Les ateliers-séminaires « Loisirs et imaginaire » sont organisés au sein de l’axe 2 MIC (Mythes, imaginaires sociaux et cultures visuelles) du laboratoire C3S par l’équipe de l’ANR Aiôn ‒ Socio-anthropologie de l’imaginaire du temps. Le cas des loisirs alternatifs. Cette quatrième saison invite à faire dialoguer le genre de la fantasy avec le concept d’imaginaire.

Argumentaire

Les ateliers-séminaires « Loisirs et imaginaire » sont organisés au sein de l’axe 2 MIC (Mythes, imaginaires sociaux et cultures visuelles) du laboratoire C3S par l’équipe de l’ANR Aiôn ‒ Socio-anthropologie de l’imaginaire du temps. Le cas des loisirs alternatifs. Les premières éditions portaient respectivement sur les modalités de construction des mondes sociaux des loisirs, sur les espaces d’expression ludique et sur les temporalités des jeux et des fictions. Cette quatrième saison invite à faire dialoguer le genre de la fantasy avec le concept d’imaginaire.

Ancrés dans le champs littéraire, les écrits fantasystes contribuent à produire des imaginaires collectifs. « Surnaturel naturalisé »¹, la fantasy induit, en premier lieu, un effort d’imagination de la part des auteurs, comme des récepteurs. Ces narrations s’appuient sur des mondes « primaires »² et, plus encore, sur les façons dont les acteurs sociaux perçoivent la réalité sociale et la transforme (ou la réinvente). L’imaginaire mobilisé dans la fantasy repose ainsi sur des processus de création et d’appropriation : le genre fantasyste devient un prétexte favorisant une dynamique de l’imaginaire à travers la production de « mondes » fictionnels. D’autre part, lorsque ces mondes ainsi narrés entrent dans la culture populaire (par exemple les fictions pensées par J. R. R. Tolkien, les mythes remis au goût du jour, etc.), les œuvres de fantasy deviennent des supports structurants permettant de comprendre des pratiques culturelles (succès de films, pratiques ludiques ou sportives, etc.).

Axes thématiques

Afin d’interroger la dialectique du concept d’imaginaire qui oscille entre cadre structurant et dynamique créatrice³, l’analyse des usages de la fantasy dans le champ des loisirs (ludiques, sportifs, culturels, musicaux, etc.) semble se révéler pertinente. Plus spécifiquement, les contributions pourront questionner différents axes :

•  les spécificités de ce genre littéraire ;
•  les modalités de construction des mondes imaginaires en fantasy ;
•  les formes de réception de ces mondes fictionnels ;
•  les liens entre imaginaire et imagination ;
•  les reconstitutions d’univers de fiction ;
•  la mise en dialogue de l’imaginaire comme genre littéraire et comme concept en sciences sociales ;
•  etc.

À travers des exemples de terrain et/ou de corpus, l’objectif de cet atelier-séminaire est de participer à la production d’une définition de l’imaginaire pour l’analyse de pratiques sociales prenant place dans le champ des loisirs.

Cette journée est pensée comme un moment d’échanges entre chercheurs. Les communications d’une vingtaine de minutes (prévues le matin) serviront de support à la table ronde de l’après-midi (portant sur la mise en dialogue de l’imaginaire et de la fantasy).

Cet atelier-séminaire donnera lieu à une publication dans le carnet Hypothèses.org Mundus Fabula afin de conserver une trace de nos travaux. Les actes de 2018 et ceux de 2019 sont disponibles à cette adresse : https://mf.hypotheses.org/948. Ceux de 2020 sont en cours de parution.

Modalités pratiques d'envoi de propositions

Si vous êtes intéressés, merci d’envoyer une proposition sous forme de résumé (2000 signes max) accompagné d’une brève biographie, aux deux adresses mails suivantes,

pour le 1^er juin au plus tard :  

• audrey.tuaillon-demesy@univ-fcomte.fr
• sebastien.haissat@univ-fcomte.fr

Modalités de participation

Dans la mesure du possible, l’atelier-séminaire se tiendra en présentiel. 

UPFR des Sports, Besançon, Université de Franche-Comté

Laboratoire C3S (EA 4660) – Axe 2 « MIC », ANR Aiôn (https://aion-project.org)

Comité scientifique

• Anne Besson, Pr. en littérature générale et comparée, U. d’Artois
• Justine Breton, MCF en littérature française, U. de Reims Champagne-Ardenne
• Noémie Budin, Dr. en littérature française, Aiôn
• Laurent Di Filippo, MCF en Sciences de l’information et de la communication, U. de Lorraine
• Sébastien Haissat, MCF en STAPS, U. de Franche-Comté
• Audrey Tuaillon Demésy, MCF en STAPS, U. de Franche-Comté

Comité d’organisation

• Carole Bonnamin, U. de Franche-Comté, secrétariat du laboratoire
• Valérie Cruzin-Polycarpe, U. de Franche-Comté
• Sébastien Haissat, U. de Franche-Comté
• Orlane Messey, U. de Franche-Comté
• Audrey Tuaillon Demésy, U. de Franche-Comté

Références

1 Besson Anne (2007), La Fantasy, Paris, Klincksieck, p. 17.

2 Mark Wolf (2012), Building Imaginary Worlds. The Theory and History of Subcreation, New-York & London, Routledge.

Tuaillon Demésy Audrey et Sébastien Haissat (2019), « Quels usages aujourd’hui de la notion d’imaginaire ? », Carnet hypothèses.org Mundus Fabula, mars, en ligne : https://mf.hypotheses.org/933.