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Films en miroir

Films in the Mirror

鏡の映画たち

Quarante ans de cinéma au Japon (1980-2020)

Forty years of cinema in Japan (1980-2020)

日本映画の40年(1980年−2020年)

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Publié le lundi 31 août 2020

Résumé

Ce numéro de la revue Ebisu. Études japonaises se propose de repenser les quarante dernières années du cinéma japonais, selon plusieurs axes : industriel, esthétique, thématique et théorique. L’histoire du cinéma au Japon reste polarisée par deux « âges d’or » : les années 1930 et les années 1950, désignant deux périodes d’excellence, tant en termes de production qu’en termes artistiques. Mais un âge d’or n’a d’impact qu’à proportion du marasme qui l’entoure : des balbutiements du cinéma primitif aux provocations des nouvelles vagues, en passant par les avanies de la propagande militariste, l’historiographie trouverait en tout cas son modèle dans cette scansion entre apogée et déclin. Toutefois, soixante ans après la fin de son dernier «  âge d’or  », quelle pertinence ce modèle peut-il encore avoir, sinon pour déplorer la gloire passée d’une production désormais sans queue ni tête  ?

Annonce

Argumentaire

L’histoire du cinéma au Japon reste polarisée par deux «  âges d’or   » : les années  1930 et les années  1950, désignant deux périodes d’excellence, tant en termes de production qu’en termes artistiques. Les films qu’on leur associe volontiers, ceux d’Ozu, Mizoguchi, Naruse ou Kurosawa, exprimeraient la quintessence d’un cinéma proprement japonais. Mais un âge d’or n’a d’impact qu’à proportion du marasme qui l’entoure  : des balbutiements du cinéma primitif aux provocations des nouvelles vagues, en passant par les avanies de la propagande militariste, l’historiographie trouverait en tout cas son modèle dans cette scansion entre apogée et déclin. Toutefois, soixante ans après la fin de son dernier «  âge d’or  », quelle pertinence ce modèle peut-il encore avoir, sinon pour déplorer la gloire passée d’une production désormais sans queue ni tête  ?

Autour de 1980, le paysage cinématographique a achevé une mue débutée vingt ans plus tôt  : le système des studios qui le structurait s’est effondré, laissant place à de nouveaux acteurs, de nouveaux agencements. Les cinéastes de la période sont toutefois victimes d’un étrange paradoxe. Contemporains des outils vidéo et numériques, des bases de données et d’Internet, leurs films jouissent a priori d’une visibilité sans précédent. Or, leur appréhension hors du Japon semble toujours aussi fragmentaire, peinant à en comprendre logiques et enjeux.

Ce numéro se propose de repenser les quarante dernières années du cinéma japonais, selon plusieurs axes  :

  • la refonte du paysage industriel et des modalités de production, de l’immixtion d’acteurs extra-cinématographiques à la création de comités à responsabilité partagée (seisaku iinkai), sans oublier l’émergence de structures indépendantes ;
  • l’apparition d’une génération nouvelle : cinéastes, comédiens et idols, producteurs. On privilégiera aux approches stricto sensu auteuristes les approches transversales, mobilisant des filmographies hétérogènes, afin de mieux souligner les dialogues, les concurrences, les divergences ;
  • la mise en problème des enjeux sociétaux contemporains  : la bulle et son dégonflement, la «  décennie perdue  », le développement du capitalisme (néo)libéral ; les problématiques environnementales (urbanisation et pollution) et/ou liées au séisme de Hanshin-Awaji en 1995 à Kobe et à la triple catastrophe du 11  mars 2011 ; la question des minorités ; le retour sur l’histoire du xxe siècle (voire sa révision) ;
  • l’environnement théorique des films, le dialogue avec les nouvelles voix de la critique, la possibilité même, enfin, d’une théorie du cinéma à l’heure où s’imposent nouvelles plateformes et media studies.

Responsable du dossier

Mathieu Capel avec le comité de rédaction de la revue Ebisu. Études japonaises.

Comité de rédaction

  • Jean-Pascal Bassino,
  • Sophie Buhnik, Adrienne Sala, 
  • Rémi Scoccimarro, 
  • Bernard Thomann,
  • Amira Zegrour

Instructions aux auteurs

Les propositions d’article seront envoyées par e-mail, sous forme de fichier attaché (.doc ou .docx), à l’adresse suivante : ebisu [at] mfj.gr.jp

Elles seront composées d’un titre provisoire et d’un résumé de 800 signes, et devront être accompagnées d’une bibliographie indicative. L’auteur veillera à préciser son nom, son rattachement institutionnel et ses adresses électronique et postale. 

Les articles seront d’une longueur maximale de 50 000 signes. Lire ­attentivement les consignes indiquées ci-dessous : https://journals.openedition.org/ebisu/1057

Date limite d’envoi des déclarations d’intention : 30 septembre 2020

Date limite d’envoi des articles : 1er avril 2021

Lieux

  • Tokyo, Japon

Dates

  • mercredi 30 septembre 2020

Fichiers attachés

Mots-clés

  • cinéma, japon, critique, histoire, industrie cinématographique, plateforme, VOD

Contacts

  • Amira Zegrour
    courriel : ebisu [at] mfj [dot] gr [dot] jp

URLS de référence

Source de l'information

  • Amira Zegrour
    courriel : ebisu [at] mfj [dot] gr [dot] jp

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Films en miroir », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 31 août 2020, https://doi.org/10.58079/157v

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