AccueilL’arganier germera-t-il dans l’avenir ?

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L’arganier germera-t-il dans l’avenir ?

Will the argan grow in the future?

L’arganeraie marocaine entre exploitation, valorisation et préservation

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Publié le mardi 02 février 2021

Résumé

L’intérêt de ce colloque est de s’interroger sur la soutenabilité des arganeraies : les prochaines générations verront-elles encore des forêts d’arganiers sur les flancs de l’Atlas marocain ? Grâce à ces arbres, pourront-elles aspirer à un meilleur niveau de vie que leurs parents ? Les arganiers germeront-ils dans l’avenir ? L'économie sociale et solidaire (ESS) a-t-elle contribué au développement économique des arganeraies ? Quelle gouvernance pour quelle politique rurale ? Quelle valorisation des ressources naturelles et culturelles des arganeraies ? Quelles sont les effets de la marchandisation de l’huile d’argane ? L’apport de l’ESS est-il encore envisageable ? Quelle gouvernance pour le développement durable de la filière ? Autant de questions auxquelles cette rencontre scientifique tentera de répondre.

Annonce

Argumentaire

Dans un monde régi par une économie mondialisée, l’énorme menace pour les écosystèmes naturels est souvent engendrée par les fortes demandes de consommateurs situés à des milliers de kilomètres. C’est ce qu’il ressort d’un article publié sur le site Nature Ecology & Evolution par des scientifiques de l’Université norvégienne des sciences et de technologie et de l’Université de Shinshu au Japon qui révèlent les conséquences de la mondialisation, en particulier un commerce international sur l'environnement et des corrélations entre les pays exportateurs et les pays consommateurs. Les chercheurs ont cartographié les régions dans lesquelles les principaux pays consommateurs menacent la biodiversité dans le monde et ont établi des cartes montrant des corrélations entre le commerce international et la vulnérabilité des ressources naturelles. Par exemple la consommation des Européens a un impact important en Afrique, en particulier dans des pays comme l’Éthiopie, Madagascar, le Zimbabwe et le Maroc où des risques existent, en termes de renouvellement des ressources naturelles. C’est le cas de l’écosystème arganeraie, qui en raison d’une surexploitation, ce milieu fragile est menacé (Faouzi, 2003). C’est pourquoi, depuis une quinzaine d’années, des efforts sont déployés pour définir les conditions d’un développement véritablement durable en adoptant l’approche participative. L’huile d’argane est certainement la production sur laquelle pourrait reposer un projet de développement socio-économique. Elle est recherchée au Maroc comme à l’étranger : l’huile est très appréciée en tant qu’huile alimentaire et cosmétiques à haute valeur ajoutée. Le commerce de l’huile d’argane constitue, de nos jours, un vrai paradigme économique du fait de la demande croissante par le marché extérieur, notamment par les industries cosmétiques européennes (Faouzi et Martin, 2014).

Depuis les années 1990, les prix des produits à base d’argane n’ont pas cessé d’augmenter. L’engouement de l’Europe, des États-Unis et du Japon pour l’huile d’argan a suscité l’éclosion d’un nouveau marché pour les producteurs et les filières d’exportation. Depuis une quinzaine d’années, l’huile d’argane est de plus en plus prisée par les entreprises et les consommateurs occidentaux de produits cosmétiques (Faouzi et Martin, 2014). Malgré cela, les gains de la valorisation économique de l’huile d’argane ne semblent pas bénéficier à la population locale, notamment aux douars (villages) qui en sont les premiers producteurs. D’autres impacts, plus problématiques, accompagnent cette « success story » et interrogent les principes du développement durable. Depuis plusieurs années on constate un phénomène très inquiétant : l’arganier, l’arbre sur lequel pousse le fruit dont on extrait l’amandon à l’origine de l’huile, tend vers une diminution rapide de l’étendue et de la densité de ses surfaces d’exploitation. Chaque année, environ 600 hectares d’arganeraie disparaissent et malgré son excellente résistance à la sécheresse, la densité de l’arganeraie s’est réduite de deux tiers en cinquante ans.

La plupart de ces travaux réalisés dans ce domaine ont adopté le point de vue qui consiste à penser que la valorisation de l’huile d’argane, pourrait devenir un moyen très intéressant pour aborder le défi du développement durable de l’arganeraie et apporter une solution à sa dégradation. La majorité des résultats de ces travaux montrent des effets positifs de cette valorisation sur l’arganeraie. En comparaison, il n'existe qu'un nombre très limité d'études (Faouzi et Martin, 2014) avançant les conséquences négatives de cette valorisation sur l’écosystème arganeraie et l'effet boomerang des actions des développeurs (Faouzi et Martin, 2014). Les arguments et l'hypothèse qu’ils adoptent est que la marchandisation de l’arganier et le développement du marché de l'huile d'argane va à contre-sens de tous les efforts déployés pour sauvegarder l’arganeraie.

Dans cette perspective, l’intérêt de ce colloque est de s’interroger sur la soutenabilité des arganeraies : les prochaines générations verront-elles encore des forêts d’arganiers sur les flancs de l’Atlas marocain ? Grâce à ces arbres, pourront-elles aspirer à un meilleur niveau de vie que leurs parents ? Les arganiers germeront-ils dans l’avenir ? L'économie sociale et solidaire (ESS) a-t-elle contribué au développement économique des arganeraies ? Quelle gouvernance pour quelle politique rurale ? Quelle valorisation des ressources naturelles et culturelles des arganeraies ? Quelles sont les effets de la marchandisation de l’huile d’argane ? L’apport de l’ESS est-il encore envisageable ? quelle gouvernance pour le développement durable de la filière ? Autant de questions auxquelles cette rencontre scientifique tentera de répondre.

Cette rencontre scientifique, organisée par l’Ecole doctorale de l’université internationale d’Agadir-Universiapolis en partenariat avec l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) d’Agadir, aura lieu les 21 et 22 décembre 2021. Elle s’adresse aux géographes, forestiers, biologistes, sociologues, aménagistes, économistes, anthropologues, agronomes, juristes, etc., et sera l'occasion d'en apprendre plus sur les projets et les travaux qui sont faits et actuellement en cours sur l’écosystème arganeraie. Les textes retenus feront l’objet d’une publication aux éditions Peter Lang pour les textes en français et Springer pour les textes en anglais (Meilleurs éditeurs scientifiques internationaux).

Les Axes du colloque

  • Arganeraies et mondialisation
  • La demande du marché mondial quel impact sur les arganeraies ?
  • Arganeraies et changement climatique
  • Les déséquilibres de l’écosystème arganeraie
  • Arganeraies et pressions anthropozoogènes
  • Arganeraies, conflits et législation
  • Arganeraies, quel modèle de développement ?
  • L’arganeraie et la gouvernance territoriale
  • L’arganeraie et l’agroécologie
  • Arganeraies, politiques et stratégies agricoles
  • Arganeraies : ESS, échec ou réussite ?
  • ONG et développement des arganeraies
  • Associations, bien être et développement local ?
  • Le label UNESCO « Réserve de biosphère » et après ?
  • Arganeraies et recherches scientifiques
  • Arganeraies et sciences sociales

Conditions de soumission et modalités

Les propositions de communication doivent être envoyées à l'adresse :

Colloque.arganier@universiapolis.ma

hassan.faouzi@universiapolis.ma

Merci d'envoyer les propositions en format Word.

La langue de travail du colloque sera le français, l’anglais, l’espagnol et l’arabe. Les propositions de communication comporteront :

  • Un titre
  • Un résumé
  • Prénom et nom de l’auteur-e ou des auteur-e-s (avec l’indication de son/leur rattachement institutionnel ainsi que le statut et E-mail)
  • Mots-clés : 5 à 7 « mots-clés »

Les propositions seront évaluées en double aveugle

Instructions aux auteurs

1- Mise en page :

  • Marge gauche et droite : 4,5 cm
  • Marge haut et bas : 5 cm

2- La longueur des articles devra être comprise entre 25 000 et 50 000 signes.

3- Le texte devra être précédé :

  • D’un bref résumé en français et en anglais
  • D’une série de mots-clefs (entre 5 et 8), en français et en anglais

4- Les articles sont rédigés en Times 12, interligne simple

5- Les auteurs doivent proposer des paragraphes qui ne sont ni trop courts (réduits à une seule phrase) ni trop longs (ce qui rend la lecture sur écran difficile).

7- Les guillemets utilisés sont les guillemets français (« »). Si des guillemets doivent être utilisés à l’intérieur d’un passage entre guillemets, il convient d’utiliser les guillemets anglais (“ ”).

8- La typographie utilisée est celle du français (ce qui suppose par exemple un espace avant ; ? ou !).

9- Les auteurs devront limiter le recours aux notes de bas de page

10- Les citations en langues étrangères sont traduites en français. S’il importe que le texte original soit présent, il est reproduit en note.

11- Seuls les références citées dans le texte sont incluses dans la bibliographie.

12- Images / Illustrations : les images en plus d’être insérées dans le texte, doivent aussi être numérotées et envoyées dans un fichier à part au format .jpeg.

  • Les figures et illustrations doivent avoir une résolution entre 400 et 500 dpi au minimum et être insérées dans le texte au format .jpeg
  • L’utilisation d’images peut entraîner des questions de droits de reproduction. Il incombe à l’auteur de s’assurer que les images ou figures sont libres de droits.
  • Les illustrations (figures, tableaux, schémas, etc.) doivent être numérotées et comporter un titre et la source

13- La référence à des articles ou ouvrages dans le texte doit être selon les normes APA

14- La bibliographie doit être aux normes APA

15- Le travail doit être inédit

Calendrier

  • 11 novembre 2021 : date limite de réception des propositions de communication

  • 21 octobre 2021 : réception des textes définitifs
  • 21-22 décembre 2021: date du colloque

Comité scientifique

  • Abdelaaziz MIMOUNI, Institut National de la Recherche Agronomique, Agadir
  • Abdellatif KHATTABI, Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs, Salé
  • Abdelhak MOUNIR, Université Ibn Zohr, Agadir
  • Assmaa ALAOUI, Université Ibn Zohr, Agadir
  • El Houssaine ERRAOUI, Université Ibn Zohr, Agadir
  • Fayçal BENCHEKROUN, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat
  • Fouad MSANDA, Université Ibn Zohr, Agadir
  • Hassan FAOUZI, Universiapolis-Université internationale d’Agadir
  • Moha HADOUCH, Coordonnateur national du projet de l’économie circulaire, Maroc
  • Mohamed BEHNASSI, Université Ibn Zohr, Agadir
  • Mohamed CHIKHAOUI, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat
  • Mohamed JADAOUI, Université Ibn Zohr, Agadir
  • Omar BOUSLIHIM, Ecole Nationale Forestière d'ingénieurs, Salé
  • Rachid MRABET, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Rabat
  • Said BOUJROUF, Université Cadi Ayyad, Marrakech
  • Said LAARIBYA, Université Chouaib Doukkali, EL Jadida
  • Sezgin AYAN, Université Kastamonu, Faculté de foresterie, Turquie

Comité d’Organisation

  • Abdelaaziz MIMOUNI, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Agadir
  • Hassan FAOUZI, Ecole doctorale, Université internationale d’Agadir-Universiapolis
  • Moha HADOUCH, Coordonnateur national du projet de l’économie circulaire, Agadir
  • Said BOUJROUF, Université Cadi Ayyad, Marrakech

Lieux

Ecole doctorale
Universiapolis - Université Internationale d'Agadir
Technopole d'Agadir / Bab al Madina Quartier Tilila,
B.P. 8143, Agadir.
Tél : 0528 230 230 / 0528 22 32 10
Fax : 0528 22 33 68

Contact

  • Hassan FAOUZI, hassan.faouzi@universiapolis.ma

Lieux

  • Ecole doctorale, Universiapolis - Université Internationale d'Agadir Technopole d'Agadir - Bab al Madina Quartier Tilila
    Agadir, Maroc (8143)

Dates

  • jeudi 11 novembre 2021

Mots-clés

  • arganeraie, mondialisation, développement, dégradation, marche, huile, pression, agroécologie, gouvernance territoriale

Contacts

  • Hassan Faouzi
    courriel : hassanfaouzi [at] universiapolis [dot] ma

Source de l'information

  • Hassan Faouzi
    courriel : hassanfaouzi [at] universiapolis [dot] ma

Licence

CC0-1.0 Cette annonce est mise à disposition selon les termes de la Creative Commons CC0 1.0 Universel.

Pour citer cette annonce

« L’arganier germera-t-il dans l’avenir ? », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 02 février 2021, https://doi.org/10.58079/15wr

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