La promesse de l’autonomie dans les organisations se heurte au double obstacle de la subordination contractuelle et de la récupération de l’autonomie par des finalités hétéronomes. On assiste, depuis les années 1990, à une intensification parallèle du renouvellement de cette promesse et des contraintes qui semblent empêcher de la tenir. Pour penser cette intensification actuelle, l’histoire de la philosophie apporte un concours précieux, car grâce à elle, la notion d’autonomie se charge de significations aptes à éclairer la question d’un jour plus lointain, et peut-être parfois avec plus de recul que celui de la littérature pour managers qui porte la promesse d’autonomie. La gestion, quant à elle, apporte une lumière plus vive, notamment sur les contraintes technologiques, sécuritaires, financières, règlementaires, qui peuvent obérer l’autonomie, mais aussi sur des voies émergentes pour contourner ces contraintes.

Argumentaire

La promesse de l’autonomie dans les organisations se heurte au double obstacle de la subordination contractuelle et de la récupération de l’autonomie par des finalités hétéronomes. On assiste, depuis les années 1990, à une intensification parallèle du renouvellement de cette promesse et des contraintes qui semblent empêcher de la tenir.

Pour penser cette intensification actuelle, l’histoire de la philosophie apporte un concours précieux, car grâce à elle, la notion d’autonomie se charge de significations aptes à éclairer la question d’un jour plus lointain, et peut-être parfois avec plus de recul que celui de la littérature pour managers qui porte la promesse d’autonomie. La gestion, quant à elle, apporte une lumière plus vive, notamment sur les contraintes technologiques, sécuritaires, financières, règlementaires, qui peuvent obérer l’autonomie, mais aussi sur des voies émergentes pour contourner ces contraintes.

Ensemble, philosophie et sciences de gestion peuvent contribuer à féconder mutuellement leur approche de l’autonomie et de ses enjeux actuels, dans la fidélité à l’intuition qui guide les journées « philosophie et entreprise » de l’IHP.

Pour donner une unité aux différentes interventions, la façon d’aborder la question implique une mise en relation de l’autonomie, de telle sorte que nous explorerons les couples formés avec l’autonomie : autonomie et indépendance, autonomie et docilité, autonomie et délégation, autonomie et hétéronomie, etc.

Programme

Le 2 mars 2021

9h00 Introduction

• 9h20 Les conditions de possibilité de l’autonomie, Isabelle Pariente-Butterlin, Professeur - Aix-Marseille Université
• 9h40 L’autonomie contrôlée : paradoxe ou nouvel art managérial ? Patrick GILBERT, Professeur émérite - Université Panthéon-Sorbonne

10h00 Echanges

10h30 Pause

• 10h40 Le comportement organisationnel : une histoire de l’organisation de la docilité, Baptiste RAPPIN, MCF HDR - Universite de Lorraine
• 11h00 L’autonomie, du mythe idéologique a une réalité saine et ajustée, Damien RICHARD, Enseignant Chercheur en Management RH / Assistant Professor in HRM - INSEEC Grande École - Campus Lyon

11h30 Echanges

12h00 Pause

• 13h00 Le couple autonomie - dépendance : comment dépasser une forme d’aporie ? Yves Renié, Professeur associé - Institut d’Histoire de la Philosophie - Aix-Marseille Université
• 13h20 Le retour de la bureaucratie ? Bernard Guéry, MCF à l’IPC

13h40 Echanges

14h10 Pause

• 14h30 L’autonomie, pour quoi ? Michel Boyancé, Enseignant-chercheur, doyen émérite IPC
• 14h50 Autonomie et Responsabilité ; Pour une anthropologie de la confiance en entreprise, Arnaud Pélissier Tanon, MCF - Paris 1 Panthéon Sorbonne; Philippe Jacquinot, MCF HDR - Université d’Evry Val d’Essonne

15h10 Echanges

15h40 Conclusion

Modalités de participation

Journée d'études en visio conférence

Pour obtenir le lien, s'adresser à Bernard Guéry

bguery@ipc-paris.fr