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Les échelles de la photographie

The scales of photography - world history and histories connected to the medium

Histoire-monde et histoires connectées du médium

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Publié le mercredi 09 septembre 2020

Résumé

Ce troisième numéro de Photographica voudrait explorer les échelles de la photographie, c’est-à-dire s’intéresser à la géographie de l’histoire du médium ainsi qu’à l’histoire de sa géographie, mais aussi aux connexions entre différents espaces, à diverses échelles - micro ou macro - et à ce que ces rapprochements produisent en termes de mises en contexte(s) et de production des savoirs, de relations entre les sources, de méthodologie et de réflexions théoriques.

Annonce

Appel à articles pour le troisième numéro à paraître de Photographica

Argumentaire

Depuis sa naissance publique, les discours programmatiques et récits historiques qui lui ont été consacrés ont érigé la photographie en phénomène mondial, ayant eu pour berceau la France, l’Angleterre ou l’Allemagne, selon les points de vue et pays d’origine des auteurs. Non seulement la photographie se serait répandue à travers le monde, mais elle sortirait vainqueur de la comparaison avec l’imprimerie, en tant que langage universel[ii], aisément compréhensible par tous. D’autres ont souligné son caractère démocratique, dans la mesure où le portrait au daguerréotype avait porté “l’aspiration à la représentation de soi[iii]” dans de nombreux endroits du monde, et puis, à la fin du XIXe siècle et surtout au XXe siècle, dans la mesure où se procurer un appareil photographique devenait à la portée d’un nombre toujours plus important de bourses. Pourtant, loin des discours iréniques sur la diffusion du médium “offert” au monde, plusieurs auteurs ont vite attiré l’attention sur la perméabilité de la photographie au capitalisme (Gisèle Freund), lancée à la conquête de marchés nationaux et internationaux, voire sur son caractère profondément impérialiste (Susan Sontag), puisque celle-ci avait accompagné partout, dès les années 1840-1850, les mainmises de l’Occident – guerres coloniales, missions, expéditions, etc. – et qu’elle s’affirmait comme prise de possession de l’image de l’Autre. Récemment, l’accent a été mis sur la dimension invasive de la photographie, la violence des images capturées, tantôt extirpées ou volées à des populations réticentes, et rapportées en Occident comme matières brutes[iv].

Malgré ce caractère mondial très tôt reconnu – on pourrait parler à cet égard de photographie-monde –, l’histoire-monde de la photographie s’est longtemps fait attendre, soit que les historiens n’en aient pas éprouvé la nécessité, soit qu’ils n’avaient ou n’aient pas toutes les cartes en main pour le faire. Et ceux qui ont tenté de vastes synthèses mondiales (Rosenblum) se sont souvent heurtés à la difficulté d’en écrire l’histoire à l’échelle du globe, sans trop de déséquilibres entre les régions du monde. Résultat de décennies d’écriture de l’histoire de la photographie centrée sur l’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis, les disparités de l’histoire de la photographie ne se défont pas aisément, malgré des recherches de plus en plus fréquentes et poussées sur l’histoire des photographies extra-occidentales et en diverses régions du monde. Ainsi, en 2019, à l’occasion de l’exposition Ouvrir l’album du monde, Christine Barthe s’interrogeait : “Que savons-nous des débuts de la photographie pratiquée hors d’Europe ou des Etats-Unis ? [...] Le parcours de l’histoire des débuts de la photographie à l’échelle du globe confirme à quel point notre connaissance est fragmentaire et européocentrée[v].” Au sein de l’Europe même (quelle Europe photographique ?), les gradients Ouest-Est et Nord-Sud demeurent prégnants et le puzzle reste incomplet, bien que cette histoire soit en plein renouveau[vi].

Si le temps des grandes synthèses semble avoir passé, comment penser l’histoire de la photographie à l’échelle du globe aujourd’hui ? Des centres photographiques aux périphéries, voire aux zones “épargnées” par la photographie : est-il possible de dessiner des géographies du phénomène photographique et donc des histoires spatialisées de celui-ci ? Faut-il renoncer aux ambitions globales en s’interrogeant sur la décolonisation des savoirs ? Est-ce que d’autres échelles plus micro, de la rue au quartier ou au village[vii], jusqu’à l’objet photographique, en passant par les trajectoires individuelles (photographes, marchands de fournitures photographiques, explorateurs, ethnographes ayant utilisé la photographie...), ne seraient pas tout aussi pertinentes désormais pour réaliser des histoires croisées et transnationales ? Mais est-ce que cela n’aurait pas aussi comme contrepartie la production d’histoires toujours plus morcelées ?

À l’instar de la dimension locale, il y a sans doute une chronologie qui reste à affiner de ces moments de la présence et de l’appropriation du médium photographique à travers le monde, comme le pointait François Brunet en 2017 :

"Alors que plus tard, après 1860 et surtout après 1875, de très grandes entreprises documentaires – dans la géographie et l'anthropologie, mais aussi la médecine, la police, l'école, l'industrie – feront servir la véracité de l'information photographique à des visées de contrôle scientifique, économique et social, le daguerréotype a pour sa part porté partout dans le monde l'aspiration à la représentation de soi et ainsi contribué à contrebalancer les logiques impériales par le jeu de pratiques visuelles locales, dont l'extrême diversité est toujours à découvrir.[viii]"

Ce numéro voudrait donc porter une interrogation tant sur les modes d’approche que sur des thématiques de recherches et études de cas liés à la présence de la photographie dans différents espaces et régions à travers le monde, avec pour dénominateur commun la variation des échelles spatiales et temporelles. Quelles histoires connectées pour la photographie ? Où est la photographie à telle ou telle époque ? Que produisent les changements d’échelle ? Quels cas investiguer, avec quelles sources et quelles méthodes[ix] ?  Une telle thématique invite en effet aux réflexions théoriques et méthodologiques comme aux études de cas très concrètes. 

Une place pour la photographie dans les débats sur l’histoire-monde ?

Histoires globales, mondiales, mondialisées sont à n’en pas douter le lieu d’un débat contemporain[x]. L’historiographie française est en pleine évolution sur ces questions : Histoire mondiale de la France en 2017 dirigée par Patrick Boucheron, puis Histoire du monde au XIXe siècle par Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou la même année, nouvelle histoire des explorations en 2019[xi], histoire de la mondialisation des objets à paraître en septembre 2020[xii], ou encore, réflexions sur l’alliance entre micro-histoire et histoire globale[xiii]. Si les débats sont nombreux - tant sur le vocabulaire que sur les enjeux de telles histoires -, la plupart des historiens s’accordent à reconnaître le « gain de connaissances » et la dimension heuristique que de telles recherches produisent, permettant de sortir, pour reprendre les mots de François Hartog, du « carcan des histoires nationales ou coloniales[xiv] ».

La photographie est parfois incluse dans ces ouvrages généraux[xv], mais la réflexion historique et théorique sur ces questions transversales demeure timide en histoire de la photographie, en France tout du moins : logiques spatiales, jeux d’échelles, histoires régionales, échanges, micro-histoires « globalisées » méritent encore d’être pensés pour leurs apports théoriques, heuristiques et méthodologiques dans le champ photographique. D’autant plus que l’histoire globale en histoire de la photographie s’est trouvée récemment abordée comme un problème théorique contemporain[xvi], à la fois idéologique et profondément politique (en lien, par exemple, avec des questionnements sur le pillage colonial ou les restitutions[xvii]). 

Dans le cadre de ce numéro, nous souhaitons retenir des débats et écrits de nos collègues historiens deux notions ou pistes à explorer en histoire de la photographie : la première est celle d’histoires connectées, développée par l’historien Sanjay Subrahmanyam qui l’emploie pour défendre l’étude du dialogue entre les érudits et savants se jouant dans leurs textes, qui permettent d’établir des connexions entre les sources, représentations et idées[xviii]. Pour lui comme pour Serge Gruzinski, l’histoire globale n’est pas vouée à remplacer l’histoire régionale ou l’histoire nationale mais à s’y ajouter. Il s’agit d’aller de la grande à la petite échelle, de passer par « différents cercles[xix] ». Au travers de la circulation des savoirs, des photographes, des objets et des images photographiques à l’échelle du globe, dans certaines régions en particulier, entre espaces traversés et espaces de sédentarisation du médium, la photographie-monde paraît un terrain d’investigation propice à la mise en oeuvre d’histoires connectées à une échelle macro (globale) et micro.

La seconde piste que nous voudrions suivre ici est celle de l’alliance de la microhistoire avec l’histoire globale : la « microhistoire globale[xx] » – une expression qui pourrait a priori sembler oxymorique. Il s’agit souvent de pointer les « itinéraires et les réseaux des voyageurs, explorateurs, diplomates, marchands, marins, missionnaires, soldats de l’époque moderne[xxi] » et leurs prises de contact avec des acteurs extra-européens. On s’intéresse aussi au « voyage des produits et ressources : porcelaine, corail, diamant, sucre (...)[xxii] ». Force est de constater que le phénomène photographique (acteurs, appareils, objets et savoirs photographiques), comme exemple potentiel de cette micro-histoire globale, est assez peu envisagé par les historiens – surtout modernistes il est vrai – qui s’y sont intéressés en France. Or, celui-ci serait sans doute intéressant à penser dans ce cadre, en particulier sous l’angle de son histoire matérielle, mais aussi de l’idée même de photographie - de la rencontre des populations avec le médium photographique non pas en général, à travers le monde, mais dans des lieux et cultures spécifiques.

Cette piste inviterait donc à suivre des cas d’études et d’enquêtes très concrets, à l’échelle de l’objet ou de trajectoires individuelles. Il s’agirait, pour emprunter à nouveau les mots de Romain Bertrand et Guillaume Calafat, de « prendre la mesure des distances[xxiii] » pour « suivre les êtres et les choses de place en place[xxiv] » en l'appliquant à des cas photographiques, comme nous avons commencé à le faire dans notre deuxième numéro autour de la figure transnationale du photographe ambulant, ou en s’intéressant particulièrement à des pratiques locales. L’un des enjeux est aussi par là, comme l’écrivait Serge Gruzinski, de donner chair à cette histoire globale parfois un peu désincarnée.

À son échelle, ce numéro voudrait donc tenter d’incarner ces débats dans le champ de l’histoire de la photographie.

Axes et pistes de recherche pour ce numéro

NB : Les auteurs sont invités à prendre en considération dans leur texte les apport(s) méthodologiques et heuristiques de leur(s) cas d’études, et particulièrement en termes de sources et méthodes pour élaborer ces mises en récit multiscalaires.

  • Débats historiques et historiographiques sur l’histoire globale / mondiale de la photographie : histoire des tentatives de synthèse à l’échelle mondiale, internationalisation et développement d’histoire nationales / régionales, prise de distance avec l’histoire de la photographie très occidentalo-centrée, critique des logiques diffusionnistes, dimension politique ;
  • Enquêtes très concrètes et “histoires connectées” : recherches sur des itinéraires individuels ou des objets ou supports photographiques spécifiques, à diverses échelles : trajectoires de photographes ou d’objets, marché des appareils et matériel photographiques, objets de seconde main, routes photographiques, etc.
  • Etude de phénomènes internationaux à l’échelle transnationale et exposé des enjeux d’une telle approche. Exemples : entreprise documentaire de la fin XIXe siècle, photographie ouvrière, photographie ambulante, congrès internationaux de photographie depuis 1889, histoire économique de la photographie (Kodak à travers le monde), etc.
  • Réseaux de sociabilité, circulations des savoirs photographiques et productions d’échelles géographiques (régionales, nationales, mondiales ou internationales) : correspondances, traductions, échanges de bulletins et de revues, revues plurilingues, syndicalisme et unions, agences photographiques, transmission des savoirs photographiques.
  • Géographie de l’histoire de la photographie et histoire spatialisée du médium : centres et périphéries, régions traversées par des photographies, régions d’implantations du médium (studios photographiques, photographes, commerces de portraits ou d’images), logiques de comptoirs, régions “a-photographiques”. Analyses cartographiques (méthodes, outils, enjeux épistémologiques).

Calendrier

  • Date limite envoi des articles : 15 décembre 2020

  • Date réponse du comité : début février 2021
  • Parution dans la revue Photographica (n°3) : automne 2021

Articles

Les textes peuvent être envoyés en français ou en anglais sous la forme d’articles de 30 000 signes (espaces et notes compris). Des propositions d’illustrations pourront y être associées (10 à 15).

Les propositions d’articles seront évaluées en double aveugle. Elles pourront être acceptées, acceptées avec modifications, ou refusées.

Sur un document séparé, figureront les noms, adresse électronique, qualité et rattachement institutionnel (université, laboratoire) de leur auteur.e., ainsi que des références bibliographiques pour chaque auteur.e.

  • Les articles sont à envoyer à : redaction@photographica-revue.fr
  • Pour toute question vous adresser à : contact@photographica-revue.fr

Bibliographie indicative

AZOULAY Ariella Aïsha, Potential History. Unlearning imperialism, Londres / New York, Verso, 2019.

BAJOREK Jennifer, Unfixed photography and decolonial imagination in West Africa, Duke university press, Durham and London, 2020.

BARTHE Christine (dir.), Ouvrir l’album du monde - Photographies 1842-1896, cat exp. (Louvre Abu Dhabi, musée du quai Branly – Jacques Chirac et agence France-Muséums, Louvre Abu Dhabi, 25 avril au 13 juillet 2019), Dijon Presses du Réel, 2019.

BEHDAD Ali et GARTLAN Luke (éd.), Photography's Orientalism : new essays on colonial representation, Los Angeles, Getty research institute for the history of art and humanities, [2013].

BERTRAND Romain et CALAFAT Guillaume, “La microhistoire globale : affaire(s) à suivre”, Annales. Histoire, Sciences sociales, 2018/1, 73e année, p. 1-18.

BOUCHERON Patrick (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Édition Points, éd. augmentée, 2018. Voir en particulier CHARPY Manuel, « 1839. La France offre au monde son image », dans Patrick Boucheron (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Éditions Points, éd. augmentée, 2018, p. 627-633.

GRUZINSKI Serge, « Les mondes mêlés de la monarchie catholique et autres “connected histories” », Annales. Histoire, sciences sociales, 1, 2001, p. 85­-117.

GRUZINSKI, Serge. « Les pirates chinois de l'Amazone. Sur les traces de l'histoire-monde », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 171-179.

HARTOG François. « De l'histoire universelle à l'histoire globale ? Expériences du temps », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 53-66.

KELLER Candace, « Framed and Hidden Histories: West African Photography from Local to Global Contexts », African Arts, 2014, vol. 47, no. 4, p. 36-47.

LEBART Luce, « L’internationale documentaire. Photographie, espéranto et documentation autour de 1900 », Transbordeur n° 1, 2017, p. 62-73.

LEPETIT Bernard, « Architecture, géographie, histoire : usages de l'échelle », Genèses, 13, 1993, p. 118-138.

NUR GONI Marian, « Préservation d’ensembles photographiques africains : fragments pour une cartographie de quelques positions, acteurs et initiatives », Continents Manuscrits, "Genèses photographiques en Afrique", 3, 2014, en ligne : http://coma.revues.org/437

PÉTRÉ-GRENOUILLEAU Olivier. « La galaxie histoire-monde », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 41-52.

ROSENBLUM Naomi, A world history of photography (Abbeville Press 1984), traduit en français par Histoire mondiale de la photographie (Abbeville 1992), puis par Une histoire mondiale de la photographie en 1997.

SUBRAHMANYAM Sanjay, « Connected Histories: Notes Towards a Reconfiguration of Early Modern Eurasia », dans V. Lieberman (éd.), Beyond Binary Histories. Re­imagining Eurasia to c. 1830, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1997, p. 289­-315.

SUBRAHMANYAM Sanjay, Faut-il universaliser l’histoire ?, Paris, CNRS éditions, sept. 2020.

VENAYRE Sylvain et SINGARAVÉLOU (dir.), Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017.

VENAYRE Sylvain et SINGARAVÉLOU (dir.) Le magasin du monde. La Mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Fayard, sept. 2020.

Voir aussi :

Notes

[i] La notion sera ici entendue au sens large, principalement dans ses acceptions spatiales et géographiques pour dire les relations entre différents ordres de grandeur.

[ii] Sur la question de la photographie comme langage universel, voir par exemple August Sander, "La photographie, ce langage universel" (conférence radiophonique du 12 avril 1931) et l’analyse de Sekula : Allan Sekula, « Trafics dans la photographie », dans Écrits sur la photographie, Paris : Beaux-Arts de Paris éditions, 2013, p. 181-220.

[iii] François Brunet “Daguerréotype”, dans Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou, Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017, p. 458.

[iv] Voir notamment Ariella Aïsha Azoulay, Potential History. Unlearning imperialism, Londres / New York, Verso, 2019, et de la même auteure,  « Unlearning Decisive Moments of Photography » : https://www.fotomuseum.ch/en/explore/still-searching/series/155238_unlearning_decisive_moments_of_photography. Sur ces questions, voir également Ubiquity: Photography’s Multitudes (https://www.ubiquity.space/schedule), qui sera publié aux Leuven University Press en 2020 ou 2021 (http://kparry.com/research)

[v] Christine Barthe, « Transporter du temps, transposer des espaces », Ouvrir l’album du monde - Photographies 1842-1896, cat exp. (Louvre Abu Dhabi, musée du quai Branly – Jacques Chirac et agence France-Muséums, Louvre Abu Dhabi, 25 avril au 13 juillet 2019), Dijon Presses du Réel, 2019, p.19. 

[vi] voir ainsi le séminaire « Geography of Photography » conduit depuis 2008 à l'Université de Zürich (https://www.khist.uzh.ch/de/chairs/bildende/tgf/Projekte_Publikationen/gop.html (en 2020 : la Suède). Autre signe, le récent renouveau des revues dédiées à l'histoire de la photographie, par exemple au Portugal (https://ojs.letras.up.pt/index.php/RL/about) ou en Pologne (https://dagerotyp.com/about-eng/).

[vii] Voir par exemple : Marin Dacos, « Le regard oblique », Études photographiques [En ligne], 11 | Mai 2002, mis en ligne le 17 décembre 2002, consulté le 26 juillet 2020. http://journals.openedition.org/etudesphotographiques/270

[viii] François Brunet « Daguerréotype » dans Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou, Histoire du monde au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2017, p. 458.

[ix] On pourrait rappeler ici par exemple les questions soulevées par l’historienne Erika Nimis : « Comment construire une histoire de la photographie africaine : faut-il construire avec les mêmes repères, les mêmes outils qu’en Occident ? Ne faudrait-il pas les réinventer ? ».  E. Nimis, « Où va la photographie ? », conférence à la MEP, 7 juin 2006.

[x] Raymond Huard, « Patrick Boucheron (dir.), Histoire mondiale de la France », Revue d'histoire du XIXe siècle [En ligne], 57 | 2018, mis en ligne le 26 décembre 2018, consulté le 27 juillet 2020. URL : http://journals.openedition.org/rh19/6158

Sur ces débats et l’histoire de l’histoire globale, voir Olivier Pétré-Grenouilleau, « La galaxie histoire-monde », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 41-52.

[xi] Romain Bertrand (dir.), L’Exploration du monde – Une autre histoire des Grandes Découvertes, Paris, Seuil, 2019.

[xii] À paraître : Sylvain Venayre et Pierre Singaravélou (dir.) Le magasin du monde. La Mondialisation par les objets du XVIIIe siècle à nos jours, Fayard, sept. 2020.

[xiii] Voir le dossier  https://www.cairn.info/revue-annales-2018-1.htm

[xiv] François Hartog, « De l'histoire universelle à l'histoire globale? Expériences du temps », Le Débat, vol. 154, no. 2, 2009, p. 53-66, (§33).

[xv] Voir par exemple Manuel Charpy, “1839. La France offre au monde son image” dans Patrick Boucheron (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Éditions Points, éd. augmentée, 2018, p. 627-633 ; et  Marie-Ève Bouillon, « La carte postale », dans Sylvain Venayre, Pierre Singaravélou (dir.), Le magasin du monde, la mondialisation par les objets, du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Fayard, 2020, p. 232-236.

[xvi] Voir par exemple le projet de panel : Terri Weissman et Heather Diack, “Global Photography: Critical Histories, appel à communications, 15-17 octobre 2020, UAAC-AAUC Conference.

[xvii] Ariella Aïsha Azoulay, Potential History. Unlearning imperialism, Londres / New York, Verso, 2019, en particulier, p. 1-57.

[xviii] Voir « Penser le monde au XVIIe siècle : une histoire imparfaite », leçon inaugurale au collège de France du 23 novembre 2013 : la version électronique du texte de cette leçon est disponible ici Aux origines de l'histoire globale - Collège de France. Voir la vidéo ici Penser le monde au XVIIᵉ siècle : une histoire imparfaite. Voir aussi Damiano Matasci, « Sanjay Subrahmanyam, Aux origines de l’histoire globale », Lectures [En ligne], Les comptes rendus, 2014, mis en ligne le 07 juillet 2014, consulté le 27 juillet 2020 http://journals.openedition.org/lectures/15108

[xix] Voir Serge Gruzinski https://www.franceculture.fr/emissions/l-invite-des-matins/comment-construire-une-histoire-globale.

[xx] Voir le dossier « Micro-analyse et histoire globale » (R. Bertrand et G. Calafat dir.), Annales. Histoire, Sciences sociales, 73e année, 2018/1.

[xxi] Romain Bertrand et Guillaume Calafat, « La microhistoire globale : affaire(s) à suivre », Annales. Histoire, Sciences sociales, 2018/1, 73e année, p. 8.

[xxii] Ibid., p. 8.

[xxiii] Ibid, En italique dans le texte, p. 15.

[xxiv] Ibid., p. 15.

Lieux

  • Paris, France (75)

Dates

  • mardi 15 décembre 2020

Fichiers attachés

Mots-clés

  • photographie, mondialisation, globalisation, micro-histoire globale, histoire connectée

Contacts

  • Marie Auger
    courriel : augermariea [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Marie Auger
    courriel : augermariea [at] gmail [dot] com

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« Les échelles de la photographie », Appel à contribution, Calenda, Publié le mercredi 09 septembre 2020, https://doi.org/10.58079/1597

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