet axe invite à identifier les critères de sélection de la main d’œuvre, et réciproquement, des lieux de travail, et d’analyser les qualités qui prévalent sur ce marché du travail. Quelques travaux suggèrent déjà l’importante place de l’essentialisation de certaines caractéristiques raciales, qui opère une ségrégation culturaliste de la main d’œuvre. Quelles qualités sont mises en avant par les employeur·e·s dans le travail ? Comment les employé·e·s les valorisent-elles·ils lors du recrutement ? Il s’agit dans cet axe de mettre la focale sur les stratégies de placement et de recrutement déployées par les différentes parties.

  • Axe 3 : Définir et négocier le travail

L’existence de lois concernant la domesticité ne signifie pas qu’elles sont systématiquement appliquées, ni même connues des différentes personnes qu’elles concernent. Pourtant, travailler chez autrui, et employer chez soi, nécessite de se mettre d’accord sur le travail qui doit être fait, ainsi que sur les relations qui le régissent. En sus de la présentation des cadres législatifs qui encadrent le travail dans une aire donnée, cet axe vise à répondre aux questions suivantes : Comment le travail est-il défini par les employeur·e·s et les employé·e·s, et qu’implique-t-il dans leurs relations ? Existe-il des supports sur lesquels s’appuient les acteur·e·s pour définir le travail ? Le rôle pris par les syndicats, les associations professionnelles et les ONG dans un contexte d’emploi donné peut ici être étudié, y compris en discutant des effets d’éventuelles mesures récemment prises pour règlementer le comportement des expatrié·e·s à l’égard des populations locales. Cet axe s’intéresse en outre aux éventuels conflits et déséquilibres de pouvoir que revêtent les situations de travail et aux manières dont ils sont respectivement réglés et renversés. Les employé·e·s sont-elles·ils systématiquement les perdant·e·s dans les relations de domesticité ? De quelles marges de négociations disposent-elles·ils ? L’axe interroge les rapports de pouvoir qui se jouent entre employeur·e·s et employé·e·s dans le travail, les institutions et les intermédiaires plus informels qui y sont impliqués, en considérant les obstacles que rencontrent chacune des parties pour négocier.

Cadrage du dossier thématique

Ce dossier souhaite privilégier les travaux qui proposent des analyses locales, nationales et transnationales approfondies, et qui reposent sur des enquêtes empiriques solides. Les auteur·e·s sont invité·e·s à contextualiser leurs analyses en faisant des allers-et-retours judicieux entre théorique et empirisme. Pour les articles centrés sur des analyses ethnographiques et/ou qui mettent au cœur de leurs propos un ou des individus impliqué·e·s dans la domesticité, les analyses fines de leurs profils et caractéristiques sont appréciées. Enfin, au vu des difficultés à saisir un travail massif mais qui n’est pas toujours repérable statistiquement, les articles proposant une analyse plus macro-sociologique, économique et démographique des situations de domesticités seront appréciés.

La mise en contexte d’études empiriques, de corpus originaux, la rencontre entre une approche théorique solide et un terrain, sont attendues.

Ce dossier souhaite privilégier une approche interdisciplinaire. Les auteur·e·s de toutes les sciences sociales et humaines sont appelé·e·s à participer, y compris et sans pour autant s’y limiter : la sociologie, les sciences politiques, l’économie, l’histoire, l’anthropologie, la psychologie, la philosophie.

Modalités de soumission des articles au dossier du n°246 (2021-2) de la Ried

Les auteur·e·s s’engagent à lire la ligne éditoriale de la Revue internationale des études du développement et s’engagent à respecter la charte éthique.

Le processus de sélection se déroule comme suit selon les dates indiquées dans le calendrier de production ci-dessous :

1- Envoi de la proposition d’article

Les propositions d’articles, en français, anglais, ou espagnol, présentent le projet d’article en environ 4.000 signes, espaces comprises, soit environ 500 mots ou une page.

La proposition, dont le fichier est intitulé « NOM DE L’AUTEUR-Proposition-246 », en format word, comprend :

  • Le titre : de 70 signes maximum (avec possibilité d’ajouter un sous-titre)
  • Un résumé de l’article détaillant la question de recherche, le cadre théorique, le terrain étudié, les principaux résultats
  • Des jalons bibliographiques (hors du décompte des signes)
  • Un fichier joint intitulé « NOM DE L’AUTEUR-Infos » indiquant de manière exhaustive les noms et prénoms des auteurs, leur statut et leur rattachement institutionnel, leurs adresses courriel.

Ces éléments sont indispensables à l’examen de la proposition d’article. L’adéquation de la proposition à l’appel à contributions est vérifiée par les coordinateurs·trices et la rédaction de la revue.

2- Envoi de l’article

Les auteur·e·s dont les propositions d’article ont été sélectionné·e·s sont invité·e·s à envoyer une première version de leur article qui doit impérativement correspondre aux normes indiquées ci-dessous. Les articles sont alors soumis à une lecture en double-aveugle auprès de deux évaluateurs spécialistes et extérieurs à la revue.

Les articles (de 40 000 signes, espaces comprises, hors résumé et bibliographie), pourront être rédigés en français, anglais ou espagnol. Ils doivent être originaux. Ils pourront toutefois avoir fait l’objet de communications à un colloque (avec actes), à condition d’être réadaptés au format exigé par la Revue internationale des études du développement (voir les consignes aux auteurs sur le carnet de recherches des publications de l’IEDES).

Les références citées doivent être présentées selon le format indiqué dans le document de Consignes aux auteurs (mise à jour 2020).

Calendrier de production

Les auteur·e·s s’engagent à respecter le calendrier indiqué par la rédaction.

Les propositions dʼarticles sont à soumettre avant le 3/07/2020 aux quatre adresses ci-dessous :

  • la rédaction : revdev@univ-paris1.fr

les co-responsables de ce numéro spécial :

  • Alizée Delpierre (delpierre@sciencespo.fr)
  • Hélène Malarmey (malarmey@dauphine.psl.eu)
  • Lorena Poblete (poblete@conicet.gov.ar)

Les auteur·e·s présélectionné·e·s par les coordinatrices et le comité de rédaction seront prévenu·e·s par l’équipe de la revue la semaine du 6 juillet.

Les premières versions des articles, conformes aux consignes aux auteur·e·s de la revue, seront envoyées par les auteur·e·s aux quatre courriels précités avant le 5/10/2020.

Le processus d’évaluation durera quelques mois, chaque article - anonyme - sera soumis à une double lecture aveugle par des relecteurs extérieurs à la revue, experts sur le sujet traité, et la sortie en librairie de ce n°246 2021-2 est prévue pour septembre 2021.

Références citées

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Catégories


Dates

  • vendredi 03 juillet 2020

Mots-clés

  • domesticités, sud, travail

Contacts

  • Béatrice Trotier-Faurion
    courriel : revdev [at] univ-paris1 [dot] fr

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Source de l'information

  • Béatrice Trotier-Faurion
    courriel : revdev [at] univ-paris1 [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les domesticités des pays du Sud. Travail d’aujourd’hui, perspectives de demain », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 04 juin 2020, https://doi.org/10.58079/14z0

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