De 1850 à 1950, l’usage du terme « amateur » s’est vu profondément transformé pour en venir à désigner l’antagoniste du « professionnel ». En multipliant les occurrences du mot « amateur », et en en travaillant le sens de façon attentive et privilégiée, le domaine nouveau de la photographie a lui-même activement participé à cette transformation sémantique, comme à celle des pratiques amateurs. Une telle entreprise a nécessairement rejailli sur l’emploi général du terme « amateur » à partir de la seconde moitié du XIX^e siècle, en particulier dans les mondes scientifiques où l’introduction des techniques photographiques inventait de nouvelles manières, amateurs et professionnelles, de faire.

Présentation

De 1850 à 1950, l’usage du terme « amateur » s’est vu profondément transformé pour en venir à désigner l’antagoniste du « professionnel ». En multipliant les occurrences du mot « amateur », et en en travaillant le sens de façon attentive et privilégiée, le domaine nouveau de la photographie a lui-même activement participé à cette transformation sémantique, comme à celle des pratiques amateurs. Une telle entreprise a nécessairement rejailli sur l’emploi général du terme « amateur » à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, en particulier dans les mondes scientifiques où l’introduction des techniques photographiques inventait de nouvelles manières, amateurs et professionnelles, de faire.

Cette journée d’étude envisage donc d’inscrire l’amateur de photographie dans le contexte plus large des amateurismes entre 1850 et 1950. Elle sera l’occasion de s’interroger notamment sur :

1. les significations croisées du mot « amateur » ;
2. les spécificités des pratiques ainsi qualifiées ;
3. les chevauchements des identités et des pratiques amateurs à travers différents domaines.

Programme

• 9h15 Ouverture – Hadrien Viraben (Post-doctorant ANR AmateurS)

9h30 À la croisée des mondes, identités d’amateurs en porte-à-faux

• Lisa Lafontaine (Doctorante, École nationale des chartes) L’ère des aides-naturalistes : Scientifiques professionnels et amateurs photographes, les opérateurs internes du Muséum national d’histoire naturelle entre 1840 et 1865
• Alice Aigrain (Doctorante, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) Photosensible. Jules Janssen (1824-1907), un astronome au service des sociétés photographiques amateurs
• Julien Faure-Conorton (Docteur en histoire et théorie des arts, Chargé d’enseignement, École du Louvre) « Aussi libérale que subversive » : la Société artistique des amateurs et la légitimation de la photographie en tant qu’art vers 1900 en France

Pause

11h15 Débat – Identités et contaminations croisées d’« amateur »

12h00 Déjeuner

13h30 Pratiques de terrain : Des collectes photographiques à la collecte de photographies

• Pierre Guivaudon (Doctorant, Université de Lille) « La photographie dans les voyages ». Redéfinitions de l’amateurisme photographique au prisme de la figure de l’explorateur dans le dernier tiers du xix^e siècle, autour des chroniques de Frédéric Dillaye
• Laureline Meizel (Docteure en histoire de l’art, Lauréate du programme de soutien à la recherche et à la création, Institut pour la photographie) Au risque de l’amateurisme ? Des usages de la photographie dans la disciplinarisation de la spéléologie (1888-1928)
• Géraldine Delley (Directrice adjointe, Laténium/Chercheuse associée, Université de Neuchâtel) La photographie comme trace : Émotions patrimoniales, une collecte et une exposition au Laténium à Neuchâtel

Pause

• 15h15 Débat – L’amateur, la photographie et l’objet scientifique : singularité et qualité des pratiques
• 16h00 Conclusion collective et clôture de la journée d’étude

Accès virtuel

En raison des mesures sanitaires actuelles, nous étudions la meilleure solution technique pour permettre l’accès virtuel des auditeurs à la journée d’étude. Celle-ci sera annoncée dès que possible sur le site du projet AmateurS : http://ams.hypotheses.org/.