Le numéro 8 de la revue Synergies Mondes Méditerranéens souhaite explorer les traductions et problématisations convoquées et mobilisées autour des notions de langages, d'objets, de territoires et d'hospitalités dans les environnements méditerranéens passés, présents et à venir. Les propositions attendues doivent permettre de rassembler les questions vives que posent leur emploi dans différents travaux dans les sciences humaines et sociales en général et en sciences de l'information et de la communication en particulier.

Coordination 

Peggy Cadel et Vincent Meyer

Argumentaire

Depuis maintenant plus de dix années, plusieurs recherches en sciences humaines et sociales (SHS) et, plus spécifiquement, en sciences de l’information et de la communication de part et d’autre de la Méditerranée convoquent, sous le pavillon de l’interdisciplinarité (mais, plus sûrement, dans une pluridisciplinarité), ces quatre notions – langages, objets, territoires et hospitalités – pour caractériser et (re)qualifier le développement et les impacts d’une communication publique et territoriale au Maghreb. Ainsi sont-elles mobilisées pour la préservation et la valorisation d’environnements, de ressources ou milieux fragiles et menacés, pour leurs patrimoines naturels, matériels et immatériels, mais aussi pour qualifier et renforcer les formes de participation des citoyens à la chose publique en situation de transition (e.g. décentralisation et régionalisation), pour appuyer celles d’un marketing territorial en émergence afin de renforcer la mise en œuvre d’un tourisme alternatif couplé aux exigences d’un développement local sous le sceau de l’authenticité et/ou du terroir y compris dans leur dimension marchande et enfin, plus récemment, de par la transition digitale, les injonctions à la dématérialisation, à une citoyenneté numérique et à l’émergence d’environnements urbains connectés avec les projets de smarts cities. Force est de constater dans les différentes manifestations et productions scientifiques que, jusque-là, ces notions ont été soit mises sur un pied d’égalité, soit traduites indépendamment sur différents terrains sans que leurs caractéristiques ne soient suffisamment explicitées ou référencées. Il y a là – et surtout en période de crises économique, politique, sanitaire –, des questions de terminologie, de construction du sens et de traduction, à creuser de par (comme dans) nos cultures ou identités disciplinaires respectives, mais également de mettre au jour comment pareilles notions et leurs traductions prennent aujourd’hui forme dans différentes politiques publiques à vocation (ou coloration) environnementales ou écocitoyennes – en contexte de transition écologique cette fois – dans tout le bassin méditerranéen et au Maghreb.  

Les propositions attendues doivent donc nous permettre, dans ce numéro, de rassembler les questions vives que posent leur emploi dans les travaux en SHS et, de la sorte, réexaminer à nouveaux frais sous deux angles prioritaires, mais non exclusifs, la manière dont :

• ces notions sont convoquées y compris en régime de controverse ou de glossolalie dans différents environnements comme dans des réalisations humaines/matérielles avec une mesure ou des indicateurs de leurs impacts et traces sur les écosystèmes, sur les mémoires individuelles et collectives qu’ils produisent, sur la santé et la vie sociale qu’ils génèrent ;
• leur sens se construit ou dont les termes circulent par différents discours notamment dans une approche diachronique. Dit autrement, comment les notions de langages, objets, territoires et hospitalités prennent ou reprennent-elles sens pour caractériser d’autres capacités d’agir, les rapports des individus à leurs productions, leurs modes de connaissances dans/pour un environnement donné.

Les auteurs sont classiquement invités à rapprocher ces deux angles comme à les varier via des retours d’expérience, études de cas en lien avec des travaux de terrain dans le bassin méditerranéen et au Maghreb ou encore des réflexions théoriques comme critiques convoquant ces quatre notions dans des temporalités variées de son histoire et de sa géographie. Des travaux de doctorant.e.s seront les bienvenus.

Format de soumission et sélection

L’auteur.e enverra sa proposition et son article en langue française (cf. :https://gerflint.fr/synergies-monde-mediterraneen/consignes-aux-auteurs)

Les propositions d’articles seront présentées sous forme d’un résumé de deux pages maximum (format A4, police Times, taille 10), incluant le titre, cinq mots-clés et les éléments essentiels de bibliographie. Elles sont à envoyer par courriel

avant le 15 janvier 2021

aux adresses suivantes :  peggy.cadel@univ-cotedazur.fr et vincent.meyer@univ-cotedazur.fr 

Les propositions seront accompagnées dans un fichier annexe d’un court CV dont la première page mentionne outre le titre de l’article : le nom et prénom de l’auteur.e, l’unité de recherche et l’université d’appartenance et les axes de recherche ; pour les doctorant.e.s : affiliation et directeur de thèse.

Les propositions seront transmises pour évaluation en double aveugle au comité scientifique de la revue et à des experts ad hoc. Les articles définitifs devront être envoyés le 1^er mai 2021 au plus tard. Leur format sera de 30 000 signes maximum bibliographie et espaces compris.

La politique éditoriale de l’éditeur ainsi que les consignes aux auteurs sont à consulter aux adresses suivantes : https://gerflint.fr/politique-editoriale-generale 

Contact : synergies.mondemerditerraneen@gmail.com 

Direction de publication

• Directeur de publication : Jacques Cortès, Professeur émérite, Université de Rouen, France
• Président : Jean-Pierre Cuq, Président de la FIPF
• Rédacteur en chef :  Jacques Demorgon, Philosophe et sociologue
• Rédactrice en chef : Nelly Carpentier, Université de Paris Descartes, France

Comité scientifique

• Ibrahim Al Balawi (Prof. Linguiste),
• Saddek Aouadi (Prof. Linguiste),
• Maurice Aymard (Prof. Historien),
• Bernard Cerquiglini (Prof. Linguiste),
• Claude Condé (Prof. Linguiste),
• Jean Dufournet (Prof. Emérite, Littérature médiévale),
• Pierre Janin (Inspecteur Général à la DGLFLF),
• Michael Kelly (Prof. Linguiste),
• Daniel Lebaud (Prof. Linguiste),
• Salah Mejri (Prof, Linguiste),
• Edgar Morin (Directeur de Recherches honoraire du CNRS, sociologue),
• Xavier North (Délégué Général à la Langue Française et aux Langues de France),
• Alain Rey (Linguiste lexicographe),
• Antonio Torrenzano (Prof. Economie industrielle),
• Marie-Berthe Vittoz (Prof. Linguiste)

Comité de lecture permanent

• Chantal Forestal (MDC HDR et qualifiée,Didacticienne des langues),
• Albert Cortès (Inspecteur, Historien),
• Daniel Modard (MDC, Linguiste),
• Madeleine Rolle-Boumlic (Docteur ès Lettres), 
• Mansour Sayah (Professeur Linguiste),
• Vidya Vencatesan (Prof. Médiéviste),
• Laurence Vignes (MDC, Linguiste)