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Communication non verbale : de l’émoji à la gestuelle

Non-verbal communication: from the emoji to body language

Vol. 22, n. 1 de la revue « COMMposite »

COMMposite journal, vol.22, no.1

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Publié le mercredi 17 juin 2020

Résumé

Les étudiantes et étudiants de deuxième et de troisième cycles, ainsi que les jeunes chercheures et chercheurs en communication sont invitées et invités à soumettre un texte pour le prochain numéro thématique de COMMposite (Vol. 22, n. 1) intitulé « Communication non verbale : de l’émoji à la gestuelle ». La revue accepte les articles originaux, les notes de recherche, les entrevues et les recensions d’ouvrages reflétant la recherche francophone en communication. Le prochain numéro invite à contribuer à la littérature scientifique francophone sur la communication non verbale, dans son sens le plus large, le tout au moyen de méthodologies variées.

Annonce

Argumentaire

Les étudiantes et étudiants de 2e et de 3e cycles, ainsi que les jeunes chercheures et chercheurs en communication sont invitées et invités à soumettre un texte pour le prochain numéro thématique de COMMposite (Vol. 22, n. 1) intitulé « Communication non verbale : de l’émoji à la gestuelle ». La revue accepte les articles originaux, les notes de recherche, les entrevues et les recensions d’ouvrages reflétant la recherche francophone en communication.

Essentiellement, la communication non verbale réfère à la communication effectuée autrement que par les mots. Toutefois, bien qu’elle soit traditionnellement associée aux messages transmis par les expressions faciales et la gestuelle, la communication non verbale inclut également l’environnement dans laquelle une personne se trouve, les vêtements qu’elle porte, ses caractéristiques physiques (p. ex., sa grandeur, son poids, la couleur de sa peau), mais aussi ses caractéristiques vocales (p. ex., le ton de sa voix) et d’autres composantes paraverbales (p.ex., les silences, les pleurs, les rires). D’innombrables éléments associés à l’art visuel (p. ex., la danse, la peinture, la sculpture) ainsi qu’aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (p. ex., émoji, GIFs, memes) peuvent, eux aussi, être associés à la communication non verbale (Burgoon, Guerrero et Floyd, 2010; Knapp et Hall, 2013; Manusov et Patterson, 2006; Matsumoto, Hwang et Frank, 2015). Depuis les années 1960, des milliers d’articles scientifiques, révisés par les pairs, ont été publiés sur le sujet par une importante communauté internationale de recherche provenant de différents champs d’étude (Plusquellec et Denault, 2018).

Alors que des hypothèses répandues sont contestées, notamment que les émotions d’un individu peuvent facilement être inférées des expressions de son visage, (p. ex., Barrett, Adolphs, Martinez, Marsella et Pollak, 2019), que certaines limites de travaux antérieurs sont mises en lumière (p. ex., Denault et Dunbar, 2019), que les technologies mettant à contribution l’intelligence artificielle gagnent en popularité, que des nouvelles questions éthiques se posent et que des réalités sociales inattendues émergent, par exemple avec la pandémie de la Covid-19, la recherche sur la communication non verbale représente un important vecteur de développement de connaissances afin de comprendre le passé, vivre le présent et anticiper l’avenir.

En effet, tant du milieu de la santé (Lorié, Reinero, Phillips, Zhang et Riess, 2017), de la justice et de la sécurité (Denault et al., 2020), à celui de l’éducation (Wubbels et Brekelmans, 2005), de la politique (Dumitrescu, 2016) et du sport (Dafferner, Campagna et Rodgers, 2019), en passant par les arts visuels (Takahashi, Matsushima et Kato, 2019) et les relations personnelles (Crivelli et Fridlund, 2018), amoureuses (Rychlowska et al., 2017) et professionnelles (Bonaccio, O’Reilly, O’Sullivan et Chiocchio, 2016), la communication non verbale influence le quotidien de tout le monde. Cependant, les conséquences de cette influence peuvent parfois être plus importantes. Pensons entre autres aux caractéristiques faciales des individus qui, lors d’un procès, peuvent, entre autres, contribuer à la décision d’un jury de condamner une personne à la prison à vie ou à la peine de mort (Wilson et Rule, 2015, 2016). Malheureusement, bien que des chercheures et chercheurs de plusieurs universités francophones s’intéressent à la question (p. ex., Bencherki et al., 2019; Bernardi, Bellemare-Pepin, Peretz, 2017; Blais et al., 2019; Delmas et al., 2019; Dollion et al., 2019; Evangelista et al., 2019; Plusquellec et Denault, 2018), la plupart des articles révisés par les pairs sur ces sujets sont publiés dans la langue de Shakespeare.

Le prochain numéro de COMMposite invite les jeunes chercheures et chercheurs à contribuer à la littérature scientifique francophone sur la communication non verbale, dans son sens le plus large, le tout au moyen de méthodologies variées. Parmi les thèmes encouragés, soulignons de manière non exhaustive :

  • La communication non verbale dans le milieu de la santé, de la justice, de la sécurité, de l’éducation, de la politique et du sport;
  • La communication non verbale dans le milieu des arts visuels (p. ex., la danse, la peinture, la sculpture);
  • L’influence de différentes composantes de la communication non verbale (p. ex., les expressions faciales, la gestuelle, l’habillement) dans les relations personnelles, amoureuses et professionnelles
  • L’aspect interculturel de la communication non verbale;
  • Les enjeux éthiques de l’usage de la communication non verbale par les nouvelles technologies (p. ex., reconnaissance faciale, caméras corporelles, mouvements de foules);
  • Les aspects non-verbaux de la communication médiatisée par ordinateur (p. ex., émoji, GIFs, memes);
  • L’utilisation des images et des vidéos sur les médias sociaux.

Le mandat de COMMposite étant de permettre aux chercheures et chercheurs de la relève de faire l’expérience d’un premier processus de publication, seulement les étudiantes et les étudiants des cycles supérieurs (maitrise et doctorat) ainsi que les chercheures et chercheurs en début de carrière (moins de deux ans depuis la soutenance de la thèse de doctorat) sont invitées et invités à soumettre leurs textes.

Modalités de contribution

Les politiques éditoriales, les directives et les règles de mises en page à respecter avant soumission sont disponibles en ligne.

Nous invitons les personnes souhaitant proposer des articles pour Commposite à consulter le guide de féminisation et à s’y conformer 

La date limite de soumission sur le site Internet de la revue est le 30 novembre 2020

COMMposite accepte les contributions sous forme d’articles, de notes de recherche et de notes de lecture (voir les distinctions entre chaque type de texte plus bas).

Articles

Les articles doivent comporter entre 30 000 et 40 000 caractères, espaces compris (approximativement entre 18 et 25 pages, interligne double, en Times New Roman 12 points, avec sauts de lignes entre les paragraphes).

Les articles peuvent emprunter différents styles, mais doivent répondre aux critères d’un texte scientifique, par exemple : poser clairement la problématique abordée; situer le texte par rapport à la littérature; présenter une définition adéquate des concepts mobilisés et, dans le cas de résultats de recherche, la méthodologie utilisée; et proposer une discussion qui souligne la contribution du texte au développement des connaissances.

Notes de recherche

Les notes de recherche doivent comporter entre 20 000 et 30 000 caractères, espaces compris (soit approximativement entre 12 et 18 pages, interligne double, en Times New Roman 12 points, avec sauts de lignes entre les paragraphes).

Les notes de recherche sont des textes plus courts que les articles et présentent des travaux en cours. En ce sens, les notes doivent notamment : présenter l’objet de recherche, préciser la méthodologie utilisée (ou, par exemple, proposer une réflexion sur les différentes avenues méthodologiques envisageables), donner un aperçu des démarches en cours et, le cas échéant, des résultats attendus.

Notes de lecture

Les auteur.es qui souhaitent soumettre une note de lecture doivent s’adresser au comité éditorial afin d’obtenir la liste des titres suggérer et/ou de faire valider leur choix d’ouvrage. À moins d’un accord préalable de l’équipe de rédaction, les ouvrages doivent avoir été publiés dans l’année précédant la soumission.

Les notes de lecture doivent compter entre 10 000 et 20 000 caractères, espaces compris (soit approximativement entre 6 et 12 pages, interligne double, en Times New Roman 12 points, avec sauts de lignes entre les paragraphes).

Les notes de lecture font la recension et/ou la critique d’un ouvrage en donnant un aperçu des thèses et des principaux arguments qui y sont présentés et en soulignant, par exemple, les forces et les limites de l’ouvrage ou en ouvrant des pistes de réflexion à partir de ses principales conclusions.

Evaluation

Les textes soumis font l’objet d’une évaluation en double aveugle, effectuée par deux lecteurs ou lectrices externes en lien avec un.e membre de l’équipe éditoriale. 

COMMposite évalue les textes qui lui sont soumis principalement en fonction de

  • la pertinence du sujet par rapport aux objectifs de la revue;
  • la rigueur de l’argumentation;
  • la clarté d’expression et le style d’écriture;
  • la contribution à l’avancement des connaissances;
  • le respect des normes bibliographiques et de présentation de la revue.

Bibliographie

  • Barrett, L. F., Adolphs, R., Martinez, A., Marsella, S. et Pollak, S. (2019). Emotional expressions reconsidered: Challenges to inferring emotion in human facial movements. Psychological Science in the Public Interest, 20, 1-68.
  • Bencherki, N., Bourgoin, A., Chen, H.-R., Cooren, F., Denault, V. et Plusquellec, P. (2019). Bodies, faces, physical space, and the materializations of authority. Dans N. Bencherki, F. Matte et F. Cooren (dir.), Authority and power in social interaction: Methods and analysis (p. 77-98). Abingdon, Royaume-Uni: Routledge
  • Bernardi, N. F., Bellemare-Pepin, A., Peretz, I., (2017). Enhancement of pleasure during spontaneous dance. Frontiers in Human Neuroscience, 11, 572.
  • Blais, C., Fiset, D., Furumoto-Deshaies, H., Kunz, M., Seuss, D. et Cormier, S. (2019). Facialfeatures underlying the decoding of pain expressions. Journal of Pain, 20(6), 728-738.
  • Bonaccio, S., O’Reilly, J., O’Sullivan, S. L. et Chiocchio, F. (2016). Nonverbal behavior and communication in the workplace: A review and an agenda for research. Journal of Management, 42, 1044-1074.
  • Burgoon, J. K., Guerrero, L. K. et Floyd, K. (2010). Nonverbal communication. Boston : Pearson.
  • Crivelli, C. et Fridlund, A. J. (2018). Facial displays are tools for social influence. Trends in Cognitive Sciences, 22, 388-399.
  • Dafferner, M., Campagna, J. et Rodgers, R. F. (2019). Making gains: Hypermuscularity and objectification of male and female Olympic athletes in Sports Illustrated across 60 years. Body Image, 29, 156-160.
  • Delmas, H., Elissalde, B., Rochat, N., Demarchi, S., Tijus, C. et Urdapilleta, I. (2019). Policemen's and civilians' beliefs about facial cues of deception. Journal of Nonverbal Behavior, 43(1), 59–90
  • Denault, V., et Dunbar, N. (2019). Credibility assessment and deception detection in courtrooms: Hazards and challenges for scholars and legal practitioners. Dans T. Docan-Morgan (dir.), The Palgrave handbook of deceptive communication (p. 915-936). Basingstoke : Palgrave Macmillan
  • Denault, V., Plusquellec, P., Jupe, L. M., St-Yves, M., Dunbar, N. E., Hartwig, M., … van Koppen, P. J. (2020). L’analyse de la communication non verbale: Les dangers de la pseudoscience en contextes de sécurité et de justice. Revue internationale de criminologie et de police technique et scientifique, 73, 15-44.
  • Dollion, N., Paulus, A., Champagne, N., St-Pierre, N., St -Pierre, E., Trudel, M.  et Plusquellec, P. (2019). Fear/Reactivity in working dogs: An analysis of 37 years of behavioural data from the Mira Foundation’s future service dogs. Applied Animal Behaviour Science. Publication anticipée en ligne : https://doi.org/10.1016/j.applanim.2019.104864
  • Dumitrescu, D. (2016). Nonverbal communication in politics: A review of research developments, 2005-2015. American Behavioral Scientist, 60(14), 1656-1675.
  • Evangelista, M. C., Watanabe, R., Leung, V. S. Y., Monteiro, B. P., O’Toole, E., Pang, D. S. J. et Steagall, P. V. (2019). Facial expressions of pain in cats: the development and validation of a Feline Grimace Scale. Scientific Reports, 9, 19128
  • Knapp, M. L. et Hall, J. A. (2013). Nonverbal communication in human interaction. Boston : Wadsworth.
  • Lorié, Á., Reinero, D. A., Phillips, M., Zhang, L. et Riess, H. (2017). Culture and nonverbal expressions of empathy in clinical settings: A systematic review. Patient Education and Counseling, 100(3), 411-424.
  • Manusov, V. et Patterson, M. L. (2006). The SAGE handbook of nonverbal communication. Thousand Oaks : Sage.
  • Matsumoto, D. R., Hwang, H. S. et Frank, M. G. (2015). APA handbook of nonverbal communication. Washington : American Psychology Association.
  • Plusquellec, P. et Denault, V. (2018). The 1000 most cited papers on visible nonverbal behavior: A bibliometric analysis. Journal of Nonverbal Behavior, 42(3), 347-377.
  • Rychlowska, M., Jack, R. E., Garrod, O. G. B., Schyns, P. G., Martin, J. D. et Niedenthal, P. M. (2017). Functional smiles: Tools for love, sympathy, and war. Psychological Science, 28, 1259-1270.
  • Takahashi, H., Matsushima, K., & Kato, T. (2019). The effectiveness of dance / movement therapy interventions for autism spectrum disorder: A systematic. American Journal of Dance Therapy, 41(1), 55–74.
  • Wilson, J. P., & Rule, N. O. (2015). Facial trustworthiness predicts extreme criminal-sentencing outcomes. Psychological Science, 26, 1325-1331.
  • Wilson, J. P., & Rule, N. O. (2016). Hypothetical sentencing decisions are associated with actual capital punishment outcomes: The role of facial trustworthiness. Social Psychological & Personality Science, 7, 331-338.
  • Wubbels, T. et Brekelmans, M. (2005). Two decades of research on teacher–student relationships in class. International Journal of Educational Research, 43, 6-24.

Dates

  • lundi 30 novembre 2020

Mots-clés

  • communication non verbale, gestuelles, émoji

Contacts

  • Samuel Lamoureux
    courriel : lamoureux [dot] samuel [at] courrier [dot] uqam [dot] ca

URLS de référence

Source de l'information

  • Samuel Lamoureux
    courriel : lamoureux [dot] samuel [at] courrier [dot] uqam [dot] ca

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Communication non verbale : de l’émoji à la gestuelle », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 17 juin 2020, https://doi.org/10.58079/150z

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