Announcement
Coordination
- Luis Rivera-Vélez (CERI, Sciences Po Paris)
- Morgane Reina (Institut de Sciences Sociales, Université de Brasília)
Contexte
Dix ans après la loi emblématique du « mariage homosexuel » en Argentine, ce dossier des Cahiers des Amériques latines se propose d'interroger la notion de « révolution des droits » [Encarnación, 2016] et de faire un état des lieux de la situation des minorités sexuelles et de genre dans la région. Depuis le début du xxie siècle, de nombreuses législations et politiques publiques ont été adoptées un peu partout en Amérique latine pour protéger les droits des personnes LGBTQI +. L’ensemble des pays de la région a aujourd’hui dépénalisé les rapports sexuels consensuels entre les adultes de même sexe et le mariage entre personnes de même sexe est protégé par des lois et jurisprudences des plus hauts tribunaux de la région, y compris la CIDH depuis 2018. Les lois dites d’identité de genre pour les personnes trans stimulent les revendications au niveau international, et des politiques publiques contre l’homophobie ou pour la protection des personnes intersex sont reconnues comme innovantes. Certes, les changements sont asymétriques selon les pays ou les régions d’un même pays mais la reconnaissance des droits des personnes LGBTQI + a été généralisée et soutenue, plaçant la région à l’avant-garde des politiques LGBTQI + dans le monde.
Cette mise en contexte institutionnelle constitue un point de départ à l'analyse des droits reconnus et des conditions d'existence des minorités sexuelles et de genre dans l'Amérique latine contemporaine alors même que ces avancées pour les populations LGBTQI + semblent aujourd'hui remises en question par l'arrivée au pouvoir de gouvernements plus conservateurs et la montée en puissance d'acteurs évangéliques en politique. A priori, les coupures budgétaires, la consolidation de groupes opposés à « l'idéologie de genre » apparaissent donc comme autant de menaces à la consolidation des mouvements de défense des droits de l'homme en général et des militantismes LGBTQI + en particulier. C'est pourquoi, trois axes de recherche semblent essentiels pour proposer une réflexion critique sur la réalité des minorités sexuelles et de genre et procéder à l'évaluation de la « révolution des droits » LGBTQI + en Amérique latine.
Présentation des axes
Pour ce numéro, nous entendons questionner la notion de « révolution des droits » LGBTQI + en Amérique latine. À travers une analyse pluridisciplinaire, nous proposons trois axes de réflexion :
a) Tout d’abord, la notion de « révolution des droits » renvoie à l'étude des changements institutionnels : assiste-t-on à une inscription des droits LGBTQI + dans les législations et jurisprudences nationales de manière structurelle ? S’agit-il de politiques attachées aux gouvernants en exercice ? Il est vrai que dans certains pays les protections légales contre l'homophobie et la transphobie sont inscrites dans la Constitution, les tribunaux suivent fidèlement les jurisprudences et des politiques publiques sont mises en place pour améliorer la vie des populations LGBTQI +. Plus récemment néanmoins, de nouveaux groupes politiques (fronts parlementaires, lobby religieux, etc.) ou gouvernements opposés à la « révolution des droits » créent des entraves au processus de reconnaissance des droits des personnes LGBTQI +. Le premier axe, cherche des contributions analysant comment ces différents acteurs se saisissent des outils du droit pour façonner une nouvelle institutionnalité des droits des minorités sexuelles et de genre.
b) De plus, l'idée d'une « révolution des droits » implique d'explorer sa dimension spatiale et temporelle. L’histoire des mobilisations LGBTQI + est caractérisée par la construction d'identités propres aux populations latino-américaines et leur inscription dans un mouvement global pour l’acceptation des minorités sexuelles et de genre. Par exemple, le collectif « Nuestro Mundo » en Argentine est créé en 1967 avant de devenir le « Front de libération homosexuelle » en 1971, suivant la dynamique occidentale lancée par les émeutes de Stonewall de 1969. Plus récemment, l’adoption du « mariage égalitaire » en Espagne influence fortement la revendication du mariage entre personnes de même sexe en Amérique latine. Nous valoriserons donc les propositions qui explorent l'histoire des mobilisations LGBTQI + en Amérique latine pour en analyser les répertoires d'action contemporains. Dans le même temps, des contributions pourront s'atteler à analyser la dimension spatiale de ces mobilisations, pour comprendre comment l'espace peut à la fois être support, ressource et enjeu de lutte pour la visibilité, la légitimation publique et la lutte pour les droits des personnes LGBTQI +. Quels récits et quels lieux sont investis dans la lutte pour la défense, la consolidation, la progression ou même, pour la contestation des droits LGBTQI + ?
c) Enfin, pour qu'elle soit effective, une révolution doit dépasser le cadre strictement légal de la reconnaissance des droits. La transformation institutionnelle est le résultat de la construction d’identités et des stratégies d’acceptation pour bouleverser les imaginaires sociaux. L’analyse de la manière dont les minorités sexuelles et de genre et leurs opposants se pensent, se comportent et s’expriment permet d'interroger les processus de transformation par lesquels les sociétés latino-américaines acceptent ou non la population LGBTQI +. D’une part, nous encourageons les contributions qui interrogent les processus de socialisation, construction identitaire et les trajectoires des personnes LGBTQI + ou de leurs opposants. Comment devient-on gay, lesbienne ou autre dans un contexte de reconnaissance légale des droits ? Ce processus est-il différent de la période avant la reconnaissance ? Comment analyser les processus de construction identitaire des détracteurs des droits LGBTQI + ? D’autre part, d’autres contributions pourraient aborder la manière dont les personnes LGBTQI + et leurs opposants forgent des alliances ou des oppositions pour répondre aux défis de sectorisation et transversalité des sociétés contemporaines. Peut-on être pentecôtiste ou néopentecôtiste et se mobiliser pour la reconnaissance des droits LGBTQI + ? Quels liens entre militantisme LGBTQI + et mobilisations féministes, indigènes ou noires ?
Modalités de soumission
Nous attendons des études empiriques originales et inédites telles que des études de cas ou des comparaisons temporelles et spatiales pouvant provenir de toutes les disciplines de sciences humaines et sociales : histoire, géographie, science politique, sociologie, anthropologie, droit etc.
Les articles peuvent être soumis en français, espagnol, portugais ou anglais. Ils devront contenir les informations suivantes :
- nom, prénom
- université ou laboratoire de rattachement
- présentation en 3-4 lignes : court CV avec adresse e-mail- titre de l’article en 3 langues (français, anglais, espagnol ou portugais)
- l’article de 50 000 signes (espaces, notes, bibliographie incluse)
- le résumé en 3 langues (fr, en, es ou pt) et 5 mots-clés (si vous n'êtes pas en mesure de traduire dans une langue, veuillez l'indiquer sur l'article).
LE DÉTAIL DES INSTRUCTIONS DE SOUMISSION EST DISPONIBLE ICI : https://journals.openedition.org/cal/2324
Le comité de rédaction des Cahiers des Amériques latines informera de l’acceptation ou non des propositions dans les meilleurs délais.
Les articles devront être envoyés à l’adresse suivante : cal99lgbtqi@gmail.com
pour le 11 décembre 2020
Ils seront soumis à l’évaluation en double aveugle.
La publication du dossier est prévue pour janvier 2022.
Merci de bien vouloir consulter les instructions aux auteur·e·s : https://journals.openedition.org/cal/2324
Les articles ne répondant pas à ces instructions ne pourront être pris en compte.
Encarnación Omar (2016), Out in the Periphery. Latin America’s Gay Rights Revolution, Oxford : Oxford University Press.
https://journals.openedition.org/cal/10283
Número especial coordinado
- Luis Rivera-Vélez (CERI, Sciences Po Paris)
- Morgane Reina (Instituto de Ciências Sociais, Universidade de Brasília)
Contexto
Diez años después de la emblemática ley argentina sobre el matrimonio entre personas del mismo sexo, en este número de Cahiers des Amériques latines se examina la noción de una "revolución de los derechos" [Encarnación, 2016] y se hace un balance de la situación de las minorías sexuales y de género en la región. Desde principios del siglo XXI, se han adoptado numerosas leyes y políticas públicas en toda América Latina para proteger los derechos de las personas LGBTQI+. En la actualidad, todos los países de la región han despenalizado las relaciones sexuales consensuales entre adultos del mismo sexo. El matrimonio entre personas del mismo sexo está protegido por las leyes y la jurisprudencia de los más altos tribunales de la región, incluida la CIDH, desde 2018. Las denominadas leyes de identidad de género para las personas trans en la región están inspirando demandas a nivel internacional, y se reconocen como innovadoras las políticas públicas contra la homofobia o para la protección de las personas intersexuales. Si bien los cambios son asimétricos entre países o regiones dentro de los países, el reconocimiento de los derechos de las personas LGBTQI+ ha sido generalizado y sostenido, colocando a la región a la vanguardia de las políticas LGBTQI+ en todo el mundo.
Este contexto institucional proporciona un punto de partida para el análisis del reconocimiento de los derechos y las condiciones de vida de las minorías sexuales y de género en la América Latina contemporánea. En efecto, estos avances para las poblaciones LGBTQI+ parecen ser cuestionados hoy en día por la llegada al poder de gobiernos más conservadores y el aumento de poder de los actores evangélicos en la política. Los recortes presupuestarios y la consolidación de grupos opuestos a la "ideología de género" parecen ser amenazas para la consolidación de los movimientos de derechos humanos en general y del activismo LGBTQI+ en particular. Por esta razón, tres líneas de investigación parecen esenciales para proponer una reflexión crítica sobre la realidad de las minorías sexuales y de género y para evaluar la "revolución de los derechos" LGBTQI+ en América Latina.
Número especial
En este número, pretendemos cuestionar la noción de la "revolución de los derechos" de los LGBTQI+ en América Latina. A través de un análisis multidisciplinario, proponemos tres líneas de investigación:
a) En primer lugar, la noción de "revolución de los derechos" se refiere al estudio de los cambios institucionales: ¿están los derechos LGBTQI+ estructuralmente consagrados en la legislación y la jurisprudencia nacionales? ¿Están estas políticas vinculadas a los gobernantes en ejercicio? Es cierto que en algunos países las protecciones jurídicas contra la homofobia y la transfobia están protegidas por la Constitución, los tribunales siguen fielmente la jurisprudencia y se están poniendo en marcha políticas públicas para mejorar la vida de las poblaciones LGBTQI+. Sin embargo, más recientemente, nuevos grupos políticos (coaliciones parlamentarias, grupos de presión religiosos, etc.) o gobiernos que se oponen a la "revolución de los derechos" están creando barreras al reconocimiento de los derechos de las personas LGBTQI+. El primer eje busca contribuciones que analicen cómo estos diferentes actores están utilizando las herramientas del derecho para dar forma a una nueva institucionalidad de los derechos de las minorías sexuales y de género.
b) Además, la idea de una "revolución de los derechos" implica explorar su dimensión espacial y temporal. La historia de las movilizaciones LGBTQI+ se caracteriza por la construcción de identidades propias de las poblaciones latinoamericanas y su inclusión en un movimiento global para la aceptación de las minorías sexuales y de género. Por ejemplo, el colectivo "Nuestro Mundo" de la Argentina se creó en 1967 antes de convertirse en el "Frente de Liberación Homosexual" en 1971, siguiendo la dinámica occidental iniciada por los disturbios de Stonewall de 1969. Más recientemente, la adopción del "matrimonio igualitario" en España influyó fuertemente la demanda de reconocimiento del matrimonio entre personas del mismo sexo en América Latina. Por lo tanto, destacaremos las propuestas que exploran la historia de las movilizaciones LGBTQI+ en la región para analizar sus repertorios de acción contemporáneos. Al mismo tiempo, las contribuciones podrán analizar la dimensión espacial de estas movilizaciones para entender cómo el espacio puede ser al mismo tiempo un apoyo, un recurso y una apuesta en la lucha por la visibilidad, la legitimación pública y el reconocimiento de las personas LGBTQI+. ¿Qué relatos y lugares se invierten en las campañas para la defensa, la consolidación, la progresión o incluso, para la impugnación de los derechos de los LGBTQI+?
c) Finalmente, para que sea efectiva, una revolución debe ir más allá del marco estrictamente legal del reconocimiento de derechos. La transformación institucional es el resultado de la construcción de identidades y estrategias de aceptación para derribar los imaginarios sociales. El análisis de la forma en que las minorías sexuales y de género y sus oponentes piensan, se comportan y se expresan permite cuestionar los procesos de transformación por los cuales las sociedades latinoamericanas aceptan o rechazan a la población LGBTQI+. Por un lado, fomentamos los aportes que cuestionan los procesos de socialización, construcción de identidades y trayectorias de las personas LGBTQI+ o sus oponentes. ¿Cómo se llega a ser gay, lesbiana u otro en un contexto de reconocimiento legal de derechos? ¿Es este proceso diferente del período anterior al reconocimiento? ¿Cómo podemos analizar los procesos de construcción de identidad de los detractores de los derechos de los LGBTQI+? Por otro lado, otras aportaciones podrían abordar cómo las personas LGBTQI+ y sus oponentes están forjando alianzas u oposiciones para responder a los retos de la sectorización y la transversalidad en las sociedades contemporáneas. ¿Se puede ser pentecostal o neo-pentecostal y movilizarse por el reconocimiento de los derechos de la población LGBTQI+? ¿Cuáles son los vínculos entre el activismo LGBTQI+ y las movilizaciones feministas, indígenas o negras?
Modalidades de presentación de los artículos
Para este número, esperamos estudios empíricos originales e inéditos como estudios de casos o comparaciones temporales y espaciales que pueden provenir de todas las disciplinas de las ciencias humanas y sociales: historia, geografía, ciencias políticas, sociología, antropología, derecho, etc.
Los trabajos pueden presentarse en francés, español, portugués o inglés. Estos deben contener la siguiente información:
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apellido, nombre
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universidad y departamento de afiliación;
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presentación del autor/a en 3-4 líneas: breve CV con dirección de correo electrónico;
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título del artículo;
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el artículo de 50.000 caracteres (espacios, notas, bibliografía incluida).
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el resumen en 3 idiomas (francés, inglés, español o portugués) y 5 palabras clave (si no puede traducir el resumen a un idioma, por favor indíquelo en el artículo).
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TODAS LAS INSTRUCCIONES DETALLADAS ESTÁN DISPONIBLES AQUÍ: https://journals.openedition.org/cal/3725
El comité editorial de los Cahiers des Amériques latines informará lo antes posible sobre la aceptación o no de las propuestas.
Los artículos COMPLETOS deberán enviarse a la siguiente dirección: cal99lgbtqi<a>gmail.com
antes del 11 de diciembre de 2020
Serán sometidos a una evaluación doble ciego. La publicación del número está prevista para enero de 2022. Por favor, consulte las instrucciones a los autores: https://journals.openedition.org/cal/3725
Los artículos que no respondan a estas instrucciones no podrán tenerse en consideración.
https://journals.openedition.org/cal/10293
Special issue coordinated by:
- Luis Rivera-Vélez (CERI, Sciences Po Paris)
- Morgane Reina (Instituto de Ciências Sociais, University of Brasilia)
Background
Ten years after Argentina's emblematic "same-sex marriage" law, this issue of Cahiers des Amériques Latines examines the notion of a "rights revolution" [Encarnación, 2016] and takes stock of the situation of sexual and gender minorities in the region. Since the beginning of the 21st century, numerous laws and public policies have been adopted throughout Latin America to protect the rights of LGBTQI+ people. All countries in the region have now decriminalized consensual sex between adults of the same gender. Same-sex marriage is protected by laws and jurisprudence from the highest courts in the region, including the IACHR since 2018. The so-called gender identity laws for trans people in the region are inspiring demands at the international level, and public policies against homophobia or for the protection of intersex people are recognized as innovative. While changes are asymmetrical between countries or regions within countries, the recognition of the rights of LGBTQI+ people has been widespread and sustained, placing the region at the forefront of LGBTQI+ policies around the world.
This institutional context provides a starting point for the analysis of the recognition of the rights and living conditions of sexual and gender minorities in contemporary Latin America. Indeed, these advances for LGBTQI+ populations seem to be questioned today by more conservative governments that have come into office and the increasing power of Evangelical actors in politics. Budget cuts and the consolidation of groups opposed to "gender ideology" appear to threaten the consolidation of human rights movements in general and LGBTQI+ activism in particular. For this reason, three lines of research seem essential to propose a critical reflection on the reality of sexual and gender minorities and to evaluate the LGBTQI+ "rights revolution" in Latin America.
Call for articles
For this issue, we intend to question the notion of the LGBTQI+ "rights revolution" in Latin America. Through a multidisciplinary analysis, we propose three lines of investigation:
a) First of all, the notion of "rights revolution" refers to the study of institutional changes: are LGBTQI+ rights being structurally enshrined in national legislation and jurisprudence? Are these policies attached to incumbent rulers? In fact, it is true that in some countries legal protections against homophobia and transphobia are protected by the Constitution, courts are faithfully following case law and public policies are being put in place to improve the lives of LGBTQI+ populations. However, more recently new political groups (parliamentary fronts, religious lobbies, etc.) or governments opposed to the "rights revolution" are creating barriers to the recognition of LGBTQI+ rights. The first section seeks contributions analyzing how these different actors are using the tools of the law to shape a new institutionality for the rights of sexual and gender minorities.
b) Moreover, the idea of a "rights revolution" implies exploring its spatial and temporal dimension. The history of LGBTQI+ mobilizations is characterized by the construction of identities specific to Latin American populations and their inclusion in a global movement for the acceptance of sexual and gender minorities. For example, the "Nuestro Mundo" collective in Argentina was created in 1967 before becoming the "Homosexual Liberation Front" in 1971, following the western dynamic launched by the Stonewall riots of 1969. More recently, the adoption of "egalitarian marriage" in Spain has strongly influenced the demand for same-sex marriage in Latin America. We will therefore highlight proposals that explore the history of LGBTQI+ mobilizations in Latin America in order to analyze their contemporary repertoires of action. At the same time, contributions will be able to analyse the spatial dimension of these mobilizations in order to understand how space can be at the same time a support, a resource and a stake in the struggle for visibility, public legitimation and the recognition of LGBTQI+ people. What narratives and places are invested in the campaigns for the defense, consolidation, progression or even, for the contestation of LGBTQI+ rights?
c) Finally, in order to be effective, a revolution must go beyond the strictly legal framework of the recognition of rights. Institutional transformation is the result of the construction of identities and acceptance strategies to overturn social imaginaries. The analysis of the way sexual and gender minorities and their opponents think, behave and express themselves makes it possible to question the transformation processes by which Latin American societies accept or reject the LGBTQI+ population. On the one hand, we encourage contributions that question the processes of socialization, identity construction and trajectories of LGBTQI+ people or their opponents. How does one become gay, lesbian or other in a context of legal recognition of rights? Is this process different from the period before recognition? How can we analyse the processes of identity construction of LGBTQI+ rights detractors? On the other hand, other contributions could address how LGBTQI+ people and their opponents are forging alliances or oppositions to respond to the challenges of sectorisation and transversality in contemporary societies. Can oneself be Pentecostal or neo-Pentecostal and mobilize for the recognition of LGBTQI+ rights? What are the links between LGBTQI+ activism and feminist, indigenous or black mobilizations?
Submission Instructions
We expect original and unpublished empirical studies such as case studies or temporal and spatial comparisons that can come from all disciplines of human and social sciences: history, geography, political science, sociology, anthropology, law, etc.
Papers may be submitted in French, Spanish, Portuguese or English. They should contain the following information:
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surname, first name
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university and department of affiliation
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author’s presentation in 3-4 lines: short CV with e-mail address
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title of the article in 3 languages (French, English, Spanish or Portuguese)
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the article of 50,000 characters (spaces, notes, bibliography included)
-
the abstract in 3 languages (French, English, Spanish or Portuguese) and 5 keywords (if you are unable to translate into a language, please indicate this in the article)
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ALL THE DETAILED INSTRUCTIONS ARE AVAILABLE HERE: https://journals.openedition.org/cal/3726
The editorial committee of the Cahiers des Amériques latines will inform about the acceptance or not of the proposals as soon as possible.
Articles should be sent to the following address: cal99lgbtqi@gmail.com
by December 11, 2020
They will be submitted for double-blind evaluation.
The issue is scheduled for publication in January 2022.Please consult the instructions to the authors: https://journals.openedition.org/cal/3726
Papers that do not comply with these instructions may not be considered.
Encarnación Omar (2016), Out in the Periphery. Latin America’s Gay Rights Revolution, Oxford, Oxford University Press.
https://journals.openedition.org/cal/10288
Coordenação
- Luis Rivera-Vélez (CERI, Sciences Po Paris)
- Morgane Reina (Instituto de Ciências Sociais, Universidade de Brasília)
Contexto
Dez anos após a lei histórica sobre o casamento entre pessoas do mesmo sexo na Argentina, esta edição dos Cahiers des Amériques latines propõe questionar a noção de "revolução de direitos" [Encarnación, 2016] e fazer um balanço da situação das minorias sexuais e de gênero na região. Desde o início do século XXI, inúmeras leis e políticas públicas foram adotadas em toda a América Latina para proteger os direitos das pessoas LGBTQI+. Atualmente, todos os países da região descriminalizaram a atividade consensual entre adultos do mesmo sexo. O casamento entre pessoas do mesmo sexo é protegido pelas leis e jurisprudência das mais altas cortes da região, incluindo a CIDH, desde 2018. As chamadas leis de identidade de gênero para pessoas trans na região despertam reivindicações a nível internacional, e as políticas públicas contra a homofobia ou para a proteção de pessoas intersex são reconhecidas como inovadoras. Embora as mudanças sejam assimétricas entre países ou regiões dentro dos países, o reconhecimento dos direitos das pessoas LGBTQI+ tem sido generalizado e sustentado, colocando a região na vanguarda das políticas LGBTQI+ em todo o mundo.
Este contexto institucional fornece um ponto de partida para a análise do reconhecimento dos direitos e condições de vida das minorias sexuais e de gênero na América Latina contemporânea. De fato, esses avanços para as populações LGBTQI+ parecem ser hoje desafiados pela ascensão ao poder de governos mais conservadores e pelo crescente poder dos atores evangélicos na política. Os cortes orçamentários e a consolidação de grupos contrários à "ideologia de gênero" parecem ameaçar a consolidação dos movimentos de direitos humanos e, especificamente, o ativismo LGBTQI+. Por esta razão, três linhas de pesquisa parecem essenciais para propor uma reflexão crítica sobre a realidade das minorias sexuais e de gênero e para avaliar a "revolução dos direitos" LGBTQI+ na América Latina.
Chamada de artigos
Nesta edição, procuramos interrogar a noção de "revolução dos direitos" LGBTQI+ na América Latina. Através de uma análise multidisciplinar, propomos três linhas de pesquisa:
a) Primeiramente, a noção de "revolução dos direitos" se refere ao estudo das mudanças institucionais: os direitos LGBTQI+ estão estruturalmente consagrados na legislação e jurisprudência nacional? Estas políticas estão ligadas aos governantes em exercício? É verdade que, em alguns países, as proteções legais contra a homofobia e a transfobia são garantidas pela constituição, os tribunais seguem fielmente a jurisprudência, e políticas públicas estão sendo implementadas para melhorar a vida das populações LGBTQI+. Mais recentemente, porém, novos grupos políticos (coalizões parlamentares, grupos de pressão religiosa, etc.) ou governos que se opõem à "revolução dos direitos" estão criando barreiras para o reconhecimento dos direitos das pessoas LGBTQI+. O primeiro eixo busca contribuições que analisem como estes diferentes atores estão utilizando as ferramentas da lei para moldar uma nova institucionalidade dos direitos sexuais e das minorias de gênero.
b) Além disso, a idéia de uma "revolução de direitos" implica explorar sua dimensão espacial e temporal. A história das mobilizações LGBTQI+ é caracterizada pela construção de identidades específicas às populações latino-americanas e sua inclusão em um movimento global pela aceitação das minorias sexuais e de gênero. Por exemplo, o coletivo "Nuestro Mundo" na Argentina foi criado em 1967 antes de se tornar a "Frente de Liberación Homosexual" em 1971, seguindo a dinâmica ocidental iniciada pela revolta de Stonewall de 1969. Mais recentemente, a adoção do "casamento igualitário" na Espanha influenciou fortemente a demanda de reconhecimento do casamento entre pessoas do mesmo sexo na América Latina. Portanto, destacaremos as propostas que exploram a história das mobilizações LGBTQI+ na região, a fim de analisar seus repertórios de ação contemporâneos. Ao mesmo tempo, as contribuições poderão analisar a dimensão espacial dessas mobilizações para entender como o espaço pode ser ao mesmo tempo um apoio, um recurso e um compromisso na luta pela visibilidade, legitimação pública e reconhecimento das pessoas LGBTQI+. Que histórias e lugares são investidos em campanhas para a defesa, consolidação, progressão ou mesmo, para o desafio dos direitos LGBTQI+?
c) Por fim, para ser eficiente, uma revolução deve ir além do quadro estritamente legal de reconhecimento de direitos. A transformação institucional é o resultado da construção de identidades e estratégias de aceitação, a fim de transformar imaginários sociais. Analisar a forma como as minorias sexuais e de gênero e seus oponentes pensam, se comportam e se expressam nos permite questionar os processos de transformação pelos quais as sociedades latino-americanas aceitam ou rejeitam a população LGBTQI+. Por um lado, encorajamos contribuições que questionam os processos de socialização, construção de identidade e trajetórias das pessoas LGBTQI+ ou seus oponentes. Como alguém se torna gay, lésbica ou outra pessoa num contexto de reconhecimento legal de direitos? Este processo é diferente do período anterior ao reconhecimento? Como podemos analisar os processos de construção de identidade daqueles que são prejudiciais aos direitos LGBTQI+? Por outro lado, outras contribuições poderiam abordar como as pessoas LGBTQI+ e seus opositores forjam alianças ou oposições para responder aos desafios da setorização e da integração nas sociedades contemporâneas. Há uma contradição entre ser pentecostal ou neopentecostal e mobilizar-se para o reconhecimento dos direitos LGBTQI+? Quais são as ligações entre ativismo LGBTQI+ e mobilizações feministas, indígenas ou negras?
Condições de apresentação
Para esta edição, esperamos estudos empíricos originais e inéditos, como estudos de caso ou comparações temporais e espaciais que possam vir de todas as disciplinas das ciências humanas e sociais: história, geografia, ciência política, sociologia, antropologia, direito, etc.
Os trabalhos podem ser apresentados em francês, espanhol, português ou inglês. Eles devem conter as seguintes informações:
- sobrenome, primeiro nome- vínculo institucional- apresentação do autor em 3-4 linhas: breve currículo com e-mail- título do artigo em 3 idiomas (francês, inglês, espanhol ou português)- o artigo de 50.000 caracteres (espaços, notas, bibliografia incluída).- o resumo em 3 idiomas (francês, inglês, espanhol ou português) e 5 palavras-chave (se você não puder traduzir o resumo em um idioma, por favor, indique isso no artigo).TODAS AS INSTRUÇÕES DETALHADAS DISPONIBILIZADAS AQUI (em espanhol): https://journals.openedition.org/cal/3725
O comitê editorial dos Cahiers des Amériques Latines informará o mais rápido possível sobre a aceitação ou não das propostas.
Os artigos devem ser enviados para o seguinte endereço: cal99lgbtqi@gmail.com
antes de 11 de dezembro de 2020
Eles serão submetidos a uma dupla avaliação por pares cega.
A publicação do número está prevista para janeiro de 2022.Favor consultar as instruções aos autores: https://journals.openedition.org/cal/3725
Artigos que não obedecem a estas instruções podem não ser considerados.
Encarnación Omar (2016), Out in the Periphery. Latin America’s Gay Rights Revolution, Oxford, Oxford University Press.
https://journals.openedition.org/cal/10296