AccueilLes matérialités de la transition énergétique en montagne : pour une approche critique

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Les matérialités de la transition énergétique en montagne : pour une approche critique

The Materialities of the Energy Transition in Mountain Regions: for a Critical Approach

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Publié le lundi 29 juin 2020

Résumé

La question des matérialités de la transition énergétique réinterroge la place des territoires de montagne. Espaces sensibles voire vulnérables aux effets du global change, ils sont des espaces idéalisés d’une « nature à préserver », des territoires pilotes dans la transition énergétique mais également d’importants pourvoyeurs de matières premières. La dimension critique de cet appel invite à questionner l’éthique de la dimension énergétique, aussi bien en termes de disponibilité des ressources, de fourniture de services aux populations isolées ainsi que les modes d’agir et les nouvelles organisations. Trois dimensions de la matérialité seront investies : (1) les ressources : les matières nécessaires au développement des technologies sur lesquelles se fonde la transition ; (2) la localisation : la dépendance aux lieux pour la production énergétique et (3) les infrastructures dans leurs évolutions ou permanences en interrogeant leur matérialité, acceptation, intégration paysagère face aux nouvelles manières de penser l’énergie.

Annonce

Contexte

À la fois paradigme et processus, la transition énergétique promeut le passage d’un système d’énergies de stock vers un système d’énergie de flux, plus soutenable. Associées à une volonté de sobriété énergétique, l’efficience et les énergies renouvelables trouvent leur place, à différentes échelles et selon des modes de consommation différentes, en faisant évoluer les cadres réglementaires, l’organisation technique des réseaux et en renouvelant les jeux d’acteurs. En suivant les théories de l’Anthropocène (Bonneuil, 2015 ; Crutzen, 2001 ; Steffen et al., 2018), et du Capitalocène (Malm, 2017 ; Moore, 2017a, 2017b), la transition énergétique globale est pensée comme une réponse « vitale » à l’urgence du changement global.

L’approche de la transition énergétique par la matérialité critique propose d’investir : (1) les matières nécessaires au développement des technologies sur lesquelles se fonde la transition, (2) la matérialité des ressources localisées ainsi que (3) les infrastructures énergétiques (réseaux, centrales etc.). La notion de matérialité se réfère ainsi aux liens complexes entre les dimensions matérielles des systèmes socio-économiques et du système socio-environnemental. La dimension critique permet d’interroger l’éthique de la dimension énergétique et de penser la disponibilité de certaines matières, de certaines ressources mais également les modes d’agir et les nouvelles organisations dans un monde où les problématiques environnementales rendent prégnantes ces questions (High, Smith, 2019 ; Servigne et Stevens, 2015).

Objectifs

L’appel à articles invite à explorer les matérialités de la transition énergétique en ancrant spécifiquement les questionnements dans les territoires de montagne, qui constituent, à la fois, des espaces particulièrement sensibles voire vulnérables aux effets du global change et des espaces idéalisés de la « nature » à conserver. Les initiatives de transitions énergétiques y sont donc nombreuses. La prégnance de l’environnement montagnard, influe également sur les rapports des habitants à cet environnement, qui conditionnent, soutiennent ou freinent la mise en place des transitions énergétiques au-delà des gains économiques, ouvrant à des motivations d’ordre plus idéologiques. L’aménagement de ces territoires, contraints par leur relief et leurs configurations géographiques, réinterroge également la logique de déploiement des réseaux énergétiques, en faisant valoir des initiatives énergétiques en site isolés, véritables territoires pilotes de nouvelles formes de consommer et de produire de l’énergie. Les refuges sont à ce titre des territoires d’innovation particulièrement intéressants, interrogeant à la fois sur les pratiques de consommation et de production autonome. Mais ces territoires sont également des territoires riches en ressources minérales, métalliques et terres rares nécessaires aux nouvelles technologies énergétiques (panneaux solaires, éoliennes, smart grid, batteries etc.), mis en exploitation au services d’autres territoires, avec toutes les implications que cela pose en termes de décohésion sociale, de « dénaturation » des paysages autochtones et d’irréversibilité environnementale. D’autre part, à l’échelle mondiale, les territoires de montagne possèdent également d’importantes ressources énergétiques non-conventionnelles (eau, radiations solaires, géothermie entre autres) qui les placent à la fois comme de potentiels pourvoyeurs d’énergies renouvelables et comme des territoires idéaux de la transition, l’exploitation de ces ressources induisant de facto des impacts territoriaux positifs et/ou négatifs. Les territoires de montagne, invitent ainsi à questionner des sujets sociétaux et médiatisés, facilement idéologisés, en prenant en compte la diversité des situations, les enjeux différenciés selon les contextes montagnards (configurations géographiques, situations de marge, formes de développement, densité de peuplement, isolement, connexions etc.), permettant d’adopter une démarche critique vis-à-vis des discours ambiants.

Objet de rapports de pouvoirs multiformes, la question de la matérialité des transitions énergétiques replace les territoires de montagne dans une nouvelle centralité. Se pose ici la question de l’intérêt environnemental des territoires de montagne : réserve de commodities supports de la transition, réserve de biodiversité soustraite à la sphère marchande ou économiquement valorisable, en envisageant les divergences et les convergences entre les Nords et les Suds globaux. Partant, il est possible de s’interroger sur les échelles (1) des transitions énergétiques de l’expérience à l’adoption des innovations et de leurs implications matérielles ; (2) des rapports de domination (y compris Nords-Suds) ; (3) de reconfiguration du politique. Sans être exclusif, l’appel à articles invite à explorer ces trois dimensions de la matérialité :

  1. Ressources : Les nouvelles technologies permettent d’alimenter une croissance économique « verte », qui peut elle-même peut être perçue comme une contradiction de la transition. Sur le plan environnemental, social et politique, le recours à des technologies pouvant être polluantes et nécessitant des ressources extractives fait rejouer et renforce des rapports de pouvoir inégaux. De plus, cette notion de « croissance verte » ne permet pas de remettre en question le paradigme capitaliste, fondé sur l’augmentation de la consommation de biens et de services « high-tech » induisant un besoin accru en matières (Bridge et al. 2013 ; IPCC, 2014, Child et al. 2018), lui-même restructurant le secteur de l’extraction (Addison, 2018). Ce phénomène s’illustre par le développement des dispositifs de stockage de l’énergie : les batteries, qui nécessitent de nombreuses matières (lithium, cobalt, nickel, etc.) permettant de penser autrement l’énergie, les réseaux (Carrizo et Forget, 2017 ; Forget et al., soumis) et les services comme la mobilité (Ali et al. 2017 ; Cranois, 2017 ; Martin et al., soumis, Vikström et al., 2013).
  2. Localisation : Les lieux prennent une nouvelle valeur associée à la priorité d’une production énergétique in situ. En zone de montagne, au développement historique de la force hydraulique et du bois-énergie, s’ajoutent désormais des fermes solaires, des installations géothermiques, la méthanisation, etc. (Droulers, 2019 ; Flaminio, 2016 ; Sanjuan, Béreau, 2001). Les énergies renouvelables, sous leurs multiples formes, rappellent que si les ressources sont des constructions sociales, la matière et, partant les territoires où elle se trouve, sont centraux dans la production énergétique. Cette situation permet d’appréhender le phénomène de « place dependence » ou dépendance des lieux, soit les contraintes de la matérialité des territoires dans la production énergétique (Chabrol, 2016) interrogeant de facto la dépendance au sentier (Aykut et al., 2017) dans le secteur de l’énergie.
  3. Infrastructures: leurs évolutions ou leurs permanences face à la question de la transition interrogent à la fois leur matérialité, leur perception, leur acceptation et leur (non)intégration paysagère en réponse aux nouvelles manières de penser l’énergie.

Calendrier

Les articles proposés doivent respecter les objectifs scientifiques de la revue, les principes d’édition et les consignes de présentation. Les indications aux auteurs sont à consulter sur le site. 

Conformément au fonctionnement de la revue, chaque contribution sera relue et évaluée anonymement par deux experts.

Les propositions d’articles d’environ 1000 mots sont à envoyer en français (auteurs francophones) ou en anglais (auteurs d’autres langues)

pour le 13 novembre 2020

à Marie forget, marie.forget@univ-smb.fr, Sylvie Duvillard, sylvie.duvillard@univ-grenoble-alpes.fr, ainsi qu’à la coordination éditoriale : Olivier Vallade, olivier.vallade@msh-alpes.fr.

Les articles définitifs sont attendus pour le 1er mars 2021. La publication est prévue pour décembre 2021.

L’article doit être soumis dans une des langues de la revue : langues alpines – français, italien, allemand –, espagnol ou anglais. L’auteur doit au préalable prévoir la traduction dans la seconde langue après expertise. L’une des deux versions doit être en anglais. Si l’article est proposé en anglais au départ, la traduction doit être faite en français.

Co-directrices des publications

  • Dominique Baud, Maître de conférence en géographie et géomatique, Laboratoire PACTE, UMR 5194 CNRS / Institut de Géographie Alpine / Université Grenoble Alpes, Grenoble, France

  • Sylvie Duvillard, Maître de Conférence, Université Grenoble Alpes, et chercheur au laboratoire PACTE, Grenoble, France

  • Coralie Mounet, Chargée de Recherches, CNRS, Laboratoire PACTE, UMR 5194, Grenoble

Membres du comité responsables de rubriques

  • Anouk Bonnemains, docteur en géographie, chercheur associé au Laboratoire EDYTEM (co-responsable de la rubrique Varia avec Olivier Vallade)
  • Jean-Baptiste Bing, docteur en géographie, directeur de la Maison du Patrimoine Oral de Bourgogne (responsable de la rubrique Lieux-dits)
  • Mari Oiry-Varacca, Maîtresse de conférence en géographie, Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (co-responsable de la rubrique Montagnes en fiction
  • Léa Sallenave, Doctorante-Assistante, Université de Genève, Département Géographie et Environnement et Institut universitaire de formation des enseignants IUFE (Co-responsable de la rubrique Montagnes en fiction)

Membres du comité

  • Anne-Laure Amilhat Szary, Professeure à l’Université Grenoble Alpes / Directrice du laboratoire PACTE / Membre de l'Institut Universitaire de France
  • Jörg Balsiger, Professeur boursier FNS, Département de géographie et environnement et Institut des sciences de l’environnement, Université de Genève, Genève, Suisse
  • Winfried E. H. Blum, Professor Emeritus, Institute of Soil Research, University of Natural Resources and Life Sciences (BOKU),Vienne, Autriche
  • Sophie Bonin, Maître de conférences, École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles, France
  • Axel Borsdorf, Professeur à l’Université d’Innsbrück, Autriche
  • Philippe Bourdeau, Professeur à l’Université Grenoble Alpes / Institut de Géographie Alpine / UMR PACTE, à Grenoble, France
  • Federica Corrado, Politecnico di Torino, Italie
  • Anne Dalmasso, Professeure d'histoire contemporaine, Université Grenoble Alpes Responsable de l'axe Territoires, économie, enjeux sociétaux Axe(s) / transversalité(s) : Territoires, économie, enjeux sociétaux
  • Bernard Debarbieux, Professeur à l’Université de Genève, Suisse
  • Cristina Del Biaggio, chercheuse invitée (post-doc) à l’Instituts of European Studies de l’Université d’Amsterdam, Pays-Bas
  • Pierre Derioz, Maître de Conférences HDR en Géographie, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, UMR Espace-Dev 228 IRD (Maison de le télédétection), Montpellier, France
  • Marie Forget, Maître de Conférences en Géographie, Université Savoie Mont Blanc, laboratoire EDYTEM, France
  • Monique Fort, Professeure Émérite (Géographie, Géomorphologie), UFR de Géographie, Histoire, Économie et Sociétés, UMR 8586 PRODIG, Université Paris Diderot, France
  • Marie-Christine Fourny, Professeure à l’Université Grenoble Alpes, France
  • JC Gaillard, PhD, Associate Professor & Associate Dean (Postgraduate Taught and Masters), Faculty of Science, The University of Auckland / Te Whare Wānanga o Tāmaki Makaurau, New Zealand/Aotearoa
  • Stéphane Gal, Maître de conférences en histoire moderne, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA), Université Lumière Lyon 2.
  • Franck Giazzi, enseignant-chercheur au laboratoire PACTE territoires (UJF/CNRS) et à l’Institut de Géographie alpine, Grenoble, France
  • Emmanuelle George-Marcelpoil, Directrice de l’unité de recherche Développement des territoires Montagnards, Irstea Grenoble, Saint Martin d’Hères
  • Luc Gwiazdzinski, Université Grenoble Alpes / Institut de Géographie Alpine / UMR PACTE, Grenoble (France)
  • Stéphane Héritier, Maître de Conférences, Université Jean Monnet (Saint-Etienne) COMUE de Lyon / UMR Environnement, Ville, Société (5600), équipe ISTHME, France
  • Lauranne Jacob, Doctorante au Labex ITEM, laboratoire PACTE, Grenoble, France, et au Département de géographie et environnement et IGEDT, Université de Genève
  • Martin Price, Professor of Mountain Studies, Director of the Centre for Mountain Studies, Chairholder, UNESCO Chair in Sustainable Mountain Development, Perth College, University of the Highlands and Islands, Royaume-Uni.
  • Manfred Perlik, Professeur, Centre pour le développement et l'environnement (CDE) de l’Université de Berne (Suisse) ; associé au Laboratoire PACTE, UMR 5194 CNRS, Grenoble (France)
  • Thomas Scheurer, Directeur de l’ISCAR (International Scientific Committee on Alpine Research) et de l’ICAS (Commission interacadémique recherche alpine des Académies Suisses des Sciences), Suisse.
  • Anne Sgard, professeure à l’Université de Genève, Suisse 
  • Marina Soubirou, UMR PACTE - LabEx ITEM, Université Grenoble Alpesmarina.soubirou@umrpacte.fr
  • Gian Paolo Torricelli, Professeur (Géographie urbaine et  Développement territorial), Responsable de l’Observatoire du développement territorial du Canton du Tessin, Accademia di Architettura, Università della Svizzera italiana, Mendrisio, Suisse.

Bibliographie

Aykut S. C. et Evrard A., 2017.– « Une transition pour que rien ne change ? Changement institutionnel et dépendance au sentier dans les “ transitions énergétiques ” en Allemagne et en France », Revue internationale de politique comparée, vol. 24(1), 17-49.

Addison T., Roe A., 2018.– Extractive Industries ; The management of resources as a driver of sustainable development, Oxford University Press, 733 p.

Ali S. H. et al., 2017.– « Mineral Supply for Sustainable Development Requires Resource Governance ». Nature 543 (7645), pp. 367-72

Bonneuil C., 2015.– « Anthropocène », dans Dictionnaire de la pensée écologique, Bourg D. (dir.), Presses Universitaires de France, p. 35-40

Bridge G., Bouzarovski S., Bradshaw M., Eyre N., 2012.– “Geographies of energy transition : Space, place and the low-carbon economy”, Energy Policy, vol. 53, p. 331-340

Carrizo S., Forget M., 2017.– « Fronteras y frentes energéticos », Orbis Latina, vol 7, p. 37-53

Chabrol M., 2016.– « Énergie, territoire et Path dependence : enjeux spatiaux et territoriaux d’une déclinaison régionale de la transition énergétique en Provence-Alpes-Côte d’Azur », thèse de doctorat d’histoire, Université d’Avignon.

Child M., Koskinen O., Linnanen L., Breyer C., 2018.– “Sustainability guardrails for energy scenarios of the global energy transition”, Renewable and Sustainable Energy Reviews, vol. 91, p. 321-334

Cranois, A. 2017.– « De l’automobilité à l’électromobilité : des conservatismes en mouvement ? La fabrique d’une politique publique rurale entre innovations et résistances. » Thèse de doctorat Aménagement de l’espace, Urbanisme, Paris Est

Crutzen, P.J. 2007.– « La géologie de l’humanité : l’Anthropocène ». Écologie & politique, 34(1), 141-148.

Droulers M., 2019.– « Le défi des biocarburants au Brésil », L’information géographique, 2009/1, vol 73, p. 82 -97

Flaminio, S. 2016.– « Ruptures spatio-temporelles dans les représentations médiatiques des barrages (1945-2014) », L’Espace géographique, vol. 45, no. 2, p. 157-167.

High M., Smith J., 2019.– “Introduction : The ethical constitution of energy dilemmas”, Journal of the Royal Anthropological Institute, 25-S1, p. 9-28

Malm A., 2017.– L’anthropocène contre l’histoire. Le réchauffement climatique à l’ère du capital, La Fabrique, 2017, 242 p.

Moore Ja. W., 2017a.– “The Capitalocene Part I: On the Nature & Origins of Our Ecological Crisis.” Journal of Peasant Studies. 44. pp. 594-630. Doi :10.1080/03066150.2016.1235036.

Moore J. W, 2017b.– “The Capitalocene Part II: accumulation by appropriation and the centrality of unpaid work/energy”. The Journal of Peasant Studies. 45. pp. 237-279. DOI :10.1080/03066150.2016.1272587

Sanjuan, T. & Béreau, R., 2001.– « Le barrage des Trois Gorges : Entre pouvoir d’État, gigantisme technique et incidences régionales ». Hérodote, 102(3), 19-56.

Servigne P., Stevens R., 2015.– Comment tout peut s’effondrer, Seuil, Sciences humaines, Essais Anthropocène, 304 p.

Steffen et al., 2018.– “Trajectories of the Earth System in the Anthropocene”, Proceedings of the National Academy of Sciences, 115-33 p. 8252-8259

Vikström H. et al., 2013.– “Lithium availability and future production outlooks”, Applied Energy 10 (110) : 256-266


Dates

  • vendredi 13 novembre 2020

Mots-clés

  • Transition énergétique, énergies renouvelables, matérialité, territoires de montagne, extraction

Contacts

  • Sylvie Duvillard
    courriel : sylvie [dot] duvillard [at] univ-grenoble-alpes [dot] fr
  • Olivier Vallade
    courriel : olivier [dot] vallade [at] msh-alpes [dot] fr
  • Marie Forget
    courriel : marie [dot] forget [at] univ-smb [dot] fr

Source de l'information

  • Christine Hoyon
    courriel : christine [dot] hoyon [at] orange [dot] fr

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les matérialités de la transition énergétique en montagne : pour une approche critique », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 29 juin 2020, https://doi.org/10.58079/1523

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